PARTIE 1 :
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CHAPITRE 3
DES MÉTHODES ISSUES
D'UN PROCESSUS UX
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I : CONNAÎTRE SA CIBLE
I.1 : SONDAGE QUANTITATIF ET ENTRETIENS QUALITATIFS
Avant de continuer plus loin dans cette étude, il est
important de vérifier que l'idée correspond à notre cible
et leurs attentes. Dans cet objectif, un sondage a été
réalisé : un sondage ouvert à tout le monde,
diffusé sur les réseaux sociaux, dans des groupes fermés
de festivaliers Hellfest.
Le questionnaire publié sur les réseaux sociaux
à dépasser un taux de réponse de 250 personnes,
rassemblant 56,8 % d'hommes et 43,2 % de femmes. Au niveau du cadre
socioprofessionnel, sur les 250 personnes interrogées, nous retrouvons
en majorité 36,1 % de salarié, 21,5 % d'employés, 14,2 %
de cadre, 10,1 % d'ouvrier et d'étudiant, et 8 % de personne sans emploi
ou retraité. Le sondage a permis de confirmer que les festivaliers
étaient sensibles aux énergies propres, puisque 53 % des
personnes interrogées les utilisaient régulièrement. [VOIR
ANNEXE 1 : REPONSE QUESTIONNAIRE QUANTITATIF]
En revanche, nous avons pu remarquer que 12,2 % ne savaient
pas ce qu'était une énergie propre et 34,6 % ne les utilisaient
pas. En ce qui concerne le Hellfest, 79,7 % des festivaliers pensent que le
Hellfest est un festival qui s'investit dans l'écologie. 58,1 % des
personnes interrogées ont déjà vu, sur le site, des stands
de sensibilisation à l'écologie. Les festivaliers sont
généralement des personnes ouvertes d'esprit qui aiment se
balader sur le site du Hellfest à la recherche d'occupation et de stand
pour acheter des godilles ou tout simplement découvrir de nouvelle
chose. 47,7 % des personnes interrogées aiment se promener sur des
stands de vêtements et de bijoux, contre 42,3 % sur des stands
ludiques.
Afin de pousser cette étude encore plus loin, les
personnes interrogées ont pu répondre à la question
suivante : Si un stand était mis à disposition pour parler
d'énergie propre, seriez-vous intéressé ? C'est sans
grande surprise que 52 % des personnes interrogées ont répondue
non contre 48 % de personnes intéressé. C'est lors des entretiens
individuels que les réponses à cette question ont
été la plus intéressante.
Pour cette étude qualitative, cinq personnes ont
été interrogées sur l'utilisation de l'énergie
cinétique sur le festival du Hellfest. Après présentation
d'une première ébauche de prototype, les personnes
interrogées ont toutes eu la même réaction : « Quand
tu m'as dit que tu voulais faire un stand pour parler d'énergie propre,
je ne pensais pas que tu allais faire quelque chose avec une réelle
expérience aussi ludique, c'est une super idée ».
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Cette phrase, dite à plusieurs reprises aux
différents entretiens à permis de consolider l'idée que de
proposer un stand pour parler d'énergie propre était une bonne
idée, malgré les réponses négatives lors du sondage
quantitatif.
Quand on parle de sensibilisation, on a tout de suite l'image
d'un stand ennuyeux distribuant des flyers qui se retrouvent
généralement dans la poubelle la plus proche du stand. En
montrant les premières ébauches du prototype des activités
qui seront proposées afin de répondre à la
problématique, les entretiens ont pu aider à l'évolution
du projet.
La première personne interrogée est Laila, une
femme de 50 ans qui n'a jamais mis les pieds au Hellfest, mais qui en
connaît beaucoup sur les énergies propres. «J'adore
l'idée ! Mais je pense que tu ne devrais pas te focaliser uniquement sur
les énergies cinétiques. Car elles ne sont pas faites pour tout
le monde. Sur ton stand, si tu arrives à sensibiliser des personnes ils
voudront par la suite agir en utilisant les énergies propres, or les
dalles ne s'utilisent pas n'importe où, il faut qu'il y ait du passage.
Tout comme le vélo. Je vois mal les gens faire 1 h de vélo tous
les jours juste pour avoir un peu d'électricité. Il faut avant
tout parler d'une énergie que les festivaliers pourraient utiliser pour
leurs propres intérêts, tels que les panneaux photovoltaïques
par exemple, qui pour le coup sont plus facilement accessibles. »
Après ce premier entretien, la question de rendre
accessible à toutes les énergies propres fut posée. Il est
vrai que sensibiliser les festivaliers est le but principal de ce
mémoire et du futur stand, mais une fois sensibiliser, les festivaliers
voudront sûrement eux aussi utiliser ses énergies propres à
des fins personnels.
La deuxième personne interrogée est
Jérôme, un homme de 46 ans, bénévole à la
sécurité du hellfest. « C'est une super idée, je suis
un habitué du Hellfest et c'est totalement le genre d'activités
qui attira le public du Hellfest. Les métalleux sont des grands enfants
qui adorent découvrir de nouvelle chose, et s'occuper pendant les
périodes sans concerts. Tu mêles l'utile à
l'agréable. J'aime particulièrement l'idée des dalles, il
faudrait trouver d'autres activités, un vélo sur un stand est
intéressant, mais je pense qu'il faudrait trouver d'autres
activités ».
La troisième personne interrogée est Hugh
Johnston, ingénieur design produit au sein de l'entreprise Pavegen.
L'idée d'utiliser les dalles afin de produire de l'énergie afin
d'allumer les lumières lors des concerts a été l'une des
idées principales de ce mémoire, mais en contactant l'entreprise
Pavegen et en discutant par mail avec Hugh, afin d'avoir plus d'informations,
il en est ressorti que les dalles ne pourraient en aucun cas produire assez
d'énergie pour générer l'électricité
nécessaire aux lumières des concerts. Hugh proposa d'utiliser les
dalles, mais également des panneaux solaires si ce projet venait
à se concrétiser pour la scénographie.
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La quatrième personne interrogée est
Pierre-Antoine Gombaud, chef de projet au sein de l'association Art of change
21 (première organisation internationale en faveur de l'environne-ment
et du développement durable qui mise sur la créativité, la
transversalité et la cocréation) et membre de l'association solar
sound systeme. Après présentation du projet à
Pierre-Antoine, ça première réaction a été
la suivante : « C'est un super projet, mais en connaissance de cause, un
vélo cinétique est très coûteux, il faut compter
entre 7 000 et 15 000 € par vélo. » Pierre-Antoine à
tout de suite soutenu le projet, puisqu'il fait appel au même
procédé qu'utilise l'association solar sound système, en
utilisant un vélo cinétique pour générer de
l'électricité aux sonorisations que l'on retrouve dans les
festivals.
Pierre-Antoine explique que l'énergie cinétique
ne suffit actuellement pas pour générer assez
d'électricité et que le solar sound system utilise en plus des
vélos, des panneaux photovoltaïques.
La cinquième et dernière personne
interrogée pour ce projet est Xavier Lalouel, directeur d'achat au sein
de l'entreprise ENGIE. Après présentation du projet, Xavier eut
la même réaction que les autres personnes interrogée,
enjouée et curieuse. Pour lui, l'idée de sensibiliser
était une bonne idée, mais il manquait quelque chose d'important,
un apport pour le Hellfest. Qu'est ce que le stand va apporter au Hellfest pour
qu'il décide d'autoriser sa mise en place au sein du site ? Il
était donc primordial de réfléchir à la plus-value
de ce stand au sein du festival.
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