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Quelles expériences de design déployer pour promouvoir différents moyens dédiés aux énergies propres dans le cadre des festivals et notamment dans le cas du « hellfest » ?


par Marine Piton
E-artsup - Master 2 Direction Artistique et Stratégie de Communication Digital 2020
  

Disponible en mode multipage

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    2019

    QUELLES EXPÉRIENCES

    DE DESIGN DÉPLOYER

    POUR PROMOUVOIR

    DIFFÉRENTS MOYENS

    DÉDIÉS AUX ÉNERGIES

    PROPRES DANS LE

    CADRE DES FESTIVALS

    ET NOTAMMENT

    DANS LE CAS DU

    « HELLFEST » ?

    MARINE PITON

    M MOIRE

    PRO

    e-artsup n'endosse pas la responsabilité du contenu développé dans ce mémoire.

    Il appartient à son auteur.

    2

     

    MERCI

     
     
     

    3

    Ce mémoire est le résultat d'un travail de recherche de près de 5 mois. En préambule, je souhaite adresser tous mes remerciements aux personnes avec lesquelles j'ai pu échanger et qui m'ont aidé pour la rédaction de ce mémoire.

    En commençant par remercier tout d'abord mon petit ami, Quentin Gallard, pour m'avoir soutenu et encouragé durant cette période. Je tiens également à le remercier toutes les personnes qui m'ont aidé dans le développement et dans la réflexion de ce mémoire. En premier, je remercie l'équipe pédagogique, tout particulièrement Nicolas Becqueret, Laurent Gago et Lydia Cheleux pour leur accompagnement.

    Ensuite, je tiens à remercier les coatchs qui nous ont suivis et conseillés, notamment Pierre-Antoine Gombaud, Barthélemy Martinon, Christophe Leikine, Rémi Bouton et Laurent Doumergue.

    Enfin, je remercie tous ceux qui ont croisé mon chemin et qui ont répondu aux questionnaires.

    À tous, un énorme merci.

    TABLE

     
     
     
     

    4

    INTRODUCTION P.7

    RÉSUMÉ VF & EN P.13

    PARTIE 1 : ANALYSE DE L'EXISTANT

    P.21

    P.21

    P.22

    P.22 P.24

    P.28 P.28 P.31

    P.33

    P.34 P.34 P.36

    P.39

    P.40 P.40 P.42

    P.44

    P.45 P.45 P.49

    P.51

    P.52 P.52

    P.56

    P.57

    CHAPITRE I : LES FESTIVALS DE MUSIQUE, UNE TENDANCE ÉMERGENTE

    I : Les festivals de musiques :

    I.1 : De 1829 à nos jours

    I.2 : Source de développement économique

    II : Le Hellfest :

    II.1 : Le festival de l'enfer

    II.2 : Une expérience sociale à part

    II.3 : investi dans l'écologie

    III : De nouveaux genres de festivals écologiques : III.1 : We love Green

    III.2 : Woodstower

    CHAPITRE II : DANS UN MONDE DE PLUS EN PLUS TOUCHÉ PAR L'ÉCOLOGIE

    I : La crise écologique :

    I.1 : Un enjeu vital et politique

    I.2 : Des acteurs investis dans l'écologie

    I.3 : Pourquoi investir dans les énergies propres ?

    II : Les énergies propres :

    II.1 : Qu'est-ce qu'une énergie propre ?

    II.2 : Quelles énergies propres existent-ils ?

    II.3 : Et l'énergie cinétique dans tout ça ?

    III : Des entreprises qui utilisent l'énergie cinétique : III.1 : Qui est Pavegen ?

    III.2 : Solar sound system

    III.3 : Comment sensibiliser aux énergies propres ?

    P.59

    P.60 P.60 P.62 P.64

    P.71

    5

    CHAPITRE III : DES MÉTHODES ISSUES D'UN PROCESSUS UX

    I : Connaître sa cible pour adapter le projet :

    I.1 : Sondage quantitatif et entretiens qualitatifs

    I.2 : Itérer pour faire évoluer le projet

    I.3 : Processus UX

    II : Le résultat des hypothèses

    PARTIE 2 : CONCEVOIR ET METTRE EN PLACE

    P.73

    P.73

    P.74

    P.74 P.76

    P.82 P.82 P.86 P.88

    P.95

    P.96 P.96 P.98 P.100

    P.102 P.102

    P.105

    P.106 P.106 P.109

    P.111 P.116 P.125

    CHAPITRE I : DÉVELOPPER SON PROJET C'EST BIEN

    I : De l'idée au prototype :

    I.1 : Présentation du projet

    I.2 : Identité et ADN de marque

    II : Mettre en place une bonne communication :

    I.1 : Le stand, un atout en communication

    I.2 : Le prototype du stand

    I.3 : Stratégie de communication

    CHAPITRE II : LANCER SON PROJET C'EST MIEUX

    I : Budgétiser et planifier le projet :

    I.1 : Business model

    I.2 : Budgétisation du projet

    I.3 : Planning de réalisation

    II : Évaluer les risques liés à notre grand projet :

    I.1 : Identifier et prioriser les risques de notre grand projet

    I.2 : Prévenir et suivre les risques de notre grand projet

    III : Se démarquer du marché :

    I.1 : Analyse de la concurrence

    I.2 : Forces et faiblesse du projet face à ce marché

    CONCLUSION BIBLIOGRAPHIES ANNEXES

    6

    « Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l'ancien »

    Dan Millman

    INTRO

     
     

    7

    L'histoire de l'humanité et celle de la conquête de l'énergie sont inséparables. Au commencement, les besoins de l'homme étaient modestes, l'énergie liée à la maîtrise du feu servait principalement à se chauffer, à faire cuire les aliments et à s'éclairer. Puis au fur et à mesure des évolutions, les sociétés en développement ont rapidement été conduites à développer et utiliser d'autres formes d'énergie, comme la force humaine et la force animale, pou tout ce qui est construction, les déplacements, l'agri-culture... La navigation a elle aussi été une étape importante, puisqu'outre l'énergie humaine des rameurs, l'utilisation de celle du vent est devenue essentielle, et ce pendant des siècles. Les moulins font également appel à cette énergie ou à celle de l'eau.

    C'est au milieu du XIXe siècle que le développement de la civilisation industrielle voit le jour, grâce notamment à l'utilisation de machines et à l'exploitation de nouvelles énergies. L'énergie liée à la vapeur dans un premier temps, puis celle de l'électricité et enfin celle apportée par les combustibles dits fossiles. Les énergies fossiles sont essentiellement le charbon et le pétrole. Ces derniers permettent de concevoir des véhicules autonomes transportant leur propre source d'énergie (locomotives puis voitures automobiles et avions). Au cours du XXe siècle jusqu'à notre époque, les besoins d'énergie de l'humanité sont en croissance quasiment exponentielle. L'élec-tricité s'est imposée comme une énergie incontournable pour l'industrie et nos usages domestiques.

    La consommation d'énergie est donc devenue l'une des plus grandes préoccupations. En constante augmentation, elle impacte de plus en plus notre environnement. Ses conséquences principales sont la pollution atmosphérique causant une augmentation de l'effet de serre qui provoque un réchauffement climatique. Ce réchauffement climatique engendre une fonte partielle des calottes polaires élevant ainsi le niveau des mers, inondant les zones côtières basses, certaines îles et les deltas. Depuis ces 50 dernières années, le niveau des océans s'est élevé à plus de 10 centimètres.

    8

    La Nasa estime que dans les 100 à 200 ans prochains, le niveau d'eau montera encore d'au moins un mètre. Le Centre National de la Recherche scientifique, de son côté, prévoit qu'entre 10 et 20 000 îles pourraient être rayées de la carte. L'ensemble de ces modifications de l'environnement aura probablement un impact profond sur les sociétés humaines. La production agricole et halieutique en sera affectée ainsi que les ressources en eau. Conséquences, selon la Banque alimentaire et l'ONU : plus de 100 millions de personnes pourraient basculer dans l'extrême pauvreté et près de 600 millions pourraient souffrir de malnutrition d'ici 2080. La sécurité des territoires et les infrastructures devraient, elles aussi, être affectées. Ces dernières pourraient en effet mal supporter les inondations et autres catastrophes annoncées.

    Les conséquences sanitaires du changement climatique pourraient également se révéler importantes. Un réchauffement de 2 à 3 °C suffirait ainsi à augmenter de 5 % le nombre d'habitants exposés au paludisme. Et d'ici 2080, l'OMS estime que deux milliards de personnes supplémentaires pourraient être exposées au risque de transmission de la dengue. Les maladies diarrhéiques résultant d'une contamination de l'eau pourraient croître de 10 % dans les 15 prochaines années.

    Les espèces animales sont particulièrement menacées par le réchauffement climatique. Selon la WWF, environ 20 % à 30 % des espèces évaluées à ce jour sont sensible d'être exposé à un grand risque d'extinction. La végétation encourt d'être ravagée par une croissance des feux de forêt qui provoqueraient un grand dégazage. On estime qu'entre 2004 et 2019, 1 355 000 km2 de forêt amazonienne ont été ravagés par les flammes. Soit l'équivalent de 2 fois la superficie de la France. Quant à la fonte des glaces, on estime que 33 % à 50 % du pergélisol de l'Alaska dégèleraient si sa température augmentait de 1 degré.

    L'Homme a depuis plusieurs années modifié l'équilibre terrestre, en envoyant de grandes quantités de gaz à effet de serre dans l'atmosphère depuis les premières révolutions industrielles jusqu'à nos jours. Principalement du CO2 (77 % des émissions) avec l'utilisation massive des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) mais aussi du méthane avec l'agriculture intensive et les décharges. Depuis 1850, le CO2 a augmenté de 40 %. Il était de 270 ppm (parties par millions) à la fin du 19e siècle. Il atteint les 400 ppm aujourd'hui, la plus forte concentration depuis 800 000 ans ! Sa présence dans l'atmosphère peut durer plusieurs centaines d'années. L'augmentation du dioxyde de carbone (ou gaz carbonique) dans l'atmosphère est la principale cause du réchauffement climatique.

    9

    En plus de ce désastre, on s'aperçoit depuis quelques années, que les énergies fossiles diminuent énormément. Un souci préoccupant au sujet des énergies non renouvelables qui s'épuisent et deviennent de plus en plus rares. De nombreux combustibles fossiles ne suffiront plus pour subvenir aux besoins des personnes à l'avenir.

    Il existe aujourd'hui de nombreuses solutions pour pallier à cette problématique, dont le développement et l'utilisation de nouveau moyen d'énergie renouvelable et d'énergie propre. Depuis plusieurs années maintenant on entend qu'il faut se mettre au vert, que c'est facile et que les prix ont baissé. Pourtant une grande partie de la population utilise encore les énergies fossiles. Une question primordiale se pose alors.

    Pourquoi les populations ne se tournent-elles pas vers les énergies propres ?

    Il faut savoir que les énergies propres, que ce soit le solaire, l'éolien ou même les énergies marines, produisent une seule énergie : l'électricité. Or l'électricité n'est pas la seule énergie que nos sociétés utilisent. En France par exemple, l'électricité ne représente que 24 % de l'énergie totale que nous consommons. En plus de l'électricité, nous utilisons beaucoup de pétrole (42 % de notre consommation énergétique) mais aussi d'autres sources d'énergie comme le gaz ou le charbon.

    Dans l'absolu il serait possible de remplacer certaines de ces énergies par de l'élec-tricité (par exemple, faire du chauffage électrique plutôt que du chauffage au gaz). Mais pour le pétrole, c'est différent. Nous utilisons du pétrole notamment pour certains processus industriels, mais aussi pour le transport routier et aérien, et il nous est pour l'instant impossible de remplacer cette énergie par de l'électricité. Si les énergies propres permettent de rendre notre production électrique plus durable, cela ne résout donc que 25 % du problème ! Il faut encore résoudre la question du pétrole, qui représente presque la moitié de nos consommations énergétiques.

    Les énergies propres sont également des énergies irrégulières, ou plutôt «intermittentes». Concrètement, pour qu'un panneau photovoltaïque fonctionne, il faut qu'il y ait du soleil. S'il n'y en a pas, le panneau ne produit pas d'électricité. Idem pour l'éolien. Généralement, on admet que l'éolien est en capacité de produire de l'électricité environ 2600 heures par an (30 % du temps) et le solaire environ 1200 heures par an (15 % du temps), dans un pays avec un climat similaire à la France. Avec l'hydraulique, il est possible de contrôler en partie la production, puisque l'eau est stockée dans un barrage et que la production peut donc être «activée» à volonté.

    10

    Mais si l'on veut généraliser l'utilisation de l'énergie propre avec des panneaux solaires et des éoliennes, il faut être capable de stocker l'énergie pour en disposer lorsqu'il n'y a pas de vent ou pas de soleil. Or à l'heure actuelle, il est très difficile de stocker l'élec-tricité. Il faut fabriquer des batteries, qui utilisent énormément de ressources (métaux précieux, terres rares, lithium), sont relativement coûteuses en termes environnementaux, et dont le fonctionnement n'est pas encore optimisé.

    Cependant, même si les énergies propres peuvent résoudre 25 % des problèmes de notre consommation en électricité et qu'elle est difficile à stocker, il est important de commencer à les utiliser dans des foyers et même dans des entreprises.

    Depuis plusieurs années, la communication autour des énergies propres se développe de plus en plus. On les retrouve dans des spots publicitaires, à la télé, à la radio, dans des campagnes de communication print ... mais est-ce que ce style de communication atteint véritablement les cibles ? N'y a-t-il pas de nouveau moyen de communiquer ? Les expériences humaines ne sont-elles pas plus impactante qu'une simple communication print ou web ? Des coups de communication sur l'importance des énergies propres apparaissent de plus en plus. On les retrouve dans les rues, dans des lieux événementiels comme les festivals ... ce qui impacte bien plus les individus que des campagnes de prévention classique. En prenant en compte toutes ses interrogations, nous arrivons à une problématique suivante :

    Quelles expériences de design déployer pour promouvoir différents moyens dédiés aux énergies propres dans le cadre des festivals et notamment dans le cas du « Hellfest » ?

    Afin de guider notre réflexion, nous allons émettre plusieurs hypothèses. La première présume que les festivaliers du Hellfest ne sont pas sensibles aux énergies propres. Si cette communauté n'est pas sensible, il semble alors logique de présumer que le Hellfest ne souhaite pas investir dans les énergies propres.Un festival est à l'image de ces festivaliers. C'est un lieu culturel, où l'on y partage des passions, des coutumes, des styles de vie, des idéaux ... Le Hellfest propose chaque année diverses activités afin de divertir les festivaliers. Ce qui nous amène à notre troisième et dernière hypothèse, qui présume que les festivaliers sont sensibles aux activités ludiques proposées dans le cadre du Hellfest. Afin de vérifier ces hypothèses et de pouvoir répondre à notre problématique, nous analyserons en premier, le commencement et l'histoire

    11

    des festivals. Nous aborderons son évolution ainsi que les nouveaux festivals en pleine expansion, comme le Hellfest ou encore comme les nouveaux festivals écologiques comme le We Love Green et le Woodstower.

    Ensuite, nous plongerons dans l'univers de l'écologie, où nous ferons un état des lieux des enjeux environnementaux ainsi que sur de possibles solutions pour pallier à ses enjeux. Par la suite, nous mettrons en lumière les rôles des différents acteurs qui interviennent dans cet univers, et les démarches mises en oeuvre pour changer les mentalités.

    Nous définirons par la suite, la cible de notre projet en utilisant des questionnaires publiés sur les réseaux sociaux et différents entretiens individuels avec des experts de notre sujet. Nous utiliserons différents outils UX, comme l'empathy map, qui nous permettra d'avoir une vision plus claire de nos utilisateurs. La user journey, qui nous permettra de visualiser l'expérience globale du festivalier qui souhaite accomplir un but et ainsi de comprendre les comportements qui ont lieu. Nous verrons ce qu'il fait, ce qu'il pense, ce qu'il dit, et surtout ce qu'il ressent à chaque point clé de son cheminement. Grâce à ses outils, nous pourrons par la suite définir trois personnages imaginaires, appelés personae, qui représentent un groupe ou un segment cible permettant de guider le développement de notre projet. Grâce à ce cheminement, nous pourrons par la suite valider ou non nos trois hypothèses.

    Toutes les connaissances et les analyses acquises lors de cette première partie intitulée « Analyse de l'existant » permettront d'apporter des éléments de réponses à la problématique concrétisée et d'aborder dans une deuxième partie « Concevoir et mettre en place » une possible solution dont vous pourrez suivre les différentes étapes de réflexion, d'idéation, d'échange jusqu'au prototype final. Puis nous verrons toute l'étape de création graphique du projet, toute la conception de son ADN.

    Nous envisagerons également par la suite de ce travail, une stratégie de communication à mettre en oeuvre par l'utilisation d'un stand, ainsi que par différent support web. Nous nous focaliserons sur l'étude des coûts ainsi que sur le planning estimé pour ce projet. Sans oublier d'identifier les risques liés à ce projet. Enfin nous finirons par étudier sa viabilité, son rôle dans un marché complexe dominé par différents acteurs.

    12

    RÉSUMÉ

     
     

    13

    En constante augmentation, la consommation d'énergie fossile impacte de plus en plus notre environnement. Pourtant, une question primordiale se pose. Pourquoi les populations ne se tournent-elles pas vers les énergies propres ? En posant cette question à différentes personnes par le biais de micros-trottoirs, nous nous sommes rendu compte que 70% des personnes interrogées ne souhaitaient pas investir dans les énergies propres, par manque de moyens. Cependant, 30 % des personnes interrogées souhaitent quant à elles, changer leur mode de consommation et passer au vert. Lorsque nous leur avons demandé pourquoi elles n'étaient pas encore passées à l'éner-gie propre, les personnes interrogées nous ont répondu qu'elles ne savaient pas vers qui aller. Malgré une forte communication sur l'importance d'utiliser les énergies propres, les entreprises qui fournissent les matériaux nécessaires ne sont pas citées. Il n'est vrai qu'en termes de communication, ce sont principalement des entreprises comme EDF ou ENGIE qui communique sur l'importance des énergies vertes et sur les moyens à mettre en place pour changer nos modes de consommation en énergie électrique. Mais quand est-il des autres entreprises ?

    Depuis plusieurs années, la communication autour des énergies propres se développe de plus en plus. On les retrouve dans des messages publicitaires, à la télé, à la radio, dans des campagnes de communication print et web... mais est-ce que ce style de communication atteint véritablement les cibles ? En moyenne une personne voit environ 350 publicités par jour. Avec autant de pollution visuelle, le consommateur est amené à faire mécaniquement un tri dans tout ce qu'il voit aux niveaux publicité et campagne de communication. Une saturation qui amène les entreprises à développer de nouveaux moyens de communication. Une question se pose alors, les expériences humaines ne sont elle pas plus impactante qu'une simple communication print ou web? Depuis toujours, nous entendons qu'il existe deux sortes de communication, la communication en B to B (business to business) et la communication en B to C (business to consumer).

    14

    Mais aujourd'hui, la vision des consommateurs à changer. La multitude de concurrences sur le marché du travail nous amène à revoir ces styles de communication, afin de placer non pas le consommateur, mais l'utilisateur au centre de tout, appelé communication en H to H (human to human). L'essentiel de notre étude se focalise par cette communication. Il faut que l'individu soit au coeur de notre projet, afin qu'ils se sentent directement touchés et concernés par les enjeux de l'utilisation des énergies propres.

    Cette étude est le regroupement de recherches et de réflexion sur un projet de fin d'études. L'objectif final est de créer une stratégie de communication et une identité visuelle pour une agence de communication spécialisée dans les énergies propres. Le but de notre agence est de proposer à des entreprises innovantes en énergies propres de communiquer sur leurs techniques, autrement que par de simples campagnes publicitaires dites «classiques». Sous forme d'activités au sein de différents lieux événementiels tels que les festivals, notre agence aura pour but de sensibiliser les populations (et donc dans notre cas, les festivaliers) à l'utilisation de nouveaux moyens d'énergie. La problématique sur laquelle toute notre réflexion s'est fondée est la suivante :

    Quelles expériences de design déployer pour promouvoir différents moyens dédiés aux énergies propres dans le cadre des festivals et notamment dans le cas du « Hellfest » ?

    Afin de guider notre recherche, trois hypothèses seront exposées. Nous présumerons tout d'abord que les festivaliers du Hellfest ne sont pas sensibles aux énergies propres. Nous supposerons par la suite que si cette communauté n'est pas sensible, il semble alors logique de présumer que le Hellfest ne souhaite pas investir dans les énergies propres. Et pour finir, nous présumerons que les festivaliers sont sensibles aux activités ludiques proposées dans le cadre du Hellfest.

    Ce mémoire est scindé en deux parties. La première partie intitulée « Analyse de l'existant » regroupera toutes les recherches concernant les festivals, l'environnement et les méthodes UX liées à la cible de ce projet. Ainsi, le premier chapitre intitulé «les festivals de musique, une tendance émergente», analysera les différents aspects des

    15

    festivals afin de comprendre son histoire, son évolution, ainsi que les nouveaux festivals en pleine expansion, comme le Hellfest ou encore les nouveaux festivals écologiques comme le We Love Green et le Woodstower.

    Le chapitre II intitulé «dans un monde de plus en plus touché par l'écologie», se concentrera sur l'univers de l'écologie. Cette partie permettra de mieux comprendre les enjeux politiques et environnementaux. Nous pourrons également comprendre l'importance de la mise en place des énergies propres dans notre société. Nous ferons un état des lieux de la vision actuelle de différents acteurs qui interviennent dans cet univers.

    Le chapitre III intitulé «des méthodes issues d'un processus UX», permettra quant à lui de mieux connaître la cible de notre projet. Nous pourrons par le biais de différents outils UX, comme le questionnaire quantitatif et qualitatif, tester sur les utilisateurs nos premières itérations, afin de faire évoluer la solution de notre projet. La fin de notre chapitre III sera la synthèse des deux premiers et répondra aux hypothèses établies.

    Une possible solution permettant de promouvoir différents moyens dédiés aux énergies propres dans des lieux de festivals sera développée dans la seconde partie intitulée « Concevoir et mettre en place ». Le premier chapitre intitulé «développer son projet c'est bien», suivra le cheminement de plusieurs idées pour arriver à notre solution finale et permettra de mieux visualiser le positionnement et l'ADN de notre projet.

    Le second chapitre intitulé «lancer son projet c'est mieux», se focalisera sur les différentes stratégies de communication print et web à mettre en place pour le lancement de notre projet. Il arbora les réflexions graphiques liées à la solution.

    Enfin, le troisième et dernier chapitre de cette partie abordera les différents aspects de la possible concrétisation de la solution avec notamment le business modèle, le budget et le planning. Cette partie se concentrera également sur les différents risques à évaluer et prioriser pour une meilleure mise en place de notre solution. Enfin nous finirons par étudier la viabilité de notre projet, son rôle, dans un marché complexe dominé par différents acteurs.

    16

    17

    RÉSUMÉ

     

    Fossil energy consumption is constantly increasing and has an increasing impact on our environment. However, a fundamental question arises. Why are people not turning to clean energy ? When we asked this question to different people through micro-trottoirs, we realized that 70% of the people interviewed did not want to invest in clean energy, due to a lack of resources. However, 30% of the respondents would like to change their consumption habits and go green. When asked why they had not yet switched to clean energy, respondents told us that they did not know where to go. Despite strong communication on the importance of using clean energy, companies that provide the necessary materials are not mentioned. It is only in terms of communication, it is mainly companies like EDF or ENGIE that communicate on the importance of green energy and on the means to be put in place to change our consumption patterns into electrical energy. But what about the other companies?

    For several years, communication around clean energy has been developing more and more. They can be found in advertisements, on TV, radio, print and web communication campaigns... but does this communication style really reach the targets? On average, a person sees about 350 ads per day. With so much visual pollution, the consumer is led to mechanically sort through everything he sees in advertising and communication campaigns. This saturation leads companies to develop new means of communication. A question then arises, aren't human experiences more impactful than a simple print or web communication? We have always heard that there are two kinds of communication, B to B communication and B to C communication. But today, consumers' vision has changed. The multitude of competition on the labour market leads us to review these communication styles, in order to place not the consumer, but the user at the centre of everything, called H to H communication. The main focus of our study is on this communication. The individual must be at the heart of our project, so that they feel directly affected and concerned by the challenges of using clean energy.

    18

    This study is the gathering of research and reflection on an end-of-study project. The final objective is to create a communication strategy and visual identity for a communication agency specialized in clean energy. The aim of our agency is to offer innovative clean energy companies the opportunity to communicate about their technologies, other than through simple «classic» advertising campaigns. In the form of activities within different event venues such as festivals, our agency will aim to raise awareness among the population (and therefore in our case, festival-goers) about the use of new energy resources. The problem on which all our thinking was based is as follows :

    What design experiences should be deployed to promote different means dedicated to clean energy at festivals, particularly in the case of the «Hellfest»?

    To guide our research, three hypotheses will be presented. First of all, we will assume that Hellfest festival-goers are not sensitive to clean energy. We will then assume that if this community is not sensitive, then it seems logical to assume that the Hellfest does not want to invest in clean energy. And finally, we will assume that festival-goers are sensitive to the recreational activities offered as part of the Hellfest.

    This thesis is divided into two parts, the first part entitled «Analysis of the existing situation» will bring together all the research concerning festivals, the environment and UX methods related to the target of this project.

    Thus, the first chapter, entitled «Music festivals, an emerging trend», will analyse the different aspects of festivals in order to understand their history and evolution, as well as the new and rapidly expanding festivals, such as Hellfest or new ecological festivals such as We Love Green and Woodstower.

    Chapter II, entitled «In a world increasingly affected by ecology», will focus on the world of ecology. This section will provide a better understanding of political and environmental issues. We will also be able to understand the importance of the implementation of clean energy in our society. We will review the current vision of the various actors involved in this universe.

    19

    Chapter III, entitled «Methods from a UX process», will provide a better understanding of the target audience of our project. We will be able to test our first iterations on users using different UX tools, such as the quantitative and qualitative questionnaire, in order to develop the solution of our project. The end of Chapter III will be the synthesis of the first two and will respond to the hypotheses established.

    A possible solution to promote different means dedicated to clean energy in festival venues will be developed in the second part entitled «Designing and implementing». The first chapter, entitled «Developing your project is good», will follow the progress of several ideas to arrive at our final solution and will allow us to better visualize the positioning and DNA of our project.

    The second chapter, entitled «Launching your project is better», will focus on the different print and web communication strategies to be implemented for the launch of our project. He displayed the graphic reflections related to the solution.

    Finally, the third and last chapter of this section will cover the different aspects of the possible implementation of the solution, including the business model, budget and planning. This section will also focus on the different risks to be assessed and prioritized for a better implementation of our solution. Finally, we will end up studying the viability of our project, its role, in a complex market dominated by different players.

    21

    PARTIE 1 :

    CHAPITRE 1

    LES FESTIVALS DE MUSIQUES,

    UNE TENDANCE ÉMERGENTE

    22

    I : LES FESTIVALS

     

    Aujourd'hui, la notion de festival reste assez floue et confuse. Différencier le festival d'un

    événement culturel n'est pas chose facile.

    Selon Larousse1, un festival est « une série périodique de manifestations artistiques appartenant à un genre donnée et qui se tient habituellement dans un lieu précis. » Le Ministère de la Culture et de la Communication avance quant à lui la définition suivante2 : « une manifestation où la référence à la fête, aux réjouissances éphémères, événementielles et renouvelées s'inscrivant dans la triple unité de temps, de lieu et d'action ».

    Il est également intéressant de s'arrêter sur la définition proposée par l'ouvrage Festival de

    musiques3, un monde en mutation « événement limité dans le temps et dans l'espace, qui

    développe un projet artistique spécifique et qui revient régulièrement ».

    On remarque dans ces trois définitions que les notions de temps et d'espace sont présentes. Au fils du temps, des évolutions sociologiques et géographiques montrent que ces notions

    peuvent être remises en question. Le temps est en effet une notion très subjective, puisqu'au-jourd'hui les festivals proposent bien souvent des activités avant même la programmation des concerts. Pour la notion d'espace on constate aujourd'hui que les festivals se déplacent de ville en ville, voire de pays en pays. En revanche si l'on supprime la notion de temps et

    d'espace, puisqu'elles sont subjectives à la notion du festival, pouvons-nous alors définir le

    festival comme une immense fête ?

    Les définitions de fête et de festival ont tendance à se mêler, une fête étant une période

    limitée dans le temps, de réjouissance collective destinée à célébrer quelque chose ou quelqu'un. En effet, le festival propose de plus en plus d'animations et ainsi de véritables ambiances festives s'ajoutent autour de son déroulement. Également, les fêtes proposent aujourd'hui de plus en plus de spectacles faisant appel à des professionnels pour leur organisation. Nous constatons donc que le rapprochement avec le festival apparaît évident.

    I.1 : DE 1829 À NOS JOURS

    « Chaque année, du mois de juin au mois de septembre, des milliers de personnes assistent aux spectacles que proposent les nombreux festivals de musique. Les jours qui rallongent et les belles nuits d'été sont en effet propices à ses manifestations. On dénombre aujourd'hui plus de 2000 festivals, dont plus d'un tiers sont des festivals de musique 4».

    1LAROUSSE - Définition du festival

    2MINISTERE DE LA CULTURE - Définition du festival

    3NÉGRIER Emmanuel, GUERIN Michel, BONET Lluis - Festival de musique, un monde en mutation 4BESANÇON Julien, Festival de musique, Analyse sociologique de la programmation et de l'organisation

    23

    Au 19e siècle, que le terme « festival » apparaît dans le nord de la France avec le mouvement orphéonique (mouvement festif et musical qui rassemblait des milliers de chorales masculines de classe moyenne ou populaire). Les premiers grands festivals à avoir marqué leur empreinte dans l'histoire du genre sont le festival Beethoven de Bonn en 1845, les Chorégies d'Orange créée en 1869 et les festivals de Bayreuth créés en 1845. Les festivals vont connaître un développement tout particulier après les guerres mondiales ou ils vont associer échanges artistiques à la promotion d'un idéal de paix.

    [ICON 1] Défilé d'ouverture des concours d'orphéons à Étampes en 1873.

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le besoin d'égalité au travail, à la santé ou encore au domaine culturel grandit au sein des populations. L'accès à l'art et la culture mise en place par le Front populaire est permis grâce à l'instauration des congés payés en 1936.

    En 1946, le droit à la culture est inscrit au préambule de la constitution et forme ainsi le ministère des Affaires culturelles en 1959 que nous connaissons aujourd'hui sous le nom du ministère de la Culture. Pendant les années 1950, les festivals de musique moderne représentent le jazz, la pop ou encore le rock après les années 1970. Ainsi naît le festival de Sanremo en 1951 qui inspira l'eurovision d'aujourd'hui, mais aussi le festival Woodstock aux États-Unis dans les années 1960.

    En France, l'essor des festivals intervient plus tard dans les années 1980. En raison de plusieurs causes ; tout d'abord l'intervention de l'état dans la culture prend de l'ampleur lors de la victoire du parti socialiste à l'élection présidentielle de 1981. À cette même période, le ministre de la Culture de l'époque, Jack Lang, multiplie par deux les ressources du ministère liées à la culture.

    24

    En 1982, il crée la fête de la musique se déroulant encore aujourd'hui le premier jour de l'été. Ensuite, l'industrie du disque connaît une crise dans les années 1980 principalement dues à internet et la mise à disposition de musique gratuite sur les plateformes. Effet rebond cette crise à revaloriser l'intérêt porter au spectacle par la population et ainsi améliorer l'économie musicale. Ce n'est que dans les années 1990 que la définition et le regard pour les festivals vont évoluer. On voit apparaître partout en Europe de nouveaux genres de festival de musique avec des innovations techniques tels que le son, la pyrotechnie ou encore la vidéo retransmise sur des écrans géants.

    La particularité des festivals réside dans de multiples critères puisqu'aucun ne ressemble à l'autre. Le premier axé sur la musique peut choisir de s'orienter sur un genre de musique en particulier, comme le festival « Interceltique » de Lorient ou alors sur un idéal comme le « Solidays ». Selon Marie-José Justamond, la créatrice du festival « Les sud » à Arles c'est

    « un aspect très fort des festivals de musique du monde. Les objectifs artistiques existent,

    évidemment, mais les objectifs culturels sont souvent la prioritéì première. (...) Ce sont des

    valeurs humanistes, presque une vision politique, communes aux musiques du monde. Nous travaillons sur le vivre ensemble et les échanges interculturels. Il est donc logique de déborder du strict cadre artistique ».

    Le second axe concerne le territoire et la temporalité puisqu'ils participent pleinement à l'identité propre du festival. Le festival, limité dans le temps à un début et une fin. En Europe, la majorité des festivals se déroulent entre 3 et 10 jours, en général sur les périodes estivales. Seulement 10 % des festivals dépassent les 20 jours de programmation, comme le festival d'Avignon. La durée dépend en général du style de musique, puisque 50 % des festivals de pop-rock ne dépassent pas 3 jours, tandis que 71 % des festivals de musique classique durent plus de 7 jours.

    Enfin, le troisième et dernier axe concerne les coûts. 30 % du budget des festivals sont utilisés pour les artistes. Le reste est partagé entre la technique, l'administratif et la communication de l'évènement. La grande partie des ressources financières des festivals proviennent de la billetterie venant ensuite le mécénat puis le sponsoring5.

    I.2 : SOURCE DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

    « Il y a 30 ans, cela aurait été difficile de faire une conférence sur les retombées économiques des festivals ». Cette phrase de Jean-Paul Roland, directeur des Eurockéennes de Belfort, résume parfaitement l'évolution économique des festivals. Car il y a 30 ans, le secteur de la culture et de l'économie ne se mélangeait pas. L'économie était surtout liée aux subventions publiques pour permettre l'organisation de ces festivals. Mais aujourd'hui, le monde des festivals le confirme, le soutien des collectivités territorialesest moindre, conséquence de l'aug-mentation de 5 % par an des charges selon le Centre national des variétés (CNV)6.

    5 Séverine Morin, Patricia Sadaoui et Mary Vercauteren, Les festivals de musiques actuelles en France

    6 L'économie des festivals, un enjeu grandissant

    25

    Les festivals naissent en général de la volonté d'un petit groupe de personne, souvent des bénévoles déjà investis. En s'implantant dans les territoires, ils les font vivre avec ou sans l'appui des aides publiques. Ils représentent donc des acteurs importants de la vie culturelle locale. Le monde des festivals est avant tout celui des associations qui représentent 71 % des manifestations. Bien qu'ils soient de nature saisonnière, les festivals engendrent une augmentation et un surplus d'activité en termes de revenue et d'emplois.

    Permettant pour quelques jours, de dynamiser un territoire par l'arrivée de plusieurs milliers de personnes il est assez simple de se rendre compte de l'impact sur l'économie touristique qu'apporte un tel évènement. Par exemple, le festival Interceltique de Lorient dans le Morbihan a accueilli près de 700 000 festivaliers en 2016. La fête de l'humanité de La Courneuve en Seine-Saint-Denis près de 450 000 festivaliers. Il est facile de se douter pour de tels évènements que le budget pour accueillir cette population est conséquent. Les vieilles charrues, créées par un groupe d'amis, ont dépensé près de 16 millions d'euros pour l'édition 2017 sans avoir recours aux aides publiques. Près de 80 % du budget est financé par les festivaliers via leur consommation sur place et la billetterie. Le reste provient à 20 % du mécénat privé7.

    Une forte croissance des régions accueillant ces évènements est visible. Les Eurockéennes par exemple mobilisent plus de 335 emplois saisonniers, auxquels s'ajoutent les 11 salariés à l'année. Selon Jean-Paul Rolland, dirigeant du festival « nous sommes l'un des premiers pour-voyeurs d'emplois temporaires de la région. Certains jeunes que nous avions embauchés ont même fait carrière par la suite dans le secteur de la musique8 ».

    Les festivals s'entourent de nombreux bénévoles afin d'assurer la continuité et le bon déroulement du festival lors de l'événement, et ce jusqu'à son terme. Le budget qui est alloué aux sociétés privées d'événementielles est relativement moins important que le budget réservé aux artistes. Le centre d'étude de formation et de ressources pour l'art et la culture donne une fourchette de 11 à 31 % pour l'emploi administratif technique contre 12 à 47 % pour les artistes9.

    Les festivals ne constituent donc que très rarement une activité à temps plein, mais peuvent apporter un complément d'activité aux intermittents du spectacle à un moment de l'année ou la demande est supérieure à l'offre. L'offre des festivals propose aux professionnels du milieu artistique des débouchés dans l'emploi, mais aussi dans la rentabilité des productions en faisant la promotion devant le grand public. Il n'est en effet pas rare de voir de nombreux artistes faire la tournée des festivals sur la même période estivale.

    Cependant, les retombés franchissement souvent la frontière du festival en apportant une réelle économie à tout un village, une ville ou une région, profitant en premier aux commerçants locaux et au secteur de l'hôtellerie.

    7 Quand les festivals d'été donnent un coup de pouce à l'économie

    8 Le figaro - Quand les festivals d'été donnent un coup de pouce à l'économie

    9 Centre d'information et de ressources pour les musiques actuelles

    26

    À Carhaix, les commerçants sont très sollicités selon Jérôme Trehorel, président du festival des vieilles charrues. La ville de 7000 habitants voit sa population passer à plus de 270 000 personnes durant quelques jours. L'événement a permis de donner une image à la marque commune « les habitants sont fiers aujourd'hui de dire qu'ils viennent de Carhaix grâce aux Charrues ». Un constat similaire pour les Eurockéennes de Belfort « nous faisons partie du paysage culturel, économique et même social de la région. En dehors du festival, nous organisons d'autres événements tout au long de l'année », indique Jean-Paul Roland. Le festival a estimé en 2014 ses retombées indirectes à près de 7 millions d'euros en quelques jours pour l'économie locale. Ses festivaliers dépensent chaque jour près de 60 euros en moyenne chacun10.

    Selon l'institut de sondages GECE, on compte 58 % d'hommes sur l'ensemble des festivaliers. Mais la surreprésentation masculine est particulièrement vraie pour les événements aux styles musicaux spécialisés se déroulant en plein air que sont le Hellfest (metal) et le Dub Camp (dub) qui comptent respectivement 77 % d'hommes. Or, si l'on exclut ces deux festivals, on s'aperçoit que les publics des autres festivals sont composés de 59,7 % de femmes. Cette légère surreprésentation des femmes se retrouve sur l'ensemble des festivals en France (cinéma, musiques, livre, théâtre, danse, arts de la rue...) où elles représentent 54 % des publics.

    La moyenne d'âge des festivaliers varie de 23 ans à près de 28 ans en fonction des évènements. Au niveau de la situation socioprofessionnelle, 73 % des publics des festivals sont actifs, on compte 27 % d'inactifs parmi lesquels on retrouvera 23 % d'étudiants. Les professions et catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) composées des cadres/pro-fessions intellectuelles et des professions intermédiaires représentent 48 % des festivaliers.

    La présence des CSP+ varie selon les évènements : elles représentent de 27 % à 61 % des publics. Ce sont principalement les Escales (61 %) et le Hellfest (55 %) qui attirent les CSP+. La particularité du Hellfest festival est qu'il fait partie des seuls festivals qui amène une variété de festivaliers d'âge et de milieu socioprofessionnel différent. Il est donc un lieu propice aux expériences sociales11.

    10 Le figaro - Quand les festivals d'été donnent un coup de pouce à l'économie

    11 Les festivals de musique actuelle en pays de loire - GECE

    27

    28

    II : LE HELL

     

    II.1 : LE FESTIVAL DE L'ENFER

    Le Hellfest est né sur les cendres du Furyfest, un festival de musique extrême (punk hardcore, metalcore...) créée en juin 2002. Ce festival réunit 7 000 personnes à Clisson, dans une salle du complexe sportif du Val de Moine. En 2004, le festival déménage au Mans et se tient dans

    les halles du circuit des 24 Heures où il attire 21 000 spectateurs. Après un déficit en 2004,

    l'équipe organisatrice se décide à léguer les droits du festival à d'autres promoteurs et à se limiter à l'organisation. Cette fois-ci 30 000 entrées sont enregistrées au Mans, en trois jours,

    mais les problèmes financiers s'aggravent, avec la disparition des promoteurs partis avec 600 000 € de recette, ce qui signe la fin de ce festival en 200512.

    Un an après la disparition du festival, un nouveau projet est lancé par deux anciens salariés du FuryFest, Benjamin Barbaud et Yohann Le Nevé. Ils proposent aux élus de Clisson de créer un petit festival dans l'esprit des vieilles charrues qui se nommera « hellfest ». Il se tient alors pour la première fois en plein air et accueille 22 000 personnes sur trois jours en juin 2006.

    Cette première édition est déficitaire, ce qui n'empêche pas la tenue d'une nouvelle édition l'année suivante. En l'espace de quelques années, le festival acquiert une renommée internationale. Il passe de 20 000 spectateurs pour la première édition à plus de 70 000 festivaliers en 2010.

    [ICON 2] 13eme édition du Hellfest Open Air Festival 2018, à Clisson

    12 L'histoire du Hellfest - Institut national de l'audiovisuel

    29

    Cependant devant un tel succès, les critiques ne tardent pas à se faire entendre et notamment par les associations catholiques françaises. Christine Boutin, femme politique française et respectivement de l'UDF et l'UMP parle alors de « culture de la mort ». Attaques relayées les années suivantes par des groupes catholiques plus ou moins radicaux, ainsi que des groupes royalistes ou d'extrêmes droites. Des groupes de musique jusque-là encore à l'affiche sont déprogrammés lors des éditions suivantes.

    Néanmoins le festival peut compter sur des soutiens politiques comme le ministre de la Culture ou encore Patrick Roy, député socialiste à l'Assemblée nationale fervent défenseur du festival pour contrer les attaques. Au fil du temps les critiques émises par des groupes politiques ou des groupes religieux de font plus discrètes.

    Le Hellfest est un événement indépendant qui fait ce qu'il veut et quand il en a envie.

    Depuis maintenant 3 ans le festival de l'enfer réussit à vendre l'intégralité de ses pass, avant même d'avoir annoncé sa programmation et accueil dès à présent plus de 180 000 festivaliers sur 3 jours . Les billets de l'édition 2018 se sont écoulés dès octobre en moins de 30 heures. Cette année, le Hellfest a battu les records de vente avec un sold-out en moins de 2 heures. Capable de vendre l'intégralité des pass 3 jours13, neuf mois à l'avance, sans annoncer d'ar-tistes il reste cependant le festival le plus cher de France avec un billet au prix de 204 euros. Le Hellfest est le champion des festivals français avec un budget de 23 millions d'euros en 2018 contre 13 millions d'euros pour les vieilles charrues et 9 millions d'euros pour les Euro-chéennes de Belfort. Les acteurs locaux ont compris le poids des retombées économiques de l'événement.

    La trésorerie du Hellfest reste le fruit de la billetterie, des produits dérivés, l'apport des mécènes, sans oublier la recette des bars qui est au second rang des recettes du festival après la billetterie. L'an passé, ce sont 1,2 million de bières qui ont été écoulées. Le Hellfest a donc dû s'adapter et a aménagé un pipeline souterrain afin d'approvisionner en bière les bars du site. En 2018, 3 700 bénévoles, dont 1 700 fournis par la seule association « Animaje » étaient présents. La mobilisation de toute une petite ville de 7000 habitants qui se met aux couleurs du Hellfest le temps d'un week-end. Même le maire le dit « Aujourd'hui, ce n'est plus le château, mais le festival qui fait la renommée de la cité à travers le monde ».

    « L'avantage du Hellfest c'est que c'est un modèle associatif. Au contraire de beaucoup

    d'autres événements où l'objectif est à court ou long terme la recherche de profit, chez nous

    chaque euro gagné est réinvesti dans le festival. L'autre avantage c'est que même si nous ne sommes pas propriétaires des terrains, on a la possibilité de faire des travaux pérennes qui font la qualité des infrastructures du Hellfest. Aujourd'hui au Hellfest on est plus proches d'un parc d'attractions que d'un champ à vaches transformé avec quelques tentes pour accueillir du public. Plus de 15 millions d'euros ont été investis ces dernières années pour la construction du site 14».

    13 France bleu - Hellfest : succès de la quatorzième édition

    14 Interview de Benjamin Barbaud, président du festival pour le journal SUDOUEST

    30

    Tout cela va de la construction de la fibre internet ou la mise en place de pipelines de bière pour alimenter tous les bars. Tous ces travaux visent à améliorer l'accueil du public et faire prospérer la fidélisation du public.

    Un modèle associatif plus proche de l'artisanat que de la macro-économie.

    Le Hellfest met en avant l'artisan et ses produits locaux. Les vignerons locaux écoulent chaque année 10 000 litres de muscadet. Le festival fait également appel à des sculpteurs locaux, des designers locaux et des graphistes locaux afin de scénographier le site, mais également pour valoriser l'image du festival. L'artiste sculpteur bordelais Jean-François Buisson fait partie des historiques. On lui doit la guitare géante de 10 mètres de haut posée à l'entrée du festival sur un rond-point, ou encore l'arbre de métal, devenu un symbole du festival et le point de rencontre des bandes égarées au milieu du site.

    En 2016, les festivaliers ont pu découvrir une statue monumentale de 15 mètres de haut du célèbre Lemmy Kilmister, le chanteur disparu de Motörhead, réalisée par l'artiste Jimmix, originaire de la ville de Clisson. Avec ses décors, ses sculptures et ses conteneurs transformés en bars, le Hellfest a acquis depuis ses débuts une réputation allant au-delà de la programmation présentée et accueille aujourd'hui un public à 15 % étranger.

    « Durant trois jours, on arrive à les amener dans une sorte de Nouveau Monde, où ils peuvent se déconnecter et passer un bon moment », souligne le patron du Hellfest Ben Barbaud, qui « assume pleinement le côté Disneyland du métal ». D'autant que le public joue le jeu en arborant des tenues aux couleurs du festival.

    Pour l'organisation du Hellfest, plonger le festivalier en plein milieu d'une expérience est primordial. C'est ainsi que le festival est amené à investir chaque année une part très importante de son budget dans la réalisation de décors et d'aménagement. Selon Alex Rebecq, chargée de communication du Hellfest, « Les budgets sont colossaux, le fondateur à quand même pris beaucoup de risques dans les investissements ». Le décorateur Yvan Hart, à conçu le Hell City Square, un village évoquant les décors de cinéma. Le Hellfest est une véritable expérience.

    31

    II.2 : UNE EXPÉRIENCE SOCIALE À PART

    Selon l'institut de sondage GECE, 23 % des festivaliers sont des femmes et 77 % des hommes. Les classes socioprofessionnelles varient de 55 % pour les CSP +, 27 % pour les CPS --, 16 % pour les élèves et étudiants et 2 % qui correspond aux autres inactifs. L'âge moyen des publics

    est de 32 ans15.

    Corentin Charbonnier, docteur en anthropologie a écrit une thèse autour du Hellfest. Sa thèse intitulée « un pèlerinage pour metalheads » nous explique que les origines socioprofessionnelles et géographiques sont diverses et variées.

    « Le Hellfest est avant tout un lieu de sociabilité de la communauté métal. Pourtant c'est la notion de pèlerinage qui correspond le plus à ce que vit le public, qui utilise d'ailleurs le registre du vocabulaire religieux pour décrire sa pratique et son vécu. Les moments singuliers

    sont nombreux lors du festival par exemple la sacralisation du bracelet officialisant l'arrivée

    au festival. On retrouve également le look métal, allant des vêtements jusqu'au marquage corporel ainsi que les pratiques communes telles que les danses et la consommation d'alcool.

    Le terme de pèlerinage prend sens dans la réaffirmation de l'identité du metalhead, dans les

    souvenirs du festival devenant des reliques du passage sur le site, perçu comme une terre

    sainte et dans l'aspect annuel de l'évènement. Par sa popularité, le Hellfest a attiré au fil des années un public plus large tout en fidélisant les habitués. L'ouverture réalisée par le festival

    en 2012 en ajoutant le terme rock a attiré des fans des groupes tels que Scorpions, Kiss, Guns'n'roses...

    Les nouveaux arrivants sur le festival en se retrouvant mêlés aux pèlerins de la première heure ont, en quelque sorte, été pris en charge par ces derniers y compris en amont de l'évè-nement, l'entraide étant présente via les réseaux sociaux, pour organiser le déplacement

    vers le site, pour cibler les groupes à voir et à découvrir... De plus, de façon à fidéliser le public,

    les organisateurs veillent à innover chaque année, tant par l'aménagement du site que par l'affiche avec une quantité importante de groupes ne s'étant jamais produits à Clisson16 ».

    Les adeptes du Hellfest viennent donc avant tout au festival afin de se couper du monde et pour passer un week-end hors du temps.

    «Maintenant on a un tout nouveau public qui arrive et ils viennent sans forcément voir la musique quoi. Ils viennent pour l'expérience comme tu irais au Futuroscope, ou au Puy du fou. Tu vois moi, la dernière fois que je suis allé au Puy du Fou, je n'ai rien appris de l'histoire... Je m'en foutais quoi. Je regardais comme ça avec ma gonzesse. Mais il y a des gens qui viennent au Hellfest juste pour son univers, pour l'exutoire.» Alex Rebecq, Hellfest Production.

    15 Les festivals de musique actuelle en pays de loire - GECE

    16 CHARBONNIER Corentin, Hellfest, un pèlerinage pour metalhead

    32

    Le festival réunit chaque année des passionnés de musique métal dans un univers hors du commun, avec une temporalité particulière. En proposant 6 scènes présentant une diversité de styles musicaux le Hellfest ouvre le genre à tous. En plus de proposer de nombreuses animations telles que la grande roue, la Tyrolienne géante au-dessus du public, l'extrême market ou encore la wedding chappel pour des mariages improvisés, le Hellfest apporte un lieu de culte pour tous les fans du genre.

    Le Hellfest permet également de créer des liens intergénérationnels. Certains festivaliers viennent à présent accompagner leurs enfants, principalement des adolescents, qui assistent à leur premier pèlerinage. Le Hellfest est un moyen de transmettre aux prochaines générations les bases d'une culture en l'espace de 3 jours. C'est également un lieu d'excellence pour faire des rencontres intracommunautaires entre les festivaliers adeptes de différents styles de métal : heavy, black métal ou encore hardcore, ils se retrouvent chaque année pour vivre une expérience hors du commun. Malgré les représentations parfois négatives liées à la musique métal, Ben Barbaud et son équipe ont su implanter et faire perdurer ce festival, rendant cette aventure économiquement viable et, de plus, prospère pour le territoire.

    [ICON 3] Photographies des différents public du Hellfest Open Air Festival 2016

    33

    II.3 : INVESTI DANS L'ÉCOLOGIE

    À chaque lendemain du festival, le site prend souvent l'apparence d'un immense dépôt d'or-dures. Dans ce domaine aussi, les organisateurs ont progressé depuis les premières éditions. En quelques jours, non seulement les plus de 80 hectares de site (scènes, campings, parkings), redeviennent propres, mais une majorité de déchets sont recyclés.

    En 2018, le Hellfest annonce sur ces réseaux « nous avons, festivaliers et équipes bénévoles et salariées unies, dépassé les 57 % de déchets valorisés sur l'édition 2017 ». Cette année encore, le Hellfest a battu des records en termes d'investissement pour assurer le traitement des déchets sur les parkings, le camping et le site du festival. Pour arriver à ce résultat17, le Hellfest s'appuie sur 750 bénévoles . L'association Animaje sous le nom d'Anima'green et le collectif Ghetto art en fournissent 500 personnes qui oeuvrent dès le lever du jour jusqu'à l'ouverture des portes du jeudi au dimanche du festival.

    Mais aussi un peu toute la journée sur les alentours du site. Quand le Hellfest éteint ses enceintes, ce sont 250 autres personnes qui prennent le relais, dont 80 % d'adolescents d'Animaje, qui en contrepartie de cette mission, se voit reverser des fonds pour leurs séjours d'été.

    Grâce aux nombreux bénévoles et grâce à plus d'une vingtaine d'agents des communes de Clisson les équipes du Hellfest ont réussi à collecter et trier 44,54 tonnes de verre, 30,54 tonnes de carton, 9,96 tonnes d'emballage et 11,54 tonnes de bois. Ainsi que 92,94 tonnes de déchets issus du compost et des toilettes sèches, valorisées sur le site de Cholet.

    De plus, le festival essaie de rendre acteur chaque festivalier afin de les sensibiliser à l'éco-logie en leur proposant de ramener leur sacs poubelles à des points de collecte en échange d'argent sur leur cashless afin de déguster une bonne bière. De plus, plus les festivaliers ramènent de sacs plus ils participent au jeu concours permettant de gagner des pass 3 jours pour l'an prochain.

    Le public est donc de plus en plus sensibilisé aux enjeux environnementaux. La distribution d'écocup est également mise en place, tous les verres disponibles au Hellfest sont des verres en plastiques. Chaque personne utilise donc seulement 1 verre et les déchets sont diminués. Pour finir, le Hellfest met également à disposition des Tentes en carton ou tipis en coton 100 % naturel. Au camping, il est possible d'emmener sa propre tente, mais les festivaliers peuvent également réserver une tente ou un tipi tout équipé et respectueux de l'environnement.

    Dans les prochaines années à venir, le Hellfest souhaite entreprendre plusieurs collaborations avec des ressources du territoire, afin de réduire encore plus l'impact du festival.

    17 L'hebdo - Hellfest : 190 tonnes de déchets recyclés en 2017

    34

    III : DE NOUVEAUX GENRE

    Aujourd'hui, les festivals associent souvent la musique à l'ouverture sur le monde, la culture, l'art, le divertissement et désormais au climat, à la biodiversité et à l'écologie. La musique est devenue un moyen de réunir des personnes sur différentes problématiques actuelles, une façon de se divertir tout en agissant. Lutte contre les déchets, énergie verte pour les sonos et lumières, gîtes écologiques, produits locaux, gobelets réutilisables et toilettes sèches : les festivals de musique tentent de réduire toujours plus leur impact sur l'environ-nement et de sensibiliser les milliers de visiteurs aux problématiques écologiques.

    III.1 : WE LOVE GREEN

    We love green est l'un des festivals français de musique electro-pop les plus connus dans le respect de l'environnement. Organisé par l'agence de communication événementielle, We Love Art fondé par Marie, Sabot, il est situé à Paris depuis 2011. Marie Sabot et son équipe s'efforcent de mettre en oeuvre les bonnes pratiques environnementales et énergétiques. Les thématiques concernent aussi bien la gestion des déchets que la restauration des festivaliers et l'alimentation en énergie propre et renouvelable. De plus, le festival réserve des espaces à des associations engagées sur ces problématiques et depuis 2015, une scène entière réservée aux interventions et débats sur la transition écologique. Labellisé festival écolo, We Love Green a connu une affluence record, avec une fréquentation en hausse de 20 % par rapport aux années précédentes18.

    [ICON 4] We love Green 2017

    18 Le figaro - We Love Green : on a testé... un festival écolo

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    L'ambition du festival n'est pas que musicale, puisqu'il revendique de multiples engagements écoresponsables, parmi lesquels 100 % du festival alimenté en énergie propre, 100 % des déchets triés ou compostés via un centre de tri visible sur le site du festival et une centrale énergétique Open Source couplant toutes les technologies avec des générateurs qui fonctionnent à l'huile alimentaire recyclée.

    Au coeur de cet engagement écolo, les toilettes de la start-up Ecosec qui ont fait découvrir aux festivaliers le concept des toilettes écologiques. Différentes des toilettes sèches, car sans sciure et sans odeur, ces cabines fonctionnent à l'énergie solaire, permettent une récupération des urines afin de créer un engrais minéral issu du phosphate des urines. Autre engagement écolo visible, les gobelets en plastique consignés, devenus un incontournable dans de nombreux festivals.

    Le principe consiste à se voir remettre un gobelet en échange d'une consigne significative (1 €), ce qui permet d'en garantir la récupération, donc le lavage et la réutilisation. Même si, entre la théorie et la pratique, il est difficile pour certains de ne pas céder à la tentation de garder son verre comme souvenir.

    Concernant la scénographie du festival, un permis de créer sans limites a été délivré à une cinquantaine d'artistes et collectifs, qui ont pu présenter aux festivaliers 20 créations écores-ponsables. Des installations artistiques en partenariat avec l'École Boulle, le BTS design de produit du Lycée François Mansart et le DMA Art-Textile du Lycée des Métiers. Afin de restaurer des festivaliers, We Love Green a fait appel à des chefs ainsi qu'à des petits producteurs locaux. Une carte interactive de référencement de producteurs, maraîchers, distributeurs et fermes de la région Ile-de-France cultivant en agriculture biologique et permaculture présentes sur le festival était à la disposition du public. Frigos partagés, huile de friture recyclée, tri des déchets différencié, et, bien sûr, menus à l'unisson sont également mis en place.

    En 2019, we love green met en place une collaboration avec Ecosia. (métamoteur de recherche solidaire allemand. Il reverse 80 % de ses bénéfices selon un programme de reforestation présent partout dans le monde.) Ce qui a permis de lancer une grande opération pour séquestrer 2400 tonnes de CO2 par an. 80 000 arbres ont été plantés en Indonésie, car ils stockent du carbone, restaurent les écosystèmes et permettent ainsi de réguler le climat19.

    We Love Green teste tous les ans des solutions énergétiques vertes et est alimenté à 100 % par des énergies renouvelables. Plusieurs grandes innovations seront testées sur le festival pour l'année 2019, comme le test d'un prototype à hydrogène vert, ou encore le test d'une bâche en panneau solaire flexible, installée sur une scène du festival pour élargir la part de solaire dans l'alimentation énergétique.

    19 Charte communautaire - We Love Green

    36

    III.2 : WOODSTOWER

    Le festival Woodstower est un festival de musique et de théâtre de rue qui se déroule en plein air au grand parc de Miribel-Jonage, à Lyon depuis 1997. Ce festival est organisé par l'asso-ciation du même nom. Désigné dans le Top 4 des festivals les plus écolos en avril 2018 par Infoconcert (base d'informations et de réservations concerts et festivals en Europe) Woodstower est depuis des années précurseur et pilote dans le domaine du développement durable sous tous ses aspects (social, environnemental, économique), le festival continue d'enrichir ses projets déjà mis en place tout en oeuvrant pour développer de nouvelles actions chaque année. Woodstower a à coeur de s'impliquer sur les différents aspects environnementaux afin de limiter l'impact du festival sur l'environnement et ainsi sensibiliser le public sur ses modes de consommation20.

    Grâce à la région Auvergne-Rhône-Alpes et à l'action Aremacs déployée depuis 2010, plus de 201 500 personnes auront été sensibilisées. Avec 140m3 de déchets recyclables (bouteilles en plastique, carton, canettes...), la vaisselle compostable est ainsi vélobroyée, et les déchets alimentaires compostés, soit environ 59 % du volume des déchets triés et valorisés qui ne partiront ni en enfouissement ni en incinération !

    Le mobilier, issu d'un partenariat solide avec Emmaüs Bourgoin-Jallieu, permet d'aménager les espaces de vie. Des éléments de récupération sont également utilisés pour la scénographie de l'évènement. Une dynamique pérenne de fonctionnement permettant de diminuer l'impact sur l'environnement.

    De la restauration aux prestataires logistiques, techniques, imprimeurs, Woodstower tient à travailler en région et ainsi participer au développement économique local. Ainsi, l'offre de restauration pour les festivaliers se compose majoritairement de produits locaux, en « circuit court » et/ou issu de l'agriculture biologique et du commerce équitable. Le recours aux producteurs locaux est aussi privilégié pour la confection des repas des équipes. Vin bio et nature, bière locale et jus artisanaux sont également à la carte des bars.

    L'eau est aussi au coeur du projet et au Grand Parc avec le Lac des eaux bleues, cette étendue et Parc qui méritent d'être protégés par des initiatives écoresponsables. Un système de distribution d'eau gratuite est prévu au festival, servi au bar afin d'en contrôler les débits. C'est aussi grâce aux toilettes sèches sur tout le Festival que l'on limite la consommation d'eau avec près de 1,65 million de litres d'eau et près de 50 000 litres de produits chimiques économisés chaque année.

    Woodstower s'attelle à travailler principalement avec des acteurs locaux afin de soutenir l'activité économique sur le territoire : prestataires techniques opérant sur le territoire, approvisionnement alimentaire avec des fournisseurs locaux, programmation de groupes émergents locaux rémunérés à leur juste valeur...

    20 Woodstower : le festival de musique du parc de Miribel Jonage

    37

    Une grande majorité des organisateurs de festivals explique que la sensibilisation des festivaliers est la finalité de leurs démarches environnementales et sociales. Au-delà de leurs convictions profondes et de leur volonté d'exemplarité, ils sont nombreux à avoir compris l'important levier qui permet de diffuser ces pratiques et de modifier le comportement du festivalier dans sa vie quotidienne.

    En 2012, l'intérêt porté à la durabilité environnementale par les festivals du monde entier a donné lieu à une norme internationale pour la gestion d'événements durable (ISO 20121). Il cherche à fournir une base systématique pour relever le défi de produire des événements plus durables. Des outils logiciels ont été développés à cet effet, tels que les calculateurs de carbone et l'outil de gestion d'événements durables. Les organisateurs de festivals peuvent utiliser d'importantes bases de données en ligne contenant du matériel pour « verdir » leurs festivals. Le secteur des festivals est devenu proactif dans le domaine de la durabilité environnementale, bien que les efforts des différents événements varient énormément.

    [ICON 5] Woodstower 2018

    PARTIE 1 :

    39 39

    CHAPITRE 2

    DANS UN MONDE DE PLUS EN

    PLUS TOUCHÉ PAR L'ÉCOLOGIE

    40

    I : LA CRISE

     
     

    En écologie, une crise écologique se produit lorsque le milieu de vie d'une espèce ou d'une population évolue de façon défavorable à sa survie. Les premières préoccupations écolo-

    gistes datent de la fin du XVIIIe siècle. Des voyageurs naturalistes prennent conscience de l'importance de protéger la faune et la flore de certains endroits, notamment sur l'île Maurice.

    Le mot écologie apparaît en 1866. Il a été inventé par un naturaliste allemand, Ernest Hackel,

    qui était un vulgarisateur des idées de Darwin. Il définissait l'écologie comme « la science de

    l'économie, des habitudes, du mode de vie, des rapports vitaux externes des organismes ».

    C'est dans l'entre-deux-guerres que l'écologie scientifique s'affirme aux États unis, touchés

    alors de plein fouet par le « Dust Bowl », littéralement bol de poussière. Le Dust Bowl a été l'une des plus impressionnantes catastrophes écologiques, dans la région des Grandes Plaines, dans les années 1930. Ce fut une série de tempêtes, due à un enchaînement d'années particulièrement sèches et chaudes, couplées à des pratiques agricoles intensives. Cet évé-

    nement a permis une prise de conscience scientifique de l'écologie, mais aussi politique, car

    l'administration Roosevelt créa le service de conservation des sols (Natural Resources Conservation Service)21.

    I.1 : UN ENJEU VITAL ET POLITIQUE

    « Si toute l'humanité émettait autant de carbone, consommait autant de terres et d'alimen-tation, utilisait autant de terrains bâtis que les Français, elle aurait aujourd'hui besoin de l'équivalent de 2,9 planètes Terre pour subvenir à ses besoins ». Selon le rapport du WWF France réalisé en partenariat avec le Global Footprint Network en mai 2018.

    Depuis plusieurs années, nous constatons une surconsommation d'énergies fossiles et une augmentation de la pollution. En l'espace de 30 ans, les ressources naturelles de la planète ont diminué de 30 %. Selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources (UICN), 17 291 espèces sur les 47 677 espèces répertoriées dans le monde sont menacées d'extinction (Chiffres 2009).

    Selon un article publié le 3 novembre 2006 dans la revue Science, des scientifiques américains et canadiens estiment que la date de l'extinction définitive de tous les poissons comestibles sera pour 2048. De 130 000 à 150 000 km2 de forêt disparaissent chaque année, c'est environ 200 km2 de forêts abattues dans le monde par jour. Environ 13 millions d'hectares de forêts sont détruits dans le monde chaque année, l'équivalent de 36 terrains de football par minute.

    21 France culture - Quand l'écologie devient politique

    41

    En 2009, 40 à 70 % des oiseaux communs sont en déclin en Europe, et 50 à 85 % des habitats abritant la faune et la flore sont dans un état de conservation critique22.

    L'épuisement des ressources, l'effondrement de la biodiversité, les concentrations humaines dans de vastes métropoles ou encore l'accumulation de moyens de destruction massive, exige la mobilisation de toute l'humanité. Dans nos pays développés, le pouvoir d'achat se substitue peu à peu au pouvoir de vivre, tandis que dans les pays tiers, 800 000 millions d'humains survivent dans le dénuement absolu. La crise écologique est également une crise relationnelle entre l'homme et la nature et l'homme avec lui-même. Cette crise est environnementale, urbaine, sociale et culturelle. Elle concerne tous les êtres humains, d'où qu'ils vivent et quel que soit leur niveau de développement ou leur position sociale. La résolution de cette crise apparaît comme indispensable et c'est le défi que l'humanité se doit de relever afin de continuer à vivre.

    En France, dans les années 1970, grâce à des travaux scientifiques, la société prend peu à peu conscience des conséquences de l'activité humaine sur ce qui nous entoure. Une réflexion scientifique devant une réflexion politique. Celui qui a lancé le mouvement n'est autre que Jean Carlier, directeur de l'information de la radio RTL à l'époque, très engagé dans les combats écologiques et notamment contre les projets immobiliers du parc national de la Vanoise, premier conflit environnemental en France entre 1969 et 1971.

    « L'écologie concerne tout, et c'est pour cela qu'elle est politique », explique Jean Carlier en avril 2006. « Je savais que Georges Pompidou était malade, que des élections allaient arriver, raconte-t-il, donc j'ai commencé à chercher un candidat en mettant en place un groupe de réflexion ». À la suite de cela, le mouvement écologiste politique se développe et devient « les verts-confédération écologistes » en 1982. Depuis, à chaque élection leur taux ne fait qu'aug-menter pour aujourd'hui atteindre 12,5 % aux présidentielles de 2017 et 13,5 % pour les Européennes de 2019.

    La France s'investit dans l'écologie avec notamment la mise en place de la COP, qui réunit chaque année les pays signataires de la convention-cadre des Nations unies pour le changement climatique (CCNUCC). L'accord de Paris adopté marque ainsi un tournant contre la lutte du réchauffement climatique en engageant les pays du monde à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et ainsi maintenir le réchauffement sous la barre des 2 °C d'ici à 2100. D'autres acteurs importants luttent à leur échelle afin de préserver la planète.

    22 20 minutes - 2048, l'année du dernier poisson

    42

    I.2 : DES ACTEURS INVESTIS DANS L'ÉCOLOGIE

    Des entreprises en faveur de la préservation de l'environnement s'orientent soit vers un processus de production, soit vers des produits ou des services proposés à leurs clients. Les démarches fréquemment engagées concernent la plupart du temps la gestion, plus économe de l'énergie ou des autres ressources utilisées.

    En 2016, quasiment la moitié des entreprises de 20 salariés ou plus déclarent être engagées dans une logique de gestion économe des ressources ou dans une démarche d'amélioration de l'efficacité énergétique ou de réduction des gaz à effets de serre.

    Par exemple les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) nous pouvons remarquer qu'ils investissent de plus en plus dans l'écologie. On ne s'en rend peut-être pas compte, mais notre utilisation quotidienne des outils numériques pollue ! L'envoi d'un mail, le stockage de nos photos, l'envoi d'une note vocale, d'une vidéo ou une simple recherche sur un moteur de recherche sont autant de manipulations que l'on fait en quelques secondes, mais qui ont un impact écologique important !

    Selon le rapport sur la consommation d'électricité des géants d'Internet de Greenpeace faite en 2017, Google utiliserait 56 % d'énergie propre, 15 % d'énergie dite gaz, 14 % de charbon et 10 % d'énergie nucléaire23. Google propose de nombreuses initiatives dont :

    L'analyse de nombreuses données recueillies par des capteurs de ses Data center dans l'ob-jectif de piloter la consommation énergétique.L'investissement dans le développement de l'éolien et le photovoltaïque par la proposition d'étude évaluant le potentiel d'ensoleillement des bâtiments ou des habitations.

    En ce qui concerne la marque à la pomme, Apple utiliserait 83 % d'énergie propre, 4 % de gaz et 5 % de charbon et nucléaires. Apple souhaite que chaque nouveau data center soit implanté dans une zone permettant d'utiliser une alimentation 100 % renouvelable. Pour cela, il collabore avec les acteurs du marché propre et pousse ses partenaires et fournisseurs à s'alimen-ter à partir d'énergies propres et renouvelables.

    Facebook lui, utilise 67 % d'énergie propre, 7 % de gaz, 15 % de charbon et 9 % de nucléaire. De nouvelles data center ont été créés alimentées exclusivement à l'aide d'énergies propres comme l'hydroélectricité ou encore l'éolien.

    Pour terminer avec les GAFA, Amazone quant à lui utilise 17 % d'énergie propre, 24 % de gaz, 30 % de charbon et 9 % d'énergies nucléaires. Amazone a mis en place un partenariat avec la société Pattern Développement, spécialisées en énergie renouvelable. Ils ont construit une ferme éolienne permettant de fournir 253 mégawatts au Texas24.

    23 Le figaro - Électricité verte : Greenpeace épingle les géants de l'énergie

    24 Le big Data - Greenpeace récompense Apple, Facebook et Google, mais tacle Samsung

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    Cependant les GAFA ne sont pas les seuls à vouloir faire bouger les choses. Les fournisseurs d'électricité ont également un rôle clé à jouer dans la transition énergétique.Jean-Bernard Lévy, président-directeur général d'EDF a annoncé le lancement di plans solaires du groupe (le Plan solaire d'EDF est un programme volontariste de développement du photovoltaïque). Entre 2020 et 2035, EDF a pour ambition au travers de l'une de ses nouvelles filiales (EDF énergies nouvelles) de développer et construire 30 GW de solaire photovoltaïque sur le territoire Français, et ce, en complément d'autres activités de développement des énergies renouvelable. Un volume qui représente 4 fois les capacités actuelles de production du solaire en France. Pour cela, 25 milliards d'euros vont être investis.

    Enercoop, fournisseur d'électricité française d'origine renouvelable. À l'inverse d'EDF lui, propose d'acheter de l'électricité à des producteurs eux-mêmes sociétaires de l'entreprise coopérative. Acheminée par des réseaux publics de transport et distribution auprès duquel Enercoop loue un droit d'accès, l'électricité est ensuite facturée aux consommateurs incluant le coût de l'énergie et celui de l'accès au réseau.

    Elon Musk, ingénieur et chef d'entreprise, est l'une des figures emblématiques dans ce domaine. Visionnaire, il a coeur de changer le monde et l'humanité. Lors d'un podcast en septembre 2018 avec Joe Rogan (podcaster américain), Elon Musk dit : « Nous jouons vraiment un jeu fou avec l'atmosphère et les océans. Nous prenons d'énormes quantités de carbone des profondeurs souterraines et nous [...] mettons dans l'atmosphère, c'est fou. Nous ne devrions pas faire cela. C'est très dangereux. Nous devrions accélérer la transition vers une énergie durable. Je veux dire que ce qui est étrange, c'est que nous allons évidemment man-quer de pétrole à long terme. Il n'y a que trop d'huile que nous pouvons extraire et brûler. C'est pourquoi nous devons avoir une infrastructure de transport d'énergie et d'énergie durable à

    long terme. Nous savons donc que c'est le point final, nous le savons. Alors, pourquoi faire

    cette expérience folle où nous prenons des trillions de tonnes de carbone du sous-sol et le mettons dans l'atmosphère et les océans. Ceci est une expérience folle. C'est l'expérience la plus stupide de l'histoire humaine. Pourquoi fait-on ça ? C'est fou. »

    Depuis de nombreuses années, il ne cesse de trouver des alternatives énergétiques. En 2003, il créa l'entreprise Tesla, dont la mission principale est d'accélérer la transition mondiale vers un schéma énergétique durable en utilisant une batterie et un groupe motopropulseur électrique révolutionnaire.

    La marque ne s'arrête cependant pas qu'à la production de voiture électrique. Le Powerwall est une batterie domestique permettant aux particuliers et professionnels de maîtriser et stocker leur production d'énergies renouvelables. En 2006, le PDG créa la Solarcity, une société de service qui finance et installe des panneaux solaires. On remarque donc que de nombreux fonds sont investis dans la transition énergétique vers un moyen de consommation plus propre, mais pour quelles raisons ?

    44

    I.3 : POURQUOI INVESTIR DANS LES ÉNERGIES PROPRES ?

    C'est un secteur qui dispose de bonnes perspectives de croissance selon les anticipations. À l'heure actuelle, la majeure partie de l'énergie que nous consommons dépend des énergies fossiles (78,4 %), énergies épuisables. Les énergies propres sont portées par des objectifs de la 21 COP. Depuis 2016, l'investissement dans les énergies propres à baisser.

    Aussi étrange que cela puisse paraître, ce résultat est la conséquence d'une baisse spectaculaire des coûts et l'augmentation de la compétitivité sur les marchés. En septembre dernier, deux projets éoliens off-shore basés au Royaume-Uni ont remporté des contrats s'élevant à 57,50 £ par mégawatt heure (MWh), plaçant ces solutions parmi les productions d'électricité les moins chères de Grande-Bretagne. Et ces coûts devraient encore baisser à l'avenir.

    Les estimations suggèrent que le coût moyen ou le coût du cycle de vie de l'électricité produite par l'énergie solaire devraient encore baisser de 66 % d'ici 2040, tandis que l'énergie issue de l'éolien off-shore pourrait observer une baisse de 71 %. Cette chute des prix est un signe de maturation rapide de cette industrie, capable de construire des projets à des prix compétitifs sans ayant recours à des subventions. Cela génère en retour un environnement propice attirant des financements importants de groupes d'investisseurs et de promoteurs ambitieux. Prise de conscience ou simple appât du gain, les investisseurs privés sont omniprésents dans les domaines des énergies propres. Un secteur qui leur a fait collecter environ 646 millions d'euros de fonds propres sur l'année 2018, contre 104 millions en 2017. Selon Le baromètre de clean Tech de France investi, l'association du capital investissement ont levé plus de 1,2 milliard d'euros en capital, le double du précédent datant de 2016.

    Les énergies vertes continuent de prendre la moitié des investissements avec 53 % des fonds levés, contre 25 % en 2017. L'attrait pour les énergies vertes réside du fait que le rendement brut est de 4 à 8 %, soit une rémunération 1,2 à 1,7 fois plus important que l'investissement de départ sur une période de 3 à 7 ans. De plus, la loi garantit un rachat systématique de l'électricité produite non utilisée.

    Caudalie, spécialiste en cosmétique à opter pour une énergie propre utilisant la géothermie. Un investissement de 450 000 euros équipant les 15 000 mètres carrés d'entrepôts et de bureaux dont dispose la firme. Les locaux seront chauffés l'hiver par de l'eau puisée à 13 °C dans le sous-sol et refroidis l'été par un procédé similaire. Un investissement largement supérieur a leur système de chaudière à gaz déjà présent, mais qui fournit 4 fois plus de chaleur pour une consommation identique. Le toit a été couvert de panneaux solaires permettant de produire de l'électricité pour recharger les véhicules électriques de leurs salariés et fournir le site en énergie.

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    II : LES ÉNERGIES

     
     
     
     
     

    II.1 : QU'EST-CE QU'UNE ÉNERGIE PROPRE ?

    Une énergie propre (ou verte) est une source d'énergie primaire qui produit une quantité faible de polluants lorsqu'elle est transformée en énergie finale. En résumé, leur exploitation engendre très peu de déchets et d'émissions polluantes lors du processus. Il ne faut pas confondre énergie propre et énergie renouvelable. Une énergie renouvelable est une source d'énergie lorsqu'elle provient de sources que la nature renouvelle en permanence. Les énergies renouvelables proviennent de 2 grandes sources naturelles : le Soleil (à l'origine du cycle de l'eau, des marées, du vent et de la croissance des végétaux) et la Terre (qui dégage de la chaleur).

    La France est en première position dans ce domaine par rapport à ces voisins européens. Globaldata (société d'analyse de données et de média) considère que la France est le pays européen le plus apte à diminuer sa consommation de façon considérable en énergie fossile d'ici à 2020. En raison, la capacité de l'état français à développer les énergies (solaire, éolien) et à sa production d'énergie nucléaire (la plus importante d'Europe). La France a la possibilité de se passer rapidement des énergies fossiles. Constat intéressant puisque la pollution engendrée par ces mêmes énergies a créé des phénomènes inquiétants par exemple le réchauffement climatique.

    Nucléaire, énergie propre ?

    Un statut qui fait débat. Le nucléaire présente l'un des tableaux les plus bas d'émissions de gaz à effets de serre, elle produit cependant les déchets nucléaires : tout comme n'importe qu'elle source d'énergie il y a des déchets ultimes direct ou indirect. Malgré de nombreuses interrogations, l'état français soutient le nucléaire, car elle le positionne devant l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie en termes de transition énergétique.

    Et les Français dans tout ça ?

    Ils sont favorables à 94 % et même tout à fait favorables à 52 % au développement des énergies propres. Interrogés sur les différentes énergies et leurs caractéristiques compa-ratives25, les énergies propres (solaire, énergie des mers, éolienne et géothermique) sont citées comme les énergies les plus « d'avenir « 66 % des Français sont prêts à payer un surcoût de, en moyenne, 11,7 % de leur budget énergie pour passer d'une énergie classique à une énergie renouvelable. Il reste, cependant, 31 % de nos concitoyens qui ne veulent pas payer plus cher.

    25 La lettre stratégie N°52 - La transition énergétique en actions

    46

    58 % des Français sont également prêts à soutenir le développement des énergies renouvelables dans leur région en plaçant une partie de leur argent dans des projets avec une rentabilité correcte. La moitié des Français sont conscients qu'il faudra modifier de façon importante leur mode de vie pour empêcher l'augmentation du réchauffement climatique (51 %). Ils sont presque unanimes (96 %) à dire « qu'aujourd'hui, la société dans son ensemble produit trop de déchets », et 70 % à penser qu'ils pourraient en produire moins.

    Lorsqu'on leur demande (avec deux réponses possibles) qui serait le plus efficace pour résoudre le problème du réchauffement climatique, ce sont « les États » qui sont le plus cités (51 %), devant « chacun d'entre nous « (50 %) puis « les instances internationales » (34 %), « les entreprises » (27 %), « les associations, fondations, la société civile « (11 %), « les collectivités locales « (11 %) ou « personne « (9 %). 77 % des Français, toutes couleurs politiques confondues, veulent que le prochain gouvernement développe en priorité les énergies renouvelables, contre 11 % pour le nucléaire.

    Les biocarburants, les pompes à chaleur et l'éolien sont les trois filières d'énergies propres qui ont le plus progressé ces 20 dernières années, comme en témoigne le bilan des énergies renouvelables 2018 publié par le service des statistiques du ministère de la Transition écologique et solidaire.

    La part des énergies propres et renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie de la France a progressé de près de 7 points sur les dix dernières années, passant de 9,3 % en 2006 à 16,0 % en 2016. Les énergies propres constituent ainsi la quatrième source d'énergie primaire en 2016, derrière le nucléaire, les produits pétroliers et le gaz. Le bilan publié par le ministère fait le point sur les différentes énergies et leurs évolutions.

    Globalement, même si les pompes à chaleur, les biocarburants et l'éolien ont beaucoup progressé depuis 20 ans, le bois énergie et l'hydraulique restent prédominants, représentant à eux seuls 60 % des énergies renouvelables. En France, ont utilisent 41, 2 % des énergies type bois, 19,8 % de l'hydraulique, 9,3 % de bio carburants, 8,4 % de pompes à chaleurs, 7,1 % d'énergie éolienne, 2,7 % d'énergie solaire, 2,9 % de biogaz, et 8,1 % qui correspondent aux résidus de l'agriculture, recyclage de déchets. Pourtant en France, le nucléaire reste la 1re source de production et de consommation d'électricité. Elle provient de 58 réacteurs de différents niveaux de puissance constituant un parc réparti sur l'ensemble du territoire.

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    [ICON 6] Production française d'éléctricité en 2017

    Dans le reste du monde, on peut constater que le nucléaire est quant à elle, la 3e source de production d'électricité dans le monde. En 2017, le monde compte 454 réacteurs nucléaires en fonctionnement, répartis dans 31 pays. C'est l'énergie thermique à flamme qui se situe à la première position.

    [ICON 7] Production mondiale d'éléctricité en 2016

    48

    Est-ce que les énergies propres sont plus rentables ?

    À court terme l'énergie propre la plus rentable serait les panneaux photovoltaïques, avec un prix en nette régression ces dernières années. Ses tarifs baissent de 10 % par trimestre et s'élèvent aujourd'hui à un montant compris entre 236 et 406 euros du mégawattheure en fonction de la puissance installée et selon le type de bâtiment. En Europe, les experts estiment que le coût de l'électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques varie entre 150 euros du MWh dans les régions les plus favorables (le sud) à environ 400 euros.

    Le souci de ces installations, c'est qu'elles ne produisent pas au moment où on en a besoin. En France, les pointes de consommation ont surtout lieu en hiver vers 19 h, moment où les panneaux solaires ne produisent plus d'énergies. À moins de stocker l'électricité produite sur une batterie, mieux vaut donc la réinjecter sur le circuit électrique. L'éolienne terrestre quant à elle affiche des coûts quasi égaux à ceux des centrales nucléaires modernes. On estime son coût à 70 euros du MWh environ.

    Tout comme les panneaux solaires, l'inconvénient avec les éoliennes, c'est qu'elles ne produisent de l'électricité qu'environ 25 % du temps26, un temps qui ne correspond malheureusement pas toujours aux périodes de pointe de consommation, ce qui oblige ceux qui en sont équipés à avoir des solutions de substitution. Autrement dit, il faut être équipé d'installations supplémentaires en capacité de prendre le relais lorsque les éoliennes sont à l'arrêt. Pour terminer l'hydroélectricité, ne coûte quasiment rien puisque l'eau est gratuite. Son avantage est qu'elle est extrêmement flexible. Les barrages se mettent en place rapidement, ce qui permet de contrôler les pics de consommation. Très peu d'informations sont fournies par EDF sur cette énergie.

    Actuellement, les énergies propres ne sont pas encore assez rentables, mais elles le seront certainement dans le futur. L'année 2015 a été la plus fructueuse pour les énergies propres, du coup le secteur a reçu beaucoup d'investissement. De grandes compagnies pétrolières investissent sur les énergies propres et renouvelables comme Total, possédant déjà des parts de la société SunPower Corp (panneaux solaires) et Saft (groupe photovoltaïque27).

    Revendre sa propre énergie ?

    Avoir à disposition des panneaux photovoltaïques nous permet de disposer d'une ressource que nous pouvons revendre. Cependant, il faut respecter quelques conditions. On ne peut pas la revendre n'importe où, ou à n'importe qui, ni à n'importe quel prix. Si l'on préfère vendre son énergie à un concurrent d'EDF, il faut s'assurer qu'il soit mentionné à l'article 23 de la loi n° 46-628 du 8 avril 1946, c'est-à-dire qu'il doit s'agir d'une entreprise de distribution à économie mixte dont les collectivités publiques ou l'État doivent posséder la majorité. Dans le cas d'EDF, l'entreprise a l'obligation d'acheter l'énergie produite qui est raccordée au réseau, et ce, au tarif prévu par la loi28.

    26 Avantages et inconvénients de l'énergie éolienne - Eco infos

    27 Les énergies du futur sont arrivées - ENGIE

    28 Qui peut me racheter l'électricité produite - EDF

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    II.2 : QUELLES ÉNERGIES PROPRES EXISTENT-ILS ?

    Il existe de nombreuses énergies propres. Le solaire qui transforme la lumière en électricité sans rejet de Co2. Les éoliennes qui utilisent la force du vent pour produire de l'électricité. La géothermie provenant de la chaleur accumulée dans le sol. L'hydraulique, qui se sert de la force de l'eau pour produire le courant électrique. L'énergie marine qui dépend des ressources naturelles des eaux de la mer et des océans en utilisant les courants et les marées. La biomasse, qui utilise l'ensemble des matières organiques d'origine animale ou végétale devant ainsi des sources d'énergie.Chacune d'entre elles dispose de leurs propres avantages et de leurs propres inconvénients.

    Pour l'énergie solaire :

    Ses atouts : Importantes économies d'énergies, pas de rejet de gaz à effets de serre, pas de production de déchets toxiques, efficacité prouvée, évolution des progrès techniques d'améliorations.

    Ses inconvénients : Peu développée et relativement chère, pas toujours subventionné par les pays, réseaux de distribution du matériel à mettre en place, matériel fragile, manque de personnel formé aux installations, réparation et maintenance, manque d'installation permettant la distribution et l'utilisation de l'énergie produite, ensoleillement pendant les périodes hivernales.

    Pour l'énergie éolienne :

    Ses atouts : Pas de gaz à effet de serre, respectueux de l'environnement, matériaux recy-clables, démantèlement possible.

    Ses inconvénients : Impact visuel, bruit mécanique, disponibilité souvent aléatoire de l'élec-tricité, impact sur les oiseaux.

    Pour l'énergie géothermique :

    Ses atouts : Fiable et stable dans le temps, ne dépend pas des conditions atmosphériques ou climatiques, respectueuse de l'environnement, pas ou très peu de substance polluante.

    Ses inconvénients : Coût de maintenance élevée en raison de la corrosion des eaux utilisées, installation dans des zones limitées.

    Pour l'énergie hydraulique :

    Ses atouts : Pas de gaz à effet de serre, pas de production de déchets ou produits toxiques

    Ses inconvénients : Perturbation de l'équilibre écologique en amont et en aval des barrages.

    50

    Pour l'énergie Biomasse :

    Le bois : L'énergie du bois est libérée par combustion sous forme de chaleur et de gaz de bois, utilisée directement ou pour produire de l'électricité. Le bois comme source de chauffage est utilisé à toute échelle, il existe trois types de combustible bois pour les particuliers: la bûche traditionnelle, le granulé et le bois déchiqueté propre en petits morceaux ou plaquettes.

    Les avantages sont liés à l'amélioration des performances des nouvelles chaudières étrangères (80 à 93 %) les anciennes pollutions générées par les gaz de bois sont évitées, car ces chaudières les brûlent également (foyer double combustion) ce qui a permis l'évolution de la technologie.

    En revanche, si les surfaces dévolues aux forêts restent constantes, voire progresse, son utilisation n'aggrave pas l'effet de serre. Bien au contraire, le bois est une énergie renouvelable qui génère des filières et des emplois locaux, ce qui diminue d'autant les pollutions dues à l'acheminement du pétrole, permet à la France d'augmenter son autonomie énergétique et crée un tissu économique29.

    Les inconvénients sont la pollution (notamment les particules fines), les coûts d'installations (deux fois plus élevé que le fioul) et le manque de filières locales de préparation des combustibles granulés et plaquettes.

    Le biogaz : Effluents gazeux, méthane essentiellement, issus de la fermentation de matières organiques contenues dans les décharges, les stations d'épuration, etc. Le méthane est un puissant gaz à effet de serre et sa captation est de toute façon hautement souhaitable.

    Il peut être considéré comme une ressource énergétique, souvent via sa combustion pour produire de la vapeur et de l'électricité ; son utilisation directe dans des moteurs à gaz pauvre peut aussi être envisagée.

    Les biocarburants : Les biocarburants sont composés de plusieurs filières : biodiesel, éthanol. La technologie du moteur diesel permet en effet d'utiliser un grand nombre de carburants. Ils sont issus de la transformation de différentes cultures : canne à sucre, maïs, colza, tournesol, palmiers à huile, sorgho, manioc. Ils sont surtout utilisés pour le transport, mais peuvent avoir d'autres usages. L'impact des cultures nécessaires et des produits de combustion doit faire l'objet d'études attentives30.

    Enjeu du 21e siècle, ces énergies sont devenues un sujet d'actualité et sont nettement mises en avance comme solution pour la lutte contre le réchauffement climatique. Une prise de conscience qui incite le grand public à agir dans ce sens. Elles sont en lien direct avec l'idée de développement durable (développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs).

    29 Énergie de la biomasse

    30 Les biocarburants - Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire

    II.3 : ET L'ÉNERGIE CINÉTIQUE DANS TOUT ÇA ?

    Selon le cours de physique-chimie intitulé M14 : Travail et énergies récupérer sur la plateforme en ligne physagreg, « il en existe 2 types. Le premier, associé aux mouvements, à la vitesse est l'énergie cinétique. Le second, associé aux forces physiques, même quand rien ne bouge, est l'énergie potentielle. Comme il y a plusieurs forces physiques, il y a plusieurs forces potentielles.

    En physique il y a 4 forces fondamentales :

    - La force de gravitation (responsable de l'attraction mutuelle de tous les corps massifs).

    - La force électromagnétique (est la force subie par une particule chargée dans un champ électromagnétique)

    - Les 3e et 4e forces sont le nucléaire, nécessaires pour comprendre le noyau de l'atome et la radioactivité.

    L'énergie cinétique et les énergies potentielles sont liées par une propriété importante : la somme de l'énergie cinétique et potentielle ne change jamais. Les physiciens qu'il y a conservation de l'énergie totale. Sil l'énergie totale ne change pas, seuls des échanges entre l'énergie cinétique et les différentes formes d'énergie potentielle sont possibles.31»

    Selon l'article énergie cinétique de futura science, « Le terme d'énergie cinétique remonte au XIXe siècle. C'est le physicien William Thomson, plus connu sous le nom de Lord Kelvin qui

    nomma cette énergie. Toutefois, le concept est plus ancien puisqu'il provient des réflexions

    sur la mécanique de Gottfried Leibniz et Johann Bernoulli (XVIIe siècle), qui décrivaient l'éner-

    gie cinétique comme une force vivante responsable du mouvement des corps. Leibniz se fit l'avocat d'une définition mathématique qu'il introduisit comme le produit de la masse d'un

    objet par le carré de sa vitesse, pendant les années 1676-1689, par opposition à la quantité de mouvement de Descartes et Newton censée jouer un rôle similaire.

    De nos jours l'énergie cinétique se définit comme l'énergie du mouvement. Tous corps qui se

    déplacent suivant un mouvement de translation ou de rotation, qui oscille ou qui vibre possèdent de l'énergie cinétique.32»

    51

    31 COURS DE PHYSIQUE - physagreg

    32 Énergie cinétique - futura science

    52

    III : DES ENTREPRISES QUI UTILISENT

    III.1 : QUI EST PAVEGEN ?

    Pavegen Systems est une entreprise de technologie anglaise, fondée en 2009 par Laurence Kemball-Cook, qui a développé des dalles de pavage pour convertir l'énergie des pas des gens, en petites quantités d'énergie électrique. Laurence Kemball-Cook, diplômée en technologie et conception industrielles de l'Université de Loughborough, entrepris un stage universitaire auprès d' E.ON (entreprise allemande de services d'électricité) et a proposé d'utiliser le trafic comme source d'énergie potentielle.

    En utilisant la piézoélectricité (qui est la propriété que possèdent certains corps de se polariser électriquement sous l'action d'une contrainte mécanique et réciproquement de se déformer lorsqu'on leur applique un champ électrique) le développement du premier prototype de la dalle de plancher Pavegen a pu voir le jour et être financé par le prix international Design Directions de la Royal Society of Arts.

    Dans certains endroits très fréquentés, il peut y avoir des milliers de personnes à passer chaque jour, et les piétons génèrent une énergie qui peut être récupérée grâce à la piézoélectricité. Les pavés producteurs d'énergie Pavegen absorbent l'impact des pas et transforment ainsi l'énergie cinétique des passants en électricité, tout en collectant des données sur les habitudes de circulation33. Les carreaux de première génération étaient fabriqués à partir de polymère recyclé.

    [ICON 8] Animation éphémère des dalles Pavegen dans les rues de Londres, 2017

    33 Pavegen : le pavé qui génère de l'électricité lorsque l'on marche dessus

    53

    La surface supérieure était constituée de pneus de camion recyclés. Aujourd'hui, les dalles sont conçues de manière à ce qu'elles soient légères, sans compromettre sa résistance aux charges lourdes. L'utilisation du plastique renforcé de fibre de verre et du polyester-résine comme matériaux de construction. La face inférieure a une conception complexe des côtes afin d'assurer la stabilité et la rigidité des dalles. La construction assure un transfert maximal d'énergie par pas et assure des performances optimales pour les emplacements intérieurs et extérieurs. La puissance est générée lorsqu'un pas réduit la dalle d'environ 5 mm (0,2 pouce). La technologie exacte est secrète, mais les responsables de Pavegen ont déclaré qu'elle impliquait l'induction électromagnétique par des bobines de cuivre et des aimants. Pavegen indique que chaque piéton génère une moyenne de 5 watts par pas. Suffisamment pour faire fonctionner un réverbère à LED pendant 30 secondes.

    En 2016, une tuile améliorée a été développée. Selon la société, la conversion de l'énergie a été multipliée par 20. La quantité d'énergie générée a été critiquée, un calcul affirmant que marcher pendant 4 heures sur le pavé Pavegen générerait 0,02 % des besoins énergétiques d'un foyer moyen. Il a été suggéré que la force de la technologie réside dans sa capacité à suivre le volume et la direction du flux de trafic, fournissant ainsi des métriques utiles dans divers scénarios. L'objectif de Pavegen est d'être la « connexion physique » entre les gens et les villes intelligents. Pavegen est une plate-forme riche en données qui offre aux utilisateurs la possibilité d'interagir physiquement avec la durabilité.

    Mais comment tout cela fonctionne ?

    Lorsque les gens marchent sur les carreaux, leur poids fait que la surface supérieure déplacer verticalement entre 5 mm et 10 mm. Cela crée une pression à la baisse sur le générateur en dessous, amorçant une rotation de leurs mécanismes électromagnétiques, pour produire courant et données. La disposition triangulaire garantit une optimisation de la production d'énergie et des données en temps réel de chaque pas. Le système de revêtement de sol intelligent se transforme en plus matrices rectangulaires pouvant alimenter une gamme d'applications basse tension. Les pas peuvent alimenter des applications locales telles que l'éclairage à LED, la capture de données et transmission, et capteurs environnementaux34.

    La technologie seule ne rendra pas les villes plus performantes. Il s'agit de changer les comportements. La combinaison de l'interactivité physique de Pavegen avec un écosystème numérique crée un engagement élevé avec la messagerie à la fois pendant et après que la personne ait marché sur les sols.

    Au-delà de produire de l'énergie propre, les dalles permettent également de récolter des données. Grâce aux balises Bluetooth basse consommation, les sols Pavegen communiquent avec les smartphones, des données analytiques client riches via un système de gestion des autorisations.

    34 www.pavegen.com

    54

    Ses opérations de communication dans le monde35 :

    Parmi les nombreuses installations, les dalles ont été posées à la station de métro West Ham de Londres pour les Jeux olympiques de 2012. Un important site de transport qui à pu accueillir un million de visiteurs au cours des semaines des Jeux olympiques de 2012. Selon le dossier de presse de Pavegen, 12 dalles de sol ont été installées le long d'une passerelle menant au Parc olympique. Ces dalles ont pu générer environ 72 millions de joules d'énergie, soit suffisamment pour alimenter une petite voiture électrique pendant 397 tours autour de la piste d'athlétisme olympique ou charger 10 000 téléphones portables pendant une heure. L'instal-lation de captage d'énergie à pu éclairer la passerelle 24 heures sur 24 en accumulant le surplus d'énergie dans des batteries.

    David Stubbs, responsable de la durabilité au Comité d'organisation de Londres (LOCOG), résume l'importance des carreaux Pavegen aux Jeux olympiques d'été de 2012 : « Nous voulons que les gens qui assistent aux Jeux puissent faire leur part pour l'environnement. Excellent exemple où, en quelques étapes, les gens peuvent contribuer activement à la réalisation de ces Jeux véritablement durables. »

    En avril 2013, une installation de démonstration utilisant Schneider Electric a exploité l'énergie des coureurs du marathon de Paris. Ce sont 178 dalles « énergétiques » qui ont été installées sur une longueur de 25 mètres le long de l'avenue des Champs-Élysées. Chacune d'entre elles mesure 60 cm de long, 45 cm de large et 8,2 cm d'épaisseur. Dotées de capteurs, ces dalles sont conçues à partir de pneus de camions recyclés.

    [ICON 9] Démonstration des dalles Pavegen au Marathon de Paris, 2013

    35 www.pavegen.com

    55

    Elles permettent de produire de l'électricité à partir de l'énergie cinétique des coureurs. Autour du 42e kilomètre de la course dimanche, chaque foulée a conféré aux dalles une capacité de 8 W durant le temps de passage du coureur sur le dispositif. L'ensemble des coureurs a ainsi généré plus de 7 000 Wh (7 kWh), soit l'équivalent de 2 h d'illumination de la tour Eiffel selon l'organisateur. Le coût des dalles n'est pas communiqué par le fabricant Pavegen Systems qui déclare toutefois l'avoir divisé par 2 durant l'année écoulée. Il a pour objectif de faire baisser leur coût à 50 livres par dalle (soit près de 58,5 €).

    Une autre opération a également été menée à Rio de Janeiro. Pavegen a placé ses dalles sur un terrain de football public afin de permettre aux joueurs de jouer après le coucher du soleil. Alors que le soleil se couche sur la favela Morro da Mineira à Rio de Janeiro, les six projecteurs à LED entourent le terrain. Ils ont pu être alimentés par 200 tuiles cinétiques, qui capturent l'énergie générée par l'activité des joueurs.

    Depuis la pose de ces dalles sur terrain de Rio de Janeiro en 2014, Pavegen a posé des carreaux dans plus de 100 sites, notamment Harrods et l'aéroport d'Heathrow au Royaume-Uni. Le terminal 3 de l'aéroport d'Heathrow avait ses propres tuiles génératrices d'énergie. De l'autre côté de l'étang de Washington DC, à quelques pas de la Maison-Blanche, Pavegen a conçu une installation de 73 mètres carrés sur Connecticut Avenue, qui voit passer environ 10 000 personnes par jour.

    Une étude d'un bâtiment central de l'Université Macquarie à Sydney, en Australie , a suggéré que, si les pavés recouvraient 3,1 % du sol sur lequel circulent le plus de piétons, il générerait environ 1,1 mégawattheure par an, soit 0,5 % de la surface totale du bâtiment. En 2012, Pave-gen a collecté 350 000 £ par l'intermédiaire de London Business Angels, ce qui a permis à l'entreprise de créer une entreprise tangible. En 2015, la société a levé 1,9 M£ par le biais de la plateforme Crowdcube, ce qui lui a permis de gagner 1 500 investisseurs et d'évaluer la société à environ 17 M£.

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    III.2 : SOLAR SOUND SYSTEM

    Le solarsoundsystem est un système autonome de sonorisation. L'idée a germé en 1999 à Lausanne par 3 salariés de l'association française Atelier21. L'un des fondateurs des 3S est Cédric Carles. « Alors que je faisais campagne avec une association pour la taxation des énergies fossiles, j'ai eu l'idée de faire de la musique avec l'énergie solaire pour sensibiliser depuis la rue et de façon festive ». Par la suite, Cédric duplique l'invention au Brésil ainsi qu'en Inde. Mais c'est à partir de 2010 à Paris que le Solar Sound System commence à prendre son envol. « Avec Thomas et Rubens (les deux autres fondateurs), ils ont lancé une campagne de crowdfunding pour installer une sono solaire sur un triporteur électrique. Le projet est entré en résonance avec le dynamisme de l'écosystème parisien. La prise de conscience des enjeux écologiques nous a permis de nous produire dans de nombreux festivals comme lors de la Techno Parade ou dans des forums36». Le système est hybride parce qu'il est solaire et musculaire : on utilise l'énergie solaire toute la journée pour envoyer le son et charger les batteries, et dès que le soleil baisse, on sollicite les batteries qui ont été chargées et on invite les gens à venir pédaler sur des vélos reliés au système.

    Le SolarSoundSystem permet d'expérimenter concrètement les énergies renouvelables. Tout en travaillant avec des acteurs culturels, il permet de répondre à des besoins alternatifs et participatifs de communication dans le domaine de l'énergie. Baptisé SolarSoundParis+, ce module sera le premier monté sur un triporteur à assistance électrique, alimenté par vélo-générateurs et panneaux solaires. Les 3S sont des modules mobiles de production de courant alternatif 220Volt qui fonctionnent à l'énergie solaire directe ainsi qu'à l'énergie musculaire (vélos générateurs). Ils sont équipés de platines vinyles, d'une sonorisation et de batteries et permettent ainsi d'animer un évènement pendant plus de 10 h en totale autonomie37.

    Le SolarSoundParis+ posera une des premières pierres des activités de l'association Atelier21. Ludiques et médiatiques, ces activités allient plus-value culturelle et éducation au développement durable auprès d'un large public. Plusieurs collectifs ont souhaité répliquer ce projet écolo et festif à la fois. Cédric, Thomas et Rubens les encadrent. « On fait du cas par cas en fonction de qui est en face. À Berlin, nous nous sommes déplacés pour les aider à construire le système. Il faut du matos solide qui ne lâche pas en route.» Il faut dire que certaines expériences ont rendu l'équipe un peu plus prudente. « On a expédié un Solar Sound System au Cameroun dont on n'a jamais eu de nouvelles. Un autre est resté bloqué dans un container à Haïti», se remémore l'ingénieur.

    Depuis leur création les modules ont participé à plus de 300 évènements militants ou festifs en milieu urbain ainsi qu'en sites isolés : montagne, plage, fôrets, etc. Sonorisant des djs célèbres ou locaux ainsi que des Lives, les 3S sont intervenus à ArtBasel, Montreux Jazz Festival, Château de Chamarande, la voie est libre Montreuil, Championnat de France de snowkite et de surf, festival Terre du Son, jardin de Bagatelle et berges de Paris...

    36 Festifs et écolos, les «SOLAR SOUND SYSTEM» éclosent partout dans le monde - consocollaborative

    37 SolarSoundSystem Paris+ - Ulule

    III.3 : COMMENT SENSIBILISER AUX ÉNERGIES PROPRES ?

    Nous pouvons conclure de par ces recherches que l'écologie et les énergies propres sont des enjeux qui commencent à prendre de l'importance, suivant la volonté de différents acteurs, et notamment dans l'univers du festival. Les avancées technologiques en matière d'énergie verte ne cessent de se développer. Grâce à cette étude, nous pouvons maintenant réfléchir à différentes pistes.

    Quelles expériences de design déployer pour promouvoir différents moyens dédiés aux énergies propres dans le cadre des festivals et notamment dans le cas du « Hellfest » ?

    Afin de répondre à cette problématique, il est important de souligner le terme d'expérience de design. La qualité de l'expérience vécue par l'utilisateur dans toute situation d'interaction est primordiale. Il permet d'accrocher l'utilisateur sur le stand et de lui faire vivre une expérience qu'il n'oubliera pas. C'est un bon moyen de créer un lien émotionnel entre le festivalier et le stand d'énergie propre. Voici une première ébauche d'idée proposant différentes activités au sein du stand. La première activité est de pédaler sur un vélo afin de produire assez d'énergie pour activité une tireuse à bière. La seconde serait d'utiliser des dalles piézoélectriques sur des scènes ou dans la fosse, afin de générer l'électricité pour la scénographie.

    57

    [ICON 10] Prototype 1

    PARTIE 1 :

    59 59

    CHAPITRE 3

    DES MÉTHODES ISSUES

    D'UN PROCESSUS UX

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    I : CONNAÎTRE SA CIBLE

    I.1 : SONDAGE QUANTITATIF ET ENTRETIENS QUALITATIFS

    Avant de continuer plus loin dans cette étude, il est important de vérifier que l'idée correspond à notre cible et leurs attentes. Dans cet objectif, un sondage a été réalisé : un sondage ouvert à tout le monde, diffusé sur les réseaux sociaux, dans des groupes fermés de festivaliers Hellfest.

    Le questionnaire publié sur les réseaux sociaux à dépasser un taux de réponse de 250 personnes, rassemblant 56,8 % d'hommes et 43,2 % de femmes. Au niveau du cadre socioprofessionnel, sur les 250 personnes interrogées, nous retrouvons en majorité 36,1 % de salarié, 21,5 % d'employés, 14,2 % de cadre, 10,1 % d'ouvrier et d'étudiant, et 8 % de personne sans emploi ou retraité. Le sondage a permis de confirmer que les festivaliers étaient sensibles aux énergies propres, puisque 53 % des personnes interrogées les utilisaient régulièrement. [VOIR ANNEXE 1 : REPONSE QUESTIONNAIRE QUANTITATIF]

    En revanche, nous avons pu remarquer que 12,2 % ne savaient pas ce qu'était une énergie propre et 34,6 % ne les utilisaient pas. En ce qui concerne le Hellfest, 79,7 % des festivaliers pensent que le Hellfest est un festival qui s'investit dans l'écologie. 58,1 % des personnes interrogées ont déjà vu, sur le site, des stands de sensibilisation à l'écologie. Les festivaliers sont généralement des personnes ouvertes d'esprit qui aiment se balader sur le site du Hellfest à la recherche d'occupation et de stand pour acheter des godilles ou tout simplement découvrir de nouvelle chose. 47,7 % des personnes interrogées aiment se promener sur des stands de vêtements et de bijoux, contre 42,3 % sur des stands ludiques.

    Afin de pousser cette étude encore plus loin, les personnes interrogées ont pu répondre à la question suivante : Si un stand était mis à disposition pour parler d'énergie propre, seriez-vous intéressé ? C'est sans grande surprise que 52 % des personnes interrogées ont répondue non contre 48 % de personnes intéressé. C'est lors des entretiens individuels que les réponses à cette question ont été la plus intéressante.

    Pour cette étude qualitative, cinq personnes ont été interrogées sur l'utilisation de l'énergie cinétique sur le festival du Hellfest. Après présentation d'une première ébauche de prototype, les personnes interrogées ont toutes eu la même réaction : « Quand tu m'as dit que tu voulais faire un stand pour parler d'énergie propre, je ne pensais pas que tu allais faire quelque chose avec une réelle expérience aussi ludique, c'est une super idée ».

    61

    Cette phrase, dite à plusieurs reprises aux différents entretiens à permis de consolider l'idée que de proposer un stand pour parler d'énergie propre était une bonne idée, malgré les réponses négatives lors du sondage quantitatif.

    Quand on parle de sensibilisation, on a tout de suite l'image d'un stand ennuyeux distribuant des flyers qui se retrouvent généralement dans la poubelle la plus proche du stand. En montrant les premières ébauches du prototype des activités qui seront proposées afin de répondre à la problématique, les entretiens ont pu aider à l'évolution du projet.

    La première personne interrogée est Laila, une femme de 50 ans qui n'a jamais mis les pieds au Hellfest, mais qui en connaît beaucoup sur les énergies propres. «J'adore l'idée ! Mais je pense que tu ne devrais pas te focaliser uniquement sur les énergies cinétiques. Car elles ne sont pas faites pour tout le monde. Sur ton stand, si tu arrives à sensibiliser des personnes ils voudront par la suite agir en utilisant les énergies propres, or les dalles ne s'utilisent pas n'importe où, il faut qu'il y ait du passage. Tout comme le vélo. Je vois mal les gens faire 1 h de vélo tous les jours juste pour avoir un peu d'électricité. Il faut avant tout parler d'une énergie que les festivaliers pourraient utiliser pour leurs propres intérêts, tels que les panneaux photovoltaïques par exemple, qui pour le coup sont plus facilement accessibles. »

    Après ce premier entretien, la question de rendre accessible à toutes les énergies propres fut posée. Il est vrai que sensibiliser les festivaliers est le but principal de ce mémoire et du futur stand, mais une fois sensibiliser, les festivaliers voudront sûrement eux aussi utiliser ses énergies propres à des fins personnels.

    La deuxième personne interrogée est Jérôme, un homme de 46 ans, bénévole à la sécurité du hellfest. « C'est une super idée, je suis un habitué du Hellfest et c'est totalement le genre d'activités qui attira le public du Hellfest. Les métalleux sont des grands enfants qui adorent découvrir de nouvelle chose, et s'occuper pendant les périodes sans concerts. Tu mêles l'utile à l'agréable. J'aime particulièrement l'idée des dalles, il faudrait trouver d'autres activités, un vélo sur un stand est intéressant, mais je pense qu'il faudrait trouver d'autres activités ».

    La troisième personne interrogée est Hugh Johnston, ingénieur design produit au sein de l'entreprise Pavegen. L'idée d'utiliser les dalles afin de produire de l'énergie afin d'allumer les lumières lors des concerts a été l'une des idées principales de ce mémoire, mais en contactant l'entreprise Pavegen et en discutant par mail avec Hugh, afin d'avoir plus d'informations, il en est ressorti que les dalles ne pourraient en aucun cas produire assez d'énergie pour générer l'électricité nécessaire aux lumières des concerts. Hugh proposa d'utiliser les dalles, mais également des panneaux solaires si ce projet venait à se concrétiser pour la scénographie.

    62

    La quatrième personne interrogée est Pierre-Antoine Gombaud, chef de projet au sein de l'association Art of change 21 (première organisation internationale en faveur de l'environne-ment et du développement durable qui mise sur la créativité, la transversalité et la cocréation) et membre de l'association solar sound systeme. Après présentation du projet à Pierre-Antoine, ça première réaction a été la suivante : « C'est un super projet, mais en connaissance de cause, un vélo cinétique est très coûteux, il faut compter entre 7 000 et 15 000 € par vélo. » Pierre-Antoine à tout de suite soutenu le projet, puisqu'il fait appel au même procédé qu'utilise l'association solar sound système, en utilisant un vélo cinétique pour générer de l'électricité aux sonorisations que l'on retrouve dans les festivals.

    Pierre-Antoine explique que l'énergie cinétique ne suffit actuellement pas pour générer assez d'électricité et que le solar sound system utilise en plus des vélos, des panneaux photovoltaïques.

    La cinquième et dernière personne interrogée pour ce projet est Xavier Lalouel, directeur d'achat au sein de l'entreprise ENGIE. Après présentation du projet, Xavier eut la même réaction que les autres personnes interrogée, enjouée et curieuse. Pour lui, l'idée de sensibiliser était une bonne idée, mais il manquait quelque chose d'important, un apport pour le Hellfest. Qu'est ce que le stand va apporter au Hellfest pour qu'il décide d'autoriser sa mise en place au sein du site ? Il était donc primordial de réfléchir à la plus-value de ce stand au sein du festival.

    I.2 : ITÉRER POUR FAIRE ÉVOLUER LE PROJET

    Ces différents entretiens on permis de pouvoir prendre du recul sur les différents aspects de la solution et de sa mise en place. Si le principe semble adopté, les différents paramètres techniques restent à bien définir, notamment les coûts de fabrications et la plus-value du Hellfest par rapport au stand.

    Il est important qu'en plus des activités proposées lors du stand, d'accompagner les festivaliers dans leurs questionnements s'ils ont envie d'investir dans les énergies propres, autrement que par l'énergie cinétique. Peut-être en faisant un partenariat avec une entreprise de panneaux photovoltaïques afin de communiquer sur leurs matériaux et favoriser ainsi la rencontre entre les festivaliers et le partenaire. De ce fait, le stand pourrait en plus de sensibiliser les festivaliers, faire de la publicité pour le partenaire.

    Voulant proposer un vélo cinétique lors des grands projets, il fallait donc trouver un moyen de parer le problème d'argent. Pierre-Antoine conseilla de faire appel à des étudiants en écoles d'ingénieurs, ou à des petites associations de personnes âgées afin de financer le projet, ou encore faire appel des entreprises spécialisées afin de débloquer des fonds pour aider les jeunes à construire leurs projets.

    63

    Xavier Lalouel proposa lors de l'entretien de faire jouer son réseau afin de trouver une entreprise qui pourrait louer un vélo ou tout simplement donner un vélo afin de proposer un prototype lors des journées du grand projet.

    Au-delà du vélo cinétique, il faut trouver d'autre idée d'activité que pourrait proposer le stand afin de sensibiliser les festivaliers. En discutant avec plusieurs personnes du projet, l'idée d'un photomaton déclenché par le biais des dalles piézoélectriques est venue en tête, ainsi que la mise en place d'une battle de guitare alimentée par un vélo cinétique.

    Le quatrième problème à résoudre restait la plus-value du Hellfest. Qu'est-ce qui fait que le Hellfest va accepter de proposer ce genre de stand ?

    La première idée fut de mettre en place un bar énergie verte. Le but étant que les bars situés sur le site du Hellfest puissent proposer aux festivaliers de pédaler sur les vélos afin que ceux-ci produisent de l'électricité et ainsi collecter l'électricité produite afin que le Hellfest puisse la réutiliser ou bien la revendre. En faisant un partenariat avec Kronenbourg, le Hellfest pourrait diminuer le prix des boissons en échange de quelques minutes d'efforts physiques sur un vélo cinétique.

    64

    I.3 : PROCESSUS UX

    Afin de mieux structurer le profil des utilisateurs, il est important de comprendre son environnement, ses comportements ainsi que ses préoccupations. Le premier outil utilisé a été l'empathy map. Cet outil permet d'avoir une vision plus claire de son utilisateur et de guider la réflexion vers une possible solution. La complexité de ce travail est que le profil de l'utili-sateur n'est pas unique. Ce qui restreint énormément les réflexions. Afin de parer ce problème, nous verrons trois empathy map, de trois types de festivaliers que nous retrouverons également plus tard dans les personae.

    Grâce à cet outil, nous pouvons avoir une vision de ce que pense et ressent l'utilisateur, mais également ce qu'il voit, ce qu'il entend, ce qu'il dit et ce qu'il fait. Nous pouvons également avoir une meilleure vision de ses besoins et de ses gains. En ce qui concerne les trois empathy map, nous pouvons constater qu'elles diffèrent légèrement d'une empathy map dite « 'classique », puisque la parti besoin n'est pas présente ici. En effet la problématique de ce mémoire ne nous permet pas de créer une solution à un besoin client, mais plutôt à un constat climatique. De ce fait les utilisateurs n'ont pas un besoin d'utiliser l'énergie propre à proprement dit.

    [ICON 11] Empathy map 1

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    [ICON 12] Empathy map 2

    [ICON 13] Empathy map 3

    66

    Les trois empathy map réalisées, il est important de s'intéresser à l'expérience que va vivre notre utilisateur grâce à la solution. Pour ce faire nous verrons la user journey, appelé aussi expérience map, qui nous permet de visualiser l'expérience globale du festivalier qui souhaite accomplir un but et ainsi de comprendre les comportements qui ont lieu. Nous verrons ce qu'il fait, ce qu'il pense, ce qu'il dit, et surtout ce qu'il ressent à chaque point clé de son cheminement.

    Cette user journey est donc basée sur le parcours d'un festivalier lambda au sein du festival du Hellfest. Lors de la première étape, le festivalier est chez lui, dans un endroit qu'il connaît, il est surexcité à l'idée d'aller au festival qu'il attendait depuis un an. Arrivé sur le lieu du festival, il doit faire la queue afin d'entrer sur le camping, puis monter sa toile de tente pour enfin refaire la queue au cashless afin de pouvoir recharger son bracelet et pouvoir par la suite, se promener sur le site du festival. À partir du moment ou le festivalier est arrivé sur le parking du festival au moment ou il a pu enfin arriver sur le site, il lui a fallu 2 h, dont plus de 1 h 30 de queue. Ce qui a provoqué chez le festivalier beaucoup d'impatience et d'agacement. Une mauvaise première expérience vis-à-vis du festival.

    Les concerts ne commencent qu'à 10 h 30, les festivaliers ont le temps de se balader dans festival afin de se rafraîchir ou tout simplement se faire plaisir dans les différents stands et boutiques présentent sur le site. Lors de la sixième étape de notre user journey, le festivalier se dirige au niveau du stand proposé comme solution à notre problématique. Avant de voir le stand, le festivalier était sceptique à l'idée de pédaler pour produire de l'électricité et ne savait pas qu'il existait d'autres moyens pour produire de l'énergie propre que les panneaux photovoltaïques.

    En allant aux concerts, il rencontra des amis et leur proposa de tester eux aussi le stand des énergies propres. La communication par le bouche-à-oreille est l'un des meilleurs moyens de communication. Un stand ludique permet cette communication et permet d'amener d'autres festivaliers à tester le stand et donc à être sensibilisé plus facilement que par de simples flyers.

    Les expériences sont un bon moyen d'attirer les utilisateurs et de les faire rester sur un stand. Ils sont alors plus réceptifs après une bonne expérience, pour parler de manière plus formelle des constats climatique et sur les différents moyens mis en place pour lutter contre le réchauffement ou la pollution de notre planète.

     

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    [ICON 14] User journey

    Le troisième outil utilisé dans cette partie UX est le MoSCoW. (Acronyme pour : Must Have, Should Have, Could Have, Won't Have.) Cet outil est souvent utilisé dans le cadre de la méthode agile, et permet de détailler les différentes étapes de réalisation du prototype. Le principe de cet outil est de préférer avoir un projet incomplet, mais fonctionnel plutôt qu'un projet complet, mais ne répondant pas aux attentes.

    Ce que doit avoir le projet (Must have) :

    Le projet doit avant tout proposer une expérience de design ludique, en proposant différentes activités en lien avec les énergies propres. Pour ce faire nous devrons retrouver sur le stand, plusieurs vélos cinétiques ainsi que des dalles piézoélectriques sous forme de photomaton. Mettre à disposition des vélos dans les bars du Hellfest. Et proposer une battle guitare 100 % énergie propre.

    Ce que devrait avoir le projet (Should have) :

    Le projet devrait mettre des panneaux solaires sur le stand afin de produire de l'électricité. Il devrait avoir des personnes présentes sur le stand afin d'informer les festivaliers des nouveaux moyens de produire de l'énergie propre et savoir comment trouver les entreprises qui fournissent les matériaux.

    Ce que le projet aurait pu faire (Could have) :

    Le stand aurait pu proposer la location de tee-shirt cinétique afin de recharger la batterie des téléphones portables grâce à la friction du corps lorsqu'il se bouge. Le stand aurait pu également proposer un stand qui prête des chargeurs solaires pour téléphone.

    Ce que le projet ne doit pas avoir (Won't have) :

    Il est primordial que le stand n'utilise que l'énergie produite par les festivaliers et ne soit pas obligé d'utiliser l'électricité nucléaire.

    Must have :

    Should have :

    - Expérience de design ludique

    - Panneaux solaires

    - Vélo cinétique

    - Informations sur les énergies propres

    - Photomaton piézoélectrique

     

    - Battle guitare

     

    Could have :

    Won't have :

    - Tee-shirt cinétique

    - Utiliser l'énergie nucléaire

    - Chargeur solaire

     

    68

    [ICON 15] MOSCOW

    69

    Le dernier outil utilisé dans cette partie UX est le persona. Un persona est un personnage imaginaire représentant un groupe ou un segment cible permettant de guider le développement du projet en se rapportant à son persona. La réflexion menée depuis le début se base sur les festivaliers et l'utilisation des énergies propres. Nous verrons donc trois personae, dont deux qui ne sont pas touchés par les enjeux climatiques et une qui est très sensible à l'utilisation d'énergies propres.

    Pour résumer nous avons donc Jeremy, un jeune homme de 20 ans étudiant et habitué du festival depuis qu'il a 16 ans. Il a vu l'évolution du festival et la densité des festivaliers augmenter chaque année sur le site du Hellfest. Il est frustré de voir qu'il est désormais difficile d'acheter un billet depuis que le Hellfest est devenu le Disneyland du métal et que les festivaliers viennent désormais plutôt pour les décors que pour écouter des groupes iconiques. De plus il adore pouvoir boire des bières quand il le souhaite et devoir faire 1 h de queue pour se désaltérer l'énerve énormément. Il aimerait pouvoir retourner 4 ans en arrière et ne plus voir autant de monde sur le site du festival.

     

    Jeremy - 20 ans - Etudiant - Mazé (49)

    Frustrations :

    Il a envie d'une bière bien fraiche, mais en voyant la queue devant la brasserie du festival, il baisse les bras.

    Scénario :

    En ce baladant sur les différents stands du Hellfest, il s'arrête devant celui des énergies propres.

    Parcours :

    Il fait quelques minutes de vélo et obtient une bière gratuite.

    [ICON 16] Persona 1

    70

    Nous avons comme deuxième persona Laura, une jeune femme de 32 ans qui participe pour la première fois au festival. Laura est une écolo dans l'âme et aimerait que ses amis soient plus sensibles à l'écologie. Elle aimerait fédérer ses idéaux à son entourage.

     

    Laura - 32 ans - CSP moyen - Lyon (69)

    Frustrations :

    Ecolo dans l'âme, elle aimerait que ses amis soit plus sensible à l'écologie.

    Scénario :

    En ce baladant sur les différents stands du Hellfest, elle s'arrête devant celui des énergies propres.

    Parcours :

    Elle fait une partie de guitare avec ses amis qui s'amusent et découvre de nouveaux moyens de produire de l'énergie propre.

    [ICON 17] Persona 2

    Et pour finir avec les personae, nous avons Pascal, un homme de 50 ans, habitué également du Hellfest depuis plusieurs années. Pascal souhaiterait faire découvrir l'univers qu'il aime à sa nouvelle compagne qui pense que le Hellfest est un rassemblement de personnes sales qui ne pense qu'à boire et écouter des musiques de fou. Pascale aimerait montrer à sa compagne que l'on peut être metalleux en écoutant des musiques de « bourrins » tout en ayant une âme sensible écologique.

     

    Pascal - 50 ans - CSP + Paris(75)

    Frustrations :

    Il aimerait que sa compagne passe un bon week end, sachant qu'elle n'est pas fan de ce genre de festival

    Scénario :

    En ce baladant sur les différents stands du Hellfest, il s'arrête avec sa compagne, devant le stand des énergies propres.

    Parcours :

    Ils sautent tout les deux sur les dalles pour activer le photomaton. Ils vont ensuite faire du vélo pour avoir une bière et passer un bon moment tout les deux.

    [ICON 18] Persona 3

    71

    II : LE RÉSULTAT

     

    La première hypothèse présumait que les festivaliers du Hellfest n'étaient pas sensibles aux énergies propres. On peut voir beaucoup de clichés et de stéréotypes autour des metalleux. « Les metalleux sont des personnes sataniques, des mecs aux cheveux gras isolés dans leur chambre, ils souhaitent la destruction du monde ... » Grâce aux différents sondages, cette hypothèse a pu être réfutée, puisque parmi les 250 festivaliers ayant répondu au questionnaire, une majorité de 53 % des personnes utilise régulièrement les énergies propres. Il reste néanmoins 34,6 % des personnes qui ne les utilisent pas, et 12,2 % de personnes qui ne savent pas ce que c'est. Malgré tout les stéréotypes, les metalleux restent des personnes sensiblent aux enjeux environnementaux.

    La seconde hypothèse présumait que le Hellfest ne souhaitait pas investir dans les énergies propres. Cette hypothèse est nuancée, puisque comme vue précédemment dans cette étude, le Hellfest investit énormément dans l'écologie et la propreté du site ainsi qu'au recyclage. De plus, selon le sondage quantitatif, 58,1 % des personnes interrogées ont déjà vu, sur le site, des stands de sensibilisation à l'écologie. Malgré cela, le festival n'est pas équipé de panneaux photovoltaïques ou d'outil pour produire de l'énergie propre. Le fait de mettre en place des stands dédiés à la sensibilisation à l'écologie est un facteur qui nous démontre que le Hellfest serait ouvert à l'idée d'utiliser les énergies propres sur le festival.

    La troisième et dernière hypothèse présumait que les festivaliers étaient sensibles aux activités ludiques proposées dans le cadre du Hellfest. Cette hypothèse est validée, puisque selon le sondage et les entretiens individuels, les festivaliers sont généralement des personnes ouvertes d'esprit qui aiment se balader sur le site du Hellfest à la recherche d'occupation et de stand pour acheter des godilles ou tout simplement découvrir de nouvelle chose. 47,7 % des personnes interrogées aiment se promener sur des stands de vêtements et de bijoux, contre 42,3 % sur des stands ludiques. Et selon Jérôme, bénévole sécurité au Hellfest, les festivaliers sont selon lui de grand enfant qui adorent découvrir de nouvelle chose, et s'oc-cuper pendant les périodes sans concerts.suite, se promener sur le site du festival. À partir du moment ou le festivalier est arrivé sur le parking du festival au moment ou il a pu enfin arriver sur le site, il lui a fallu 2 h, dont plus de 1 h 30 de queue. Ce qui a provoqué chez le festivalier beaucoup d'impatience et d'agacement. Une mauvaise première expérience vis-à-vis du festival.

    PARTIE 2 :

    73 3

    CHAPITRE 1

    DÉVELOPPER SON PROJET

    C'EST BIEN

    I : DE L'IDÉE

     

    I.1 : PRÉSENTATION DU PROJET

    L'idée retenue en réponse à notre problématique est donc une expérience de design, sous forme de stand situé sur le site du Hellfest, proposant au festivalier de participer à différentes activités afin de produire de l'énergie propre. Le principe de ce stand est de sensibiliser les festivaliers aux nouvelles technologies de manière ludique.

    Parmi les activités proposées, nous pourrons retrouver le vélo cinétique intitulé « treadle and drink » dont le but est de permettre au festivalier de pédaler sur un vélo afin de générer assez d'électricité via une jauge lumineuse et de pouvoir activer la tireuse pour profiter par la suite d'une bière bien fraîche offerte en partenariat avec Kronenbourg. Ce vélo que nous pourrons retrouver sur le stand sera également mis à disposition dans les bars du festival. Les festivaliers auront alors le choix de pédaler afin de payer leurs bières moins cher. En échange ils devront pédaler sur le vélo afin de produire de l'électricité que le festival pourra par la suite utiliser à des fins personnels ou revendre à leur gestionnaire de réseau électrique.

    Pour la deuxième activité intitulée « jump and smile » sous forme de photomaton dont le but est de sauter sur des dalles piézoélectriques, afin de générer assez d'énergie pour déclencher le photomaton et avoir une photo souvenir amusante.

    74

    [ICON 19] Prototype 2 [ICON 20] Prototype 3

    Pour finir, la troisième activité intitulée « louder song », le but est de battre l'équipe adverse. En équipe de deux (une personne sur le vélo pour produire de l'énergie pour l'enceinte et une autre personne en train de jouer de la guitare) l'équipe devra faire le plus de son possible pour battre leurs adversaires. Grâce à un baromètre sonore, l'équipe qui aura produit un son constant le plus long remportera la manche. Un travail en équipe, puisqu'il faudra que la personne qui pédale ne perdre pas en vitesse et que le guitariste soit capable de jouer sur un rythme sonore constant.

    75

    [ICON 21] Prototype 4

    Le but de ce stand est de faire vivre au festivalier une expérience à part, en mêlant l'utile à l'agréable. Pédalez sur un vélo ou encore sauté sur une dalle est quelque chose 'accessible à presque tout le monde. Marché est quelque chose que nous faisons tous les jours, pour aller au bureau, à l'école ou pour aller faire nos courses.

    Le principe de ce stand est de montrer aux festivaliers qu'il existe aujourd'hui de nouveaux moyens de créer de l'énergie facilement et proprement en ne changeant en rien nos coutumes du quotidien. Si demain les rues ou encore les supermarchés étaient remplis de dalle piézoélectrique, les populations pourraient créer de l'énergie propre sans faire un seul effort et sans que cela ne leur coûte rien.

    I.2 : IDENTITÉ ET ADN DE MARQUE

    Pour mettre en place ce stand, c'est en tant qu'agence événementielle que nous avons choisi de nous positionner. Le but étant de proposer à des entreprises innovantes en énergies propres de communiquer sur leurs technologies, sous forme d'activités au sein de différents lieux événementiels tel que les festivals.

    Comment bien créer son identité ?

    La première étape du processus de création d'une identité de marque est avant toute chose de savoir comment nous voulons nous positionner sur le marché et savoir ce que nous voulons y faire. Il est primordial de se poser les bonnes questions : qui suis-je ? Qu'est ce que je fais ? Qu'est ce que je veux transmettre ? Sur quel marché : régional, national, international ? Quels sont mes avantages concurrentiels ? Quelles sont mes cibles ? Quels sont les noms de mes concurrents ? Définir son territoire de marque est important, c'est un outil permettant d'une meilleure représentation de la marque ou de l'entreprise.

    Dans notre cas, notre agence se définie en 6 adjectifs : Innovante, responsable, technologique, propre, évangéliste et humaine.

    INNOVANTE

    Recherche de nouvelle solution

    à l'économie d'énergie par de nouveaux moyens d'énergies propres

    HUMAINE

    Soucieuse du futur de la planète et des futurs populations

    EVANGELISTE

    Incite à l'action sur la consommation des énergies propres

     

    RESPONSABLE

    Soucieuse des problèmes environnementaux

    TECHNOLOGIQUE

    Tout mettre en oeuvre

    pour trouver de nouvelles technologies

    qui répondent aux recherches en innovation

    76

    PROPRE

    N'utilise que des énergies vertes

    [ICON 22] Territoire de marque

    77

    La vision de notre agence est la suivante : l'énergie propre est l'énergie de demain. Notre mission est d'ouvrir le regard des populations sur les nouvelles énergies propres qui ne demandent qu'à s'intégrer à notre quotidien. Le but de notre agence est la mise en relation entre des entreprises innovantes en énergie propre et les populations.

    Une fois notre territoire de marque défini, nous pouvons maintenant passer au processus de nommage. Le nom est avant tout ce qui va rester dans la mémoire des personnes. Il doit être pertinent, car il représente la première image que l'on perçoit de l'agence.

    Grâce à notre territoire de marque défini, nous pouvons utiliser la technique du brainstorming. Cette technique consiste à trouver des mots clés qui s'orientent autour d'un concept principal. Par exemple, pour notre agence, nous pouvions voir plusieurs concepts tels que « énergie », « propre », « verte », « experience », « lumière », « puissance », « générée », « évènement ». Grâce à cette technique, plusieurs noms ont été trouvés tels que PowerGreen, IdeOgreen, Id O Green, EverGreen, Over Green, GreenGen.

    Afin d'évaluer le plus objectivement les qualités des noms, il est important de trouver ses points forts et ses points faibles. Il est également important de vérifier si les noms n'ont pas déjà été utilisés pour d'autres entreprises.

    Si nous prenons l'idée de PowerGreen, la force principale du nom est le fait de mêler le mot power, qui signifie puissance et le mot Green en clin d'oeil aux énergies propres. Le souci avec ce nom est qu'il est déjà utilisé pour une société situé au Qatar pour des systèmes d'intégra-teur d'énergie renouvelable.

    IdeOgreen ou Id O Green sont des noms qui ne correspondent pas totalement à la solution et aux valeurs de l'agence, puisqu'ils évoquent le terme d'idée. Or au-delà de fédérer une idée, c'est avant toute l'envie de vouloir changer les mentalités en voulant utiliser plus d'énergie verte qui est rechercher.

    L'idée de OverGreen est donc pour le moment le nom qui reflète le plus l'agence. Après vérification du nom, il s'avère que OverGreen n'est utilisé dans aucune entreprise.

    « OverGreen » fut ainsi retenu comme nom de l'agence.

    La troisième étape avant de créer le logo est de trouver l'univers graphique de l'agence. Pour ce faire, il est important de chercher différents univers afin de pouvoir les comparer et trouver celui qui correspondra le mieux à notre agence.

    Le premier univers est axé sur l'électricité et l'énergie, puisque c'est avant tout les mots clés de notre agence. L'identité doit représenter la puissance de l'énergie.

    [ICON 23] Moodboard électricité et énergie

    Le deuxième univers est axé sur les néons et la lumière. Agréable visuellement, cet univers s'applique facilement à l'interface utilisateur, notamment sur les sites web. Dans un univers sombre afin de faire ressortir la lumière, le logo doit être lumineux en utilisant des couleurs fluo.

    78

    [ICON 24] Moodboard néons et lumières

    79

    Le troisième univers est axé sur la thématique new wave. Cet univers est intéressant, car il permet d'apporter une touche rétro. Néanmoins il fait partie des tendances graphiques actuelles pouvant se démoder rapidement avec une impression de « Déjà vu » et révélant une dissonance avec la dimension novatrice de notre agence.

    [ICON 25] Moodboard new wave

    Pour trouver plus de cohérence, j'ai repris différents éléments de chacun des moodboard qui semblaient importants dans chacun des univers. Les concepts qui sont ressortis étaient : lumière, néon, Nature.

    La solution souhaite que l'utilisateur puisse vivre une expérience, qu'il se sente dans un univers futuriste et écolo. À partir de cette réflexion, un concept est ressorti: nature et power. Nous sommes donc parti sur le graphisme du symbole power et nous l'avons retravaillé afin de mélanger le O et le G de OverGreen, tout en faisant attention à ne pas perdre le concept « nature ».

    Le sigle de notre logo reprend donc toutes ces directives. Il représente un G dans un O, formant la moitier d'une feuille, et la moitier d'une flèche, symbolisant l'avenir.

    80

    [ICON 26] Logo OverGreen

    Les couleurs choisies sont le vert fluo pour le web, permettant de créer une atmosphère écolo, mais aussi « futuriste » avec des effets de lumières. Et un vert un peu moins fluo pour la partie print, en essayant au mieux de garder la même nuance de vert. Grâce à ce logo, la direction artistique a pu être définie. Il est important de garder cet esprit afin de le retranscrire dans les outils de communication et du site internet de notre projet.

    L'identité de territoire, le naming, l'univers et le logo défini, il ne manque plus que de construire

    le prisme identitaire de notre agence. Le prisme identitaire est la représentation mentale que va s'en faire le public, construite par le positionnement, les valeurs, le nom, la charte graphique, et les canaux de distribution. L'identité est la façon dont la marque souhaite être perçue de ces consommateurs. Selon Jean-Noël Kapferer, expert des marques de renommée internationale, l'identité de marque possède six facettes : le physique, la personnalité, la

    culture, la relation, le reflet et la mentalisation.

    Dans le cas de notre agence, la personnalité de notre agence est avant tout l'innovation en termes d'énergie verte. Sa culture est l'humaniste au service de réel besoin. Sa mentalisation

    est l'amélioration de l'environnement dans lequel nous vivons. Le Reflet de notre agence est l'écologie. La relation qu'elle souhaite avoir est la proximité. Et pour finir, l'aspect physique qu'elle souhaite donner est un aspect corporate, élégant et surtout naturel.

    PHYSIQUE

    Corporate, élégante

    et naturel

    PERSONNALITE L'innovation en terme d'énergie propre

    CULTURE

    Humaniste,

    au service de reels besoins

    MENTALISATION

    Améliorer l'environnement dans lequel nous vivons

    RELATION Proximité

    REFLET Ecologique

    81

    [ICON 27] Prisme identitaire

    82

    II : METTRE EN PLACE

    Une idée non partagée ne peut pas prendre vie, un produit ou un service dont personne n'a entendu parler ne peut pas se vendre : il est donc très important pour une entreprise ou pour une agence dans notre cas, de savoir communiquer.

    II.1 : LE STAND, UN ATOUT EN COMMUNICATION Un stand original pour se démarquer des autres.

    Dans le cadre de certains événements, le stand est un outil de communication permettant d'améliorer la visibilité des produits et des services exposés. Que ce soit un stand traditionnel, un stand pliable ou modulaire, si cet élément est bien agencé, il donne envie au passant de découvrir le produit même s'il n'en a jamais entendu parler.

    Selon la taille du salon, le visiteur se trouve face à un grand nombre d'exposants. Étant dans l'incapacité de s'intéresser à tous les participants, il est contraint d'en sélectionner quelques-uns. C'est justement le stand qui va lui permettre de trancher. Un stand original est alors nécessaire pour se démarquer des autres et attirer le plus de personnes.

    Le stand doit se voir de loin, il faut donc miser sur la signalétique pour indiquer aux visiteurs où nous trouver. Le stand doit être convivial. Le choix du mobilier et de la décoration joue un rôle important, tout comme le personnel : sourire, écoute et compétence doivent être de la partie.

    Le stand peut toucher deux types de public : celui qui connaît déjà le produit et celui qui n'en a jamais entendu parler. Afin de toucher ces deux publics, il est important de créer une expérience autour de notre stand afin de surprendre le public qui connaît déjà le produit et attirer les personnes qui ne connaissent pas notre produit.

    L'expérience permet au visiteur de tester le produit par lui-même afin qu'il se fasse son propre jugement. Le stand attire beaucoup de personnes lors d'exposition, puisqu'il permet au visiteur d'être acteur et non plus simplement spectateur. Cependant, les expériences proposées lors des stands, ne sont pas des moyens de communication souvent utilisés puisqu'il demande souvent des moyens budgétaires importants.

    Être créatif : Pour attirer le public, rien de mieux que de jouer sur la créativité. C'est ce que propose le stand ModelsOwn sous forme de flacon de vernis géant.

    83

    [ICON 28] Models Own

    Jouer avec la nourriture : En comparant différents stands, nous pouvons constater que deux choses attirent toujours une foule : la nourriture et l'activité. C'est le cas du stand de bike smoothie dont l'idée assez simple, pédaler pour mixer son propre smoothie et repartir avec. Cette idée permet de créer un lien émotionnel entre la marque et le public. Les cyclistes peuvent même repartir avec leurs gobelets en souvenir de l'expérience.

    [ICON 29] Bike Smoothie

    84

    Jouer avec les dimensions : Un autre moyen intéressant pour attirer le public est la conception atypique. Dans l'exemple du stand créer par l'agence événementielle Above Line en 2007, celui-ci met en avant le stand par le biais d'illusions. Incorporez du bizarre et du loufoque à notre stand fera à coup sûr parler les participants. Cela attire l'attention en provoquant le public à se demander ce qui se passe. Cette curiosité naturelle est l'occasion idéale de faire connaissance avec quelqu'un. Néanmoins ce genre de stand reste assez dangereux puisqu'il peut facilement déplaire à notre public, et ne s'adapte pas à tous les stands. Le stand Makiage Pavillon propose également de jouer avec les dimensions d'une tout autre manière. En utilisant les formes et les lumières, il créer un stand atypique et déjanté qui suscite la curiosité.

    [ICON 30] Above line & Makiage

    Créer une atmosphère : Un autre moyen efficace pour attirer le public est de créer tout un univers autour de notre stand. Dans cet exemple, l'entreprise Shell propose un stand sous forme d'une ancienne station d'essence des années 50. En un clin d'oeil le stand pose tout de suite son univers. De même que pour l'entreprise Maison Lab qui propose sur un stand un univers cocooning que l'on aimerait retrouver dans nos maisons.

    [ICON 31] Shell & Maison Lab

    85

    Un autre exemple de stand qui attire le public est les stands nature. Le stand Sempre, proposent différents éléments et textures incorporées dans le design, qui le rend unique. L'uti-lisation du bois et de la verdure renforce l'aspect de douceur et d'apaisement.

    Mélanger les univers : Le fait de mélanger les univers est aussi un bon moyen d'attirer le public. Il permet de mélanger les styles et d'en créer de nouveau. Par exemple, sur le stand de Mara-cana, l'entreprise mélange à la perfection les codes de la nature ainsi que les codes du luxe. La décoration de ce stand est basée sur différents éléments de nature, comme le toit de verdure qui descend, où l'on retrouvera le logo du stand sous forme de lumière en LED qui permet une combinaison parfaite de la nature et de la technologie.

    [ICON 32] Maracana & Sempre

    Il existe énormément de technique pour habiller un stand et le faire se démarquer des autres. Mais l'expérience est tout aussi importante. Il est donc essentiel de proposer un stand qui attire le public et un stand qui propose une expérience pour marquer le public.

    86

    II.2 : LE PROTOTYPE DU STAND

    Comme dit précédemment, il est important que notre stand soit agréable à regarder. Voici une planche tendance qui reprend les idées principale du design esthétique de notre futur stand. Le stand OverGreen doit reprendre les codes écolos en utilisant uniquement des produits recyclables. Le stand sera donc entièrement composé de bois et de carton. Pour rappeler la touche nouvelle technologie, le logo sera sous forme de LED, lumineuse et verte afin de faire ressortir l'aspect de l'énergie. [VOIR ANNEXE 2 : MOODBOARD STAND]

    En plus de la décoration, notre stand doit proposer une réelle expérience afin que notre public ne soit plus spectateur, mais acteur. Tout comme pour le stand bike smoothie, le stand proposera au public de pouvoir pédaler sur un vélo cinétique. Les contraintes d'espace dues aux dimensions imposer par l'école de notre stand, ne nous permettra pas de pouvoir proposer les différentes activités que nous avions eues comme idée, tel que le photomaton ou la battle guitare. Afin de donner une récompense à notre utilisateur, le vélo sera relié à différente LED dont le but sera de pédaler sur le vélo afin de générer assez d'électricité pour allumer toutes les LED en moins de temps possible. Les personnes qui auront allumé toutes les LED en un temps record auront le droit à un cadeau. Afin de rester dans l'écologie, le stand sera décoré de matériaux 100 % recyclables.

    Le stand mesurant 3m2, le mur central sera entièrement recouvert de végétation afin de donner un côté nature et « green ». En son centre, nous retrouverons le logo OverGreen sous forme de néon en LED. Sur le mur gauche, la couleur dominante sera noire afin de donner une ambiance rock aux couleurs du Hellfest. Des accessoires tels que des vinyles et une guitare seront accrochés sur ce mur. Le coté droit du mur sera recouvert entièrement de palette et aura en son centre, les différentes LED à allumer. Le sol sera recouvert d'une imitation parquet. L'expérience du vélo sera en plein milieu du stand, en face du logo. Une table basse fabriquée avec 3 planches de bois sera positionnée sur la partie droite du stand afin de pouvoir poser différents supports de communication, tels que les cartes de visite et un ordinateur. Un meuble fabriqué en bois sera disposé à gauche du stand afin de pouvoir poser une enceinte afin de motiver les visiteurs à pédaler sur une musique motivante. La disposition de ce stand est susceptible de changer notamment au niveau de l'apparence.

    87

    [ICON 33] Stand

    II.3 : STRATÉGIE DE COMMUNICATION

    Autres outils de communication que les stands sont les outils de communication digitale. Définir une bonne stratégie de communication est important. La communication digitale fait partie intégrante d'une stratégie marketing. Elle consiste à numériser les supports d'infor-mation, mais aussi de créer un véritable écosystème digital pour une structure. La stratégie de communication digitale peut s'établir dans trois environnements différents : le web, les médias sociaux et les terminaux mobiles.

    L'utilisation d'un site responsive

    Pour communiquer autour de notre solution, la mise en place d'un site internet est impérative. En se plaçant comme agence événementielle, le site proposera un espace dédié aux entreprises souhaitant réaliser un partenariat avec l'agence, afin de communiquer de manière ludique, sous forme de stand sur leurs technologies propres. Le site sera sous forme de landing page, et parlera des valeurs de l'agence, des différents évènements déjà mis en place et des futurs évènements que pourront retrouver les festivaliers. Aux couleurs de la charte graphique du logo, le site sera épuré et écolo. Afin d'insister sur le côté écolo, les utilisateurs pourront même, par le biais d'un call to action, passer le site en noir et blanc afin de réduire sa consommation. [VOIR ANNEXE 3 : MOODBOARD WEBSITE]

    L'utilisation des réseaux sociaux

    En ce qui concerne la stratégie de communication sur les réseaux sociaux, nous allons utiliser cinq réseaux. Le premier est Linkedin. Linkedin est le réseau professionnel par excellence, ce dernier possède une crédibilité que n'ont pas les autres plateformes, c'est pourquoi nous souhaitons nous en servir afin de toucher une communauté de professionnels (festivals, business angels, entreprises en énergies propres, etc.) par le biais d'articles techniques et autres posts corporates. C'est une communication en BtoB qui sera mise en oeuvre.

    88

    [ICON 34] Exemple post Linkedin

    Le deuxième réseau social que nous allons utiliser est twitter pour une communication en BtoB. 300 millions de personnes utilisent twitter comme outil de partage ou comme outil de veille pour connaître les derniers articles ou produits en énergie propre. Plus que jamais, il permet aux marques, aux médias, aux influenceurs et aux consommateurs de se rencontrer et d'échanger.

    Grâce à l'instantanéité de ce réseau, on peut s'informer en temps réel et diffuser des informations instantanément. Ses 280 caractères permettent de partager rapidement de l'infor-mation. En optant pour un format plus concis, on attire plus l'attention et donc favorisez les retweets afin d'avoir une meilleure visibilité. La plateforme permet également de nouer de nouvelles relations : les tweets sont publics, ainsi, n'importe qui peut avoir accès à notre contenu et se mettre en relation avec notre agence. Grâce à ce réseaux, nous pourrons attirer plus de trafic vers notre site web en partageant des articles sur les énergies propres et sur nos stands. Nous allons utiliser cet outil afin de faire connaître notre projet, notre vision facilement et rapidement.

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    [ICON 35] Exemple post Twitter

    Le troisième réseau social que nous allons utiliser est Médium pour une communication en BtoB. Il s'agit d'attirer l'attention des lecteurs sur des sujets chers à notre agence, que sont l'innovation et la technologie inhérente aux énergies propres. L'objectif est de communiquer par des articles scientifiques ou techniques assez longs autour de ces deux thématiques. C'est un levier de communication pour l'agence afin d'accroître sa notoriété, son crédit sur ce sujet et sa visibilité en ligne.

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    [ICON 36] Exemple post Medium

    Le quatrième réseau que nous allons utiliser est Facebook pour une communication en BtoC. Facebook est très utilisé par les festivaliers notamment pour partager avec leurs proches leurs passions ou leur vie (articles engagés autour de la politique, l'écologie, vidéo et image humoristiques, contenus personnels ...). Facebook nous permettra de rester proches de notre communauté et de l'informer en temps réel des nouveautés et de l'avancement de notre projet. Afin de créer un lien entre l'agence et notre communauté, des posts de gammification et des jeux seront mis en place, afin de créer une proximité avec les utilisateurs.

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    [ICON 37] Exemple post Facebook

    Et pour finir avec les réseaux sociaux, nous utiliserons instagram pour une communication en BtoC. Instagram est le réseaux social de lifestyle par excellence. Les publications postées seront tout simplement les dessous de chacun des évènements mis en place. On retrouvera des photos des personnes participantes aux activités, des photos style backstage, ou encore la mise en place de story retraçant les journées du stand pendant le festival. De cette manière, le réseau créera un lien de proximité entre l'agence et la communauté.

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    Il faudra respecter certaines règles, telles que l'utilisation de certains hashtags ; #OverGreen #Energiepropre #EnergieVerte #Electricite #piezoelectricite. Il faudra également suivre des bonnes pratiques telles que la longueur des publications, qui ne devront pas dépasser 3 lignes, sauf s'il s'agit d'un article ou d'un relais d'informations importantes. Car il faut prendre en compte que les utilisateurs qui cliquent ne « lisent pas toujours la suite » lorsque l'option leur est proposée. Les heures de publication sont également à prendre en compte, il faut compter une publication par jour, entre 9 h et 18 h. Il est important de varier le contenue entre les photos, textes et vidéos, afin d'avoir une certaine richesse dans nos publications. L'utili-sation de vidéo sur Facebook est importante, puisqu'elle permet d'avoir un meilleur taux de reach. (Le Reach est un élément de mesure du nombre de personnes qui ont vu une publication sur un réseau social. Cette mesure est généralement donnée par les réseaux sociaux et permet de calculer le taux d'engagement de chaque publication.)

    Grâce aux réseaux sociaux, nous pourrons mesurer les indicateurs clés de performance (KPI) de notre solution et de notre agence. Les KPI sont mesurables par :

    - le nombre de contacts/abonnés.

    - Le nombre de vues

    - Le nombre de partages

    - Le nombre d'interactions (j'aime, commentaire)

    - Le taux d'engagement (qualité du trafic)

    Une communication presse ?

    La communication digitale est un moyen rapide de transmettre une information, mais nous oublions souvent la puissance de la communication presse. Communiquer via la presse est un moyen pour l'entreprise de se créer de la visibilité et de la crédibilité en construisant une communication afin de développer et consolider son image sur le long terme. Il est donc important de recherche quel magazine serait le plus pertinent afin de publier un article sur notre solution. Voici une liste de différent magazine en lien avec nos valeurs et nos idéaux.

    [VOIR ANNEXE 4 : LISTE DE DIFFERENT MAGAZINE]

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    PARTIE 2 :

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    CHAPITRE 2

    LANCER SON PROJET

    C'EST MIEUX

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    I : BUDGÉTISER ET PLANIFIER

    Afin de pouvoir lancer notre solution, qui n'est autre que notre stand, il est nécessaire de penser à la réalité du projet. Il est important de définir notre business modèl, d'estimer le budget afin de réaliser ce projet et de mettre en place un planning prévisionnel afin de bien monter notre projet.

    I.1 : BUSINESS MODEL

    Afin d'établir le fonctionnement économique du projet, et vérifier ainsi s'il est viable, il est important de définir son business modèle. Le business model est la représentation de la stratégie d'une entreprise permettant de réaliser un chiffre d'affaires. Il mettra donc en lumière les moyens financiers, technologiques ou humains permettant d'atteindre cet objectif. Il reprendra également la clientèle, les partenaires, les frais de communication et marketing.

    [ICON 38] Business mdel canvas

    Le premier élément est les partenariats. Dans ce business modèle, il est nécessaire de réfléchir à la possibilité du partenariat. Il existe plusieurs types de partenariats : le partenariat commercial, le partenariat technique et industriel, le partenariat de groupement, le partenariat de réseaux thématique et le partenariat de savoir-faire. Les entreprises souhaitant communiquer sur leurs technologies de production d'énergie propre sont des partenaires de savoir-faire et de technique industriel.

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    Notre agence ne fabrique pas les nouvelles technologies de production d'énergie propre, elle a pour but de faciliter la communication entre l'entreprise et les populations. Les festivals sont eux des partenaires commerciaux, puisqu'ils permettront à travers leurs sites ou réseaux sociaux de pouvoir communiquer sur notre stand. N'importe quel organisme événementiel qui voudrait faire appel à notre solution peut être l'un de nos partenaires. Nous pouvons également retrouver comme partenaires, les Mairies, comme pour notre exemple avec le Hellfest avec la mairie de Clisson. Des partenaires de bières, comme Kronenbourg. Et des gestionnaires d'électricité verte tels que ENGI ou ERDF.

    Le deuxième élément concerne davantage les activités que propose notre solution. Il s'agit ici de mettre en relation les populations et les nouveaux dispositifs de création d'énergie propre. L'activité principale de notre solution est de sensibiliser aux énergies propres, par le biais d'une bonne communication et d'une bonne stratégie marketing, afin d'attirer les festivaliers sur notre stand. Le troisième élément de notre business modèle est les ressources. Nous utilisons avant tout l'image écolo de notre agence, mais également les technologies de nos entreprises souhaitant communiquer sur leurs technologies de production d'énergie propre. Nos produits innovants sont l'une de nos principales ressources, sans oublier la large communauté de festivaliers.

    Le quatrième élément qui nous permet de définir notre business modèle est l'offre.

    Quelles valeurs apportons-nous au client ? Quel problème contribuons-nous à répondre ? Quels services proposons-nous aux clients ? L'offre que nous proposons est de communiquer sur de nouvelle technologie et sur de nouveaux moyens de produire de l'énergie propre, en sensibilisant les populations sur des lieux événementiels. Par le biais d'un stand, celui-ci permettra une réduction de la production d'énergie nucléaire et donc une réduction des coûts énergétique des différents lieux événementiels. Les entreprises pourront alors avoir une meilleure visibilité de leur marque et de leurs produits.

    Le cinquième élément est la relation client. Nous voulons établir de l'engagement vis-à-vis des festivaliers sur leurs nouvelles consommations en énergie propre. Mais aussi de pouvoir conquérir les festivaliers grâce aux nouvelles technologies. Pour ainsi faciliter la relation entre les festivaliers et nos partenaires en énergies propres. Le sixième élément est les canaux de distribution. C'est par le biais d'évènements tels que les festivals que notre communication se fera le plus. Également par des prospectus, des relations presses et bien sûr par notre site web, sans oublier notre présence sur les réseaux sociaux.

    Le septième élément concerne la segmentation client. Nous créons de la valeur afin d'aider les entreprises (souhaitant communiquer sur leurs technologies de production d'énergie propre) à développer leur visibilité et leur notoriété auprès des populations.

    Le huitième et avant-dernier élément concerne les coûts. Les coûts les plus importants inhérents à notre modèle économique sont les coûts de fabrication des nouvelles technologies propre, par exemple les vélos cinétiques qui valent entre 7 000 € et 15 000 € de coût de fabrication.

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    Et pour finir avec ce business modèle, le neuvième et dernier élément est les sources de revenus. Ce sont avant tout les entreprises qui souhaitent communiquer sur leurs nouveaux moyens de produire de l'énergie propre, qui seront nos principales sources de revenus, puisqu'ils devront nous payer afin de communiquer sur leurs technologies. La revente d'éner-gie propre peut aussi être un facteur de source de revenus.

    I.2 : BUDGÉTISATION DU PROJET

    Le projet est un investissement, cet effort sera nécessairement synonyme de coûts que nous allons devoir identifier. Le budget se compose de trois éléments ; le délai/durée, la charge/l'ef-fort et les coûts. Le délai est le temps nécessaire (ou planifié) pour exécuter une tâche. Le délai s'exprime en temps (en jours, en heures...) Le délai n'est pas lié directement au coût de réalisation de la tâche. La charge est la quantité d'effort nécessaire pour exécuter une tâche. La charge s'exprime en temps par expertise. En projet, on utilise habituellement l'unité j/h (jour par homme ou plus exactement par profil). Le coût représente la quantité d'argent que je vais devoir dépenser pour réaliser une tâche. Le coût s'exprime en Euros. Plusieurs facteurs viennent construire le coût d'une tâche et celui du projet, l'essentiel du coût étant constitué par les ressources.

    Pour construire notre budget nous devons tenir compte de plusieurs sources de coûts, et

    notamment :

    - Les coûts des ressources humaines que nous allez mobiliser. Il faut tenir compte du coût

    salarial complet : Salaire brut + charges salariales et patronales.

    - Le coût de la main-d'oeuvre externe si vous avez recours à de la sous-traitance.

    - Les achats ou coûts de location nécessaires.

    - Les frais de déplacement et autres frais annexes.

    - Les coûts indirects : Frais généraux (locaux, téléphone...), frais de gestion (juridique, comp-

    table...), avant-vente...

    Il existe une différence importante entre le prix facturé pour une ressource et le coût qu'elle représente. Il est important de définir une grille tarifaire par profil. Dans ce cas, on cherchera a évaluer le lien entre une expertise (et non pas un salaire) et la prestation réalisée. Si la même ressource effectue des tâches différentes, elle ne sera pas facturée de la même manière. Plus la valeur ajoutée est importante ou rare, plus le tarif de vente sera élevé.

    Le projet se compose de plusieurs postes de dépense. Le premier est l'initialisation et le cadrage du projet, qui comprend la gestion du projet, la rédaction de la copy start et le temps passé pour trouver le nom du projet. Ce poste coûtera 11 730 €. Le deuxième poste de dépense est la conception fonctionnelle et ergonomique évaluée à 11 jours de travail pour un budget de 7 535 €. Le troisième poste concerne la conception graphique, dont la définition du concept et la réalisation de toute la charte graphique du projet qui coûtera 15 280 €. Nous avons ensuite le poste de dépense qui concerne toute la mise en place de notre site internet, évalué à 15 jours qui nous coûteront 8 685 €. Nous avons ensuite le poste de dépense de notre stand, qui représente notre plus grosse dépense, évaluée à 22 025 €. Ensuite, le poste de dépense

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    suivant concerne la communication, avec un community manager qui sera en charge de s'occuper des réseaux sociaux. Nous avons également toute la communication print avec les affiches et les flyers, sans oublier la presse, pour un budget de 19 000 €.

    Enfin, le dernier poste de dépense concerne le dépôt de marque, mais aussi les licences nécessaires pour la réalisation du projet. Ce montant s'élève à 1 050 €. Le total de tous les postes de dépenses atteindrait donc le montant de 85 305 €.

    [ICON 39] Budget du projet

    I.3 : PLANNING DE RÉALISATION

    Afin de mieux piloter le projet, il est fondamental de réaliser un planning. C'est lui qui nous donnera les dates clés et les échéances majeures du projet. Il sera inévitablement amené à évoluer en cours de projet. Pour le construire, il est important de scinder notre projet en différentes phases puis en tâches élémentaires. Découper son projet en différentes phases permet de mettre en place une démarche « projet », de fixer des points de repère, de développer et appliquer des techniques de gestion de projet, de donner une structure afin de faciliter l'évaluation des différentes étapes, de contrôler la finalisation des étapes essentielles avant le début des étapes suivantes, d'affecter les ressources et de contrôler l'avancement du projet.

    Ce calendrier a été établi sur une durée de 9 mois, au lancement du projet le 11 avril 2019 par M. Becqueret et ce terminant la fin des grands projets, le dimanche 15 décembre 2019. Nous pouvons voir sur notre planning différents jalons, symbolisés par des carrés rouges, qui représentent une soutenance orale. Le jalon est un événement associé à un point sur l'avan-cement du projet, un livrable intermédiaire, une approbation par les décideurs. Les jalons impliquent des décisions ; continuer, réorienter, arrêter ou modifier la solution ou le projet.

    D'avril à début mai le planning a été consacré à l'initialisation et au cadrage de notre projet. Nous avons pu définir la thématique de notre projet et réaliser une veille d'information sur notre thème. La fin du mois de mai a été consacrée à toutes nos recherches UX, avec des entretiens et des tests utilisateurs de notre premier prototype. Début juin, nous avons pu affiner nos recherches et nos tests utilisateur en concluant par la réalisation d'un pitch sous format vidéo. Toute la fin du mois de juin et jusqu'au 12 juillet, nous devions écrire une première ébauche de notre mémoire. Les mois d'août et septembre ont été consacrés à la relecture, la mise en page et la correction de notre mémoire, sachant que notre rendu final était pour le 23 septembre. Ainsi d'avril à septembre, nous avons pu nous concentrer sur la recherche, l'analyse et la faisabilité de notre projet.

    Ce n'est cas partir du 16 juillet que nous pouvions commencer à concevoir notre solution. De juillet à octobre, le planning sera très dense. Le mois de juillet étant consacré à toute la conception graphique de notre solution. Toute la conception de notre site internet se fera sur le de septembre. D'octobre à novembre, nous devrons préparer les futurs posts que nous pourrons ensuite publier sur les réseaux sociaux afin de démarcher des futurs partenaires, mais également de se faire connaître du grand public. Nous devons également chercher des matériaux afin de pouvoir réaliser notre stand, sachant que notre présentation finale se déroulera du 1 » au 15 décembre 2019.

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    [ICON 40] Planning du projet

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    II : ÉVALUER LES RISQUES LIÉS

    Conduire un projet c'est prendre des risques et rencontrer des surprises (mauvaises pour la plupart). Il faut donc apprendre à limiter les risques, à les gérer plutôt que les subir. Pour ce faire, on applique une démarche en 4 temps : identifier, prioriser, prévenir et suivre.

    II.1 : Identifier et prioriser les risques de notre grand projet

    Afin d'identifier les risques de notre projet, il est important d'expliquer quels peuvent être les différentes formes de risque :

    - Le temps : qui est un des risques majeurs dans un projet. De combien de temps disposons-nous pour mener à bien notre projet ? Les délais sont-ils adaptés au volume de production et au nombre de ressources disponibles ? Un délai trop court ou trop long aura un impact négatif sur le projet.

    - La taille du projet : plus un projet est de grande taille, plus il va induire une division du travail et donc un nombre d'importants de ressources.

    - Les difficultés techniques : Ce n'est pas la cause principale des échecs de projets, mais un facteur de risque important. Les difficultés techniques sont généralement dues à un manque de compétences sur un sujet nouveau ou à des problèmes de performance par rapport aux attendus.

    - Le budget : afin de pouvoir mobiliser les ressources et les moyens nécessaires à la bonne réalisation du projet, il est indispensable d'avoir un budget en adéquation avec l'ampleur du projet.

    - L'innovation : plus le degré d'innovation est important, moins les références, recours et supports seront disponibles.

    Afin de mieux visualiser, voici le prisme d'évaluation des risques de notre projet. Nous pouvons remarque que le risque le plus gros est celui du budget avec un risque de 4/5, puisque comme nous l'avons vu précédemment, un vélo cinétique coûte entre 7 000 € et 15 000 €.

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    [ICON 41] Prisme d'évaluation des risques

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    La nature des risques à évaluer dépend du projet étudié. Le prisme précédent présente des risques projet « génériques », mais si le projet génère des risques spécifiques, ce sont ces derniers qu'il faut évaluer. Notre objectif devrait toujours être de faire l'évaluation la plus exhaustive possible, avant de passer à la priorisation.

    Voici une liste de risques spécifiques à la réalisation de notre grand projet :

    - Ne pas réussir à fabriquer le stand en 4 jours

    - Ne pas avoir notre site internet codé et opérationnel le jour des grands projets

    - Ne pas avoir le budget nécessaire à la location d'un vélo cinétique

    - Le stand n'est pas assez grand pour proposer les activités

    - L'activité ne fonctionne pas le jour des grands projets

    - Ne pas avoir les éléments graphiques imprimés pour le jour des grands projets

    - Ne rien avoir à présenter lors des grands projets

    Tous les risques d'un projet ne sont pas équivalents, ils ne représentent pas le même danger pour la bonne réalisation du projet. Afin d'identifier les risques majeurs, nous devons les hiérarchiser en déterminant la probabilité et la gravité de chaque risque.

    [ICON 42] Hiérarchisation des risques

    105

    II.2 : PRÉVENIR ET SUIVRES LES RISQUES DE NOTRE GRAND PROJET

    Lorsqu'un risque est identifié, il nécessite la mise en place d'une parade. Celle-ci peut s'arti-culer selon les deux axes :

    - Protection, en réduisant la gravité du risque

    - Prévention, en réduisant sa fréquence

    La solution idéale consistant à réduire la criticité du risque selon les deux axes.

    [ICON 43] Prévention et réparation des risques

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    III : SE DÉMARQUER

     
     
     
     

    III.1 : ANALYSER LA CONCURRENCE

    Afin de nous positionner sur le marché, il est important d'observer, de comparer et d'analyser les performances des services de nos concurrents et des leaders de notre marché en vue d'optimiser la conception de notre solution. Pour ce faire nous allons utiliser un outil adapté qui n'est autre que le benchmark. Cet outil comparatif dépasse le simple cadre de veille concurrentielle, car il permet de s'étendre à d'autres secteurs d'activités que ceux de l'entre-prise, pour s'inspirer de leurs processus de marketing. Il existe 5 types de benchmarks différents : interne, compétitif, fonctionnel, horizontal et graphique.

    Le benchmark internet permet une comparaison de plusieurs services internes à l'entreprise. Il permet de découvrir les meilleures pratiques au sein de son organisation.

    Le benchmark compétitif permet de comparer les concurrents direct ou indirect. Il permet de se positionner face à ses concurrents.

    Le benchmark fonctionnel permet une comparaison de service ou de départements extérieurs. Il permet de rationaliser les processus ou les fonctionnalités.

    Le benchmark horizontal permet de comparer le processus ou les méthodes de travail des concurrents. Il permet de gagner en efficacité.

    Et pour finir, le benchmark graphique permet de comparer et d'analyser les sites ou les campagnes de publicité. Il permet de trouver le meilleur traitement graphique.

    Il est important de rappeler que pour ce projet, nous nous positionnons en tant qu'agence événementielle, proposant à des entreprises innovantes de communiquer sur leurs technologies de production d'énergie propre.

    Il existe de nombreuses agences de communication événementielle sur le marché. Tel que l'agence Anouslalune, AREP exigences, Auditoire, Azilis, Beautiful Monday, Agence Black Lemon et Agence Carrement.

    Afin d'analyser au mieux nos concurrents, il est nécessaire de réaliser une grille de benchmark en spécifiant certains éléments tels que la spécificité de l'agence, son secteur d'activité, ses clients et partenaire, son identité graphique, sa structure et son positionnement.

    107

    [ICON 44] Grille de Benchmark

    Grâce au benchmark, nous pouvons maintenant positionner notre agence par rapport au marché, pour ce faire nous allons utiliser l'outil du mapping concurrentiel. Le mapping concurrentiel est un outil de représentation de la concurrence en fonction de deux axes. Les deux axes sont les critères que nous estimons déterminants pour la réussite de notre agence dans notre secteur. Dans notre cas, l'axe vertical qui constitue notre mapping est l'axe bénéfice consommateur/Origine et pour l'axe vertical nous aurons Vertu/Vocation.

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    [ICON 45] Mapping concurrentiel

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    III.2 : FORCES ET FAIBLESSE DU PROJET FACE À CE MARCHÉ

    Afin de pouvoir évaluer la viabilitéì de la solution proposée, il est important d'analyser les opportunités, les menaces, les forces et les faiblesses grâce à l'outil SWOT.

    Si l'on commence avec les points positifs, l'une des plus grandes forces de notre solution est qu'elle propose une réelle expérience de design. Avec la possibilité de tester les différentes activités, les utilisateurs seront plus ouverts et donc à être plus facilement sensibilisé aux énergies propres. Une autre force de notre projet est l'agence. Le fait que notre agence événementielle soit responsable et citoyenne permet de donner une bonne image à notre agence. Le processus d'élaboration du projet en partenariat avec des entreprises innovantes en technologie de création d'énergie propre est aussi un des points forts de notre projet. L'attrait des nouvelles technologies auprès du public permet également de renforcer le concept de notre agence, qui est de créer sa propre énergie par le biais de nouveau moyen technologique.

    Les faiblesses de notre projet résident principalement du fait que les coûts de production des technologies sont très onéreux, ce qui peut être un frein au bon processus de notre agence. Le secteur de la communication et de l'événementielle dépend énormément de la conjoncture économique, ce qui en fait une autre faiblesse.

    Mais malgré ces faiblesses, le projet a quand même aussi de belles opportunités pour se développer, par exemple du fait qu'il y a une augmentation importante de la consommation d'énergie verte auprès du grand public. Ou du fait que nous pouvons décliner les différentes activités afin de proposer d'autres moyens de créer de l'énergie propre. Notre agence pourrait également se développer à une échelle mondiale.

    La principale menace de notre projet est la concurrence. Actuellement sur le marché il existe de nombreuses agences de communication événementielle.

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    CONCLU

     
     

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    L'énergie est devenue, en moins d'un siècle, un enjeu économique majeur.

    À l'heure où les menaces sur le climat et les appels à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, notre impact environnemental sur les ressources naturelles et notre dépendance énergétique s'accélèrent. Les énergies propres font désormais figure de solutions incontournables. L'implication de chaque individu devient un vecteur déterminant dans la réussite de la transition énergétique. Ces dernières années, les énergies propres se sont développées de manière croissante, dans un contexte marqué par la crise économique et l'augmentation de la consommation énergétique.

    Pourtant, la part des énergies propres dans le monde est estimée à 18,2% en 2016. Un chiffre qui reste, malgré son évolution, très faible. Une question se pose alors, avec tout ce que nous entendons sur le réchauffement climatique et sur la diminution alarmante des énergies fossiles, pourquoi les populations ne se tournent-elles pas vers les énergies propres ? Grâce à nos recherches, nous avons pu comprendre que malgré une forte communication sur l'importance d'utiliser les énergies propres, les populations ne savaient pas vers qui se tourner afin de changer leurs habitudes de consommation énergétique et qu'ils n'étaient pas forcément touchés par les nombreuses campagnes de sensibilisation. Il existe de nombreuses publicités qui incitent les individus à se mettre au vert, tellement de publicités que l'on se perd dans cet excès d'informations.

    Les populations sont donc menées à faire un tri dans tout ce qu'ils voient.

    Une saturation qui amène les entreprises à développer de nouveaux moyens de communication. L'essentiel de notre étude se focalise par ces nouveaux moyens, comme la communication en H to H, qui met en avant l'humain au coeur des chaque projet, afin qu'ils se sentent directement touchés et concernés. Beaucoup d'agences événementielles utilisent de nouvelles méthodes marketing afin de sensibiliser d'une autre manière les populations.

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    On a pu voir apparaître depuis peu des campagnes de communication utilisant la gamification, un moyen qui permet à l'individu de devenir acteur et ainsi plus investi. Des festivals ont même mis en place des campagnes de communications sur leurs sites, afin de mêler l'utile à l'agréable. Par exemple le festival We love Green, qui au delà de proposer des concert, sensibilise ses festivaliers à l'écologie.

    La problématique sur laquelle toute notre réflexion s'est fondée repose sur ces nouveaux moyens de communiquer dans des lieux propices à l'échange, pour que les individus ne soient plus observateurs, mais acteurs. C'est pour cela que mon choix s'est tourné vers le Hellfest. Il est en effet aujourd'hui, l'un des festivals les plus cosmopolites avec une catégorie de population ayant un milieu socioprofessionnelle divers et varié. Un lieu qui est donc propice aux expériences sociales. Toute notre étude gravite autour d'une unique problématique qui est :

    Quelles expériences de design déployer pour promouvoir différents moyens dédiés aux énergies propres dans le cadre des festivals et notamment dans le cas du « Hellfest » ?

    La solution proposée en réponse à cette problématique est la mise en place d'une stratégie de communication par le biais d'une agence événementielle spécialisée dans les énergies propres. Le but de notre agence est de proposer à des entreprises innovantes en énergies propres de communiquer sur leurs techniques, autrement que par de simples campagnes publicitaires dites «classiques». Sous forme d'activités au sein de différents lieux événementiels tels que le Hellfest. Notre agence aura pour but de sensibiliser les populations à l'utilisation de nouveaux moyens d'énergie.

    Notre stratégie de communication se définit par la mise en place d'un stand, proposant aux festivaliers de devenir acteur et de créer leur propre énergie verte. Le but de ce stand est de faire vivre au festivalier une expérience à part, en mêlant l'utile à l'agréable. Pédalez sur un vélo ou encore sauté sur une dalle est quelque chose d'accessible à presque tout le monde. Marché est quelque chose que nous faisons tous les jours, pour aller au bureau, à l'école ou pour aller faire nos courses.

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    Le principe de ce stand est de montrer aux festivaliers qu'il existe aujourd'hui de nouveaux moyens de créer de l'énergie facilement et proprement en ne changeant en rien nos coutumes du quotidien. Si demain les rues ou encore les supermarchés étaient remplis de dalle piézoélectrique, les populations pourraient créer de l'énergie propre sans faire un seul effort et sans que cela ne leur coûte rien. Ce stand sera également un moyen pour les entreprises partenaires du projet, de faire de la publicité sur leur technologie.. Ainsi le stand proposera d'accompagner les festivaliers dans leurs démarches de changement, en les mettant en contact direct avec nos partenaires.

    Notre solution reste complète puisqu'elle met en oeuvre différentes technologies innovantes, mais encore sous-exploitées du grand public comme la piézoélectricité et complexe puisqu'il s'agit de technologie qui reste encore très coûteuse.

    Il semblerait que le biais de cette étude relève plus de l'aspect financier que motiva-tionnel. Afin d'étudier l'impact des retombées de notre projet, il faudrait analyser l'as-pect financier des populations et leur priorité. En effet grâce aux divers entretiens réalisés lors de cette étude, nous avons pu nous rendre compte que 70 % des personnes interrogées exprimaient vouloir changer leurs modes de consommation, mais que le manque de moyen était un frein à leurs démarches. Investir dans les énergies propres coûte aujourd'hui encore cher comparer aux énergies fossiles, sans oublier que ça rentabilité peut parfois prendre plusieurs décennies. À notre époque, les familles de classes moyennes qui sont les plus nombreuses se voient contraintes de souscrire à de nombreux prêts, qu'il soit pour aider leurs enfants dans leurs études ou le logement, pour l'achat d'une maison ou d'un véhicule ou encore pour aider leurs parents retraités.

    La démarche réflective de l'agence OverGreen n'a pas pour but de moraliser les personnes n'utilisant pas les énergies propre. Se définissant comme une agence innovante, responsable, technologique propre, évangéliste et humaine, elle tend à faire participer la société à un enjeu bien plus grand et ainsi, permettre grâce à des réflexions de nouvelle expérience de design pour promouvoir différent moyen dédié aux énergies propres.

    BIBLIO

     
     
     
     

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    https://www.sudouest.fr/2018/06/06/hellfest-les-raisons-d-un-succes-d-enfer-5120965-4608.php

    https://nantes.maville.com/actu/actudet_-Le-Hellfest-soigne-son-environnement_-1415530_actu.Htm

    https://www.sudouest.fr/2016/06/13/hellfest-un-decor-d-enfer-2397956-4585.php

    http://www.gece.fr/portfolio/hellfest-2016/

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/06/03/20002-20170603ARTFIG00006-quand-les-festivals-d-ete-donnent-un-coup-de-pouce-a-l-economie.php

    https://www.welovegreen.fr/charte-green/

    https://www.huffingtonpost.fr/2012/09/14/festivals-et-environnement-ecologie_n_1884438.html

    118

    https://woodstower.com/fr/festival/engagements/

    https://www.pavegen.com/about

    https://www.wired.com/2012/07/people-light-olympic-walkway/ https://www.wired.co.uk/article/pavegen-kinetic-energy-tiles-floodlit-football-pitch https://www.progrss.com/sustainability/20170703/pavegen-london-energy-street/

    https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/ physique-energie-cinetique-9430/

    http://consocollaborative.com/article/9838/ https://fr.ulule.com/solarsoundsystem-paris/ https://solarsoundsystem.org/SolarSoundSystem_Pays_Basque_2018.pdf https://paris.solarsoundsystem.org/

    https://atelier21.org/

    https://www.voseconomiesdenergie.fr/actualites/energies-renouvelables/ en-matiere-d-energie-propre-la-france-est-premiere-de-la-classe-en-europe__00515

    http://presse.ademe.fr/2017/03/lettre-strategie-les-francais-et-lenvironnement.html

    http://www.natura-sciences.com/environnement/francais-environnement-sondage-wwf990.html

    https://www.franceculture.fr/politique/quand-l-ecologie-devient-politique

    https://www.wwf.fr/vous-informer/

    actualites/a-partir-du-5-mai-2018-la-france-entrera-en-deficit-ecologique

    https://www.donnees-environnement.com/chiffres-ecologie.php#france

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/12/27/10-chiffres-que-vous-ignoriez-peut-etre-sur-l-environnement-en-france_4546698_3244.html

    119

    https://www.sudouest.fr/2017/11/13/urgence-ecologique-l-appel-sans-precedent-de-15-000-scientifiques-pour-sauver-la-planete-3943672-706.php

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/ comment-reinventer-l-ecologie-801684.html

    https://www.universalis.fr/encyclopedie/

    environnement-catastrophisme-environnemental/1-l-homme-devastateur-de-la-nature-un-constat-ancien/

    https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/

    energies-renouvelables-en-france-chiffres-cles-2018

    https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/ produire-de-l-electricite/le-nucleaire-en-chiffres

    https://www.quelleenergie.fr/questions/racheter-electricite-produite https://www.rothelec.fr/actualite/lelectricite-renouvelable-energie-plus-rentable

    https://drive.google.com/file/d/0B4k-jpeM-J5LNWpMWTg3emN2QjhRcmxZVl9pdm9fRnow N1kw/view

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/26/elections-europeennes-eelv-arrive-troisieme-en-forte-hausse-par-rapport-a-2014_5467630_4355770.html

    http://www.n3d.eu/_medias/n3d/files/doc_Editorial/Commentaire_Jupiter_AM_-_Charlie_ Thomas_-_Energies_renouvelables.pdf

    https://www.novethic.fr/actualite/finance-durable/isr-rse/les-energies-renouvelables-seduisent-les-investisseurs-prives-147030.html

    https://www.gazprom-energy.fr/gazmagazine/2018/08/ tesla-acteur-incontournable-secteur-energie/

    https://www.tesla.com/fr_FR/powerwall

    120

    3 : VIDÉOS & POADCAST

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-des-festivals-14

    https://www.francemusique.fr/emissions/la-chronique-de-christian-merlin/ qu-est-ce-qu-un-festival-36229

    https://www.ina.fr/video/G1127179_001_017

    https://www.maxisciences.com/energie/pavegen-ces-dalles-revolutionnaires-qui-produisent-de-l-electricite-grace-a-vos-pas_art38487.html

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=WHhvJytecXE https://www.youtube.com/watch?v=ycPr5-27vSI

    121

    ICON

     
     
     
     

    122

    [ICON 1] Défilé d'ouverture des concours d'orphéons à Étampes en 1873.

    [ICON 2] 13eme édition du Hellfest Open Air Festival 2018, à Clisson

    [ICON 3] Photographies des différents public du Hellfest Open Air Festival 2016

    [ICON 4] We love Green 2017

    [ICON 5] Woodstower 2018

    [ICON 6] Production française d'éléctricité en 2017

    [ICON 7] Production mondiale d'éléctricité en 2016

    [ICON 8] Animation éphémère des dalles Pavegen dans les rues de Londres, 2017

    [ICON 9] Démonstration des dalles Pavegen au Marathon de Paris, 2013

    [ICON 10] Prototype 1

    [ICON 11] Empathy map 1

    [ICON 12] Empathy map 2

    [ICON 13] Empathy map 3

    [ICON 14] User journey

    [ICON 15] MOSCOW

    [ICON 16] Persona 1

    [ICON 17] Persona 2

    [ICON 18] Persona 3

    [ICON 19] Prototype 2

    [ICON 20] Prototype 3

    [ICON 21] Prototype 4

    [ICON 22] Territoire de marque

    123

    [ICON 23] Moodboard électricité et énergie

    [ICON 24] Moodboard néons et lumières

    [ICON 25] Moodboard new wave

    [ICON 26] Logo OverGreen

    [ICON 27] Prisme identitaire

    [ICON 28] Models Own

    [ICON 29] Bike Smoothie

    [ICON 30] Above line & Makiage

    [ICON 31] Shell & Maison Lab

    [ICON 32] Maracana & Sempre

    [ICON 33] Stand

    [ICON 34] Exemple post Linkedin

    [ICON 35] Exemple post Twitter

    [ICON 36] Exemple post Medium

    [ICON 37] Exemple post Facebook

    [ICON 38] Business mdel canvas

    [ICON 39] Budget du projet

    [ICON 40] Planning du projet

    [ICON 41] Prisme d'évaluation des risques

    [ICON 42] Hiérarchisation des risques

    [ICON 43] Prévention et réparation des risques

    [ICON 44] Grille de Benchmark

    [ICON 45] Mapping concurrentiel

    124

    125

    ANNEXES

    ANNEXE 1 : RÉPONSES QUESTIONNAIRE QUANTITATIF

    Pour quelle raison y allez-vous ?

    149 réponses

    123 (82,6 %)

    38 (25,5 %)

    141 (94,6 %)

    Pour l'ambiance Pour la bière Pour la musique

    126

    1 (0,7 %) Potes I 1 (0,7 %) -1 (0,7 %) J'y suis bénévole I-1 (0,7 %) Le respect I-1 (0,7 %) Je suis photographe I-1 (0,7 %) sécurité I-1 (0,7 %) 1-1 (0,7 %) Les décors I 1 (0,7 %)

    Je suis photographe I-1 (0,7) accrédité ~1 (0,7 %)

    H1 (0,7 %) La famille et les amis I-1 (0,7 %) Les gens 1-1 (0,7 %) 1-1 (0,7 %) R1-1 (0,7 %) Le market I-1 (0,7 %) 1-1 (0,7 %) Le partage et la convivialité I 1 (0,7 %) Vacances I 1 (0,7 %) Les potes I 1 (0,7 %) 1 (0,7 %)

    0

    50 100 150

    Appréciez-vous les stands proposés sur le festival ?

    149 réponses

     

    Oui, surtout les stands de vêtements/ bijoux Oui, surtout si ce sont des stands ludiques

    · Je n'ai pas le temps de me promener sur les stands

    127

    128

    129

    130

    131

    132

    ANNEXE 2 : MOODBOARD STAND

    133

    134

    ANNEXE 3 : MOODBOARD WEBSITE

    135

    136

    ANNEXE 4 : LISTE DE DIFFÉRENT MAGAZINE - Pour la relation presse gratuite :

    360 ° R&D

    http://www.asrc.fr/fr/magazine

    08 05 40 16 68 contact@asrc.fr Twitter : @asrc_contact

    TECHNIQUES DE L'INGÉNIEUR

    https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/ Iris borel : iris.borel@teching.com

    - Pour la relation presse magazine :

    INNOVATION REVIEW

    http://www.innovationreview.eu/ redaction@innovationreview.eu

    UP MAGAZINE

    https://twitter.com/upmagazine_info

    ECOLOMAG

    http://www.ecolomag.fr

    04 94 77 45 45

    LA REVUE DURABLE

    https://www.larevuedurable.com/fr 02 63 21 37 11

    L'ÉCOLOGISTE

    http://www.ecologiste.org contact@ecologiste.org

    SOCIALTER

    http://www.socialter.fr contact@socialter.fr

    TERRA ECO

    http://www.terraeco.net

    137






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery