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La monnaie dans les opérations bancaires en république démocratique du Congo. Monitoring et prise en charge des risques.


par Emmanuel MBAFUMOYA MASUNGA
Université de Kinshasa - Licence 2018
  

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3/ Typologie des risques bancaires

La littérature existante fait montre d'une diversité remarquable dans la classification des risques bancaires qui ne requiert pas un modèle type. Toutefois, les différentes classifications rencontrées dans divers manuels assez convergentes.

35 GREUNING V.H et BRATONOVIC S.B, Analyse et gestion du risque bancaire : un cadre de référence pour l'évaluation de la gouvernance d'entreprise et du risque financier, éditions ESKA, Paris, 2004, p15

36 CROUHY M., La gestion du risque de crédit et la stabilité du système financier international, HEC, Paris, 2000, p8

37MUADIMANGA ILUNGA E., op.cit., p44

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Il existe plusieurs façons de classifier les risques qui reposent, soit sur la nature des opérations, soit sur les mécanismes de gouvernance, soit sur un environnement interne ou externe de la banque.38Dans cet ordre d'idées, certains auteurs admettent que toute institution bancaire se trouve confrontée à quatre types de risques : financiers, opérationnels, commerciaux et accidentels.39 Les risques financiers se subdivisent en deux types de risques à savoir-les risques purs (liquidité, crédit et solvabilité) et les risques impurs ou spéculatifs. Les premiers peuvent engendrer des pertes pour une banque du fait de leur mégestion. Alors les seconds sont susceptibles d'engendrer un profit lorsque est bon et une perte, lorsqu'il est mauvais. Les principaux risques spéculatifs sont entre autres les risques de taux d'intérêt, les risques monétaires (ou de taux de change) et les risques de prix de marché (ou de position).

Les risques opérationnels sont liés à l'organisation et au fonctionnement interne de la banque, et sont de nature assez complexe et variée. Ils peuvent prendre la forme de risques liés aux nouvelles technologies (informatisations des procédures bancaires), à l'exécution des opérations quotidiennes par le personnel, etc. Quant à eux, les risques commerciaux ou d'exploitation sont inhérents à l'environnement commercial de la banque, notamment aux problèmes d'ordre macroéconomique, aux facteurs juridiques et réglementaires et, au système global d'infrastructure du secteur financier et de paiement. En dernier lieu, les risques accidentels renferment toutes sortes de risques exogènes, entre autres, les risques politique, de contagion, la crise bancaire.

Selon MUADIMANGA, les risques auxquels font face les institutions bancaires peuvent être regroupés en quatre types de risques à savoir :

? Le risque inhérent au banquier ; ? Le risque de contrôle interne ; ? Le risque pays ;

? Le risque événementiel.

Dans le présent travail, nous nous appuyons plus sur cette dernière typologie que nous jugeons plus explicite à plusieurs égards.

38MUADIMANGA ILUNGA E., op.cit., p27

39GREUNING V.H et BRATONOVIC S.B, op.cit., p1

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A. Les Risques inhérents à la profession bancaire

« Ce sont les aléas liés aux activités réalisées par la banque, ceux auxquels les banques sont exposées par le fait même qu'elles oeuvrent dans le secteur spécifique de collecte et d'allocation de fonds. Il s'agit des risques qui n'apparaitraient point dans une fabrique des savons ou des limonades, dis lors que ces unités sont de loin différentes des banques de par l'objet social, les produits commercialisés et les modes de distribution ».40

Ainsi, il apparait que les risques inhérents au métier de la banque prennent la forme de risque de crédit, risque de marché, risque de liquidité et risque de solvabilité. Il y a risque de crédit ou de contrepartie, lorsque la banque subit une perte de créance du fait d'un défaut de paiement ou de règlement à l'endroit d'un client. Ce risque est le plus courant dans la profession bancaire et, en pratique, s'accompagne d'autres types de risques. Le risque de marché est celui auquel fait face la banque dans ses relations avec les mécanismes de marché. Généralement, il prend la forme de risque de taux d'intérêt et risque de taux de change. A cet effet, les changements intervenus dans le taux d'intérêt ou le taux de change en vigueur sont susceptibles d'entrainer un gain ou une perte à l'endroit d'un établissement bancaire. Parallèlement, le risque de liquidité résume en soi l'incapacité, pour une banque, à mobiliser des ressources ou fonds nécessaires afin de faire face aux échéances de paiement qui s'imposent à elle. Comme la banque a pour rôle fondamental ou principal de collecter les dépôts des particuliers dans le but de les canaliser sous forme de crédits aux investisseurs, les épargnants peuvent à tout moment lui exiger le remboursement de leurs prêts. Et cette incapacité pour la banque à faire face à cet engagement bel et bien le risque de liquidité.

Enfin, le risque de solvabilité est l'incapacité pour une institution bancaire à honorer la totalité de ses engagements (dettes), même après liquidation de l'ensemble de ses avoirs. La notion de solvabilité est, de ce fait, proche de celle de faillite bancaire.

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