1.2.1. Les algues bleues (Cyanophycées)
Les cyanophycées ou les cyanobactéries sont des
microorganismes procaryotes. Ces algues renferment environ 4400 espèces
qui se répartissent sur au moins 150 genres (Laplace-Treyture, 2016).
Elles possèdent des pigments surnuméraires dont la phycocyanine
qui donne la couleur bleue ou la phycoérythrine (couleur rouge)
(Genvès, 1990).
1.2.2. Les algues brunes (Phéophycées)
La classe des phéophycées renferme 1500
espèces. Ces algues possèdent principalement les chlorophylles a
et c et d'autres pigments (fucoxanthine). Ces sont des organismes
photosynthétiques pluricellulaires, majoritairement marins, que l'on
retrouve principalement dans les zones côtières des régions
tempérées (Bonin, 2015).
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1.2.3. Les algues vertes (Chlorophycées)
Les algues vertes réunissent entre 6000 et 7000
espèces, constituent le plus grand groupe d'algues. Elles
possèdent 2 chlorophylles (a et b) avec des carotènes et des
xanthophylles. Elles comportent tous types d'algues : unicellulaire,
flagellées, filamenteuses, ramifiées, etc. (Bouchoukh, 2017).
1.2.4. Les algues rouges (Rhodophycées)
Les rhodophycées comptent environ 700 genres et 6600
espèces presque toutes pluricellulaires, macroscopiques, marines et
peuvent se reproduire de façon sexuée et/ou asexuée
(Guiry, 2013 ; Collén et al., 2014). Leurs pigments sont
constitués par des chlorophylles a et d, des ? et ? carotènes,
des xanthophylles et surtout des phycobiliprotéines
(phycoérythrine). Elles sont représentées par deux classes
; Bangiophyceae et Floridiophyceae (Genvès, 1990).
2. Les Gracilaires (Gracilaria)
2.1. Généralité
Gracilaria est un genre d'algues rouges de la famille
des Gracilariaceae. Cette algue, qui constitue la matière
première pour la production industrielle d'agar, est largement
distribuée autour du monde dont on recense plus de 110 espèces
(Rueness, 2005). Six espèces de Gracilaria (armata,
bursa-pastoris, arcuata, cervicornis, corallicola et gracilis) ont
été signalées par Ben Maiz (1993) en Tunisie dans
plusieurs sites sur tout le littoral tunisien. Les lagunes
côtières constituent de véritables lieux à leur
développement (Ksouri et al., 1999). Au niveau de la lagune de
Bizerte, deux espèces (Gracilaria bursa-pastoris et
Gracilaria gracilis) (Figure 1) sont présentes principalement
dans la partie Nord-Est sous forme d'une bande dont G. gracilis
génère une biomasse totale estimée à 573
tonnes en poids sec par an et ses populations couvrant 9 % de la superficie
(Mensi et al., 2014). Le genre Gracilaria se
caractérise par la présence de cellules nutritives tubulaires et
de spermaties non superficielles. La récolte mondiale annuelle de
Gracilaria a dépassé les 37 000 tonnes sèches
(Ye et al., 2006).
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