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Effectivité de la stratégie de renforcement du système de santé en RDC. Défis et opportunité.


par FranàƒÂ§ois MIKEBA
Université officielle de Bukavu - Licence en droit 2018
  

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§2.Les normes de la structure sanitaire déconcentrée de 2ème échelon: Hôpital général de référence

La présente étude se focaliseraaux normes relatives à l'organisation et aux activités de l'Hôpital général de référence (1) lequel pourra, en cas de gravité descas ou en vertu du principe de continuité et globalisation des soins, référer au niveau intermédiaire et, le cas échéant,au niveau central (2).

1. Les normes relatives à l'organisation et aux activités de l'HGR

Un HGR est une structure de deuxième échelon et obligatoire au sein d'une ZS. Il est situé dans une des aires de santé de la ZS. L'HGR a pour fonction la dispensation des soins de santé primaire de référence sous forme de PCA57(*), l'enseignement et le recyclage des professionnels de santé, la recherche opérationnelle, le contrôle de qualité et l'encadrement des structures de santé de premier échelon tel le CS, le cas échéant, les CSR et les PS.

Un HGR offre les services suivants: les « services médicaux » de base telles la pédiatrie, la gynécologie-obstétrique, la médecine interne et la chirurgie. En outre, il a un « service de diagnostic »tels le laboratoire et l'imagerie médicale comprenant la radiologie et l'échographie.Par ailleurs, il a un « service de réanimation et des soins intensifs », et une « pharmacie interne ». En fonction de ses moyens et des compétences disponibles un hôpital peut en plus de services de base, développer tel ou tel autre spécialité médical telles l'ophtalmologie, la cardiologie, la dermatologie, la chirurgie maxillo-faciale, etc.58(*) La capacité d'accueil d'un HGR est de 1 lit pour 1000 habitants, soit 100 lits pour une population de 100 000 habitants.

En général, les relations entre un CS et un HGR sont d'ordre opérationnel. L'Hôpital est le lieu de formation et d'encadrement technique des équipes de CS, il assure la contre-référence des malades vers le CS. En effet, le CS est la structure de déconcentration des services de prestation des soins de l'hôpital au sein de la communauté59(*). La responsabilité de développement des soins au niveau des CSrevient donc à l'ECZ, qui de ce fait, assure l'accompagnement technique à l'équipe des CS à travers la formation, les stages et la supervision. L'HGR assure la promotion et le contrôle de qualité des techniques des soins au sein de la ZS.En effet, c'est au niveau de l'hôpital que se font les examens de contrôle de qualité de l'ensemble de techniques de prestation des soins des CS, des CSR, des PS. La continuité des soins entre le CS commelieu de premier contact de la population avec le système de santé et l'hôpital, implique la référence et la contre référence. Ces relations sont formalisées par l'ECZ à travers des directives, des instructions, des circulaires administratives et des outils du système d'information sanitaire60(*).

En ce qui concerne les HGR, les services de réanimation, de laboratoire disposant des services de parasitologie, biochimie, bactériologie et hématologie ; et d'imagerie disposant la radiographie, l'échographie, l'électrocardiogramme, etc. font défaut dans la plupart des hôpitaux61(*). Ces deux situations font qu'en dépit de la couverture géographique qui s'améliore progressivement avec la construction et la réhabilitation des formations sanitaires, la couverture en intervention selon les normes reste encore faible, constituant ainsi un véritable frein à la mise en place de la couverture sanitaire universelle62(*) (CSU).Sans exhaustivité, l'HGR doit assurer les références vers l'HPGR, structure du niveau secondaire, pour des raisons ci-après63(*) :

· lorsque l'état du malade s'aggrave malgré les soins procurés par les médecins à l'HGR ;

· en cas d'orientation des malades vers les servicesspécialement indiqués à l'HPGR telles l'anatomopathologie, scanner, etc;

· orienter le malade vers un laboratoire de référence secondaire ;

· lorsque l'on veut évacuer le malade pour bénéficier des soins intensifs et d'urgence de référence secondaire notamment la médecine aiguë.

Telles sont les raisons qui justifient et fondent le système de référence et contre référence entre l'HGR et l'HPGR. Faut-il comprendre des raisons qui justifient la référence de HPGR au niveau tertiaire.

* 57 Le PCA comprend  les services médicaux de base : pédiatrie, gynécologie-obstétrique, médecine interne et la chirurgie (...) Un service de diagnostic : laboratoire et l'imagerie médicale telles la radiologie, échographie (...) Un service de réanimation et des soins intensifs (...) Une pharmacie interne ». Lire à ce sujet H. KAREMERE, Op. Cit., p. 130.

* 58 Voir à ce propos, MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, Recueil des normes d'organisation et de fonctionnement des structures sanitaires de la Zone de santé en République démocratique du Congo précité, Kinshasa, p. 23. ; MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, Recueil des normes de la zone de santé de 2006 précité, p. 26. 

* 59 Renseignements recueillis respectivement auprès d'un chercheur en santé publique à la Faculté de médecine et pharmacie lors d'un entretien réalisé en date du 15 octobre 2018 aux Cliniques universitaires de l'UOB ; et auprès de Chef du bureau de l'Inspection et contrôle à la Division provinciale de la santé du Sud-Kivu en cette même date.

* 60MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, Recueil des normes d'organisation et de fonctionnement des structures sanitaires de la Zone de santé en République démocratique du Congo, p. 23.

* 61 Renseignements recueillis respectivement auprès d'un chercheur en santé publique à la Faculté de médecine et pharmacie lors d'un entretien réalisé en date du 15 octobre 2018 aux Cliniques universitaires de l'UOB ; et auprès des 5 étudiants inscrits respectivement aux Départements de Biologie-médicale et de Santé publique en cette même date.

* 62MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE, Recueil des normes d'organisation et de fonctionnement des structures sanitaires de la Zone de santé en République démocratique du Congo, Kinshasa, juillet 2012, p. 23..

* 63 Renseignements recueillis respectivement auprès d'un chercheur en santé publique à la Faculté de médecine et pharmacie lors d'un entretien réalisé en date du 15 octobre 2018 aux Cliniques universitaires de l'UOB ; et auprès de Chef du bureau de l'Inspection et contrôle à la Division provinciale de la santé du Sud-Kivu en cette même date.

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