Juillet 2019
I
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
Département de sciences commerciales et
financières
ISC/LUBUMBASHI
B.P. 387
« L'AUDIT INTERNE ET LA
PERFORMANCE D'UNE ENTREPRISE»
CAS DE LA SNCC
Presenté par CIMANGA NDJALE Clovis
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en Sciences
commerciales et financières
Année académique 2018-2019
II
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
Département de sciences commerciales et
financières
ISC/LUBUMBASHI
B.P. 387
PERFORMANCE D'UNE ENTREPRISE»
« L'AUDIT INTERNE ET LA
CAS DE LA SNCC
Presenté par CIMANGA NDJALE Clovis
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du grade de licencié en Sciences commerciales et
financières
Option : Comptabilité
Dirigé : Prof. KABANGE KITENGE Armand
I
EPIGRAPHE
«The audit function has always been perceived by public
managers as skin to visit to the dentist. Everyone knows it is necessary, but
no one like it»
By Bf REED & f.W SWAIN, Public Finance Administration,
1997
Ou
« La fonction d'audit a toujours été
perçue par les gestionnaires publics comme s'apparentant à une
visite chez le dentiste. Tout le monde sait que
c'
|
est nécessaire, mais personne ne l'aime »
|
Traduction via Google Traduction
Clovis NDJALE
II
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
A vous mes chères parents NDJALE Célestin
et KUTEKEMENYI Thérèse, ce modeste travail qui est le
fruit de vos interminable conseils, assistance, et soutient moral, en
témoignage de ma reconnaissance et mon affection dans l'espoir que vous
en serez fiers.
A mes frères et soeurs NYEMBUE, KINDIBU et IKOPO
au quel je souhaite beaucoup de réussite dans leurs
études.
III
REMERCIEMENTS
Tout d'abord nous adressons nos profonds remerciements
A notre Directeur Le Professeur KABANGE KITENGE
Armand, pour avoir accepté de dirigé ce précieux
bijoux scientifique.
Nous exprimons également notre gratitude à notre
encadreur de mémoire, le CT Jean Paul MONGA MUDILO pour
sa grande disponibilité, son écoute et son suivi tout au long de
ce travail. Ainsi que pour sa patience et sa compréhension des
situations diverses et variées. Je désire qu'il trouve en ces
mots toute ma reconnaissance pour ses précieux conseils et
assistance.
Nos vifs remerciements, à tous les responsables d'audit
interne et le cadre dirigeant de l'entreprise SNCC, pour leur chaleureux
accueil.
Nous remercions aussi l'ensemble du personnel administratif du
département des sciences commerciales financières, option
comptabilité à l'institut supérieur des commerces
ISC en sigle.
Nous ne pourrons terminer sans exprimer nos profondes
reconnaissances à notre famille qui n'a cessé de me soutenir tout
au long de mon parcours universitaire, un grand MERCI à mon père
NDJALE APOMAKA qui m'a supporté dans les moments
difficiles et à ma mère KUTEKEMENYI Thérèse
qui a été la première à avoir cru en nous
et à nous avoir poussés à faire des études
universitaires.
A maman Sidonie pour ses conseils, encouragement ainsi que
soutient porté à nos études.
Ainsi nous remercions nos frères et soeurs : Bazin,
Thesa, Nestorine, Tony, Claude, Fiston, Siméon, Rose, Alain,
Célestine, Sidonie et Benjamin (Ndjale), pour vos encouragements et
soutient vis-à-vis de nous, rien n'est plus important que l'amour que
nous portons les uns envers les autres.
IV
À tous mes amis, tous mes collègues et tous ceux
qui de près ou de loin par leur présence ou par leurs
pensées ont contribué à l'élaboration de ce
présent mémoire.
Clovis NDALE
V
Liste des abréviations
SNCC : Société nationale de chemins de fer du
Congo
A I : Audit interne
C I : Contrôle Interne
A E : Audit Externe
IIA : L'Institute of internal auditor
ASC : Accounting standard committe
AACI : Association des auditeurs et conseillers internes
algeries
CIA : Certified internal auditors
CNCC : La compagnie nationale des commissaires aux comptes
FASB : Financial accounting standards board
FRPA : Feuilles de révélation des problemes
apparents
IASC : International accounting standards committee
IIA : The institute of internal auditors
IFAC : International fédération of
accountants
IFACI : Institut français des auditeurs et des
contrôleurs internes
MPA : Modalités pratiques d'application
OCDE : Organisation de coopération et de
développement économique
OEC : L'ordre des experts comptables
RDC : République Démocratique du Congo
DG : Directeur Générale
IASB : The Internal Audit Standards Board
ECIAA : Confédération Européenne des
Instituts d'audit interne
UFAI : L'union Francophone de L'audit interne
QCI : Le Questionnaire de contrôle interne
TAFF) : la grille d'analyse des taches, tableaux des forces et
faiblesses
COSO : Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway
Commission.(Comité des
organisations parrainées de la commission de
Treadway.)
CNCC : la Compagnie Nationale des
Commissaires aux Comptes
VI
Liste des tableaux
Tableau N°01 : Les normes de qualification et de
fonctionnement
|
|
20
|
Tableau N°02 : Comparatif entre audit interne et le
contrôle de gestion
|
|
24
|
Tableau N° 03 : Cadre d'analyse
|
|
38
|
Tableau N°04 : Profil des réponses aux entretiens
|
|
..48
|
Tableau N°05 : Grille d'entretien
|
|
49
|
Tableau N°06 : Chiffre d'affaire de la SNCC (2016-2018)
|
|
51
|
Tableau N°07: Excèdent brute d'exploitation de la
SNCC
|
|
52
|
Tableau N° 08: Résultat net
|
|
53
|
Tableau N° 09 : Facteur déclencheurs de la
contreperformance
|
|
.55
|
Tableau N° 10 : Récapitulatif de 5M+2 (Diagramme
d'ISHIKAWA)
|
|
59
|
Tableau N°11 : Retranscription des données de
l'enquête
|
|
..66
|
Tableau N°12 : Les Etat financiers de la SNCC 2016-2018
|
70
|
|
VII
Liste des figures
Figure N°01 : Modèle théorique explicatif
|
39
|
Figure N° 02 : Chiffre d'affaire de la SNCC 2016-2018
|
51
|
Figure N° 03 : Excédent Brut d'exploitation (selon le
logiciel Gretel)
|
52
|
Figure N° 04 : Résultat net
|
.53
|
Figure N°05 : Graphique la part de chaque facteur
contribuant à la contreperformance
|
56
|
Figure N°03 : Diagramme de barre sur le niveau de chaque
facteur
|
...57
|
Figure N°04 : Présentation du Diagramme d'ISHIKAWA
|
.60
|
VIII
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
Liste des abréviations V
Liste des tableaux VI
Liste des figures VII
TABLE DES MATIERES VIII
CHAPITRE PREMIER 1
1. INTRODUCTION GENERALE 1
1.1. PHENOMENE OBSERVE 2
1.2. PROBLEME A TRAITER 2
1.3. QUESTION DE DEPART 2
1.4. LA REVUE DE LECTURE 3
1.5. PROBLEMATIQUE 6
1.6. HYPOTHESES 7
1.7. LES APPROCHES METHODOLOGIQUES 8
a. Approche quantitative 8
b. Approche qualitative 9
c. Approche systémique 9
1.7.1. LES METHODES ET TECHNIQUES D'ANALYSE DE DONNEES 9
a. La Méthode analytique 9
1.7.2. LES METHODES ET TECHNIQUES DE COLLECTES DES DONNEES 9
a. La Techniques documentaires 10
b. La Technique d'interview 10
1.8. OBJET D'ETUDE 10
1.9. JUSTIFICATION DU SUJET 10
1.10. DELIMITATION DU SUJET 12
1.10.1. STRUCTURE DU MEMOIRE 12
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 13
2.1. DEFINITION DES CONCETS 13
Concepts de bases 13
a. Audit 13
b. Audit Interne 13
c. La Performance 14
IX
d. L'Entreprise 14
Concepts connexes 14
a. Audit externe 14
b. Le contrôle interne 14
c. L'audit de management 15
2.2. CADRE THEORIQUE 15
A. CADRE THEORIQUE SUR L'AUDIT INTERNE 15
1. Historique de l'Audit 15
2. Evolution et définition de l'audit interne :
15
1) Evolution historique 15
2) Définition de l'audit interne :
16
3. Caractéristiques et objectifs de d'audit
interne : 18
a) Caractéristiques de la fonction d'Audit
interne : 18
b) Objectifs de d'audit interne : 18
c) L'organisation de l'audit interne : 19
d) Les normes de l'audit interne : 19
e) La charte d'audit interne 21
f) Les formes de l'audit interne 21
g) La fonction d'audit interne et les fonctions proches
23
h) Le statut de l'auditeur : 26
a. Les bénéficiaires de l'audit :
26
b. Les objectifs de l'audit interne : 27
c. Le champ d'application de l'audit : 27
d. La prévention de la fraude : 27
e. L'indépendance de l'auditeur : 27
f. La périodicité des audits :
28
g. La méthode de l'auditeur : 28
h. Les complémentarités : 28
B. CADRE THEORIQUE SUR LA PERFORMANCE 28
1. La performance 28
1.1. Evaluation de la performance 29
1.2. Indicateur de performance 29
L'axe financier : 30
L'axe interne : 30
1.3. L'amélioration de la performance par l'audit
interne: 30
- La prise de décision : 30
X
1.4. La performance de l'entreprise 31
1.5. La performance du contrôle interne
31
C. LA THEORIE DES COUTS DE TRANSACTION 34
D. ETUDES THEORIQUES 36
E. ETUDES EMPIRIQUES 37
2.3. CADRE D'ANALYSE 38
2.3.1. MODELE THEORIQUE EXPLICATIF 38
2.4. PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE (SNCC/L'Shi) 39
2.4.1. PRESENTATION DE LA SNCC 39
1.1. HISTORIQUE 39
a. Création de la SNCC (entreprise publique)
40
b. SITUATION GEOGRAPHIQUE 41
c. OBJET SOCIAL 41
2.4.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET FONCTIONNEMENT
41
1. Structure 41
A. Le conseil d'administration 42
B. Le comité de gestion 42
C. Le collège des commissaires aux comptes
42
2. ORGANIGRAMME 43
2.5. ANALYSE PHESTEL ET SWOT 44
2.5.1. Analyse PHESTEL 44
2.5.2. Analyse SWOT 46
CHAPITRE III : RESULTATS DE L'ETUDE 47
3. INTRODUCTION 47
3.1. PRESENTATION DES ENQUETES 47
3.2. ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES 51
3.2.1. TRAITEMENT DES DONNEES 51
3.3. DIAGRAMME D'ISHIKAWA 58
3.4. INTERPRETATION DU DIAGRAMME D'ISHIKAWA
61
3.5. DISCUSSION DES RESULTATS 62
CONCLUSION GENERALE 64
RECOMMANDATIONS 66
BIBLIOGRAPHIE 67
1
CHAPITRE PREMIER
1. INTRODUCTION GENERALE
Les entreprises, les organisations ainsi que les institutions
commerciales et financières sont en permanence confrontées
à l'amélioration de leurs performances dans un environnement
qu'elles souhaitent sécurise. Cette amélioration est de plus en
plus recherchée au travers d'une décentralisation de la prise de
décisions pour en assurer la pertinence et la mise en oeuvre rapide.
Dans ces conditions, le chef d'entreprise, le dirigeant est naturellement
amené à s'interroger sur la maîtrise du fonctionnement de
l'organisation, par lui-même et ses collaborateurs.
La fonction d'audit interne donne à cet égard
l'assurance raisonnable que les opérations menées, les
décisions prises sont « sous contrôle » et qu'elles
contribuent donc aux objectifs de l'entreprise. Et si tel n'était pas le
cas, elle apporterait des recommandations pour y remédier. Pour ce
faire, l'audit interne évalue le niveau du contrôle interne,
c'est-à-dire la capacité des organisations à atteindre
efficacement les objectifs qui leur sont assignés et à
maîtriser les risques inhérents à leur activité.
C'est donc une fonction éminemment utile aux dirigeants, quel que soit
leur niveau de responsabilités, ce qui explique son développement
au cours de ces deux dernières décennies avec une extension de
son champ d'action sur l'efficacité et la performance au-delà de
la simple conformité.
La RDC, comme d'autres pays, a connu ces dernières
années une large diffusion du phénomène de corruption et
de fraude, à l'image de détournement des fonds destiné
à la subvention des entités publiques, a mis sur le devant de la
scène la nécessité de renforcer les dispositifs de l'audit
et du contrôle interne, ce qui a amené le législateur a
légiféré de nouvelles lois, instructions et
règlements en matière d'audit interne, Dans le but de conduire
les entités à plus de transparence, surtout en matière
d'information financière, et de les aider à créer de la
valeur . Ces entreprises sont obligées non seulement de créer une
fonction d'audit interne mais aussi de renforcer son rôle dans
l'amélioration du système du contrôle interne, ce
mécanisme peut conduire ces entreprises a créèrent la
valeur ajoutée, A cet effet, notre sujet est présenté
comme suit : « l'audit interne et la performance d'une
l'entreprise cas de la SNCC».
2
1.1. PHENOMENE OBSERVE
Nul n'ignore que toute étude (Recherche scientifique)
ne peut être réalisé sans un phénomène
observé au préalable, qui découle des
évènements constituent un dysfonctionnement dans une
entreprise.
C'est ainsi que pour ce qui nous concerne nous avons
constaté au sein des entreprises de Lubumbashi en générale
et particulièrement la Société Nationale de Chemin de Fer
du Congo (SNCC) ce qui suit.
L'inefficacité de l'audit interne au sien de la SNCC se
dévoile par le non-respect de son rôle dans l'entreprise qui est
d'assurer, conseiller, améliorer l'efficacité des processus de
gestion des risques, améliorer le système de gestion et la
gouvernance pouvant faire de cette dernière performante ; dans sa prise
de décision et en créant de la valeur ajoutée, pour
l'entreprise constitue l'atteinte des objectifs assignés. Ce partant de
ce principe « la performance de l'entreprise est une alliance entre
l'efficacité et l'efficience » que découle la formulation de
phénomène observé.
1.2. PROBLEME A TRAITER
Dans un environnement de plus en plus turbulent et en
perpétuelle mutation, le développement rapide des nouvelles
technologies, la mondialisation, les clients de plus en plus exigeants,
l'augmentation des incertitudes et des risques, les problèmes d'ordre
éthique, et plusieurs autres facteurs, les managers ont besoin de
manière croissante d'un système de contrôle interne
performant qui leur permettent de mieux gérer leurs entreprises et qui
leur apporte une assurance raisonnable quant à la réalisation des
objectifs.
Ainsi donc dans le cas de notre étude le
problème à élucider est de savoir : les facteurs
qui expliquent la contreperformance de la Société Nationale de
Chemin de Fer du Congo(SNCC) ?
1.3. QUESTION DE DEPART
Face à la contreperformance du système d'audit
interne de plusieurs entreprises de la place, notre souci est de dire sur quoi
porte notre travail. Nous devons donc répondre à la question
« de quoi s'agit-il ? Donc nous posons le problème »
3
1.4. LA REVUE DE LECTURE
Elle n'est d'autre qu'un survol des littératures
antérieures en rapport avec l'objet d'étude. Cette critique
consiste en une étude systématique de l'objet de la recherche en
vue d'y apporter sa contribution pour ne pas tomber dans les redites de nos
prédécesseurs.
Jacques RENARD (2017), « Théorie
et pratique de l'audit interne ». Les entreprises, les organisations sont
en permanence confrontées à l'amélioration de leurs
performances dans un environnement qu'elles souhaitent sécuriser. Cette
amélioration est de plus en plus recherchée au travers d'une
décentralisation de la prise de décisions pour en assurer la
pertinence et la mise en oeuvre rapide. Dans ces conditions, le chef
d'entreprise, le dirigeant est naturellement amené à s'interroger
sur la maîtrise du fonctionnement de l'organisation, par lui-même
et ses collaborateurs.
L'auteure nous montre que la fonction d'audit interne donne
à l'entreprise l'assurance raisonnable que les opérations
menées, les décisions prises sont « sous contrôle
» et qu'elles contribuent donc aux objectifs de l'entreprise. Et si tel
n'était pas le cas, elle apporterait des recommandations pour y
remédier. Pour ce faire, l'audit interne évalue le niveau du
contrôle interne, c'est-à-dire la capacité des
organisations à atteindre efficacement les objectifs qui leur sont
assignés et à maîtriser les risques inhérents
à leur activité.
Elisabeth Bertin (2017), « Audit interne
- Enjeux et pratiques à l'international ». L'audit interne,
fonction clé de l'entreprise L'audit interne est devenu un acteur majeur
du dispositif de maîtrise des risques, du contrôle interne et de la
gouvernance des sociétés. La fonction en elle-même est de
plus en plus large et la valeur ajoutée des missions des auditeurs
internes leur confère une véritable force de proposition et de
conseil. Cette évolution, qui s'est accélérée
à la suite de la promulgation du Sarbanes-Oxley Act (2002) et dans un
contexte d'internationalisation croissante des entreprises et de multiplication
des fusions-acquisitions, engendre de nouvelles problématiques.
Cet ouvrage donne une vision très complète des
spécificités et des enjeux de l'audit interne en contexte
international. Outre l'actualité du sujet, son intérêt
réside dans le large éventail des thèmes traités
:
? la démarche et les dimensions organisationnelles et
comportementales de l'audit interne ;
? l'audit des processus qui présentent des
spécificités à l'international ;
4
? l'impact des évolutions réglementaires
récentes et prévisibles sur la fonction d'audit interne.
Les lecteurs trouveront là une culture
complémentaire, des éléments de méthodologie, une
prise de recul et des pistes de réflexion, relatifs à l'exercice
de l'audit interne à l'international.
Zied BOUDRIGA (Tunisie, sep 2012), «
L'audit interne : organisation et pratiques ». L'auteur de ce
présent ouvrage montre que La mondialisation du système de
management de l'entreprise ne peut être menée avec succès
qu'à travers des outils et des moyens censés être
efficaces. Á ce titre, l'audit interne avec le management des risques et
le contrôle interne constituent l'outil précieux pour
réussir la mutation majeure dans le système de management de
l'entreprise. Le professionnalisme des auditeurs internes et
l'élargissement de l'éventail des missions de l'audit interne
doivent permettre de les satisfaire. Améliorer l'image de marque de
l'audit interne auprès des clients de l'audit, c'est augmenter la
qualité des prestations à valeur ajoutée. Pour ce faire,
il revient aux auditeurs internes de savoir évaluer et apprécier
le processus de management des risques et le dispositif de contrôle
interne, de recommander la mise en oeuvre d'un bon gouvernement d'entreprise en
évitant la confusion des rôles avec les fonctions voisines et en
disposant de bonnes relations notamment avec la Haute Direction, le Conseil
d'Administration et le Comité d'Audit et d'être enfin un
véritable acteur de changement en faisant preuve de professionnalisme,
de créativité et d'innovation.
Cet ouvrage consacré aux pratiques et aux nouveaux
enjeux de l'audit interne au plan national et international, Il ne
prétend en aucun cas à l'exhaustivité, mais cherche
à dégager de façon explicite les grandes tendances de
pratique et d'évolution de la fonction d'audit interne en Tunisie et
dans le monde. Il s'appuie sur les pratiques et les publications issues des
organisations professionnelles des auditeurs internes telles que The Institute
of Internal Auditors (IIA), l'Institut Français des Auditeurs et
Contrôleurs Internes (IFACI) et la Confédération
Européenne des Instituts d'Audit Interne (ECCIIA) et autres.
OUADA YAZID YAICH (2010), « COSO1 et
COSO2 » Référentiels du contrôle interne ». Le
référentiel COSO définit le contrôle interne comme
un processus mis en oeuvre par les dirigeants à tous les niveaux de
l'entreprise et destiné à fournir une assurance raisonnable quant
à la réalisation des trois objectifs suivants :
5
? l'efficacité et l'efficience des opérations ; ?
la fiabilité des informations financières ; ? la
conformité aux lois et règlements.
On notera que ces objectifs correspondent en grande partie aux
préoccupations des investisseurs.
Dans cet article l'auteur fait une comparaison entre le
contrôle interne et le management des risques en se conformant aux COSO1
et COSO2 qui constitue les référentiels du contrôle
interne.
Il relève que le contrôle interne est un
processus mis en oeuvre par la direction d'une entreprise pour lui permettre de
maitriser les opérations à risques qui doivent être faites
par l'entreprise. C'est ainsi que pour cela ses ressources sont
mesurées, dirigées et supervisées de façon à
permettre au management de réaliser ses objectifs.
RENE DEMEETRE, PHILIPPE LORINO, NICOLAS MOTTIS
(2009), « Pilotage de l'entreprise et contrôle de gestion
». Il nous présente l'ensemble des approches théoriques du
pilotage des performances des organisations :
? Les approches traditionnelles (plan, budget, centres de
profit, prix de cession interne, indicateurs financières financiers,
choix)
? Les méthodes les plans relûtes (ABC, ABM,
contrôle stratégique balance scorecard, gestion par processus,
création de valeur, cout-cible RES/ISR)
Cet ouvrage est entièrement mis à jour dans la
cadre de faire comprendre au travers les exemples actuels issus des
expériences professionnelles et des activités de conseils des
auteurs des façons à observer avec efficience les concepts et
techniques présentés.
Benoit PIGE (2017), « Audit et
contrôle interne ». Dans une économie mondialisée, ou
les relations sociales se distendent et ou les normes morales et sociales
connaissent des évolutions très fortes, le besoin de confiance
apparait plus que jamais nécessaire. En formalisant les
procédures, les mécanismes de contrôle et les règles
de supervision, le contrôle interne apporte la garantie que le produit ou
le service réalisé correspond bien aux caractéristique qui
lui sont attribuées. L'audit est le complément, la certification
(le plus souvent externe) que les procédures de contrôle interne
fonctionnent et sont adaptées, et que le produit ou le service
réalisé respecte les normes en vigueur. Sans un
Selon KWANDA MUZINGA Simplice (2010-2011) dans son cours
d'introduction à la recherche scientifique, UNILU, deuxième
graduat ; la problématique est
6
système de contrôle interne efficace et efficient
qui apporte la garantie d'un réel pilotage de l'organisation, et sans un
audit de qualité qui apporte aux parties prenantes la confiance dans
l'information transmise, c'est l'ensemble du système de gouvernance de
l'entreprise qui s'effondre.
L'auteur montre comment à partir du contrôle
interne le pilotage, la maitrise et la performance d'une entreprise peut
être atteint à partir de ces éléments prés
cités et aussi que le respect de dispositifs mis en place dans
l'entreprises, leurs applications peuvent aussi contribuent à une
amélioration du système de gestion d'une entreprise.
BOURAS BOUKHALFA (2014-2015), Mémoire
de master en comptabilité et audit « La contribution de l'audit
interne à la performance de l'entreprise ». La
fonction d'audit interne, qui est un outil de pilotage du système de
contrôle interne donne à cet égard l'assurance raisonnable
que les opérations menées, les décisions prises sont
« sous contrôle» et qu'elles contribuent donc à la
réalisation des objectifs de l'entreprise en prenant appui sur les
procédures, les lois et les règles de la profession. Et de
proposer les recommandations pour une meilleure amélioration de
l'activité.
Dans ce mémoire le rédacteur est partie d'un
problème observé qui consisté à savoir si « La
fonction audit interne veille-t-elle à l'amélioration du
système du contrôle interne de l'entreprise en ayant de l'impact
sur sa performance ? » alors comme hypothèse il a
démontré que La fonction d'audit interne veille à la
capacité du système du contrôle interne à
réaliser les objectifs du contrôle. mais en fin d'étude et
recherche il est parvenu a confirmé son hypothèse en ceci
après notre mission d'audit menée au niveau de cette entreprise,
que l'audit interne apporte une vraie valeur à l'amélioration du
système du contrôle interne en termes d'efficacité,
à travers la détection des insuffisances, les forces et les
faiblesses des dispositifs de contrôle interne et de maîtrise des
risques opérationnels
1.5. PROBLEMATIQUE
Pour QUIVY CAMENHOLITH (1985) la problématique est une
approche théorique qu'ont décidé d'adopter pour traiter le
problème posé par la question de départ, elle est une
manière d'interroger les phénomènes
étudiés.
7
un ensemble de questions posées dans un domaine
donné de la science en vue d'une recherche des solutions.
Pour SEM et CORNET (2017) la problématique est une
formulation de la question centrale de recherche. Il s'agit de l'ensemble des
questions pertinentes que se pose un chercheur sur le phénomène
observé. En effet, problématiser consiste de se situer dans un
champ de question intellectuellement légitime. Il faut avoir des
connaissances pour se poser des problèmes.
Quant à nous, la problématique n'est encore
qu'une présomption ou une spéculation hypothétique qu'il
faudra soumettre à l'épreuve des faits. C'est ainsi que sans
ignorer toute recherche qui se veut scientifique doit avoir une
problématique autour de laquelle gravite ou se focalise sa recherche.
Ainsi, notre problématique gravite autour des questions suivantes :
Quels sont les facteurs qui expliquent la
contreperformance de la Société Nationale des Chemins de Fer du
Congo (SNCC) ?
La fonction d'audit interne veille-t-elle à
l'amélioration du système de contrôle interne de
l'entreprise en agissant sur sa performance ?
Le contrôle interne a-t-il de l'impact sur la
performance d'une entreprise ?
1.6.HYPOTHESES
Une hypothèse de travail est une proposition, une
idée provisoire, une idée directrice, une tentative d'explication
qui peut être tenue comme vérité et que l'on doit affirmer
après analyse. MULUMBATI NGASHA, (manuel de sociologie
générale, 1980 ; 21)
Pour SEM et CORNET (2017), Une Hypothèse est un
ensemble des propositions de réponses à la question de recherche,
Il s'agit d'une proposition anticipée, une affirmation provisoire qui
décrit ou explique un phénomène.
L'Hypothèse est une réponse provisoire qui sera
confirmée où infirmée selon les résultats des
investigations du chercheur, D'après LUCIDE BULA (2009).
Quant à lui TREMBAY, MANNHEIM et RICH (2006), Elle est
un énoncé déclaratif précisant la relation
anticipé et plausible entre des phénomènes
observés, établit une relation à vérifier en
comparant les fais, des événements, des concepts.
8
Ainsi nous allons examiner les hypothèses suivantes :
Faisant allusion à nos observations faites sur la
société nationale des chemins de fer du Congo, il y a lieu de
dire que les facteurs qui expliquent la contreperformance de l'entreprise
seraient d'ordre endogène et exogène.
Facteurs endogènes
- L'inefficacité dans l'application des
procédures de contrôle interne ,
- Non-respect des procédures ,
- Manques des suivis des recommandations par les auditeurs
,
- Manque de formation des agents en matière des
risques ,
- Insuffisance du personnel qualifié,
Facteurs exogènes
- Manque d'implication de l'Etat dans le maintien de la bonne
gouvernance des entités publiques en générale et en
particulier la SNCC ,
- L'impunité sur les fautes graves commissent dans
l'entité par les dirigeants et les dirigés.
L'efficacité de l'audit interne d'une entité
pourrait s'appréhender à travers les indicateurs
d'efficacité et d'efficience du contrôle interne, et dans
l'atteinte des objectifs qu'elle s'est fixée au préalable , La
fonction d'audit interne veille à la capacité du système
du contrôle interne à réaliser les objectifs du
contrôle. La performance d'une entreprise peut être
évaluée à travers sa capacité à atteindre
les objectifs.
Le contrôle interne impacte la performance de
l'entreprise dans le sens que l'amélioration des performances, le
développement de la rigueur et la gestion rationnelle de l'entreprise
constitueraient ses objectifs.
1.7. LES APPROCHES METHODOLOGIQUES a. Approche
quantitative
Cette méthode vise à recueillir les données
observables et quantitatives, en effet, elle fait appel à des techniques
de questionnaires ou de recherche documentaires.
KITABA-KYA-GOANYS (2012) a défini que les techniques
sont des procédés, des outils qui permettent aux chercheurs de
récolter les informations sur terrain.
9
b. Approche qualitative
Selon le professeur LAKI MAURICE (2004) la méthode
qualificative part d'une situation concrète comparant un
phénomène particulier qu'il ambitionne de comprendre et non de
démontrer, autrement dit, elle fait appel à des techniques de
collecte des données qui comprennent l'entretien.
c. Approche systémique
Cette dernière nous a aidés entant qu'auditeurs
internes à observer la réalité en la considérant
comme étant formée d'éléments dynamiques
inter-reliés.
Cette approche exige que les auditeurs internes portent leur
attention sur la réalisation des objectifs qui justifient l'existence
d'un système (l'entreprise) et sur les critères leur permettant
d'en vérifier la performance.
1.7.1. LES METHODES ET TECHNIQUES D'ANALYSE DE
DONNEES
En vue de mieux analyser la problématique de la
performance de l'audit interne du système de gestion de la SNCC pouvant
permettre à cette dernière d'atteindre les objectifs
assignés.
Nous avons opté pour la méthode analytique et la
méthode d'échantillonnage qui nous ont permis à
présenter l'entreprise sous examen.
a. La Méthode analytique
Elle a été utilisée dans l'analyse des
données, des états financiers et de divers documents de la SNCC.
Et elle nous a permis de traiter systématiquement toutes les
informations et les données collectées en insistant sur chaque
cas.
b. La méthode d'échantillonnage
subjectif
Elle nous a aidés à nous adresser à la
personne la mieux indiquée pour qu'elle nous fournisse les
données recherchées. (D.R. ANDERSON et ALU, Statistique pour
l'économie et la gestion, 2010).
1.7.2. LES METHODES ET TECHNIQUES DE COLLECTES DES
DONNEES Toute recherche scientifique, en vue de récolter les
données, est sensée recourir à cet instrument permettant
de pouvoir rendre véraces nos hypothèses.
10
Ainsi nous avons recourir à la Technique : documentaire et
d'interview.
a. La Techniques documentaires
Elles consistent à étudier et à analyser
les documents pour arriver à déterminer les faits dont ces
documents portent des traces (MULUMBATI NGASHA 1980).
Elle nous a été utile dans la mesure où
elle nous a permis d'exploiter les différents documents
nécessaires tels que les ouvrages scientifiques, Le Questionnaire de
contrôle interne (QCI), la grille d'analyse des taches, tableaux des
forces et faiblesses (TAFF), les notes de cours, les rapports annuels de La
SNCC, etc. afin de réunir les informations théoriques
nécessaires à la rédaction de notre travail.
b. La Technique d'interview
C'est un procédé d'investigation scientifique
utilisant une procédure de communication, en relation avec le but qu'on
s'est assigné.
Elle nous a été d'une grande utilité sur
le terrain où nous avons pris contact avec le personnel chargé
d'audit interne de la SNCC qui nous a fourni des informations utiles pour
l'élaboration de notre mémoire.
1.8. OBJET D'ETUDE
Pour ce présent Mémoire l'objectif poursuivi en
traitant ce sujet est de voir s'améliorer la performance de la
Société Nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC) à
travers l'efficacité de son service d'audit interne.
1.9.JUSTIFICATION DU SUJET
L'Ambition primaire de tout chef d'entreprise est de voir son
entreprise prospérer et évoluer à travers le temps et
être compétitive. Cela s'exécute nécessairement par
la capacité des différents acteurs de l'entreprise à agir
de manière cohérente et efficiente pour atteindre les objectifs
assignés par l'entreprise qui ne serait d'autre que la maitrise des
activités et la création de la Valeur ajoutée.
C'est ainsi que l'audit interne départ sa mission
d'améliorer le système de gestion mise en place dans la
entreprise (contrôle interne), qui en suite permettra de détecter
les failles et les faiblesses du système en relèvent leurs
origines et causes ainsi les dirigeants de
11
l'entreprise pourrons avoir la maitrise sur les
opérations de l'entité et cela permettra à l'entreprise
à atteindre ses objectifs. A cet effet le sujet de notre étude
sera nommé comme suit : « Audit interne et performance
d'une entreprise cas de la Société Nationale de Chemin de Fer du
Congo ».
La fonction de l'audit interne n'existe pas au niveau de
toutes les entreprises que ça soit publiques ou privées,
contrairement à ce qu'on croit, elle devrait être rendu compte par
toutes les entreprises. En effet elle joue le rôle fondamental à
l'application de politiques et directives de la direction, ainsi que
l'assurance de l'existence d'un bon système de contrôle
interne.
Ainsi le choix de ce sujet n'est pas un hasard mais par
contre, il s'instruit essentiellement dans le fait de démontré
aux dirigeants des entreprises que le rôle joué par l'audit
interne dans la gestion des opérations de l'entreprise est d'une
importance capitale car il permet la détection des lacunes pouvant
intercaler la performance de cette dernière.
Alors l'intérêt de cette Recherche réside
dans trois raison à savoir : Personnel, Scientifique et
Managériale.
Raison Personnel
Comme tout cadre universitaire, l'excellence dans un domaine
quelconque est le rêve de tout cadre digne de ce titre, pour notre cas,
nous aimerions améliorés et accroitre encore plus d'avantage nos
connaissances en ce qui concerne l'efficacité de l'audit interne et la
performance dans une entreprise et approfondir nos connaissance et
compétence en audit interne, performance et contrôle interne.
Comme ce le cas de notre recherche.
Raison Managériale
Ce présent travail scientifique aidera et renforcera
tous niveau de responsabilité de la Société Nationale de
Chemin de Fer du Congo (SNCC) en leurs démontrant le pourquoi de la
contreperformance de leur entreprise et le non détection des failles,
fraudes et faiblesses par le contrôle interne au sein de l'entreprise ;
Et leurs apportés un éclairage sur l'ensemble de leur entreprise
et les aides à apprendre de décisions appropriées.
12
Raison Scientifique
La Curiosité scientifique de savoir l'accroissement de
la valeur ajoutée et maitrise que devrait avoir les dirigeants de la
Société Nationale de Chemin de Fer du Congo (SNCC) sur l'ensemble
des opérations de l'entreprise, si réellement l'audit interne
participer à la performance de l'entreprise en créant un
mécanisme ou système de gestion que pourrait permettre
d'améliorer et avoir la maitrise sur toutes les opérations de
l'entreprise. Et apporter à la science un de plus sur l'audit interne et
la mise en application de procédure assignée pour atteindre
l'efficacité et la performance, et augmenter sa valeur
ajoutée.
1.10. DELIMITATION DU SUJET
Comme tout travail scientifique ce dernier doit être
délimité dans le temps et dans l'espace. Afin de nous permettre
de spécifier le cadre ou les limite de notre cadre.
Pour éviter de traiter un sujet de recherche vague, nous
avons délimité notre sujet dans le temps et dans l'espace.
o Dans le temps, notre recherche porte sur une période
de 3 ans allant de 2016 à 2018;
o Dans l'espace, notre étude porte sur la
Société Nationale de Chemin de Fer du Congo (SNCC),
dans la ville de Lubumbashi, Province du Haut-Katanga en RD Congo.
1.10.1. STRUCTURE DU MEMOIRE
Hormis la conclusion générale, notre Travail
scientifique comporte quatre grands
chapitres à savoir:
- Le premier chapitre parle de l'Introduction
générale ;
- Le deuxième chapitre est focalisé sur le Cadre
conceptuel et théorique ;
- Le troisième chapitre porte sur la Présentation
de champ empirique ;
- Et enfin le quatrième chapitre traite sur les
résultats de l'étude.
13
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
2.1.DEFINITION DES CONCETS Concepts de
bases
Il sera question de donner quelques définitions des
concepts de base qui constituent notre sujet de travail et en donnant leurs
usages à travers ces lignes. C'est pour quoi EMILE DURKEIM (1993),
disait que « le savant doit d'abord définir ce dont il parle afin
que l'on sache de quoi il parle exactement » d'où nous aurons :
? Audit ;
? Audit interne ; ? Performance ; ? Entreprise.
a. Audit
L'audit consiste en un examen mené par un
professionnel indépendant sur la manière dont est exercée
une activité, et sur les informations élaborés par les
responsables, par rapport à des critères d'appréciations
relatifs à cette activité (H. BOUQUIN, 1996).
Pour Benoit PIGE (2009), L'audit est une activité de
contrôle qui consiste en une expertise de l'organisation. Ceci implique
que les travaux doivent être effectués selon une structure
logique, rassembler et analyser de façon objective les preuves.
b. Audit Interne
L'audit interne est une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré
de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur
ajoutée. Il aide une organisation à atteindre ses objectifs en
adoptant une approche systématique et méthodique pour
évaluer et améliorer l'efficacité des processus de gestion
des risques, de contrôle et de gouvernance SCHIEK, (2012).
Selon l'IIA (2004), l'audit interne est une action
indépendante qui apporte des conseils et une assurance objectifs.
Concernant le management des risques, son principal rôle consiste
à donner au conseil l'assurance objective que la gestion des risques et
efficace.
14
Pour L'IFACI (2000), L'audit interne exerce à
l'intérieur de l'organisation une fonction d'évaluation pour
examiner et apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et
l'efficience de son contrôle interne.
c. La Performance
La performance dans l'entreprise est tout ce qui
améliore le couple valeur-cout, c'est-à-dire à
améliorer la création nette de la valeur (a contrario, n'est pas
forcement performance ce qui contribue a diminué le cout ou à
augmenter la valeur, isolement, si cela n'améliore pas le solde de
valeur-cout LORINO Philipe, (2003).
BOURGUIGNON (2000) définit la performance « comme
la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la
nature et la variété de ces objectifs. Cette réalisation
peut se comprendre au sens strict (résultat, aboutissement) ou au sens
large du processus qui mène au résultat (action).
d. L'Entreprise
Pour lui JHON LWANDU, (2015). Une entreprise est
définit comme une unité économique organisée qui,
par la combinaison des facteurs de production, produit les biens et services
pour un marché déterminé en poursuivant les objectifs
multiples.
L'Entreprise est définit comme une action
d'entreprendre c'est-à-dire comme une initiative, une conduite de
façon volontaire et organisé en vue d'attendre un objectif
économique, ELIE COHEN, (1991).
Sur base de ces définition, nous pouvons
caractériser l'entreprise comme étant l'unité de
production qui après avoir décidé du choix, de la
qualité et de la quantité des biens et des services à
produire, en fonction de la demande du marché et après avoir
déterminé les modes de production à utiliser engage les
facteurs de façon à réaliser la combinaison la plus
bénéfique de leurs interventions.
Concepts connexes
a. Audit externe
L'audit externe est une fonction indépendante de
l'entreprise dont la mission est de certifier l'exactitude des comptes,
résultats et états financiers
b. Le contrôle interne
D'après la Compagnie Nationale des Commissaires aux
Comptes (CNCC), « Le contrôle interne est
constitué par l'ensemble des mesures de contrôle comptable et
autres que la direction définit, applique et surveille sous sa
responsabilité, afin d'assurer la protection du
15
patrimoine, la régularité et la
sincérité des enregistrements comptables et des comptes annuels
qui en résultent, la conduite ordonnée et efficace des
opérations de l'entreprise, la conformité des décisions
avec la politique de la Direction ».
c. L'audit de management
Pratiquer l'audit de management c'est observer les choix, les
mesurer dans leurs conséquences et attirer l'attention sur les risques
ou les incohérences.
« L'audit de mangement consiste à évaluer
la qualité de l'approche du risque et du contrôle interne
adoptée par les managers, dans le cadre des objectifs de management
».
2.2. CADRE THEORIQUE
A. CADRE THEORIQUE SUR L'AUDIT INTERNE
1. Historique de l'Audit
La pratique de l'audit a connu au cours des dernières
décennies un développement considérable marqué par
une triple extension : extension dans son objet qui est passé de la
conformité à la performance, extension dans ses objectifs, de la
recherche de la fraude à une fonction d'assistance, extension du champ
d'application, d'un audit comptable et financier à un audit
opérationnel et stratégique.
Il est nécessaire de donner premièrement un
descriptif global de l'audit interne à travers son évolution
historique et définitions, en suite on parlera de l'ensemble de ses
caractéristiques et objectifs, ainsi, et en fin on abordera les autres
disciplines voisines de l'audit interne.
2. Evolution et définition de l'audit interne
:
1) Evolution historique
« Beaucoup d'auditeurs remontent l'origine de l'audit
à l'époque sumérien ou les premières traces de
contrôle se trouvent lorsque ceux-ci vérifiaient que le nombre de
sacs de grains entraient dans les magasins que correspondaient aux sacs
livrée par les fermiers. »
D'origine latin « auditus ». Il signifie
étymologiquement le verbe entendre, écouter. Ce mot a
été utilisé par les romains pour désigner un
contrôle de la gestion des provinces au nom de l'empereur. Ce
contrôle a pris cette signification car peu de gens savaient lire et
écrire à cette époque et que les contrôles se
faisaient, absolument oralement. Ultérieurement, ce contrôle a
été développé par les anglo-saxons au début
du 19e siècle avec la création du premier cabinet
d'audit à LONDRES. Ce dernier a été chargé de
détecter les
16
anomalies, les fraudes et les risques au sein des
organisations qu'il examine. Quant aux Etats-Unis, la révolution
industrielle a conduit à adopter des méthodes pour
contrôler les coûts, la production et les ratios d'exploitation.
Ceux-ci ont été les principaux accélérateurs du
développement de la profession comptable. C'est là où les
entreprises américaines ont ressenti la nécessité des
mécanismes de détection de la fraude et de la
responsabilité financière, et les investisseurs de plus en plus
compter sur les rapports financiers. (KHELASSI 2005, p 21).
Ensuite, c'est qu'après la crise économique de
1929, l'audit est devenu un processus obligatoire aux États-Unis. A cet
effet, la Securities and Exchange Act de 1934 a créé la
Securities and Exchange Commission (SEC), qui a donné l'autorité
pour la diffusion des normes comptables et préciser les tâches de
surveillance des auditeurs. En conséquence, the American Institue of
Certified Public Accountants (l'AICPA) a publié le Statement on Auditing
procédure (SAP) n°1 en Octobre 1939 et il a fallu que les auditeurs
examinent les inventaires et confirment les créances. De ce fait, les
auditeurs sont devenus responsables de la vérification de
l'entité de l'entreprise.
En (1977) une organisation internationale de la profession
comptable nommée « the international fédération of
accountants » a été fondée dans le but de
créer une forte profession comptable. Après, en 1996, l'IFAC
était composée de 119 organismes comptables professionnels de 86
pays. Il s'agit notamment, des experts-de l'industrie, de commerce, de secteur
public, de l'éducation et ceux en pratique privée. La mission de
l'IFAC est le développement et la valorisation de la profession pour lui
permettre de fournir des services de qualité élevée et
constante par l'intérêt public (BELHACHEMI Amina, 2014).
A partir du début du 21e siècle, la
nécessité d'émettre un jugement sur la validité
globale des états financiers apparaît parallèlement
à la recherche de fraudes ou d'erreurs. Les méthodes de sondages
sur les pièces justificatives, par opposition à leur
vérification détaillée, font leur apparition. Cette
évolution a été imposée par la forte croissance de
la taille des organisations contrôlées qui a augmenté le
coût des audits.
De nos jours l'audit ne se limite pas à la fonction
finance et comptabilité mais s'étend également à
tous les domaines, on parle ainsi d'audit marketing, d'audit d'environnement,
d'audit social,.., autrement dit, d'audit interne.
2) Définition de l'audit interne :
L'audit interne a vu se succéder plusieurs
définitions avant que la notion ne soit stabilisé.
Selon l'IIA (the Institue of Internal Auditor) « L'audit
interne est maintenant une fonction d'assistance au management. Issue du
contrôle comptable et financier la fonction audit interne recouvre de nos
jours une conception beaucoup plus large et plus riche
17
répondant aux exigences croissantes de la gestion de
plus en plus complexe des entreprises : nouvelles, méthodes de direction
(délégation, décentralisation, motivation),
informatisation, concurrence... » (SCHICK. P, 2007).
Selon l'IFACI (Institut français de l'audit et du
contrôle interne) : « L'audit interne est, dans l'entreprise, la
fonction chargée de réviser périodiquement les moyens dont
disposent la direction et les gestionnaires de tous niveaux pour gérer
et contrôler l'entreprise, Cette fonction est assurée par un
service dépendant de la direction mais indépendant des autres
services. Ses objectifs principaux sont, dans le cadre de révisions
périodiques, de vérifier que les procédures comportent les
sécurités suffisantes ; les informations sont sincères;
les opérations régulières ; les organisations efficaces et
les structures claires et bien adaptées» (Ammar. S, 2007).
Définition officielle :
C'est la traduction de la définition internationale
adoptée par l'Institut International d'Audit Interne (l'IIA : the
Institute of Internal auditors) le 29 juin 1999 et approuvée le 21 mars
2000 par le Conseil d'Administration de l'Institut de l'Audit Interne (IFACI)
« L'audit interne est une activité indépendante
et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la
valeur ajoutée. Il aide cette organisation à
atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique ses processus de management des
risques, de contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité » (Schick. P, 2007).
Il est à souligner que la définition officielle,
a fait l'objet de controverse. Certains avancent que le mot activité
figurant dans la définition signifie que l'audit interne peut faire la
place aux cabinets d'audit externe. Alors que la perspective de Jacques RENARD
s'oppose en disant qu'on est en contradiction avec le vocable « interne
» accolé au mot audit.
Nous partageons également l'avis de l'auteur Jaques
RENARD, lorsqu'il regrette la qualification de l'audit interne par «
activité » et non pas par « fonction », car une
activité est plus élémentaire qu'une fonction et place de
ce fait son responsable dans une position subalterne (Jacques Renard, 2007).
En définitive, l'audit interne est une fonction
ayant pour but de déceler les principales faiblesses au niveau du
management des risques, de contrôle ainsi que la gouvernance de
l'entreprise, déterminer les causes, évaluer les
conséquences, formuler des recommandations et convaincre les
responsables d'agir, ce qui permet ainsi de réaliser les objectifs de
l'entreprise (CHEKROUN Meriem, 2013).
18
3. Caractéristiques et objectifs de d'audit
interne :
a) Caractéristiques de la fonction d'Audit
interne :
L'audit interne s'occupe de tout ce que devrait faire un manager
pour s'assurer
d'une bonne maitrise de ses activités, il existe trois
activités :
- Activité d'évaluation indépendante ;
- Activité d'assistance du management ;
- Activité d'appréciation du contrôle
interne.
Activité Indépendante
:
La norme 1100 précise que « L'activité
d'audit interne doit être indépendante et
les auditeurs internes doivent être objectifs dans
l'accomplissement de leur travail.»
L'auditeur interne :
- Doit être rattaché au plus haut niveau de la
hiérarchie (avec aucune dépendance ;
fusse-telle opérationnelle ou fonctionnelle) ;
- Ne peut pas intervenir en tant qu'opérationnel ;
- Ne doit pas exercer un contrôle des (sur) les personnes
(contrôle interne ou
inspection);
Activité d'assistance du management
:
L'audit interne assiste le management en vue :
- D'optimiser le fonctionnement de l'organisation ;
- D'encourager un contrôle efficace à un cout
raisonnable ;
Cela est réalisable :
- En menant des enquêtes et analyses ;
- Procédant à des évaluations ;
- En fournissant des informations critiques et pertinentes ;
- En émettant des recommandations et avis.
Activité d'appréciation du contrôle
interne :
L'audit interne est une fonction d'appréciation et
d'évaluation dont la tâche
essentielle est, notamment, la validation du contrôle
interne via :
- La détection de dysfonctionnements éventuels
;
- D'analyse critique des procédures.
b) Objectifs de d'audit interne :
L'audit interne a en permanence deux objectifs :
- Assurer à la Direction l'application de ses politiques
et directives, et la qualité du contrôle interne.
19
- Aider les responsables concernés à
améliorer leur niveau de contrôle et leur
efficacité (les aider à se contrôler).
On peut expliciter les objectifs de l'audit interne sous l'angle
de quatre apports :
- S'assurer de l'existence d'un bon système de
contrôle interne qui permet de maitriser
les risques ;
- Veiller de manière permanente à
l'efficacité de son fonctionnement ;
- Apporter des recommandations pour en améliorer
l'efficacité ;
- Informer régulièrement, de manière
indépendante la direction générale ; l'organe
délibérant et le comité d'audit de
l'état du contrôle interne.
c) L'organisation de l'audit interne :
L'audit interne a été organisé
grâce à l'Institute of internal auditor (IIA) qui a
été fondé aux Etat-Uni en 1942, l'IIA connu comme une
association professionnelle internationale de 122000 membres, il a une
activité importante en matière de formation professionnelle et de
recherche. Elle a Publiée des ouvrages, revues, et organise même
des conférences et colloques.
D'autres regroupements sont apparus dans le but de
développer la fonction d'audit interne, l'exemple de la «
Confédération Européenne des Instituts d'audit interne
» (ECIAA), « L'union Francophone de L'audit interne » (UFAI).
d) Les normes de l'audit interne :
La fonction de l'audit interne s'exerce dans la limite des
normes définie par la profession celle-ci est, en effet organisée
au plan international. Les normes internationales pour la pratique
professionnelle de l'audit interne (ISA) approuvé officiellement par
L'IIA en 1978 et publié sont devenues un référentiel
essentiel et très important pour les auditeurs internes. Ces normes ont
été publiées en 1978 par « The Internal Audit
Standards Board » (IASB).
Les Normes ont pour objet :
o De définir les principes fondamentaux de la pratique de
l'audit interne ;
o De fournir un cadre de référence pour la
réalisation et la promotion d'un large champ d'intervention d'audit
interne à valeur ajoutée ;
o D'établir les critères d'appréciation
du fonctionnement de l'audit interne ;
o De favoriser l'amélioration des processus
organisationnels et des opérations.
On distingue trois types des normes de l'audit interne, des
normes de qualification, des normes de fonctionnement et des normes de mise en
oeuvre :
20
- Les Normes de qualification énoncent les
caractéristiques que doivent présenter les organisations et les
personnes accomplissant des missions d'audit interne.
- Les Normes de fonctionnement décrivent la nature des
missions d'audit interne et définissent des critères de
qualité permettant de mesurer la performance des services fournis.
Les Normes de qualification et les Normes de fonctionnement
s'appliquent à tous les services d'audit.
- Les Normes de mise en oeuvre précisent les Normes de
qualification et les Normes de fonctionnement en indiquant les exigences
applicables dans les activités d'assurance (A) ou de conseil (C).
Tableau N°01 : Les normes de qualification et de
fonctionnement
Normes de qualification
« Ce que sont l'audit interne et les auditeurs
»
|
Normes de fonctionnement. « Ce qu'ils font »
|
pouvoir et responsabilité
|
1000 : Mission,
|
1100 : indépendant et objectivité
|
2000 - Gestion de l'audit interne
|
1110- indépendance dans l'organisation
|
2010 - Planification
|
1120- Objectivité individuelle
|
2020 - Communication et approbation
|
1130- Atteintes à l'indépendance et à
|
2030 - Gestion des ressources
|
l'objectivité
|
2040 - Règles et procédures
|
1200 : Compétence et conscience
|
2050 - Coordination
|
professionnelle
|
2060 - Rapports au Conseil et à la direction
générale
|
1210- Compétence
|
2100 - Nature du travail
|
1220- Conscience professionnelle
|
2110 - Management des risques
|
1230- Formation professionnelle
|
2120 - Contrôle
|
1300 : programme d'assurance et de la
|
2130 - Gouvernement d'entreprise
|
qualité
|
2200 - Planification de la mission
|
1310- Evaluation du programme qualité
|
2201 - Considérations relatives à la
Planification
|
1311- Evaluations interne
|
2210 - Objectifs de la mission
|
1312- Evaluation externe
|
2220 - Champ de la mission
|
1320- Rapport relatifs au programme qualité
|
2230 - Ressources affectées à la mission
|
1330- Utilisation de la mention « conduit
|
2240 - Programme de travail de la mission
|
conformément aux normes »
|
2300 - Accomplissement de la mission
|
1340- Indication de non-conformité
|
2310 - Identification des informations
|
|
2320 - Analyse et évaluation
|
|
2330 - Documentation des informations
|
|
2340 - Supervision de la mission
|
|
2400 - Communication des résultats
|
|
2410 - Contenu de la communication
|
|
2420 - Qualité de la communication
|
|
2421 - Erreurs et omissions
|
|
2430 - Indication de non-conformité aux normes
|
|
2440 - Diffusion des résultats
|
|
2500 - Surveillance des actions de progrès
|
|
2600 - Acceptation des risques par la direction
générale
|
Source: Schick P, « Memento d'audit
interne. Dunod », 2007, Paris, p.217.
21
e) La charte d'audit interne
La charte de l'audit interne est un document formel qui
définit le but, l'autorité et la responsabilité de la
fonction de l'audit interne. La charte de l'audit interne établit la
position de la fonction de l'audit interne dans l'organisation; autorise
l'accès aux risques, aux personnels et aux propriétés
physiques concernant l'exécution des engagements; et définit la
portée des activités de l'audit interne. Cela signifie que le
rôle de ce document officiel a montré le chemin de l'audit
interne, précise la mission et définit le champ des
activités d'audit interne.
f) Les formes de l'audit interne
Le terme « audit » est aujourd'hui utilisé
dans tous les domaines d'activités d'une entreprise, il peut être
exercé par une personne issue d'une profession organisée
(expert-comptable, commissaire aux comptes, auditeur interne), mais il peut
être également exercé par des personnes venant d'horizons
différents (informaticiens, avocats, ingénieurs, fonctionnaires,
etc.).
o Audit de la fonction comptable par les auditeurs
:
L'audit de la fonction comptable suivi par les auditeurs
internes vise à « porter un jugement sur la maitrise de la fonction
par les responsables et recommander les dispositions à prendre pour les
améliorer ». Cela signifie, que la mission de l'auditeur interne
est orientée vers le bon fonctionnement de la fonction comptable.
L'auditeur interne en collaboration avec les auditeurs
externes doivent s'assurer que les procédures de contrôle interne
comptable sont fiables. Il ne s'agit pas ici d'une mission de certification des
comptes.
o L'audit opérationnel :
Selon le Dictionnaire de la langue française, `il
s'agit de l'une des études menées dans le cadre d'un audit global
d'une entreprise. Contrairement à l'audit financier, qui vise à
certifier la régularité et la sincérité de
l'information comptable et financière ainsi qu'intéresse les
actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine,
l'information financière publiée par l'entreprise, l'audit
opérationnel, s'applique à toutes les actions sans
privilégier leur incidence sur la préservation des comptes.
Il est en effet défini selon l'IIA comme «
l'audit interne examine et évalue les processus de planification,
d'organisation et de gestion pour déterminer s'il existe une assurance
raisonnable que les objectifs et les buts seront atteints ». L'audit
opérationnel, est donc un processus qui intéresse toutes les
fonctions de l'entreprise dans le but d'améliorer ces
opérations.
22
o L'audit de management :
L'audit de management est une dimension nouvelle de l'audit
qui constitue le stade ultime de développement de la fonction. Il peut
s'agir:
- d'une vérification de la conformité de la
politique de chaque fonction par rapport à la stratégie de
l'organisation ou aux politiques qui en découlent ;
- de la vérification de la façon dont les
politiques sont conçues, transmises et exécutées tout au
long de la chaîne hiérarchique ;
- d'audit du processus d'élaboration de la
stratégie de l'organisation. Il est surtout utilisé dans les
filiales de groupes pour s'assurer du respect du processus stratégique
édicté par la maison mère.
Il ne s'agit pas :
- d'auditer la direction générale en portant un
quelconque jugement sur ses options stratégiques et politiques ;
- mais, d'observer les choix et les décisions
arrêtées par les directions générales afin de les
comparer et les mesurer dans leurs conséquences et attirer l'attention
sur les risques ou les incohérences relève bien de l'audit
interne. Pratiquer l'audit de management c'est donc toujours, et quelle que
soit la définition retenue, observer la forme et non le fond.
o L'audit de stratégie :
L'audit de stratégie, conçu comme une
confrontation de l'ensemble des politiques et stratégies de l'entreprise
avec le milieu dans lequel elles se situent pour en vérifier la
cohérence globale. Le rôle de l'auditeur interne ici, se limite
à souligner les incohérences. Observons cependant que ces
révélations peuvent conduire la direction générale
à modifier au fond tel ou tel point pour retrouver une cohérence
globale.
Mais quelle que soit l'option appliquée, il s'agit
là d'audit de haut niveau, exigeant des compétences
sérieuses. Il est certain que cette ultime étape en cours de
développement laisse présager des conceptions plus
élaborée de l'audit interne.
o Audit social :
L'audit social regroupe les formes d'audit appliquées
à la gestion et au mode de fonctionnement des personnes dans les
organisations qui les emploient ainsi qu'au jeu de leurs relations internes et
externes. Cela signifie que l'audit social a pour but d'améliorer les
relations sociales que ce soit interne (relations des salariés entre
eux, relations hiérarchiques, etc.) ou externe (relations de
l'entreprise avec les différents parties prenantes telles que les
actionnaires, L'Etat, les fournisseurs, etc.).
23
En effet, selon L'institut international de l'audit social
les quatre buts poursuivis
par l'audit social sont comme suit :
- vérification de la conformité d'un
système social ou de management aux règles et
normes
- nationales ou internationales qui s'appliquent à lui
;
- évaluation de l'efficacité et de l'efficience de
ce système et des risques encourus ;
- appréciation de la cohérence des politiques
sociales et des moyens mis en oeuvre ;
- vérification de la faisabilité
socio-économique d'un projet ou d'un programme.
g) La fonction d'audit interne et les fonctions
proches
De grandes confusions existent entre l'audit interne et les
fonctions proches
(l'audit externe financier, consultant externe, l'inspection, le
contrôle de gestion, l'audit
qualité et le Risk management). C'est la raison pour
laquelle, nous avons essayé de ressortir
les différences et les complémentarités
entre ces différentes disciplines à ce point.
o L'audit interne et l'audit externe (comptable et
financier) :
L'audit externe a donné lieu à l'apparition de
l'audit interne afin d'internaliser une partie des travaux de l'auditeur
externe financier et par voie de conséquence réduire les
coûts des travaux de ce dernier.
L'audit externe est une fonction indépendante de
l'entreprise dont la mission est de certifier l'exactitude des comptes,
résultats et états financiers ; et plus
précisément, si on retient la définition des commissaires
aux comptes : « certifier la régularité, la
sincérité et l'image fidèle des comptes et états
financiers. »
o L'audit interne et le contrôle de
gestion
COHEN E. définit le contrôle de gestion comme :
« le contrôle de gestion englobe l'ensemble des dispositifs qui
permettent à l'entreprise de s'assurer que les ressources qui lui sont
confiées sont mobilisées dans les conditions efficaces, compte
tenu des orientations stratégiques et des objectifs courants retenus par
la direction. ».
Entre ces deux fonctions (l'audit interne et le contrôle
de gestion) il existe des ressemblances et des différences:
- Les ressemblances
o Les deux fonctions distinctes sont récentes
(relativement aux autres fonctions de
o l'entreprise) et toujours en développement ;
o leur champ d'intervention englobe toutes les activités
de l'entreprise ;
o les deux fonctions sont généralement
rattachées au plus haut niveau hiérarchique de l'entreprise ;
24
o les deux fonctions ne sont pas opérationnelles.
- Les différences
Tableau N°02 : Tableau comparatif entre l'audit
interne et le contrôle de gestion
Différences Quant
|
Audit interne
|
Contrôle de gestion
|
Aux objectifs
|
Les objectifs de l'audit interne sont la maitrise des
activités par un diagnostic des dispositifs de contrôle
interne,
|
- Signaler les erreurs de prévision
- S'intéresse plus à l'information
qu'aux systèmes et procédure
|
A la périodicité
|
En fonction du risque.
|
- Dépendant des résultats de
l'entreprise.
- N'est pas planifié.
|
Au champ d'application
|
S'intéresse à tous les domaines de l'entreprise :
la sécurité, la qualité...
|
S'intéresse aux résultats réels ou
prévisionnels
|
Méthodes de travail
|
Propre à l'auditeur.
|
S'appuie sur les informations des opérationnels
(prévision et réalisation) et sont largement analytiques et
déductives.
|
|
Source : RENARD.J, (Théorie et pratique
de l'audit interne 2009), p93
o L'audit interne et l'inspection :
« Les confusions sont ici nombreuses et les distinctions
plus subtiles car comme l'auditeur interne, l'inspecteur est membre à
part entière du personnel de l'entreprise. Ces confusions sont
aggravées par la pratique et le vocabulaire : on trouve bien
évidemment des inspecteurs qui font de l'inspection mais on trouve
également des « inspecteurs » qui, en fait, font de l'audit
interne, et on trouve aussi - last but not least - des inspecteurs qui
font de l'inspection et de l'audit interne ».
Ces confusions trouvent leur origine dans :
- La position dans l'organisation : comme l'audit interne
l'inspection est une structure hiérarchiquement rattachée au plus
haut niveau de l'organisation ;
- le vocabulaire : il existe au niveau de certaines
organisations des structures d'audit interne dont le nom contient le terme
« inspection »
25
La confusion des champs : dans certaines organisations des
inspecteurs/auditeurs qui effectuent tantôt des missions d'audit et
tantôt des missions d'inspection, en fonction de la nature de la mission
ils changent de casquettes.
L'audit interne et l'inspection sont complémentaires
dans le sens que l'une peut faire appel à l'autre. Ainsi, d'un
côté, une fraude détectée par l'inspection peut
faire appel à une mission d'audit pour revoir le dispositif de
contrôle interne afin de remédier aux défaillances qui ont
favorisé l'apparition de cette fraude. D'un autre côté, des
faiblesses du dispositif de contrôle interne constatées par les
auditeurs internes peuvent faire appel à une mission d'inspection afin
d'effectuer des contrôles exhaustifs de toutes les opérations pour
statuer quant à l'existence ou l'absence de fraude. (ZIED BOUDRIGA).
o Audit interne et risque management
Les différences et les similitudes ne peuvent
être abordées sans avoir préalablement
précisé la notion de la gestion des risques.
Le COSO définit la gestion des risques d'entreprise
comme « Un processus conçu et exécuté par le conseil
d'administration d'une entité, sa direction et tout autre personnel dans
le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie de l'ensemble de
l'entité, pour identifier les événements potentiels qui
peuvent l'affecter et pour gérer les risques conformément au `
risque d'appétit, en fournissant une assurance raisonnable quant
à la réalisation des objectifs de l'entité ».
L'extension de la gestion des risques est due au
développement d'activités complexes, génératrices
de risques d'atteinte aux personnes, à l'environnement ou mettant en jeu
la pérennité ou la rentabilité de l'entreprise.
Les principaux objectifs qui peuvent être
assignés à la gestion des risques selon le contexte et le domaine
d'activité sont (CHEKROUN Meriem,) :
- La sécurité des personnes : clients ou usagers
(par exemple dans l'aviation civile), personnes situées dans
l'environnement (par exemple nucléaire ou chimique).
- La maîtrise du risque écologique et la protection
de l'environnement peuvent être intégrées dans cette
catégorie d'objectifs ;
- La sécurité financière et la
pérennité de l'entreprise : les banques, les
sociétés d'assurance, les entreprises tentent de maîtriser
le risque financier qui peut compromettre la pérennité de la
structure concernée.
- L'optimisation des coûts générés
par la prévention des risques est également un objectif
recherché ;
26
- La préservation de l'image et de la réputation
de l'entreprise : l'atteinte à la réputation de l'entreprise,
à son image, est un risque majeur. On peut alors définir ce
risque comme ce qui affecte la confiance à long terme des parties
prenantes (fournisseurs, clients, salariés, actionnaires) ;
- La sécurité juridique : les professionnels
savent que leur responsabilité pénale personnelle ou celle de
l'entreprise elle-même peut être engagée lorsqu'un dommage
se produit.
- Apporter la preuve au juge que des mesures de
prévention et de gestion des risques avaient été mises en
place permet aux professionnels d'assurer qu'ils avaient bien effectué
ce que le Code pénal français nomme les «diligences normales
» ;
- L'assurabilité, c'est-à-dire la
possibilité de contracter une assurance à un coût
raisonnable.
- La mise en place d'un dispositif de gestion des risques
constitue un élément favorable pour maintenir
l'assurabilité d'un établissement.
Les objectifs définis ci-dessus, nous ont
révélé que :
- L'audit interne et le management des risques ont un enjeu
commun (ces deux fonctions contribuent ensemble à maitriser les
risques).
De point de vue de la différence :
- La gestion des risques ne s'intéresse qu'aux risques
de toute nature, alors que l'audit interne vise également à
donner une assurance raisonnable sur le degré de maitrise des processus
de management des risques.
En définitive, l'audit interne et le Risque management
sont deux fonctions complémentaires et interdépendantes. Il est
important en effet de garder un équilibre entre les deux approches.
h) Le statut de l'auditeur :
Le statut de l'auditeur interne est défini dans le
cadre d'une charte d'audit approuvé par la Direction
Générale et / ou le Conseil d'Administration de l'entreprise;
celui de l'auditeur externe financier est défini dans un cadre
légal et réglementaire.
a. Les bénéficiaires de l'audit
:
L'auditeur interne travaille pour le bénéfice
des responsables de l'entreprise : managers, direction générale,
éventuellement comité d'audit. L'auditeur externe certifie les
comptes à l'intention de tous ceux qui en ont besoin : actionnaires,
banquiers, autorités de tutelle, clients et fournisseurs, etc.
27
b. Les objectifs de l'audit interne :
La finalité de l'auditeur interne est
d'apprécier le dispositif de contrôle interne et de ressortir les
dysfonctionnements afin d'apporter des recommandations et de promouvoir la
performance de l'entreprise et cela se fait par le biais de conseil et
d'assistance aux audités ainsi que les responsables de l'entreprise en
outre l'amélioration du système ou dispositif mis dans
l'entreprise.
Par contre, l'auditeur externe financier vise à
certifier la régularité, la sincérité et l'image
fidèle des comptes, résultats et états financiers de
l'entreprise.
Par ailleurs, Il serait utile de noter que le contrôle
interne est un moyen pour l'auditeur externe, alors qu'il est un objectif pour
l'auditeur interne.
c. Le champ d'application de l'audit :
Le champ d'application de l'audit externe englobe tout ce qui
concourt à la détermination des résultats, à
l'élaboration des états financiers, alors que le champ
d'application de l'audit interne est beaucoup plus vaste puisqu'il
dépasse de plus en plus la stricte dimension comptable et
financière pour s'étendre à l'ensemble des fonctions et
des dimensions.
d. La prévention de la fraude :
L'audit externe est intéressé par toute fraude,
dès l'instant qu'elle a, ou est susceptible d'avoir, une incidence sur
les résultats. En revanche, une fraude touchant, par exemple, à
la confidentialité des dossiers du personnel, concerne l'audit interne,
mais non l'audit externe.
e. L'indépendance de l'auditeur :
Il va de soi que cette indépendance n'est pas de
même nature. L'indépendance de l'auditeur externe est celle du
titulaire d'une profession libérale, elle est juridique et statutaire;
celle de l'auditeur interne est rattachée au niveau le plus
élevé dans l'entreprise, car la fonction est régie par des
normes et standards internationaux, ainsi que par un code d'éthique.
Pour préserver l'indépendance de l'audit, les
auditeurs ne doivent pas être assujettis à des pressions ou
à des conflits d'intérêts (Mahony, 1995).
L'indépendance suppose une distanciation entre l'auditeur et
l'audité. Autrement dit, elle exige l'objectivité,
l'intégrité, l'évitement de tout conflit
d'intérêts ainsi que de toute influence consciente ou
subconsciente induite par des relations personnelles ou familières avec
l'audité (Lang, 1999 ; Carey et Doherty, 1966).
En effet, il est donc clair que si l'auditeur participait
directement à la prise de décisions incombant à la
Direction, il mettrait en péril son indépendance.
28
f. La périodicité des audits :
L'auditeur externe réalise sa mission de façon
intermittente et à des moments privilégiés pour la
certification des comptes : fin de trimestre, fin d'année .En dehors de
ces périodes, ils ne sont pas présents, sauf le cas de certains
grands groupes dont l'importance des affaires exige la présence
permanente d'une équipe tout au long de l'année, laquelle
équipe grossit considérablement en période des comptes.
A la différence de l'auditeur externe, l'auditeur
interne exerce sa mission de façon constante en fonction de la demande
du donneur d'ordre et du contenu de l'ordre de la mission.
g. La méthode de l'auditeur :
Les auditeurs externes réalisent en
général leurs missions selon des méthodes qui ont fait
leurs preuves, à base de rapprochements, analyses, inventaires. A
contrario, la méthode des auditeurs internes est spécifique et
originale.
h. Les complémentarités :
Selon la norme 2050 : « le responsable de l'audit interne
devrait partager des informations et coordonner les activités avec les
autres prestataires internes et externes d'assurance et de conseil1. »
En effet, l'audit interne est un complément de l'audit
externe puisque là où existe une fonction d'audit interne,
l'auditeur externe est tout naturellement conduit à apprécier
différemment les qualités de régularité,
sincérité et image fidèle des comptes qui lui sont
présentés. Il peut même être amené à se
prévaloir de certains travaux de l'audit interne pour asseoir son
jugement ou étayer sa démonstration.
Dans le cadre de cette coordination « le responsable de
l'audit interne doit s'assurer que le travail des auditeurs internes ne fait
pas double emploi avec celui de l'auditeur externe. Les travaux de l'audit
interne et de l'audit externe doivent être coordonnés afin que
toutes les activités ou fonctions de l'organisation soient
auditées sans redondance ou double emploi ».
B. CADRE THEORIQUE SUR LA PERFORMANCE
1. La performance
Etymologiquement, performance vient de l'ancien
français performer qui signifiait «accomplir, exécuter
», au 13e siècle. Le verbe anglais to perform apparaît au 15e
siècle avec une signification plus large. C'est à la fois
l'accomplissement d'un processus, d'une tâche, mais aussi les
résultats obtenus ainsi que le succès dont on peut se
prévaloir »
29
LORINO (2003) définit la performance
comme « le déploiement du couple valeur-coût dans les
activités de l'organisation ».
BOURGUIGNON (2000) définit la
performance « comme la réalisation des objectifs organisationnels,
quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs.
Cette réalisation peut se comprendre au sens strict (résultat,
aboutissement) ou au sens large du processus qui mène au résultat
(action)....»
Toutefois, les managers n'ont jamais de carte blanche pour
réaliser la performance qui leur est demandée. En effet ils sont
toujours « sous contrainte de cout ». En conséquence, un
manager n'est nullement performant que s'il atteint le résultat
escompté en respectant un montant de cout, la plupart du temps
matérialisé par une enveloppe budgétaire qui est
l'efficience.
Efficience et efficacité recouvrent bien deux aspects
distincts de la performance. Ainsi, dans une entreprise, la performance peut
être définie « comme étant tout ce qui, et seulement
ce qui, contribue à améliorer le couple valeur-cout,
c'est-à-dire à améliorer la création nette de
valeur ». (SELMER C, « concevoir le tableau de bord », 2003, p
287)
Par contre, l'action qui contribue à diminuer le cout
ou à augmenter la valeur, isolement, n'est pas une performance sauf si
cela améliore le ratio valeur/cout ou le solde valeur-cout.
Cependant, le couple valeur-cout n'apparait que lorsque des
produits et des services sont mis en vente. Il apparait donc trop tard pour
aider à piloter les activités de l'entreprise.
Alors, pour l'amélioration du couple valeur-cout1, il
faut d'abord traduire ce couple en éléments d'appréciation
plus tangibles c'est-à-dire décrire en termes globaux comment
l'entreprise dans son ensemble crée et créera de la valeur
à partir de son système de gestion.
1.1.Evaluation de la performance
L'évaluation de la performance se fait à travers
des indicateurs, ce sont les outils d'appréciation de la santé de
l'entreprise en général, un chef d'entreprise peut avoir une
vision sur le fonctionnement de ses activités et peut s'aider à
prendre une décision
1.2. Indicateur de performance
Un indicateur de performance est une information devant aider
un acteur, individuel ou plus généralement collectif, à
conduire le coure d'une action vers l'atteinte d'un l'objectif donné ou
devant lui permettre d'en évaluer le résultat.
30
L'indicateur n'est pas une mesure objective mais il est
construit par l'auteur, en relation avec les objectifs qu'il poursuit et avec
les plans d'actions qu'il conduit. «L'indicateur de performance n'est pas
nécessairement un chiffre. Il peut être un jugement qualitatif, un
signe binaire, un graphe... ».
Les indicateurs sont des données
synthétiques et opérationnelles, ils
permettent à un directeur d'entreprise d'agir efficacement pour corriger
les erreurs qui se sont révélées ou poursuivre et
accroître le développement de son activité. (LAURENT
Philippe, TCHERKAWSKY Pierre, La pratique de l'audit opérationnel,
Editions d'organisation, 1991, P29)
? L'axe financier :
Les indicateurs utilisés de performance vont chercher
à mettre en avant la valeur et la rentabilité de
l'investissement, pour un associé ou un investisseur, dans un objectif
de plus-value à la revente par exemple ; ils sont à chercher en
priorité dans les documents comptables. Les plus couramment
utilisés sont le chiffre d'affaires (global, par produit/service, par
département), la marge brute, l'EBE (Excédent Brut
d'Exploitation)
? L'axe interne :
Tous les procès internes à l'entreprise peuvent
être suivis par des indicateurs de performance dans un objectif
d'amélioration de la rentabilité et de l'efficacité du
service ou de l'organisation. Temps passé aux
procédures administratives, taux d'absence et taux de démission
des employés, taux de formation, nombre de contacts émis par
collaborateur font partie des indicateurs de performance les plus
utilisés.
1.3. L'amélioration de la performance par l'audit
interne:
L'audit interne contribue à l'amélioration de la
performance de l'entreprise à plusieurs niveaux et dans des
différents contextes :
- La prise de décision :
L'information pertinente doit être identifiée,
recueillie et diffusée sous une forme et dans des délais qui
permettent à chacun d'assumer ses responsabilités. Les
systèmes d'information produisent, entre autres, des données
opérationnelles et financières, ces systèmes traitent non
seulement les données produites par la direction mais également
celles qui, liées à son environnement externe, sont
nécessaires à la prise des décisions pertinentes.
Il existe également un besoin plus large de
communication efficace, impliquant une circulation multidirectionnelle des
informations, c'est-à-dire ascendantes, descendante et transversale. La
direction doit transmettre un message très clair à l'ensemble du
personnel sur
31
les responsabilités de chacun en matière de
contrôle. Un concept de gestion de l'information ainsi que des outils
comme les propositions d'amélioration peuvent permettre
d'améliorer l'efficacité d'un système de contrôle
interne. En ce sens, l'audit interne aide à la prise de décision
par l'équipe dirigeante en mettant à sa disposition des
informations fiables et crédibles.
- Outil de gouvernance de l'entreprise :
La notion de gouvernance comporte plusieurs
définitions, dans toutes ces dernières la gouvernance apparait
comme un état de fait qui exige au sein de l'entreprise et doit
favoriser une relation harmonieuse entre les animateurs de l'entreprise.
Selon Monks et Menow, le
gouvernement d'entreprise est : « la manière dont sont
agencées les relations entre les différentes parties
impliquées dans la détermination de la performance de
l'entreprise ». (Jean Charles BECOUR, Henri BOUQUIN, l'audit
opérationnel, Economica, 1991.P 138)
L'audit interne est un outil de rétroaction au service
de la gouvernance qui permet
d'apprécier les résultats sous toutes ses formes
: stratégiques, financiers, opérationnels, administratifs,
légaux, etc.
L'audit interne permet de porter un regard neuf et objectif
sur une situation soit en certifiant que la reddition de comptes est fiable ou
en dressant un état de situation qui vient compléter les
renseignements disponibles. Le résultat des travaux d'audit confirme
d'une part, le recours à de saines pratiques de gestion et identifie
d'autre part, les améliorations souhaitables. Pour ceux qui ouvrent en
audit interne, il est sage de garder à l'esprit que l'utilité de
l'audit interne dépend en tout premier lieu, du niveau de confort et
d'assurance que les acteurs de la gouvernance veulent obtenir de leurs
mécanismes d'introspection organisationnelle. Le défi de toute
équipe d'audit interne est d'être l'outil de
référence de la gouvernance qui lui offre une rétroaction
de qualité sur la bonne marche des affaires de l'entreprise.
1.4. La performance de l'entreprise
Au niveau d'une entreprise, la performance exprime le
degré d'accomplissement des objectifs poursuivis. Une
entreprise performante doit être à la fois efficace et efficiente.
Elle est efficace lorsqu'elle atteint les objectifs qu'elle s'est fixés.
Elle est efficiente lorsqu'elle minimise les moyens mis en oeuvre pour
atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés.
1.5. La performance du contrôle
interne
Un système de contrôle interne efficace peut
former un avantage concurrentiel important pour l'entreprise quelle que soit sa
taille ou le secteur dans lequel elle évolue.
32
Plusieurs entreprises ont donc compris qu'il ne suffirait pas
d'avoir un dispositif de contrôle mais il faut qu'il soit efficace et
efficient pour qu'il puisse assurer son rôle.
Dans une approche « gestionnaire » et classique, la
performance contient une
triple idée:
o C'est un résultat qui représente le «
niveau de réalisation des objectifs » ;
o C'est une action, qui implique une production réelle,
donc un processus ;
o Ce peut être un succès, comme attribut de la
performance, ce qui induit un jugement, donc de la subjectivité.
Donc on pourrait définir la performance comme la
capacité à agir selon des critères d'optimalité
très variés, pour obtenir la production d'un résultat.
Mais la performance désigne aussi bien le résultat que les
actions qui ont permis de l'atteindre (Bourguignon, 1996).
Le management de la performance, dans cette approche, peut
alors être défini comme « La mise en place d'actions et
moyens susceptibles de conduire à la rentabilité». C'est
plutôt une approche situationnelle qui pourrait être
complétée par une approche plus processuelle, comme celle de l'US
NAVY : « processus de définition de la mission et des
résultats escomptés, de détermination des standards de la
performance, de mise en relation du budget avec la performance, de reporting
des résultats ainsi que de l'assurance que les managers sont comptables
des résultats ».
Cette approche privilégie également les concepts
d'efficacité et d'efficience, qui apparaissent comme des synonymes de la
performance, mais parfois aussi des résultats à atteindre. Ainsi,
la performance du système de contrôle interne peut
s'appréhender à travers les indicateurs d'efficacité et
d'efficience du système.
L'efficacité : le résultat obtenu par rapport au
niveau du but recherché. En effet, pour que le système de
contrôle interne soit efficace, il est nécessaire qu'il constitue
un vecteur essentiel d'amélioration de la capacité de
l'entreprise à atteindre ses objectifs.
En outre, le contrôle interne peut être
qualifié efficace s'il remplit les critères
développés ci-dessous.
Il peut être jugé efficace dans chacune des trois
catégories d'objectifs (objectifs opérationnels, financiers et de
conformité) lorsque le conseil d'administration et le management
estiment qu'ils disposent d'une assurance raisonnable leur permettant de
considérer :
- Qu'ils savent clairement dans quelle mesure les objectifs
opérationnels de l'entité seront atteints ;
33
- Que les états financiers publiés sont
établis sur une base fiable ;
- Que l'entreprise est en conformité avec les lois et
règlements en vigueur.
En fait, apprécier l'efficacité d'un
système de contrôle interne est un jugement subjectif fondé
sur la présence des cinq éléments du contrôle
interne et le fonctionnement efficace de ceux-ci.
L'efficacité de leur fonctionnement fournit un niveau
d'assurance raisonnable quant à la réalisation d'une ou plusieurs
catégories d'objectifs. Ainsi, les éléments du
contrôle interne constituent également des critères
d'efficacité.
Par rapport à l'efficience, qui est la capacité
d'obtenir un résultat donné au moindre coût. Ainsi, pour
que le système de contrôle interne soit efficient, il doit
être conçu avec moindre coût.
Tel que mentionné précédemment, la
performance de l'entreprise est l'alliance entre l'efficacité et
l'efficience. Ainsi, lorsque les opérations deviennent plus efficaces et
efficientes du fait que la direction mette davantage l'accent sur la conception
du contrôle tout en réduisant les coûts, ceci entraîne
évidemment des impacts positifs sur la performance de l'entreprise.
Il est clair maintenant que le lien entre contrôle
interne et performance de l'entreprise est une évidence. Par contre, une
défaillance du système de contrôle interne menace
automatiquement la performance de l'entreprise. Prenons le point de vue de deux
auteurs NOIROT.P et WALTER. J qui affirment que «s'il n'y a pas ici un
lien évident entre le contrôle interne et la performance, cela
matérialise toutefois l'existence d'un lien direct entre le
dysfonctionnement du contrôle interne et la non-performance».
(Pigé. B, « Gouvernance, contrôle et audit des organisations
», 2008, p 10.
Ces deux auteurs ajoutent qu'«il est nécessaire
d'introduire les différents rouages qui permettront au dispositif de
contrôle interne de se positionner comme un vecteur essentiel
d'amélioration de la capacité à atteindre les objectifs...
Le rouage essentiel de cette préparation est la mise en place d'un
système de pilotage et de mesure de l'efficacité du dispositif de
contrôle interne lui-même». En effet, vu que l'audit interne
est un outil de pilotage du système du contrôle interne, il
conditionne ainsi l'efficacité et l'efficience du système de
contrôle interne et sa capacité à aider l'entreprise
à atteindre ses objectifs.
34
C. LA THEORIE DES COUTS DE TRANSACTION
Pour les théoriciens des coûts de transaction
(COASE, 1937 ; Williamson, 1985), l'entreprise, contrairement au marché,
apparaît comme le mode d'organisation qui permet de réaliser des
économies sur les coûts de transaction.
En effet, « ce qui distingue les entreprises des
marchés, c'est la capacité qu'ont les entreprises à
internaliser certaines transactions et à les réaliser à un
coût moindre que si elles avaient dû se dérouler sur les
marchés » (EBONDO et Pigé, 2002). Pour toutes ces raisons,
les dirigeants des grandes sociétés d'abord, ceux des PME/PMI
ensuite, ont été amenés à internaliser l'essentiel
de leurs travaux d'audit légal grâce à la création
des services d'audit interne. L'objectif recherché par les dirigeants et
les commissaires aux comptes de transférer la réalisation des
travaux de vérifications et de contrôle de conformité
à des auditeurs internes a été clair : il s'agissait de
réduire les honoraires versés aux auditeurs légaux.
La théorie des coûts de transaction offre ainsi
une pertinente justification de la création des services d'audit interne
dans les entreprises. Dans les groupes internationaux, la théorie
économique des cessions internes offre la même explication. En
effet, pour la théorie économique des cessions internes, le
recours à des prix des cessions internes et/ou des prix de transfert met
en évidence ce que coûte à l'entreprise le fait de
répondre à ses besoins par une solution interne. Selon Bouquin
(2001), lorsque les entités ont la liberté d'acheter ou de vendre
aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur, «
les prix internes jouent un rôle déterminant dans l'obtention et
l'utilisation des ressources ». Toutefois, Bouquin (2001) distingue
l'influence que la facturation interne peut avoir sur l'allocation des
ressources (s'adresser à tel fournisseur plutôt qu'à tel
autre), de l'impact, plus problématique qu'elle peut avoir sur
l'amélioration de la performance des coûts. Pour lui, la
perspective de devoir vendre en interne, sous concurrence extérieure,
incite les partenaires de l'amont à coopérer avec ceux de l'aval.
La facturation interne apparaît dès lors « comme un
dispositif de renforcement de la gestion par processus... ».
D. LA THEORIE DE L'AGENCE ET DE LA GOUVERNANCE
DE
L'ENTREPRISE
On attribue la paternité de la théorie de
l'agence à JENSEN et MECKLING (1976). Dans leur article fondateur, ces
deux auteurs considèrent que le fonctionnement des entreprises est
caractérisé par des rapports contractuels.
On parle de relation d'agence lorsqu'une entreprise ou une
personne confie la gestion de ses propres intérêts à une
tierce personne. L'illustration la plus courante est la relation contractuelle
qui lie les propriétaires du capital financier (actionnaires)
appelés « le
35
principal » aux dirigeants de l'entreprise,
appelés « agents ». Pour Jensen et Meckling, cette dimension
contractuelle est porteuse au sein de l'entreprise de conflits
d'intérêts, qui sont facteurs de coûts. Ces conflits peuvent
être exacerbés lorsque le dirigeant est géographiquement
éloigné des actionnaires. Les dirigeants de la filiale peuvent
profiter de la liberté que leur offre l'éloignement
géographique pour adopter un comportement contraire aux
intérêts du groupe. L'audit externe apparaît, dans ce cadre,
comme le mécanisme de contrôle et de surveillance du comportement
de l'agent éloigné (dirigeant d'une filiale), plus enclin
à faire supporter à la maison mère des coûts
d'agence et à ne pas respecter toutes ses obligations contractuelles.
L'audit interne, émanation de la direction
générale, n'a pas été considéré par
la théorie de l'agence comme un mécanisme de surveillance au sein
de la relation d'agence. Mais, depuis quelques années, la théorie
de l'agence a donné lieu à de nombreux développements sur
la gouvernance des entreprises (Charreaux, 1997 et 2000) qui tendent à
intégrer aussi l'audit interne comme un mécanisme de gouvernance
de l'entreprise.
En effet, parmi les conflits d'intérêts
susceptibles de s'élever entre les actionnaires et les dirigeants,
l'approche actuelle de la gouvernance de l'entreprise semble privilégier
la résolution du conflit né du déséquilibre
informationnel (asymétrie d'information) existant entre l'agent et le
principal. L'audit interne, rattaché au comité d'audit (lorsqu'il
existe), a (comme l'audit externe ou légal) un rôle fondamental
à jouer au sein de la gouvernance de l'entreprise. Pour Gramling et
al. (2004), la gouvernance de l'entreprise compte quatre composantes :
l'auditeur externe, le comité d'audit, le management la fonction
d'audit. La contribution de l'audit interne en tant que fonction participant
à la gouvernance peut être appréciée via
les relations qu'elle entretient avec les trois autres acteurs
responsables de la gouvernance de l'entreprise. La fonction d'audit interne
apparaît comme une fonction ressource. Toutefois, les auteurs
reconnaissent que la nature et la valeur de l'audit interne comme fonction
ressource sont contingentes de la qualité de la fonction d'audit
interne. La gouvernance de l'entreprise renforce l'indépendance de
l'auditeur interne (Brody et Lowe, 2000). Le rôle de l'audit interne dans
la gouvernance de l'entreprise peut s'apprécier à deux niveaux :
réduction des asymétries des informations et management des
risques.
Concernant le premier niveau, il est admis que par rapport aux
actionnaires, le dirigeant disposait, outre l'information comptable et
financière, d'une information complète, issue de la
comptabilité de gestion et du rapport d'audit interne dont il
était le seul destinataire. L'existence d'un comité d'audit,
destinataire du rapport de l'auditeur interne, apparaît ainsi comme la
courroie de transmission entre les auditeurs non seulement externes, mais aussi
internes et le conseil d'administration. C'est grâce à ce
rattachement que l'audit
36
interne peut contribuer à la réduction des
asymétries d'information dans un gouvernement d'entreprise.
L'audit interne a aussi un rôle clé à
jouer au niveau du management des risques d'entreprise et surtout dans le
processus d'élaboration du rapport sur le contrôle interne
exigé par la loi sur la sécurité financière (LSF)
aux sociétés cotées. En effet, il a notamment pour mission
d'évaluer le système de contrôle interne. À ce
titre, il est le mieux à même d'alimenter le conseil
d'administration en informations sur les faiblesses du système de
contrôle interne ou sur les zones des risques susceptibles de nuire
à l'atteinte des objectifs stratégiques, opérationnels,
informationnels et de conformité.
Gramling et Myers (2006) ont mis en évidence le
rôle joué par l'audit interne dans le management des risques
d'entreprise.
Selon ces deux auteurs, l'auditeur interne exerce une
influence sur cinq de ses composantes. Il donne une assurance raisonnable quant
au processus de management des risques, que les risques sont correctement
évalués, que le processus de management des risques a
été bien évalué, que le reporting sur les risques
majeurs a été correctement établi et qu'un bilan sur la
gestion des principaux risques a été dressé. Selon les
résultats de leur étude figurant dans le tableau n° 1
ci-après, dans l'ensemble, l'audit interne ne joue, à l'heure
actuelle, qu'un rôle modéré dans le management des risques
d'entreprise. Ce rôle est appelé à se développer,
notamment pour évaluer le processus de management des risques de
l'entreprise.
D. ETUDES THEORIQUES
Jean-Pierre HOTIN (2011) ; pour cet auteur
l'audit interne est une activité indépendante et objective qui
donne à une organisation une assurance sur le degré de maitrise
de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorèrent et contribue à créer de la valeur
ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant par une approche systématique, ses processus de
management des risques, de contrôle et gouvernement d'entreprise et en
faisant les propositions pour renforcer leur efficacité.
Jean Maurice VIGNERON (1972), pour lui il est
en effet capital que le chef d'entreprise ait une idée précise de
la bonne marche de l'entreprise et posséder un système de
clignotant, qui lui avertira lorsqu'une situation commerce à
dégénérer.
Coopères et LYBAND (2002), pour cet
auteur l'identification des risque est un processus itératif qui est
souvent intégré à celui de la planification. Il est par
ailleurs utile d'étudier les risques d'un oeil neuf plutôt que
d'examiner leur évolution depuis une précédente
37
étude. Les risques à l'échelle de
l'entreprise peuvent être la conséquence des facteurs externes ou
internes, l'identification de ces risques est essentielle pour procéder
à leur évaluation.
Bertin ELISABETH (2007), Pour cet auteur la
gestion des risques, ainsi que l'audit interne et le contrôle doivent
réellement être appréhendé comme un processus
continu dont l'application doit être garantie en permane. L'application
des risques ne doit pas être figée mais continue. Le rôle de
l'audit interne est celui de fournir une « évaluation
indépendante » de la pertinence de l'application et de
l'efficacité, des dispositifs de contrôle interne mis en place par
le management la valeur ajoutée de l'audit interne est de contribuer
à l'amélioration des opérations de l'entreprise en
facilitant l'identification et l'évaluation des risques à tous
les niveaux. Ils devraient y parvenir en examinant l'efficacité et en
s'assurant de l'existence de procédure des normes claires et
cohérentes en matière de risque.
MOREAUX (2002) : Selon lui le risque est au
coeur de l'entreprise car celle-ci dans un environnement de risque, le plus
souvent, dynamique et hostile. L'efficacité de l'entreprise à
gérer ses risques n'est pas de les nier ou de les transformer en
d'autres risques mais « d'apprivoiser » ses risques en les
reconnaissant et en les choisissant à d'autres approches
stratégiques et une organisation adaptée à leur
existence.
Nombreux sont les types des risque qui peuvent être
rencontré dans les entreprises notamment ceux liés à la
multiplication des opérations, les risques opérationnels
comportant des enjeux pour les entreprises notamment dans la mise en oeuvre du
dispositif de leur maitrise. Le risque opérationnel devient alors une
préoccupation majeure mais ne constitue pas un nouveau risque.
E. ETUDES EMPIRIQUES
BOURAS BOUKHALFA (Mémoire de master en
comptabilité et audit « La contribution de l'audit interne à
la performance de l'entreprise » 2014-2015, La fonction
d'audit interne, qui est un outil de pilotage du système de
contrôle interne donne à cet égard l'assurance raisonnable
que les opérations menées, les décisions prises sont
« sous contrôle» et qu'elles contribuent donc à la
réalisation des objectifs de l'entreprise en prenant appui sur les
procédures, les lois et les règles de la profession. Et de
proposer les recommandations pour une meilleure amélioration de
l'activité.
NAGO Dorine, « Evaluation de la
performance du service d'audit interne d'une entreprise bancaire, cas de la
continental Bank/UB Benin, » partant d'une question de départ dont
la performance du service d'audit interne de la continental Bank/UBA n'est pas
évaluée et il à aborder cette problématique en ceci
ou dans la mesure ou les dirigeants sont persuadés
38
que leur service d'audit fonctionne bien, et qu'il n'a rien
à améliorer ou encore pas le non-respect de la norme «
1310-expegeances du programme d'assurance et d'amélioration
qualité.
FEFA MUYUMBA Clédia (2017) Dans son
travail qui traite sur la contribution de l'audit interne dans une entreprise
elle démontre que le non-respect des procédures douanières
engageant l'entreprise et la division de mines ont un impact négatif sur
l'efficacité de l'entreprise qui se traduit par le paiement des
pénalités.
MANYONGA Berte (2016) : Dans son
mémoire qui traite sur la contribution de l'audit interne à la
performance d'une entreprise, l'auteur considère l'audit interne comme
une profession qui connait une évolution liée étroitement
à l'évolution de l'entreprise, de son environnement d'une part et
de l'évolution de l'auditeur d'autre part. Cette profession opère
souvent à deux défauts majeurs à savoir la présence
illimitée des risques opérationnels et l'insuffisance du
système de gestion au sein de l'entreprise.
2.3. CADRE D'ANALYSE
Tableau N°03. L'analyse de problème à
élucider
PROBLEMES A ANALYSER
|
CONTEXTE
|
CONTENU
|
PROCESSUS
|
L'inefficacité de l'audit
interne qui entraine la contreperformance
|
Analyse SWOT
(contexte interne) et
Analyse PHESTEL
(CONTEXTE externe
|
Analyse
documentaire
(interview directe, récolte des données)
|
Diagramme d'ISHIKAWA
|
Source : nous-même
2.3.1. MODELE THEORIQUE EXPLICATIF
Toute recherche scientifique doit en principe aboutir à
modéliser ce qu'elle a pris comme objet d'étude. Modéliser
veut dire construire un langage pour parle de la réalité que l'on
ne connait pas (M'BAYO 2004).
Le modèle théorique de cette étude fait
intervenir les variables suivantes.
39
|
L'inefficacité de l'audit interne qui entraine la
contreperformance.
|
Figure 1 Modèle théorique explicatif
Variables explicatives Variable
expliquée
Facteurs endogènes
- Matériels ; - Financiers ; - Managériaux et -
Relationnels
Facteurs exogènes
- Economiques ; - Politiques.
|
Source : nous même sur base de nos recherches
2.4. PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE (SNCC/L'Shi)
2.4.1. PRESENTATION DE LA SNCC
La SNCC est une entreprise publique à caractère
industriel et commercial, dotée de la personnalité juridique
1.1. HISTORIQUE
Avant la création de la SNCC
- 04 janvier 1902 : constitution à
Bruxelles de la compagnie des chemins de fer du Congo supérieur aux
grands lacs africains (C.F.L)
- 11 mars 1902 : création de la compagnie
du chemin de fer du Katanga (C.F.K)
- 31 octobre 1906 : constitution de la
compagnie du chemin de fer du bas Congo au Katanga (B.C.K)
- 16 septembre 1927 : création de la
société des chemins de fer Léopoldville-Katanga-Dilolo
(L.K.D)
- 25 février 1952 : fusion du L.K.D et
C.F.K pour constituer la compagnie des chemins de fer
Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi (K.D.L)
- 1961 : subdivision du B.C.K en ancienne
B.C.K de droit belge et en nouvelle compagnie B.C.K de droit congolais.
- 24 novembre 1970 : reprise de toutes les
activités de la nouvelle B.C.K par la société congolaise
K.D.L
40
a. Création de la SNCC (entreprise
publique)
La SNCC (société nationale des chemins de fer du
Congo), anciennement dénommée SNCZ (société
nationale des chemins de fer zaïrois) a connu plusieurs réformes
dont voici les plus marquantes :
Le 02 décembre 1974, création de la SNCZ par
l'ordonnance-loi n° 074-027 suite à la fusion des anciens
réseaux de transport à savoir :
- La compagnie des chemins de fer Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi
(K.D.L)
- L'office des chemins de fer aux grands lacs (C.F.L), ex
compagnie de chemin de fer
du Congo supérieur aux grands lacs africains (C.F.L)
- Les chemins de fer vicinaux du zaïre (CVZ)
- Les chemins de fer Matadi-Kinshasa (CFMK)
- Le chemin de fer du Mayumbe (CFM)
Le 03 avril 1991, par l'ordonnance numéro 91-036
portant modification des statuts de la SNCZ, la société est
scindée en quatre entités :
- Le SNCZ holding
- L'office des chemins de fer du sud (OCS)
- La société des chemins de fer de l'EST (SFE) -
L'office des chemins de fer des Uélé (CFU)
Le 07 novembre 1995, par décret-loi n°005, la SNCZ
est recréée avec la fusion de la SNCZ holding, de l'OCS et de la
SFE.
En 1995, intervient la signature d'un accord cadre
cédant l'exploitation des chemins de fer à une
société privée dénommée SIZARAIL, laquelle
est dissoute en 1997.
Le 25 février 1997, par la décision n°001/97
la SNCZ devient SNCC. Transformation de la SNCC en société
commerciale
La société nationale de chemin de fer du Congo,
anciennement entreprise publique à caractère commerciale et
industriel, a été transformée d'abord en 2010, en
société commerciale (société anonyme à
responsabilité limitée) par la publication de ses nouveaux
statuts au journal officiel de la république démocratique du
Congo du 29 décembre 2010.
Puis, en date du 06 septembre 2014 à Kinshasa,
l'assemblée générale extraordinaire de l'actionnaire
unique de la SNCC a cessé d'être une SARL et est devenue à
ce jour une société anonyme unipersonnelle avec conseil
d'administration. Ces statuts ont été
41
déposés le 10 septembre 2014, au greffe du tribunal
de commerce de Lubumbashi, lieu du siège social, suivant l'acte de
dépôt numéro QS NRC 416.
b. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La société nationale des chemins de fer du
Congo « SNCC » en sigle est une entreprise publique
qui s'étend dans sept provinces de notre pays entre autres : le Katanga,
la Kasaï-Oriental, le Maniema, la province orientale, le nord Kivu et le
sud Kivu, mais le siège social est situé dans la ville de
Lubumbashi, province du Katanga plus précisément dans la commune
de KAMPEMBA, au n° 115 sur l'avenue LUMUMBA.
c. OBJET SOCIAL
La société nationale de chemin de fer
société anonyme, en sigle « S.N.C.C
S.A» a pour objet social :
- L'exploitation des chemins de fer et des ports ainsi que des
services de transport par route et voies d'eau ;
- L'étude, la construction et l'exploitation des
chemins de fer et des ports ainsi que des services de transport par route et
voies d'eau qui lui seraient concédés ;
- L'exploitation de tous services connexes ou accessoires aux
activités citées ci-dessus.
Elle pourra aussi s'intéresser par voie d'apports,
souscription, fusion, participation financière, ou sous toute autres
forme, aux sociétés ou entreprises ayant un objet similaire ou
connexe au sein, ou de nature à faciliter, développer directement
ou indirectement son activité.
Et d'une manière plus générale, toutes
opérations commerciales, industrielles, financières,
mobilières ou immobilières pouvant se rattacher directement ou
indirectement, en totalité ou en partie, à un quelconque des
objets précités ou tous objets similaires ou connexes et
susceptibles d'en favoriser le développement, la réalisation ou
l'extension.
2.4.2. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE ET FONCTIONNEMENT 1.
Structure
La SNCC est structurée de la manière suivante :
o Le conseil d'administration
o Le conseil de gestion
42
o Le collège des commissaires aux comptes
A. Le conseil d'administration
Le conseil d'administration de la société comprend
:
o Le président délégué
général
o Le directeur général
o Le directeur général adjoint
o Un administrateur représentant la F.E.C
Il faut noter que, le membre du conseil d'administration sont
nommés pour un mandat de 5 ans renouvelables et ses
échéants relevés de leur fonction par le président
de la république sur proposition requise du conseil que l'organisation
prend toutes les décisions intéressantes telle que, organiser des
opérations de vente.
B. Le comité de gestion
Le comité de gestion est réparti de la
manière suivante :
o Le président délégué
général
o Le directeur général adjoint
o Le directeur technique
o Et un représentant du personnel
Ce comité de gestion veille à l'exécution
des décisions du conseil d'administration et assure dans la limite de
pouvoir qui lui est confié, c'est-à-dire, par celui qui dirige et
surveille l'ensemble de service.
C. Le collège des commissaires aux
comptes
La société est soumise à un
contrôle permanant d'un collège de commissaires aux comptes
nommés par le président de la république, ils sont au
nombre de quatre.
En ce jour seul le comité de gestion s'y trouve
cependant la structure change avec le dirigeant à cause de leur projet
et vision différente. En effet, nous expliquons le tout dans
l'organigramme.
2. ORGANIGRAMME
DIR DES
INFRASTRUCTURES.
DIR DES INFRASTR ADJ
DIV .LOGISTIQUE
DIV. BAT ET ENERGIE
DPT VOIE ET LOGISTIQUE
DPT ELECT ET SIGNALISATI°
DIV. VOIE
CHANTIERS DIV PORT ET NAVAL
DPT G.C DIV. O.A.
DIV. CG
DIV. FM
DIV TS
DPT AUDIT & CONTROLE INTERNE DEPARTEMENT REPR. DE KINSHASA
DIVISION COMMUNICATION
ATELIERS DPT DES
OPERETIONS DIR DES
CONDUITE DIV PERS DE
DIV ETUDES TRANSPORT
DPT
TRANSPORT
DPT MATERIEL
DIR OPERATIONS ADJ
DIV AT. T. DIESEL
DIV. AT.T. ELECT
DIV MOUVEMENT
DIV WFO
DIV AT WFO
DIV T.D.
REGION F/R
CTR GST
REGION C.B.
REGION G.L
DPT ACTIVITE DPT VENTE &
VOYAGEURS CLIENT
REGION CENTRE
DIVISION ACHEMIN
REGION N
BAGAGES COLIS DIVISION
ET BILLETERIE
PROMOTION
DIVISION
DIRECTION GENERALE
ADMINISTRATEUR DIRECTEUR ADJOINT ADMINISTRATEUR DELEGUE
ETUDES ET DIR COM PLAN
DPT ETUDES & PLAN
DIV ETUDES COM
DIV TRAFIC IMPORT
DIV TRAFIC MIN
DIV CONTR. REC
DIV. CONTR DE GESTION
DIV PLAN
DIV TRAFIC LOC
RH 00-00 RH 01-01 RH 02-02 RH 03-03
DIRECTION : 8 DPT: 22
DIVISION : 3 SOUS/DIV : 47+16=63
DIV FUDIC DES PROJETS
DIV CPTE CENTRALE
DPT CPTE & FISCALITE
DPT
TRESORERI E
DIV CONTROLE DE GESTION
DIR FIN & INVEST
DIV COPT DE GESTION
DIV TRES. DOM
ATTACHE DIRECTION GENERALE CHARGES DE MISSION SECRETARIAT
DIVISION GESTION TECH DES PROJETS
DIV STOCK ET MAGASINS
DIVISION ACHATS
DPT PROJET ET APPROS
DIV.GES PR
DIV.GEST. CO
SECRETARIAT GENERAL
FERROVIAIRE ET DIV. POLICE GARDIENNAGE
ASSURANCE & DIV. JURID. CONTENTIEUX
DIV. FORMATION
DIV. SYSTEME D INFORMATIO N
DIV
COR.CF
RESSOURC HUM DIR ADJ
ORGANISATION DIV.
DPT ADM DU PERSONNE L
DIV. REL. PROF
DPT. DOF
DIV. ADM M&C & dir
DIV. ADM. E
DPT HYGIENE. ENVIRONN E MENT SECURITE.
ET AFF SOCIALE
DIVISION SERVICE GENERAUX
DIVISION
AFFAIRES SOCIALE
DIV HYGIENE ET SEC DU TRAVAIL
DIVISION ENVIRON
Source: Société nationale des chemins de fer du
Congo SNCC.
44
2.5. ANALYSE PHESTEL ET SWOT
2.5.1. Analyse PHESTEL
Pour une meilleur facilitation de notre recherche nous sommes
inspirés du modèle PHESTEL de Sem et Cornet (2015), (Politique,
Historique, Economique, Socioculturel, Technologique, Ecologique et
Légal).
A l'instar du modèle de PHESTEL nous allons dégager
ce qui suit : POLITIQUE :
- Faiblesse du processus électoral démocratique
(pas recensement)
- Trop pouvoir, interventionnisme du politique dans gestion
publique
- Trop de taxes
- Corruption / pas de bonne gouvernance / intérêts
personnels
- Gestion de l'armée : désarmement, retour paix
- Déplacements des populations suite aux conflits
armés : 1,6 millions de réfugiés
- Manque de liberté t'expression / blocage d'internet /
SMS / réseaux sociaux
- Pas assez de place à l'opposition dans le débat
politique
- Peu d'aides de l'état à la création
d'activités / à l'embauche
- Peu de services publics/ service base
(eau/électricité)
- Faiblesse des salaires des fonctionnaires / salaires
irréguliers
- Etat : mauvais payeur
HISTORIQUE :
· Colonisation/ inégalités sociales
· Sécession Katangaise
· Guerre Sud et Nord Kivu / génocide Rwanda avec
déplacements des populations / insécurité
· Dictature Mobutu/ Zaïrisation
· Démantèlement de l'outil de production
minier Katanga / perte d'emplois et d'avantages sociaux pour travailleurs /
désinvestissement Belgique et autres pays / chgt de gestionnaires
· Pillage 1990/1991 ECONOMIE :
· Beaucoup d'activités économiques dans
l'informel
· Fragilité des PE/ PME congolaises
· Investissement faible des multinationales
· Déficit des moyens de transport (chemins de fer,
route, transports en commun, aviation)
· Faible taux de bancarisation (10%) / difficulté
d'avoir des prêts privés ou professionnels
· Contrats d'exploitation des ressources de La RDC avec
faible return pour les congolais (Chine, Afrique du Sud)
· Faible productivité du secteur agricole
· Infrastructures détruites - 10% des routes sont en
état
45
· Chômage élevé: décalage entre
besoins de MO et formation et compétences des congolais
· Mauvaise gestion des entreprises publiques / des contrats
publics
· Peu d'épargne
· Revenu des habitants faibles / salaires faibles
· 60% des minerais passent clandestinement les
frontières / pillage des ressources naturelles par les pays voisins et
des chefs de guerre
SOCIAL :
· Degré de dépendance par rapport au groupe
social / obligation sociale de prise en charge
· Conflit tribal / interethnique/ peu d'ouverture aux
membres d'autres groupes culturels
· Poids des traditions
· Vision traditionnelle des rôles féminins/
masculins
· Poids des stéréotypes sexués
· Coût de certaines coutumes (deuil, mariage,
etc.)
· Peu de planification, respect du temps
· Importance donnée aux signes de richesse externes/
statut
· Rôles des privilèges / corruption
perçue comme « normale »
· Cohabitation des générations (jeunes /
anciens) TECHNOLOGIE :
· Mauvaise qualité des réseaux
téléphonie mobile et internet
· Vétusté des équipements
· Vétusté des bâtiments publics et
privés
· Mauvaise qualité des formations techniques et
professionnelles
· Peu d'innovations et de développement
technologique adapté au milieu
· Peu de recherche et développement financé
au niveau local
· Peu d'automatisation des processus de production,
d'informatisation des processus et procédures
· Vétusté des outils techniques et
technologiques utilisés dans certains sites de production (industrie
minière / Katanga « les creuseurs »
· Installation électrique vétuste entraine
des coupures fréquentes
· Recherche : 1,8% des publications scientifiques
mondiales par an ECOLOGIE :
· Plupart des ressources naturelles ne profite pas au
continent
· 1980-1990 : la plupart des contrats miniers avec
multinationales sont négociés avec des allégements fiscaux
(pour les attirer)
· 2010 : croissances des revenus de 32% alors que la
croissance du retour fiscal n'a été que de 6%
· Mauvaise exploitation des ressources naturelles
(technologie, épuisement des sols)
· Peu d'attention aux impacts environnementaux (pollution
des véhicules, usines, gestion des déchets)
· Peu d'investissements dans les énergies
renouvelables et sources énergétiques permettant autonomie de la
population, forte dépendance énergétique
· Eau: 1/3 de la population africaine n'a pas accès
à l'eau potable / 10% des habitants des grande villes ont accès
à un robinet individuel
46
· Afrique = 14% de la population mondiale et 3% de la
consommation de l'énergie mondiale produite
Légale :
· Non-respect des lois et règlements
· Décalage important entre les règles et la
mise en oeuvre:
- Cf par exemple, GRH des agents de la fonction publique comme
recrutement, évaluation, promotion.
· Négociation, corruption, contournement de la
loi.
· Méconnaissance de la loi par la population
· Manque de ressources pour faire défendre leurs
droits.
2.5.2. Analyse SWOT FORCE
- Une institution de l'Etat ; Maintien de sa clientèle et
du monopole du marché de transport par voie ferrée ;
- La seule entité de transport par voie ferrée du
pays ;
- Subventionné par Etat et autres institutions
international.
OPPORTINITES
- Seule société de transport par voie
ferrée au Congo ;
- Changement de régime à la tête du pays et
changement de dirigeant l'entreprise; - La croissance démographique ;
FAIBLESSES
- Insuffisance de personnel qualifié;
- Insuffisance de matériels adaptés aux services
rendus par la SNCC ;
- Manque de recrutement des agents compètent ;
- Manque de formation des agents sur la manipulation des engins
;
- Transport non sécurisé des passagers et leurs
biens ;
- Manque d'efficace ;
- Vol, détournement des fonds et matériels de
l'entreprise.
MENACES
- Concurrence dans le secteur de transport;
- Faibles revenu de la population ;
- les fraudes organisées par certain agents ;
- augmentation (variation) de taux d'échange dans le pays
;
- Plusieurs agences d'expédition de biens ;
- L'insécurité dans le pays.
47
CHAPITRE III : RESULTATS DE L'ETUDE
3. INTRODUCTION
Dans ce présent chapitre nous allons procéder
à la présentation des données des intervenants dans le
processus de la gestion à la direction générale de la
société nationale des chemins de fer (SNCC).
Pour mieux comprendre le problème de la
contreperformance de la SNCC et l'impact de l'audit interne sur la maitrise des
activités de la société nous avons procéder
à récolter les données quantitatives ainsi que
qualitatives dont nous avons formulé un questionnaire adressé
à un échantillon d'agents du département d'audit et
contrôle interne de la société nationale des chemins de
fer. (Modèle questionnaire en annexe) dont l'Object est de :
- Cerner les attentes de l'audit interne par les
différents agents de la direction générale de la SNCC ;
- Identifier les contraintes et les difficultés qui
entravent la performance de la société ;
- Apprécier l'importance accordée à la
fonction audit interne par les agents du département d'audit et
contrôle interne de la SNCC ;
- Connaitre la manière dont les auditeurs interne
interviennent lors de leurs missions d'audit ;
- Connaitre l'apport de l'exercice de la fonction d'audit
interne à cette société de l'Etat congolais.
3.1. PRESENTATION DES DONNEES
3.1.1. Données Quantitatives
Les données qualitatives de la société
nationale de chemin de fer pour la période allant de 2016 à 2018
sont présentées en annexe.
3.1.2. .Données qualitatives
(enquêtes)
Le tableau ci-dessous présente un échantillon
des responsables de service qui nous ont permis de récolter les
données au près des agents de la division financière de la
société nationale des chemins de fer.
48
Tableau N° 04 : Profil des répondants aux
entretiens
Fonction
|
Ancienneté
|
Tranche d'Age
|
Sexe
|
Etat civil
|
|
Plus de 45 ans
|
M
|
F
|
Marié
|
Célibataire
|
Contrôleur de gestion
|
18 ans
|
|
|
|
|
|
|
Chef Comptable
|
19 ans
|
|
|
|
|
|
|
Trésorier
|
14 ans
|
|
|
|
|
|
|
Analyse de la gestion
|
12 ans
|
|
|
|
|
|
|
Contrôle budgétaire
|
17 ans
|
|
|
|
|
|
|
Service des
approvisionnements
|
10 ans
|
|
|
|
|
|
|
Ressources humaines
|
19 ans
|
|
|
|
|
|
|
Service du protocole
|
7 ans
|
|
|
|
|
|
|
Commerciale
|
12 ans
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : nous même sur base des
entretiens.
· La fonction nous a permis d'avoir des informations venant
d'une catégorie de personnes qui impact directement dans la gestion et
surtout dans celle des risques opérationnels,
· L'ancienneté nous a permis de savoir que peut
être l'expérience des agents et intervenants ont acquissent tout
au long de leurs temps passé dans l'entreprise et leurs apport ainsi que
maitrise dans la gestion de cette dernière.
· L'Etat civil nous a servi plus dans le sens ou les
mariés et les célibataires ne poursuivent pas les même
objectifs au sein d'une entreprise ;
· La tranche d'âge quant à elle nous a permis
d'avoir une idée globale en ce qui concerne la maturité des
différents agents intervenants dans la fonction et sur tout le niveau de
maitrise et de l'expérience.
49
Tableau N°05 : Grille d'entretien
N°
|
Questions
|
Répondants
|
?
|
Agent 1
|
Agent 2
|
Agent 3
|
Agent 4
|
Agent 5
|
Agent 6
|
Agent 7
|
Agent 8
|
Agent 9
|
oui
|
Non
|
1
|
La société dispose telle d'un manuel de
procédures ?
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
9
|
0
|
2
|
Le manuel des procédures mise en place est-il efficace
?
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
2
|
7
|
3
|
Le service de l'audit interne vous informe-t-il sur l'objet de
ses missions ?
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
3
|
6
|
4
|
La fonction d'audit interne au sein de la SNCC,
selon vous est-elle développer ?
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
5
|
4
|
5
|
Le déroulement de la mission d'audit interne perturbe-t-il
votre travail ?
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
5
|
4
|
6
|
L'audit interne identifie-t- il des dysfonctionnements
relevés au niveau de votre structure ?
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
7
|
2
|
7
|
L'audit interne propose-t-il des actions pertinentes pour les
dysfonctionnements
relevés ?
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
7
|
2
|
50
8
|
Vous engagez vous à mettre en oeuvre les recommandations
proposés par l'auditeur ?
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
5
|
9
|
Pensez-vous que la SNCC est performante ?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
7
|
10
|
L'auditeur interne effectue-t-il un suivi des recommandations
qu'il a formulées afin de s'assurer si elles avaient été
appliquées ?
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3
|
6
|
11
|
De façon générale selon vous, l'audit
interne au sein de la société joue-t-il bien son rôle ?
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
4
|
5
|
12
|
Souhaitez-vous qu'il soit accordé plus d'importance
à la fonction d'audit interne ? ou procéder à
l'amélioration des procédures mise en place ?
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
9
|
0
|
Source : Nous même sur bas des entretiens
51
3.2.ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES
Ce point consiste a donnés un langage aux
données récoltées en reliant les données recueillis
aux hypothèses formulées au départ et à la
problématique de recherche, tout en faisant ressortir l'influence de
certains facteurs sur le phénomène observé.
3.2.1. TRAITEMENT DES DONNEES
La présente phase nous permettra d'analyser les
données ou témoignages recueillis, en reliant les données
récoltées aux hypothèses formulées au départ
et à la problématique de recherche, tout en faisant ressortir
l'influence de certains facteurs sur le phénomène
étudié.
a. Données quantitatives
La présentation chiffrée des indicateurs de
performance recherchée dont le Chiffre d'affaires, la Marge Brute,
l'excédent Brut d'Exploitation et le Résultat Net d'exploitation
pour mettre en avant la valeur et la rentabilité de la
société nationale de chemin de fer sur base des états
financiers allant de la période 2016 à 2018.
? Tableau N° 06 Chiffre d'affaires en
CDF
Rubriques
|
2016
|
2017
|
2018
|
Marge brute (1)
|
-
|
102.813.968
|
100.000.000
|
Ventes produit
fabriqués (2)
|
29.372.495.749
|
33.740.406.670
|
29.372.495.749
|
Travaux facturés (3)
|
11.233.277.312
|
11.233.277.312
|
11.233.277.312
|
Chiffre d'affaires =
(1) + (2) + (3)
|
40.605.773.061
|
45.076.497.950
|
40.705.773.061
|
Source : nous-mêmes sur base des états
financiers Cfr annexe.
Source : Logiciel GRETL
52
Le chiffre d'affaires (CA) représente le montant total
de la vente de biens ou de services réalisée par une entreprise
au cours d'un exercice comptable qui est généralement d'un an.
Il correspond à l'ensemble des ventes de biens et/ou
des prestations de services, en déduisant les avoirs, ristournes,
remises que l'entreprise aurait pu accorder à ses clients. L'exercice
comptable auquel appartient la vente d'un produit correspond à la date
de livraison du bien/service à votre client, et non la date à
laquelle la facture a été créée.
Ainsi pour le CA de la SNCC pour ces trois années nous
constatons que l'entreprise a réalisé un bon CA à
l'année 2017 par rapport à 2016 et 2018 ce qui nous amené
à dire que la situation du marché dans laquelle évolue la
SNCC n'est pas prometteur, elle occupe une mauvaise position par rapport
à ces concurrents et elle ne gagne pas de parts de marche vu son
évolution.
? Tableau N° 07 L'Excédent Brut
d'exploitation en CDF
Rubriques
|
2016
|
2017
|
2018
|
Valeur ajoutée (1)
|
-15.928.736.960
|
-41.744.771.887
|
-28.668.725.310
|
Charge du personnel (2)
|
32.468.982.778
|
45.356.557.846
|
32.468.982.778
|
EBE = (1) - (2)
|
-48.397.719.738
|
-87.101.329.733
|
-61.137.708.088
|
Source : nous-mêmes sur base des états
financiers Cfr annexe.
Source : Logiciel GRETL
L'EBE demeure un indicateur pivot de la performance
économique de l'entreprise. Du moment qu'il est indépendant des
politiques d'amortissement, de provision, d'endettement et des
éléments exceptionnels, l'EBE ne subit pas les distorsions
variant d'une entreprise à l'autre et reste l'indicateur de performance
le plus pertinent permettant des comparaisons interentreprises et
intra-sectorielles.
53
D'où la SNCC a dégagé durant ces trois
années un EBE négatif ce qui veut dire que l'entreprise trouve de
difficulté à faire face à sa politique d'endettement
(paiement des frais financiers) et engendrant la capacité
d'autofinancement, et aussi ce Résultat montre à suffisance que
la SNCC n'est pas à mesure de constituer le provisions
nécessaires pouvant lui permettre à renouveler son outil de
production (amortissements) et rémunérer ses bailleurs de fonds
(frais financiers).
Tableau N°08 Résultat net en CDF
(RNE)
Rubriques
|
2016
|
2017
|
2018
|
Résultat activités
ordinaires (1)
|
-42.471.689.732
|
-73.091.862.896
|
-55.211.678.082
|
Résultat hors
activités ordinaires
(2)
|
481.746.882
|
719.326.745
|
481.746.882
|
RNE = (1) - (2)
|
-41.989.942.850
|
-72.372.536.151
|
-54.729.931.200
|
Source : nous-mêmes sur base des états
financiers Cfr annexe.
Source : Logiciel GRETL
Le résultat de l'exercice demeure le meilleur
indicateur de la rentabilité de l'entreprise.
Cependant, une entreprise est considérée comme
potentiellement rentable si son résultat net provient en grande
majorité des éléments courants voire des
éléments d'exploitation. Ce dernier cerné comme une marge
dégagée par l'activité productrice de l'entité.
Il traduit l'enrichissement ou l'appauvrissement de
l'entité au cours de l'exercice considéré.
Alors pour le cas qui nous concerne nous constatons que la
SNCC après répartition il lui reste rien comme niveau de
l'entreprise d'où il y a pas vraiment d'exploitation dans l'entreprise
qui peuvent en retour constituer le résultat de l'exercice d'où
ce dernier constitue un apprivoisement.
54
Modèle 1: Estimation en MCO avec 3 observations
2016-2018 Variable dépendante: RNE
Variable
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
Statistique t
|
p. critique
|
CA
|
-0,288109
|
0
|
indéfini
|
indéfini
|
EBE
|
0,625878
|
0
|
indéfini
|
indéfini
|
MB
|
-47,3751
|
0
|
indéfini
|
indéfini
|
Moyenne de la variable dépendante =
-5,63641e+010
Écart-type de la var. dép. =
1,52571e+010
Somme des carrés des résidus =
3,13364e-010
Erreur standard des résidus = 0
R2 non-ajusté = 1
Statistique de Fisher (2, 0) indéfini
Statistique de Durbin-Watson = 3,71502
Coeff. D'autocorrélation du 1er ordre = -0,5
De ce tableau il se dégage que la moyenne de la variable
dépendante qui est le résultat net de l'exercice est de -5.63,
son écart-type est de 100% la variance ou R2 non
ajustée est de 100% donc le résultat net dans la
société dépend totalement de ces trois variables
indépendantes qui sont le chiffre d'affaires, la marge brute et
l'excédent brut d'exploitation durant toute la période
sous-étude.
Ainsi au vu de tout ce qui précède (Indicateur de
performance, axe financier) qu'il nous soit permis de dire que la
contreperformance de l'entité SNCC est une situation bien réel
qui demande une étude approfondie comme la nôtre c'est ainsi que
nous complétons par une recherche qualitative qui constitue (les
enquêtes, interview etc..)
b. Données qualitatives
(enquêtes)
55
Tableau N°09 : Facteurs déclencheurs de la
contreperformance
Fréquences
|
Agent 1
|
Agent 2
|
Agent 3
|
Agent 4
|
Agent 5
|
Agent 6
|
Agent 7
|
Agent 8
|
Agent 9
|
Total
|
%
|
Manques du suivi des
recommandations formulées par les auditeurs
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
5
|
10%
|
Inefficacité dans l'application du dispositif de
contrôle interne
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
6
|
12%
|
La Méthodologie des auditeurs
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
4
|
8%
|
Mauvaise communication
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
8
|
16%
|
Manque de formation en matière des risques
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
4
|
8%
|
Manque d'implication de l'Etat dans le maintien de la bonne
gouvernance des entités publiques
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
5
|
10%
|
Chômage (Manque d'emplois)
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
4
|
8%
|
L'Impunité dans la gouvernance
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
7
|
14%
|
Insuffisance de personnel qualifié
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
7
|
14%
|
Total
|
5
|
8
|
5
|
8
|
3
|
6
|
7
|
5
|
3
|
50
|
100%
|
Source : Nous même sur base du tableau
précédent et hypothèse de l'étude
Ce tableau présente les résultats sur les
facteurs qui expliquent la contreperformance de la société
nationale des chemins de fer du Congo. Les agents de la direction provinciale
participe avec 16% à la mauvaise communication entre les auditeurs et
les audités (A), 12% sont accordé à l'inefficacité
dans l'application du dispositif de contrôle interne (B), 14% à
l'impunité dans le pays (C) ainsi que dans l'insuffisance de personnel
qualifié alors que 10% sont accordé aux manque du suivi des
recommandations formulées par les auditeurs lors de leur mission (D) et
dans le manque d'implication de l'Etat dans le maintien de la bonne gouvernance
des entités publiques particulièrement la SNCC (E) et enfin 8%
sont accordés aux chômage (F), au manque de formation en
matière des risques (G) ainsi qu'à la méthodologie des
auditeurs (H).
De manière générale, nous remarquons que les
facteurs endogènes représentent 64% tandis que les facteurs
exogènes représentent 36%.
56
Cartographie des facteurs déclencheurs de
l'inefficacité de l'audit interne à la Direction provinciale de
la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC).
Graphique sur la part de chaque facteurs contribuant a la
contrperformance
14%
8%
10%
14%
8%
10%
16%
12%
8%
Inéfficaceté dans l'application du dispositif de
contrôle interne
Manque d'implication de l'Etat dans le mintien de la bonne
gouvernnace des entités publiques
Chomage (Manque d'emplois )
insuffisance de personnel qualifié
Manque de suivi des recommandations
Méthodologie des auditeurs
mauvaise communication
Manque des formation en matière des risques
Impunité
Figure 2 Graphique sur la part de chaque facteurs contribuant
à la contreperformance
57
18%
16%
14%
12%
10%
4%
8%
0%
6%
2%
Le niveau de chaque facteurs
Figure 3 Diagramme de barres sur le niveau de chaque
facteur
58
3.3. DIAGRAMME D'ISHIKAWA
Le Diagramme d'ISHIKAWA permet de mettre en évidence
les causes à effet en se basant sur les données recueilles. Il
permet une représentation des causes qui conduisent à un effet.
Pour ce faire, il conviendrait également d'agir sur ces causes pour
corriger ces défauts en mettant en place des actions correctives
appropriés.
A la lecture du diagramme ci-dessus, nous comprenons que les
éléments qui influencent négativement la performance de la
société nationale des chemins du Congo sont liés :
- Premièrement aux Méthodes :
qui comprennent la méthodologie des auditeurs, manque des suivis des
recommandations, le non-respect des procédures ;
- Deuxièmement aux moyens financier :
qui comprennent l'insuffisance des moyens mis à la disposition des
auditeurs ;
- Troisièmement au milieu : qui
comprennent le chômage et l'impunité dans le pays ;
- Quatrièmement à la mien d'oeuvre qui
comprend : l'insuffisance du personnel chargé de la mission
d'audit, le manque de la formation en matière des risques ;
- Cinquièmement au management : qui
comprend un manque d'implication de l'Etat dans le maintien de la bonne
gouvernance des entités publiques
59
Tableau N°10 : Récapitulatif de 5M +2 (Diagramme
d'ISHIKAWA)
Fréquences
|
Agent 1
|
Agent 2
|
Agent 3
|
Agent 4
|
Agent 5
|
Agent 6
|
Agent 7
|
Agent 8
|
Agent 9
|
Total
|
%
|
Méthodes
|
3
|
2
|
1
|
2
|
0
|
2
|
3
|
2
|
2
|
16
|
32,7%
|
Matériels
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Moyens financier
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
7
|
14,3%
|
Matières
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Management
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
6
|
12,2%
|
Mains d'oeuvre
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
8
|
16,3%
|
Milieu
|
0
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
0
|
1
|
2
|
12
|
24,5%
|
Total
|
5
|
7
|
5
|
7
|
2
|
7
|
6
|
5
|
5
|
49
|
100%
|
Ce tableau montre les résultats des facteurs qui
expliqueraient l'influence négative (contreperformance) de la SNCC. Les
agents accordent 32,7% aux méthodes, 24,5% au milieu, 16,3% à la
main d'oeuvre, 14,3% sont accordés aux moyens financiers et 12,24% aux
managements tandis que 0% sont accordés aux matières et
moyens.
-Style décisionnels lacuneux -Style de décision
inadapté
Management
L'Inefficacité de l'Audit interne au sein de la
Société Nationale de Chemins de fer du Congo SNCC
Milieu
PESTEL
- Inefficacité dans l'application du dispositif, -
Non-respect des procédures,
- Contrôle interne non pertinent,
- Manque de formation
Méthodes
Figure N°07 : Présentation du Diagramme
d'ISHIKAWA
Main d'oeuvre
- Personnel qualifié Insuffisant, - Manque de primes
Moyens financier
- Moyen financier insuffisant - Gestion inadéquat des
ressources financières
Matériel
- Absence des outils modernes d'audit
- Manque d'outils techniques
60
61
3.4. INTERPRETATION DU DIAGRAMME D'ISHIKAWA
Nos résultats révèlent que les
méthodes, le milieu et la main d'oeuvre restent les facteurs explicatifs
de l'inefficacité de l'audit interne au sein de la SNNC.
A la limite nous constatons que par rapport à nos
hypothèses émises au départ où nous avons dit que
les facteurs qui expliquent la contreperformance de l'audit interne au sein de
la SNCC étaient : l'inefficacité du dispositif de contrôle
interne, le manque du suivi des recommandations formulées par les
auditeurs, l'environnement ou évolue la société, le manque
de formation en matière de gestion des risques.
Les principaux facteurs et les plus déterminants de la
contreperformance de l'audit interne au sein de la Société
Nationale des Chemins de fer du Congo retient l'inefficacité dans
l'application du dispositif de contrôle interne, l'insuffisance du
personnel qualifié et l'impunité dans le pays et
particulièrement dans la gouvernance de l'entité, l'absence
des
outils modernes d'audit, manque d'outils techniques
adéquates, la gestion inadéquate des ressources
financières disponibles, le contexte PHESTEL difficilement maitrisable,
le style décisionnel lacuneux et le style managérial
inadapté.
62
3.5. DISCUSSION DES RESULTATS
Nos recherches nous ont mené à des conclusions
selon lesquelles, les facteurs qui expliquent l'inefficacité de l'audit
interne au sein de la Société Nationale des Chemins de fer du
Congo sont : L'inefficacité du dispositif de contrôle interne, le
manque de suivi des recommandations des auditeurs, le non-respect des
procédures, le manque d'implication de l'Etat dans le maintien de la
bonne gouvernance des entreprise publiques, le chômage et
l'impunité dans le pays.
La Grille de lecture nous renseigne que l'audit interne exerce
à l'intérieur de l'organisation une fonction d'évaluation
pour examiner et apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et
l'efficacité de son contrôle interne. Les auditeurs interne
examinent les différentes activités de l'organisation,
évaluent les risques et les dispositifs mis en place pour les maitriser,
s'assurent de la qualité de la performance dans l'accomplissement des
responsabilités confiées et font toute recommandations pour
améliorer sa sécurité et accroitre son
efficacité.
Bennais MOURAD (2013), montre que l'audit interne joue le
rôle important dans l'amélioration de la performance de la
société par l'évaluation des systèmes de
management, le contrôle et le suivi des recommandations formulées
par les auditeurs lors de la mission d'auditeur enfin de s'assurer de leurs
applications.
Pigé BENOIT (2008), pour il est clair que le lien qui
existe entre contrôle interne et performance de l'entreprise est une
évidence. Par contre, une défaillance du système de
contrôle interne menace automatiquement la performance de
l'entreprise.
NOIROT.P et WALTER. J. Quant à eux deux ils affirment
que «s'il n'y a pas ici un lien évident entre le contrôle
interne et la performance, cela matérialise toutefois l'existence d'un
lien direct entre le dysfonctionnement du contrôle interne et la
nonperformance». Ces deux auteurs ajoutent encore qu'«il est
nécessaire d'introduire les différents rouages qui permettront au
dispositif de contrôle interne de se positionner comme un vecteur
essentiel d'amélioration de la capacité à atteindre les
objectifs...
En effet, vu que l'audit interne est un outil de pilotage du
système du contrôle interne, il conditionne ainsi
l'efficacité et l'efficience du système de contrôle interne
et sa capacité à aider l'entreprise à atteindre ses
objectifs
Jeans Pierre HOTIN (2011) Montre que l'audit interne donne
à une organisation une assurance sur le degré de maitrise de ses
opérations, lui apporte ses conseils pour les
63
améliorer et contribue à créer de la
valeur
ajoutée. il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une
approche systématique, ses processus de management des risques, de
contrôle interne et de gouvernement d'entreprise en faisant les
propositions pour renforcer leur efficacité.
Partant de l'objectif que l'audit interne s'est assigné
: d'évaluer le contrôle interne en permettant grâce à
ses contacts et ses diagnostics une assurance sur le degré de maitrise
des opérations de l'entreprise, lui apporte ses conseils pour les
améliorer et contribue ainsi à une meilleur efficacité et
à l'accroissement de la performance. Dès lors qu'après
analyse et traitement des données quantitatives ainsi que qualitatives
reçus auprès des agents de la direction générale du
Haut-Katanga de la SNCC il y a lieu de dire que l'audit interne au sein de la
SNCC n'atteint pas son objectif vu que la société se trouve dans
une situation d'insécurité et il est quasiment difficile
d'améliorer sa performance.
Enfin nos résultats corroborent avec les auteurs
cités qui ont parlés sur la contribution de l'audit interne
à la performance de l'entreprise, nous sommes arrivés à la
conclusion selon laquelle la SNCC n'améliore pas sa performance due au
manque de personnel qualifié, l'inefficacité dans l'application
du dispositif de contrôle interne, un manque de suivi des recommandations
des auditeurs, l'impunité ainsi que le chômage dans le pays.
64
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arriver au terme de notre travail intitulé
« l'Audit interne et la performance d'une entreprise, cas de la SNNC
». Il convient à présent de nous livrer à une
réflexion sur sa contribution théorique et pratique.
Le développement organisationnel et technique des
entités au temps actuel incite à des efforts de performance
toujours plus grands. Mais ceci ne suffit pas, pour autant, sans une gestion
dont l'efficacité ne peut être acquise, que par la mise en oeuvre
et la conjonction de plusieurs mécanismes de contrôle de
l'environnement de l'entité.
L'atteinte des objectifs fixés par l'entité
passe avant tout par la gestion et la maitrise du fonctionnement de ses
activités. Autrement dit, le fonctionnement de l'entité, doit
être nécessairement et constamment sous la surveillance à
travers, un système de contrôle interne, piloter et assister par
l'audit interne. En effet, la fonction d'audit interne est un mécanisme
servant à entretenir et à booster l'efficacité du
système du contrôle interne ainsi qu'à la performance de
l'entreprise.
Tout au long de notre travail, notre objectif était de
démontrer l'apport, la contribution, l'impact de l'audit interne
à la performance de l'entreprise, partant du principe que la
performance de l'entreprise est une alliance entre l'efficacité et
l'efficience, c'est-à-dire que lorsque les opérations de
l'entreprise deviennent plus efficace et efficiente du fait que la direction
générale mette davantage l'accent sur la conception du
contrôle tout en réduisant ses coûts, ceci entraine
évidemment des impacts positifs sur la performance de l'entreprise. Ceci
est confirmé par deux auteurs NOIROT.P et WALTER. J «s'il n'y a pas
un lien évident entre le contrôle interne et la performance, cela
matérialise toutefois l'existence d'un lien direct entre le
dysfonctionnement du contrôle interne et la contreperformance»
A cet effet, durant nos recherches au sein de la
Société Nationale des Chemins de fer du Congo, nous avons pu
avoir une idée sur la fonction de l'audit interne, ainsi que tout ce
qu'il apporte comme contribution à l'amélioration de la
performance, et à la réalisation des objectifs de celle-ci. Pour
voir le rôle joué par la fonction d'audit interne dans cette
entité, nous avons opté pour la démarche qualitative et
quantitative, méthode d'échantillonnage et analytique ; A ce qui
concerne les techniques nous avons utilisé l'Interview et la technique
documentaire pour tester si la mission d'audit interne compte vraiment à
la maitrise des
65
risques liés aux activités audités, c'est
dans cette perspective que nous avons tenté de montré si les
agents appliques ou respects les procédures et directives de la
direction générale afin d'atteindre les objectifs fixés au
préalable.
Ce qu'on a pu constater d'après nos recherches et
études faites sur la SNCC dans le cadre de l'impact de l'audit interne
à la performance de l'entité, que les agents participe à
16% avec une mauvaise communication quel que soit sa destination horizontal
tout comme vertical entre les auditeurs et audités ; 12% accordé
à l'inefficacité dans l'application du dispositif de
contrôle interne et 14% à l'impunité dans le pays et dans
l'entité sur les fautes commissent par les dirigeants et les
dirigés ainsi que dans l'insuffisance du personnel qualifié;
Alors que 10% sont accordés au manque de suivi des recommandations
formulés par les auditeurs ainsi que le manque d'implication de l'Etat
dans le maintien de la bonne gouvernance des entités publiques et enfin
8% sont accordés aux chômage; manque de formation des agents en
matière des risques ainsi qu'à la méthodologie des
auditeurs.
Nous avons également constaté au travers les
indicateurs de performance du fonction d'audit interne de la SNCC, que ce
dernier ne contribue pas à l'efficacité du système de
contrôle interne du fait que l'application des dispositifs établis
au sein de l'entité est inefficace et n'arrivent pas à
détecter les failles, anomalies et fraudes qui peuvent servir de base
pour identifier et corriger ces erreurs et aussi évaluer les risques
liés aux objectifs de l'entité qui met en cause directement
l'efficacité de cette dernière ; et qui nous envoi directement
à la contreperformance de l'entité.
En effet un bon système de contrôle interne joue
un rôle important dans le maintien, voir l'amélioration de
performance de cette dernière ainsi que dans la réussite d'une
démarche de création de valeur ajoutée solide et
durable.
66
RECOMMANDATIONS
Ce que nous apportons comme recommandations à la
personne morale de la SNCC ses résume en ceci :
? Il est nécessaire et important de faire des
séminaires pour tout le personnel de l'entité sans exception pour
illustrer le rôle de l'audit interne dans les esprits de tout agent de la
SNCC ;
? La fonction d'audit interne doit occuper une place
importante au sein de l'organisation, car elle est considérée
comme squelette de gestion qui vient à l'amélioration du
fonctionnement de l'entité.
? Il est nécessaire que les auditeurs internes
entretiennent de plus en plus des relations étroites avec le conseil
d'administration et de bénéficier du soutien de la DG et de
l'assemblée générale afin de favoriser de plus en plus
l'indépendance des auditeurs internes. Ceci permettra la création
d'un environnement favorable à la promotion de l'audit Interne
susceptible de promouvoir la valeur ajoutée apportée par les
auditeurs internes ;
? Les recrutements d'un personnel de qualité et
efficace ;
? Le maintien de la bonne gouvernance des entités
publiques ;
? Favoriser la rémunération des agents
Perspectives et futures pistes de recherche
Certaines de ces limites précitées peuvent nous
renvoyer à des besoins d'études et recherches futures. En fait,
plusieurs recherches peuvent être envisagées pour compléter
notre étude. Sur ce, nous proposons quelques pistes de recherches :
* Etude de l'intervention de l'auditeur interne en
matière d'efficience du système de contrôle interne.
* L'apport de l'audit interne en matière de gouvernance de
l'entreprise.
67
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. Alain MIKOL (1999), « Les audit Financiers »
(comprendre les mécanismes du contrôle légal),
édition d'organisation.
2. Alberto SILLERO « Audit et révision légale
guide pratique », Editions ESKA
3. Benoit. PIGE, « Audit et contrôle interne »,
Edition LITEC, Les Essentiels de la gestion.
4. Elisabeth BERTIN (2007), « Audit interne, en jeux et
pratique à l'international », édition, Groupe Eyrolles.
5. Etienne Barbier (1994), « L'audit interne : Pourquoi ?
Comment ? » Les éditions d'organisation.
6. François MOUSSERON, « L'audit juridique »,
Consultât aux universités de Montpellier et Miami.
7. Guide d'audit et de commissariat aux comptes S.N.C.
8. Jacques RENARD, (2005), « Théorie et pratique de
l'audit » ,5eme édition.
9. Jacques RENARD, (2017), « Théorie et pratique de
l'audit interne», 10eme édition.
10. Jean Charles BECOUR, Henri BOUQUIN, (1991.P 138) «
l'audit opérationnel », Economica.
11. Khelassi REDA « L'audit interne (technique,
méthodologie, contrôle interne) », Édition
d'organisation.
12. L. Collins, G. Vallin (1984). « Audit et contrôle
interne Objectif et pratique », 3eme édition, Dalloz.
13. L. Collins, G. Vallin, (1992), « Audit et
contrôle interne, aspect financier, Opérationnel et
stratégique », 4eme Edition, Dalloz.
14. Laurent Philippe, TCHERKAWSKY, (1991), « la pratique de
l'audit opérationnel », éd d'organisation.
15. Raffegeau. J, Dubois .f (1984), « L'audit
Opérationnel », menouville. D. Paris PUF.
16. Schick. P, (2007), « Mémento d'audit interne
», Edition Dunod, Paris.
17. Selmer c, (2003), « concevoir le tableau de bord
», édition Dunod, Paris.
18. Stéphanie Thiery-Dubuisson, (2004), « L'audit
», Editions La Découverte, Paris.
19. Vlaminick H, (1979), « histoire de la
comptabilité », édition pragmos, Paris.
20. Zied BOUDRIGA, (2012), « l'audit interne : Organisation
et Pratiques », édition Collection Azurite.
II. Mémoires et TFC
1. Belhachemi Amina, thèse doctorat, (2014-2015), «
L'apport de l'audit opérationnel interne dans la réduction
des abus de la rémunération des dirigeants »,
Université de Tlemcen, 2014 ;
2. Bouras Boukhalfa Mémoire de fin d'étude
« la contribution de l'audit interne à la performance de
l'entreprise » Universitaire Akli Mohand Oulhadj Bouira (Tunisie);
68
3. Chekroun Meriem, thèse doctorat LMD, (2013)
« Le rôle de l'audit interne dans le pilotage et la performance
du système de contrôle interne : cas d'un échantillon
d'entreprises algériennes », Université de Tlemcen,
2013 ;
4. MWEMA YUTA Chadrak (2016-2017), Travail de fin cycle (TFC)
« Audit interne et l'efficacité de gestion d'une entreprise
».
5. TSHIMBALANGA NGONGO Charles, (2017-2018), .Mémoire
de fin d'étude « l'audit interne et la performance d'une entreprise
Cas de la Société nationale d'électricité/DRS
»
6. Ziani Abdelhak, (2013/2014), thèse doctorat,
« le rôle de l'audit interne dans l'amélioration de la
gouvernance d'entreprise », Université de Tlemcen,.
III. Séminaires
1. L'audit interne de l'entreprise, Atelier Audit
21/-22/mai/1995, Annaba, M. Belkacem Larbi. ENF.
2. Organiser par BOUDRIGA Zied (commissaire aux comptes),
« Méthodologie d'audit et d'Evaluation du contrôle interne,
Alger du 23au 25 juillet 2006.
3. Jacquet. S, « Management de la performance : des
concepts aux outils », CREG, 2012.
IV. ARTICLES ET REVUES
1. Abderraouf Yaich, Le pilotage du système de
contrôle interne : démarche, outils et rôle de
l'expert-comptable.pdf, Tunisie, 2010 ;
2. H. Abdelwahed, «Guide pour l'utilisation des nonnes
internationales d'audit dans l'audit des petites et moyennes entreprises
», 2011 ;
3. La norme n° 25 de l'I.F.A.C.
4. OUADA YAZID YAICH, « COSO1 et COSO2 »
Référentiels du contrôle interne, 2010 ;
V. WEBIOGRAPHIE
1.
www.compta-online.com/management/la-performance-de-lentreprise/
2.
http://normes-ias-ifrs-au-maroc.over-blog.com/article-29313104.html
3.
http://www.exaco.mr/audit/guide
technique
4.
www.univ-oran.dz/theses/document/TH3906.pdf
5.
www.amf-france.org/documents/general/76012.pdf
69
ANNEXES
Tableau N° 10 Retranscription des données de
l'enquête
Agent N°1 : je suis contrôleur de gestion au sein de
la direction provinciale depuis 18 ans, et
|
pour moi la SNCC évolue dans un environnement avec
autant des risques et défis, qu'elle doit toujours contrôler et
relever pour l'amélioration de l'image même de la
société, cette image qui représente aussi l'image de notre
pays à travers les contrats que la République a
déjà signer avec les pays étrangers.
L'amélioration de l'image de la société
est un grand défi à relever et je crois que cela doit être
la mission de tout le monde au sein même de la société.
mais cela ne peut être que possible que lorsque les moyens seront mis
à la disposition de la fonction d'audit interne pour la réussite
effective de cette lourde tache.
|
Agent N°2 : C'est depuis 19 ans que nous nous occupons de la
comptabilité au sein de notre
|
direction, et pour moi la fonction d'audit interne au sein de
la SNCC, est une fonction vitale étant donné les multiples
défis auxquelles la société est confrontées et donc
cette fonction est pour moi une fonction indispensable et qui doit être
animer par des animateurs expérimentés et bien formés dans
la matière.
|
Agent N°3 : Je suis trésorier au sein de la direction
depuis 14 ans, la fonction d'audit interne au
|
sein de la SNCC, est peu développée de par
l'ensemble des agents qui composent cette fonction, vue la taille de la
société et les difficultés auxquelles la
société fait face, il y a lieu de l'améliorer et de
l'adapter
|
Agent N°4 : Je suis dans le service de protocole depuis 7
ans mais je trouve que les procédures
|
mise en place au sein de la SNCC ne sont pas efficaces car
beaucoup des problèmes ne sont pas résolus c'est entre autres le
vol à répétition des quelque matériaux de service
qui cause d'énormes problèmes pour la société.
|
Agent N°5 : Je suis analyste de gestion au sein de la
direction provinciale du Haut-KATANGA
|
depuis 14 ans déjà, lors des mission d'audit au
sein de notre direction les auditeurs internes identifie les dysfonctionnements
lié au système et la manière de leurs applications et nous
propose un certains nombres de recommandations que nous mettons toujours en
pratique, vue que ces recommandations sont formulées dans
l'intérêt de remédier au dysfonctionnement détectes
et aussi améliorer le fonctionnement.
Les mission confiées a l'auditeur vienne directement du
Directeur générale, donc on ne peut que respecté l'ordre
hiérarchique.
|
Agent N°6 : ces recommandations constituent des
opportunité d'améliorations de procédures de
|
travail ; ces recommandations ont permis la mise en place des
actions permettent d'améliorer les fonctionnement des structure, ces
recommandations exige des actions correctives, corrigeant les dysfonctionnement
donc améliorer la performance, certain détaille auxquels ils ne
font pas attentions, peuvent être parfois nuisibles et que l'auditeur le
signale et les élimines à travers les actions collectives, ces
recommandations permet la formation des audités a la maitrise de risques
et l'évolution continue, ces recommandations apportent la
sécurité a la société.
|
Agent N°7 : Pour moi il y a urgence de réviser ou
améliorer les procédures au sein de la société
|
étant donnés les circonstances et l'environnement
ou évolue la SNCC.
|
Agent N°8 : Pour moi je trouve la SNCC ne pas accompagner
par ses partenaires tel que l'Etat, la population et les entreprise aident
celle-ci a bien mené ses missions.
|
Agent N°9 : Quand à moi le grand problème pour
améliorer la performance de la société, Il serait
|
mieux de commencé par mettre fin à
l'impunité dans la gouvernance des entreprises publiques en
générale et en particulier la SNCC; les voleurs des
matériels et détourneurs des fonds destiné au financement
de l'entité doivent être sanctionnés par la loi car il y a
pas leurs place dans la société.
|
70
ETATS FINANCIERS SNCC (2016-2018)
Tableau N° 11. Compte des
Résultats
Réf
|
Charges
|
Exercice 2016
|
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
|
|
|
Achats de marchandises
|
0
|
|
-variation de stocks
|
0
|
|
(marge brute sur marchandises voir TB)
|
0
|
|
Achats de matières premières
|
0
|
|
-variation de stocks
(marge brute sur matière voir TG)
|
|
|
|
116.549.827
|
|
Autres achats
|
0
|
|
-variation de stocks
|
17.073.546
|
|
Transports
|
58.916.034
|
|
Services extérieurs
|
33.661.201
|
|
Impôts et taxes
|
7.019.031
|
|
Autres charges
(valeur ajoutée voir TN)
|
|
|
|
37.859.262
|
|
Charge du personnel
(excèdent brut d'exploitation voir
TQ)
|
17.721.803
|
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
|
|
Total des charges d'exploitation
|
288.800.703
|
|
(résultat d'exploitation voir TX)
|
|
|
ACTIVITES FINANCIERES
|
|
|
Frais financiers
|
4.061.436
|
|
Pertes de change
|
375.737
|
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
1.455.529
|
|
Total des charges financières
|
5.892.702
|
|
(résultat financier voir UG)
|
|
|
Total des activités ordinaires
|
294.693.405
|
|
(résultat des activités ordinaires
UI)
|
|
|
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O)
|
|
|
Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
|
0
|
|
Charges H.A.O
|
999.153
|
|
Dotations H.A.O
|
0
|
|
Total des charges H.A.O
|
999.153
|
|
(résultat H.A.O voir UP)
|
|
|
Participation des travailleurs
|
0
|
|
Impôts sur le résultat
|
2.691.337
|
|
Total participation et impôts
|
2.691.337
|
|
TOTAL GENERAL DES CHARGES
|
298.383.895
|
|
(résultat net voir UZ)
|
|
71
Réf
|
Produits
|
|
Exercice 2016
|
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
|
|
|
|
Vente de marchandises
|
|
0
|
|
MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES
|
0
|
|
|
Ventes de produits fabriqués
|
|
29.372.495.749
|
|
Travaux, services vendus
|
|
11.233.277.312
|
|
Production stockée(ou déstockage)
|
|
9.652.043
|
|
Production immobilisée
|
|
0
|
|
MARGE BRUTE SUR MATIERE
|
37.382.041.528
|
|
|
Produits accessoires
|
|
5.352.912.652
|
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
34.725.408.401
|
|
|
Subvention d'exploitation
|
|
|
|
Autres produits
|
|
35.294.805.249
|
|
|
|
4.570.546.212
|
|
VALEUR AJOUTEE
|
39.379.874.323
|
|
|
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
-42.169.651.991
|
|
|
Reprises de provisions
|
|
4.430.069.919
|
|
Transferts de charges
|
|
4.335.932.699
|
|
Total des produits d'exploitation
|
|
94.599.691.834
|
|
RESULTAT D'EXPLOITATION
|
-74.477.828.803
|
|
|
ACTIVITE FINANCIERE
|
|
|
|
Revenus financiers
|
|
54.446.393
|
|
Gains de change
|
|
226.633.046
|
|
Reprises de provisions
|
|
0
|
|
Transferts de charges
|
|
281.097.139
|
|
Total produits financiers
|
|
562.176.578
|
|
RESULTAT FINANCIER
|
-1.469.807.102
|
|
|
Total des produits des activités
ordinaires
|
|
94.880.771.273
|
|
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
(+ou-)
|
-75.947.635.904
|
|
|
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O)
|
|
|
|
Produits des cessions d'immobilisations
|
|
0
|
|
Produits H.A.O
|
|
0
|
|
Reprises H.A.O
|
|
438.860.801
|
|
Transferts de charges
|
|
42.886.081
|
|
Total des produits H.A.O
|
|
|
|
RESULTAT H.A.O
|
-9.175.686.857
|
35.365.933
|
|
TOTAL GENERAL DES PRODUITS
|
|
95.309.632.075
|
|
RESULTAT NET
|
-85.165.337.154
|
|
72
Réf
|
Charges
|
Exercice 2017
|
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
|
|
|
Achats de marchandises
|
192.733.134
|
|
-variation de stocks
|
0
|
|
(marge brute sur marchandises voir TB)
|
0
|
|
Achats de matières premières
|
|
|
-variation de stocks
(marge brute sur matière voir TG)
|
|
|
Autres achats
|
30.628.829.582
|
|
-variation de stocks
|
13.059.650.947
|
|
Transports
|
678.919.193.642
|
|
Services extérieurs
|
24.133.281.704
|
|
Impôts et taxes
|
494.074.515
|
|
Autres charges
(valeur ajoutée voir TN)
|
8.327.971.533
|
|
Charge du personnel
(excèdent brut d'exploitation voir
TQ)
|
45.356.557.846
|
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
81.695.634.978
|
|
Total des charges d'exploitation
|
210.677.927.887
|
|
(résultat d'exploitation voir TX)
|
|
|
ACTIVITES FINANCIERES
|
|
|
Frais financiers
|
2.438.101.357
|
|
Pertes de change
|
113.734.930
|
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
1.455.529
|
|
Total des charges financières
|
357.075.446.288
|
|
(résultat financier voir UG)
|
|
|
Total des activités ordinaires
|
214.253.374
|
|
(résultat des activités ordinaires
UI)
|
|
|
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O)
|
|
|
Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
|
0
|
|
Charges H.A.O
|
0
|
|
Dotations H.A.O
|
0
|
|
Total des charges H.A.O
|
0
|
|
(résultat H.A.O voir UP)
|
|
|
Participation des travailleurs
|
0
|
|
Impôts sur le résultat
|
380.927.763
|
|
Total participation et impôts
|
380.927.763
|
|
TOTAL GENERAL DES CHARGES
|
21.463.430.193
|
|
(résultat net voir UZ)
|
|
73
Réf
|
Produits
|
|
Exercice 2017
|
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
|
|
|
|
Vente de marchandises
|
|
295.547.102
|
|
MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES
|
10.281.458
|
|
|
Ventes de produits fabriqués
|
|
33.740.406.670
|
|
Travaux, services vendus
|
|
0
|
|
Production stockée(ou déstockage)
|
|
0
|
|
Production immobilisée
|
|
9652537
|
|
MARGE BRUTE SUR MATIERE
|
3.375.005.907
|
|
|
Produits accessoires
|
|
5.681.138.383
|
|
CHIFFRED'AFFAIRES
|
39.717.092.245
|
|
|
Subvention d'exploitation
|
|
|
|
Autres produits
|
|
62.038.906.768
|
|
|
|
6.926.450.093
|
|
VALEUR AJOUTEE
|
25.066.366.587
|
|
|
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
20.290.191.259
|
|
|
Reprises de provisions
|
|
5.452.970.791
|
|
Transferts de charges
|
|
6.285.576.670
|
|
Total des produits d'exploitation
|
|
120.430.649.112
|
|
RESULTAT D'EXPLOITATION
|
20.290.191.259
|
|
|
ACTIVITE FINANCIERE
|
|
|
|
Revenus financiers
|
|
27.796.712
|
|
Gains de change
|
|
2.397.808.884
|
|
Reprises de provisions
|
|
0
|
|
Transferts de charges
|
|
2425605596
|
|
Total produits financiers
|
|
562.176.578
|
|
RESULTAT FINANCIER
|
1.149.840.692
|
|
|
Total des produits des activités
ordinaires
|
|
122.856.254.708
|
|
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
(+ou-)
|
-91.397.119.460
|
|
|
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O)
|
|
|
|
Produits des cessions d'immobilisations
|
|
0
|
|
Produits H.A.O
|
|
608.144.312
|
|
Reprises H.A.O
|
|
0
|
|
Transferts de charges
|
|
608.144.312
|
|
Total des produits H.A.O
|
|
123.464.399.020
|
|
RESULTAT H.A.O
|
227.216.349
|
35.365.933
|
|
TOTAL GENERAL DES PRODUITS
|
|
95.309.632.075
|
|
RESULTAT NET
|
-9.116.990.211
|
|
74
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
|
|
|
Achats de marchandises
|
144.507.757
|
|
-variation de stocks
|
3.125.745
|
|
(marge brute sur marchandises voir TB)
|
0
|
|
Achats de matières premières
|
0
|
|
-variation de stocks
(marge brute sur matière voir TG)
|
0
|
|
Autres achats
|
23.469.723.146
|
|
-variation de stocks
|
-1.899.264.461
|
|
Transports
|
4.859.809.459
|
|
Services extérieurs
|
17.786.882.160
|
|
Impôts et taxes
|
336.185.569
|
|
Autres charges
(valeur ajoutée voir TN)
|
67.696.166.002
|
|
Charge du personnel
(excèdent brut d'exploitation voir
TQ)
|
32.468.982.778
|
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
133.516.821.891
|
|
Total des charges d'exploitation
|
217.456.391.447
|
|
(résultat d'exploitation voir TX)
|
|
|
ACTIVITES FINANCIERES
|
|
|
Frais financiers
|
3.003.975.781
|
|
Pertes de change
|
398.173.409
|
|
Dotations aux amortissements et provisions
|
|
|
Total des charges financières
|
3.402.149.190
|
|
(résultat financier voir UG)
|
|
|
Total des activités ordinaires
|
2.208.058.540.637
|
|
(résultat des activités ordinaires
UI)
|
|
|
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O)
|
|
|
Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
|
0
|
|
Charges H.A.O
|
0
|
|
Dotations H.A.O
|
0
|
|
Total des charges H.A.O
|
0
|
|
(résultat H.A.O voir UP)
|
|
|
Participation des travailleurs
|
0
|
|
Impôts sur le résultat
|
393.494.869
|
|
Total participation et impôts
|
393.494.869
|
|
TOTAL GENERAL DES CHARGES
|
221.252.035.505
|
|
(résultat net voir UZ)
|
|
75
|
Produits
|
|
Exercice 2018
|
|
ACTIVITE D'EXPLOITATION
|
|
|
|
Vente de marchandises
|
|
147.633.502
|
|
MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES
|
144.507.757
|
|
|
Ventes de produits fabriqués
|
|
29.372.495.749
|
|
Travaux, services vendus
|
|
11.233.277.312
|
|
Production stockée(ou déstockage)
|
|
9.652.043
|
|
Production immobilisée
|
|
0
|
|
MARGE BRUTE SUR MATIERE
|
29.382.147.791
|
|
|
Produits accessoires
|
|
5.352.912.652
|
|
CHIFFRE D'AFFAIRES
|
34.725.408.401
|
|
|
Subvention d'exploitation
|
|
|
|
Autres produits
|
|
35294805249
|
|
|
|
4.570.546.212
|
|
VALEUR AJOUTEE
|
34.366.228.184
|
|
|
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
1.897.245.406
|
|
|
Reprises de provisions
|
|
4.430.069.919
|
|
Transferts de charges
|
|
4.335.932.699
|
|
Total des produits d'exploitation
|
|
94.599.691.834
|
|
RESULTAT D'EXPLOITATION
|
112.856.699.613
|
|
|
ACTIVITE FINANCIERE
|
|
|
|
Revenus financiers
|
|
54.446.393
|
|
Gains de change
|
|
226.633.046
|
|
Reprises de provisions
|
|
0
|
|
Transferts de charges
|
|
281.097.139
|
|
Total produits financiers
|
|
562.176.578
|
|
RESULTAT FINANCIER
|
-3.121.069.751
|
|
|
Total des produits des activités
ordinaires
|
|
94.880.771.273
|
|
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
(+ou-)
|
-125.977.769.364
|
|
|
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O)
|
|
|
|
Produits des cessions d'immobilisations
|
|
0
|
|
Produits H.A.O
|
|
0
|
|
Reprises H.A.O
|
|
438.860.801
|
|
Transferts de charges
|
|
42.886.081
|
|
Total des produits H.A.O
|
|
|
|
RESULTAT H.A.O
|
-999.153
|
35.365.933
|
|
TOTAL GENERAL DES PRODUITS
|
|
95.309.632.075
|
|
RESULTAT NET
|
-125.942.403.431
|
|
Questions
La société dispose telle d'un manuel de
procédures ?
Le manuel des procédures mise en place est-il efficace
?
Le service de l'audit interne vous informe-t-il sur l'objet de
ses missions ?
La fonction d'audit interne au sein de la SNCC,
selon vous est-elle développer ?
Le déroulement de la mission d'audit interne perturbe-t-il
votre travail ?
L'audit interne identifie-t-il des dysfonctionnements
relevés au niveau de votre structure ?
L'audit interne propose-t-il des actions pertinentes pour les
dysfonctionnements relevés ?
Vous engagez vous à mettre en oeuvre les recommandations
proposés par l'auditeur ?
Pensez-vous que la SNCC est performante ?
L'auditeur interne effectue-t-il un suivi des recommandations
qu'il a formulées afin de s'assurer si elles avaient été
appliquées ?
De façon générale selon vous, l'audit
interne au sein de la société joue-t-il bien son rôle ?
Souhaitez-vous qu'il soit accordé plus d'importance
à la fonction d'audit interne ? ou procéder à
l'amélioration des procédures mise en place ?
Répondants
|
Agent 1
|
Agent 2
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
76
N°
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
|