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Cartographie des zones inondables sur le bassin versant du fleuve San-Pedro( sud-ouest de la côte d'Ivoire).


par Kouassi Nazaire KOUAKOU
Université Jean Lorougnon Guede de Daloa - Master Production Aquacole et Protection de l’Environnement 2019
  

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III.2. Discussion

Cette étude s'est intéressée à l'amélioration des connaissances à travers la cartographie de l'aléa inondation à l'échelle du bassin versant du fleuve San-Pedro. Ce travail met en évidence dans un premier temps l'évolution de la nature et l'intensité des pluies journalières des mois de juin et juillet 2017 du bassin versant du fleuve San-Pedro. Les histogrammes de ces deux mois montrent que le bassin versant connait des fortes pluies qui en quelques heures atteignent très des hauteurs considérables de 95 à 115 mm. Ces types de pluies extrêmes sont des aléas météorologiques qui causent beaucoup de dégâts et des pertes en vie humaine.

L'analyse fréquentielle menée afin d'estimer l'intensité de l'aléa a permis de retenir la loi de Weibull pour un intervalle de confiance de 95%, acceptée par les différents tests appliqués. Nos résultats sont en conformité avec ceux de Soro (2011). Il a été observé au cours de notre étude une modification du régime pluviométrique des pluies journalières en termes de nature et d'intensité. Groisman et al. (2005) ont montré dans cette même ligne que les changements observés dans l'évolution des pluies journalières extrêmes est plus important que celui observé dans l'évolution totaux annuels.

La simulation de la propagation des crues du fleuve San-Pedro à l'aide du modèle Hec-ras 5.0.

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Discussion

3 et Arcgis 10.4.1 a permis de connaître les cotes maximales des eaux en différentes période de retour. Les maximums des cotes sont 20,98 m, 21,19m, 21,37m, 21,46 m respectivement pour les périodes de tour de 2 ans, 20 ans, 50 ans, et 100 ans. Les résultats obtenus montrent d'une manière générale que le modèle reproduit bien les conditions d'écoulement du milieu, avec des coefficients de Nash qui sont de 71% au calage et 60,12% à la validation. Selon Hostache (2006), Koffi et al. (2007) lorsque les valeurs de Nash sont comprises entre 60% et 80%, l'application du modèle est dite satisfaisante. Le coefficient de Manning utilisé pour le calage du

modèle est de 0,052 m1/3.s-1. Cette valeur est certes élevée, mais acceptable, en raison de la sinuosité du cours d'eau et de la rugosité du lit. Ces résultats confirment ceux de nombreux chercheurs (Chow, 1959 ; Soualmia et al. 2013), qui indiquent que le coefficient de Manning-Strickler est généralement élevé pour les cours d'eau ayant plusieurs méandres et une végétation sur les berges.

Le traitement des images radar fournit un grand nombre de paramètres polarimétriques tels que le coefficient de variation et le degré de polarisation qui sont directement reliés aux caractéristiques physiques des milieux, leur contribution dans la discrimination des zones inondables diffèrent énormément suivant le mode polarimétriques et le type de bande de l'image utilisé. L'analyse de ces paramètres nous donne les espaces inondables et nous renseigne sur les caractéristiques des surfaces concernées.

Le traitement des images radar fournit de nombreux avantages pour l'inventaire et le suivi de des milieux. Ces informations sont facilement acquises à cause de leur faculté de pénétration plus ou moins grande dans le milieu naturel. Ceci confirme les travaux de plusieurs auteurs tels que Niang & Bernier (2007). Les images radar prises à des périodes différentes a permis d'identifier les surfaces qui sont facilement inondables, les surfaces inondées sur le bassin versant sont principalement au sud bassin versant, les superficies inondées sont 6007 ha, 2426 ha et 3536 ha respectivement pour le 16 juin, 28 juin et 10 juillet 2017. Les zones inondées sont la conjugaison de plusieurs facteurs dont les principaux sont les changements climatiques, expansion des activités anthropiques et l'accroissement de l'urbanisme (Desbordes, 1989). Ces résultats corroborent avec ceux de Kouassi (2013) qui affirme que le recours aux données radar acquises à des saisons et à des niveaux de marée différents, sur la même zone, permet une meilleure identification des zones humides et réduit les écarts d'interprétation avec la réalité.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault