1-3- Problématique
Cette partie prend en compte la justification du sujet, les
hypothèses et les objectifs de recherche.
1-3-1- Justification du sujet
La crise économique des années quatre-vingt a
été à l'origine des énormes difficultés
qu'ont subi les pays africains notamment sur les plans sociaux et
économiques. Au vue de tout cela, le contexte actuel africain est
marqué par de nouvelles orientations en matière de politique de
développement. Ce qui confère à l'Afrique, un rôle
accru dans les stratégies de réduction de la pauvreté.
Pour lui permettre de jouer pleinement ce rôle, certains pays africains
adoptent des stratégies allant dans le sens de la promotion de l'emploi
et d'appui aux acteurs des activités du secteur informel. Pour y
parvenir, la connaissance de la nature de ces activités s'avère
très indispensable. Ainsi, selon Opanga EKANGA cité par Christian
M. TSHIMANKINDA (2008), toute activité économique des services ou
de création de revenu est qualifiée
15
d'informelle, lorsqu'elle est entreprise explicitement ou
implicitement en dehors de certaines normes de régulation ou du
comportement convenu ». Selon la Cellule macroéconomique de la
présidence en 1997, le Bénin est l'un de ces Etats de l'Afrique
Subsaharienne qui a édifié l'emprise de l'informel dans les
secteurs d'activités. Il occupe une part importante de la population
active, fournit l'essentiel des emplois générés par
l'économie et constitue un volet primordial dans la production
nationale. L'économie informelle est « un segment d'économie
nationale qui génère des biens et services destinés aussi
bien à l'échange qu'à la consommation. Elle comprend
différents secteurs ayant des emplois de nature différente et des
activités variées.» (J.V. KABANBI NTANDA, 2004). Sa
contribution dans l'économie béninoise reste mal connue.
La commune de Dogbo de par la position géographique de
son marché est un bon cadre attirant un grand nombre de personnes. Ce
qui favorise le développement des activités commerciales.
Dès lors, on assiste à la création d'initiatives qui
échappent au contrôle de l'Etat. Il s'agit notamment des
activités de commerce, de production, de réparation, de
prestation de services florissants. C'est le cas de la vente de l'essence
frelatée dite « kpayo », du transport à deux roues ou
« zémidjan » etc. L'implantation de ces activités dans
la
commune de Dogbo évolue à un rythme jusqu'au
point où on se demande qu'elles seraient les raisons qui favoriseraient
un tel essor. Avec ce rythme et la place qu'occupent ces activités, quel
seraient alors leur impact dans le processus du développement
socio-économique de la commune de Dogbo ? Pour répondre à
cette grosse interrogation, il faut une meilleure connaissance de la nature de
ces activités, les acteurs qui sont concernés, leur produit, leur
utilisation, leur mode de financement ainsi que leur part dans la formation de
la richesse communale. Les études sur les activités
économiques informelles ont révélé que les acteurs
concernés sont confrontés à d'énormes
difficultés parmi lesquelles figurent le manque de formation, les
difficultés d'accès au crédit et au financement et le
manque d'organisation. Aujourd'hui, il est claire et sans confusion de dire que
les
16
acteurs exerçant dans l'informel dans la commune de
Dogbo n'échappent pas à ces différents
problèmes.
Il est donc important à présent de faire une
étude sur les acteurs des activités économiques
informelles, les facteurs de dynamisation de ces activités ainsi que
leur contribution dans le développement socio-économique de la
commune de Dogbo. Pour y parvenir, quels sont les types d'activités
économiques informelles pratiquées dans la commune de Dogbo ?
quels sont les atouts dont dispose la commune pour le développement des
activités économiques informelles et quelle est la contribution
de ces activités au développement socio-économique de la
commune de Dogbo ?
|