Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Ce chapitre prend en compte le cadre théorique et
l'approche méthodologique.
1-1- Cadre théorique
L' état des connaissances qui sera
présenté dans les lignes à suivre est un bref
aperçu des auteurs qui ont écrit sur le sujet
d'étude.
1-1-1- Etat de connaissances
Il existe de nos jours, un nombre important de
littérature sur l'économie informelle à
travers le monde. Dans la littérature,
l'économie informelle est aussi identifiée sous
le vocable de « secteur informel », «
activités informelles », « économie parallèle
», ou
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« secteur non structuré ». Ces
différentes appellations représentent sensiblement la même
réalité. L'économiste égyptien J. CHARMES (1988),
dans son article intitulé« Débat actuel sur le secteur
informel » (Paris: 28 : 855-875), désigne l'économie
informelle comme un « secteur non structuré » car
n'obéissant pas aux normes économiques. Il affirme que la
facilité d'entrée est une caractéristique largement
reconnue à l'informel. Cette caractéristique fait du secteur un
débouché à la fois de l'exode rural et de la
pluriactivité des salariés. Ce faisant, l'informel se
présente comme un réservoir se remplissant de façon
concomitante par la base et par le sommet. Pour G. (de) VILLERS (1992) dans
« Petite économie marchande et phénomène informel en
Afrique », il peut être affirmé que le secteur informel n'est
pas l'informe, c'est -à- dire ce qui n'a pas de forme, mais plutôt
ce qui ne correspond pas à des formes reconnaissables à des
modèles établis. Il est un « phénomène social
et culturel, celui du développement d'activités et pratiques
à caractère atypique (ni traditionnelles, ni modernes); il
constitue une dimension fondamentale du processus de changement socioculturel
en Afrique Noire» (de VILLERS 1992, p : 5). Or, selon B. LAUTIER (1994 ;
p.3), socio-économiste dans son ouvrage intitulé
l'économie informelle dans le tiers monde, l'usage de l'expression
« secteur informel» n'est pas fondé. D'abord, il constate
l'impossibilité de séparer les activités formelles des
activités dites informelles dans la société globale, les
actifs formel des actifs informels. Ensuite, pour lui, il n'existe aucune
unité entre les différents segments du « secteur informel
» qu'il qualifie «d'hétérogène». Sur le
plan méthodologique, la contribution de A. BAILLY permet de mieux
connaître le secteur informel dans les pays en développement: une
approche anthropologique dans l'ouvrage collectif de P. BODSON et P.-M. ROY
(2003 ; p. 11-42), est d'un grand intérêt. Pour lui, certains
auteurs définissent
le secteur informel par le fait qu'en son sein, la
législation du travail et les normes de la
comptabilité sont ignorées.
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