SECTION III. PERSPECTIVES
Face aux conséquences de l'empoisonnement qui est la
mort de la victime et aux difficultés d'en déterminer les
auteurs, il s'avère qu'il faut plutôt promouvoir des mesures des
préventions pour lutter contre ce phénomène.
Nous pensons que le législateur congolais devrait
transformer l'infraction de l'empoisonnement de l'infraction matérielle
à l'infraction formelle. Que l'empoisonnement soit retenu par le seul
fait de l'administration des substances nuisibles. Ce qui permettrait à
la victime, encore en vie et capable de parler, de donner des
éléments qui peuvent aider à reconstituer les faits afin
de retrouver l'auteur de l'acte. Cela aiderait, il nous semble à
réduire, tant soit peu, le nombre des criminels d'empoisonnement.
Ne retenir l'infraction d'empoisonnement qu'en cas de
résultat qui est la mort de la victime, ce qui rend encore plus
difficile la détermination de la responsabilité pénale,
nous parait un peu absurde.
L'infraction formelle est l'antithèse de
l'infraction matérielle puisqu'elle est définie comme celle qui
se consomme indépendamment d'un résultat, la loi se contentant de
sanctionner un comportement.
La fusion des articles 49 et 50 du code pénal en un
seul article qui rendrait l'empoisonnement une infraction formelle.
Ainsi, l'Etat peut mettre des moyens pour promouvoir le
développement de la toxicologie pour la détection des poisons en
vue de sauver des vies humaines.
Développer des antidotes pour préserver la vie
humaine. Sanctionner l'administration des substances nuisibles de la même
peine que l'empoisonnement. Faire recours aux sciences auxiliaires au droit
pénal.
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