4.2. DU POINT DE VUE ECONOMIQUE
Apres l'analyse faite sur les enjeux économiques et
électoraux de la RDC nous avons remarqué que l'économie de
la RDC n'est pas stable, la RDC éprouve souvent des difficultés
pour financer de soi-même ses élections quand bien même
celle-ci et l'un des plus richement doté en ressources naturelles. Le
processus électoral est si souvent financer à 70% par la
communauté internationale comme l'avion déjà
souligné dans nos précédentes analyses.
Ainsi, pour les scrutins de 2016, le Royaume-Uni et le Canada
ont annoncé leur volonté de participer au financement du
processus électoral en RDC. L'objectif affiché : permettre
à l'élection présidentielle de se tenir dans le
délai constitutionnel fixé au 27 novembre 2016 pour la
présidentielle. C'est aussi que une façon d'ôter au
président Kabila l'un de ses arguments principaux pour ne pas respecter
le calendrier électoral tel que prescrit dans la constitution à
savoir l'absence de financement pour les élections.
Dans une déclaration en date du 4 mars 2016 Nick Hurd,
le ministre britannique de la coopération internationale, à
annoncer l'octroi d'un financement significatif pour le processus
électoral en RDC « Royaume-Unis se tient prêt à
appuyer les processus électoral en RDC. A cette fin, le gouvernement
britannique s'est engagé jusqu'à hauteur de 11,4 millions d'euro
en vue de soutenir les élections libres et équitables «
a-t-il déclaré ».
64 Résolution 2293 conseil de sécurité
adoptée à sa 7909ème séance, le 26 juin
2016.
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Toutefois, le communiqué, pour l'occasion, ne manque
pas de souligner que l'expérience internationale montre que c'est la
volonté politique qui détermine l'organisation du pouvoir
politique, ajoutant que les élections présidentielles et
législatives, prévue en novembre 2016 devraient être une
priorité. Une façon de mettre le président et le
gouvernement congolais, accusé de trainer les pieds, face à leur
responsabilité.
Cependant, relèvent les autorités britanniques,
nous constatons avec une vive préoccupation que les délais
fixés dans le calendrier électoral de février 2015 n'ont
pas été respecté et d'en parler le gouvernement mais
également à la CENI, dont la partialité est vivement
contesté par l'opposition, afin qu'ils prennent les mesures requises
sans plus tarder pour s'assurer que les élections programmées en
vertu de la constitution de la RDC se tiennent comme prévu.
Par ailleurs, averti le ministre britannique, le financement
de la communauté internationale ne sera une réussite que si le
gouvernement de la RDC et d'autre acteurs s'engagent à organiser des
élections. Message reçu 5/5 par le Canada qui a emboité le
pas au Royaume-Unis. Ginette MARTIN l'ambassadrice canadienne en RDC avait
aussi déclaré que son pays a mis également sur la RDC
déterminée à construire sur ses acquis
démocratiques. Pour ce faire, elle annonce une mise à la
disposition de fonds pour accélérer le processus
électoral.
Les décisions prises par le Royaume-Unis confortent
l'opposition congolaise qui affirme de manière constante qu'il est
encore possible de tenir le délai dans l'organisation du pouvoir
politique en RDC. Ce que confirme par ailleurs, l'Organisation Internationale
de la Francophonie (OIF) en soutenant que le fichier électoral en RDC
est susceptible d'être revu dans un délai de quatre
mois65.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
65 Résolution 2348, du conseil de sécurité
adoptée à sa 7910ème, le 31 mars 2017.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
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