Partie IV: Conclusion et Recommandations
Conclusion
Cette étude nous a permis d'identifier les
problèmes cruciaux liés à la gestion des ressources
naturelles dans le village de Kouré. Nous avons constaté que
l'environnement est fortement menacé vue qu'il ne cesse de subir des
pressions de toutes sortes. Celles-ci sont dues aux effets du climat, de la
poussée démographique et des activités humaines. Les
ressources naturelles s'épuisent et deviennent de plus en plus rares
sous le poids de ces pressions.
Un certain nombre de phénomènes sont directement
impliqués dans la dégradation des ressources naturelles, ce sont
: la pauvreté due au manque de la diversification des activités
économiques à part l'agriculture ; le morcellement des terres
engendré par l'augmentation de la population ; l'accroissement des
superficies des champs lié au mauvais rendement des sols;
l'irrégularité des pluies et les vents ravageurs dont les effets
néfastes sont liés à l'augmentation des espaces nus depuis
les deux dernières décennies.
A cela s'ajoutent la réduction des intervalles de
jachère et l'exploitation de plus en plus croissante des ligneux
utilisés à divers fins.
La recherche de solution à la coupe abusive de bois,
à conduit l'Etat à la création d'un MRC dans le village de
Kouré. Celui-ci n'a pas duré assez longtemps pour garantir la
gestion durable du massif forestier. Mais au-delà, sa fermeture a
conduit à des conséquences lourdes à savoir : la coupe
anarchique du bois ; l'augmentation des surfaces nues ; la disparition
d'espèces surexploités et l'accroissement de la
pauvreté.
Toutes ces conséquences ont des effets, qui de
façons directe ou indirecte influencent l'équilibre des facteurs
climatiques dans le village de Kouré et ses alentours.
De plus en plus, on constate une irrégularité et
une insuffisance des précipitations annuelles, le décalage du
cycle saisonnier, l'augmentation de la température moyenne qui va au
delà de 37°C, la baisse considérable du rendement des
cultures, la réduction de la diversité des
écosystèmes dans leur ensemble. L'exploitation des ligneux suit
son cours dans le village de Kouré, mais cette fois-ci de façon
informelle ; tandis que la dégradation du massif forestier va
croissante.
Bien que l'exploitation de ressources naturelles et
particulièrement du bois constitue pour les villageois un moyen efficace
de survie, faudrait-il continuer à permettre cette exploitation ? Cette
question a tout son sens d'être lorsqu'on voit que les efforts entrepris
par l'Etat et les villageois eux-mêmes, n'empêchent guère
à l'utilisation du bois énergie d'être un problème
écologique national de grande envergure. Alors que faire ?
Ø Faut-il leur empêcher de se servir du bois
pour leurs besoins domestiques ou pour la vente ?
Ø Doit-on leur créer des emplois
générateurs de revenus ? Quels types d'emploi pratique, rentable
et rapide leur proposer ?
Ø Existe-t-il des moyens de substitution du bois
énergie par d'autres sources d'énergie plus accessibles aux
villageois ? si oui, lesquelles ?
Tant de questions qui s'adressent à l'Etat et ses
partenaires au développement, mais il est évident qu'elles ne
peuvent trouver de solutions tant que la population ne concilie pas ses efforts
à ceux de l'Etat. On entend par conciliation, la recherche de solutions
adaptées aux problèmes de la population, d'abord par
elle-même. Cela va inciter l'Etat à vulgariser ces solutions par
ses moyens.
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