III.2.3. LE CHOIX D'UN SYSTEME POLITIQUE ADEQUAT
Sur le plan politique proprement dit, il appartient au peuple
seul de déterminer par référendum ou par le canal de ses
représentants, le système politique adapté à son
fonctionnement démocratique. Nul, homme politique, nul, parti politique,
nul mouvement de lutte ou de militantisme politique ne peut s'arroger le droit
de se substituer au peupletout entier en la matière. Le choix d'un
système de gestion politique tant dans la forme que dans le fond doit
être réservé au peuple, après une grande campagne
d'explication des tenants et des aboutissants ainsi que l'organisation d'un
véritabledébat populaire de fond.
Dans un contexte de transition politique dans le fond, il
importe que la gestion politique transitoire dessine un nouveau schéma
de gestion politique, de manière à préparer le peuple et
l'ensemble de la société au basculement vers des pratiques
démocratiques de manière intégrale et irréversible.
Ainsi le peuple, directement ou au travers de ses représentants, se
verra convié à prendre option, pour décider de son avenir
et pour choisir son destin. Ceci pour que chaque organe, chaque institution et
chaque forme de pouvoir et de contre-pouvoir dont le Congo se dote soit
clairement posé y compris les prérogatives et les
compétences qui vont avec.
Il est alors inopportunindécentd'envisager des
élections, avant d'avoir franchi cette étape indispensable et
cruciale. Se passer de cette démarche est une lourde erreur politique
qui condamnerait le pays à continuer de « de tourner en
rond » et à faire du « sur
place ». Une telle nouvelle régression ouvrirait de
nouveau la porte aux contestations et aux révoltes de tous genres.
L'organisation des élections elle-même ne doit se
concevoir que dans un souci majeur d'encourager, de garantir et surtout de
respecter le libre choix des électeurs congolais. Pour cela ils
doivent préalablement être instruits des enjeux
géopolitiques et géostratégiques nationaux et de la
nécessité de leur participation pour jouir de leur droit le plus
légitime de disposer des autorités qu'ils se seront librement
choisis. Il doit préalablement êtreexpliqué aux congolais
que c'est aussi une manière de les associer pour que chacun apporte sa
petite pierre dans la difficile oeuvre de construction d'une nation congolaise
libre et démocratique. Au besoin, une commission électorale
nationale réellement indépendante se fera un devoir de
faire appel à des observateurs étrangers impartiaux et dignes
de confiance, pour une supervision transparente du suffrage universel.
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