La mise en œuvre des instruments juridiques dans la protection des civils à l'épreuve des conflits armés. Cas de la République Centrafricaine.par Emmanuel Stéphane NZAYE Institut Supérieur de Droit de Dakar (ISDD) - Master 2 en Relations Internationales 2018 |
Paragraphe2 : Les acteurs secondairesLes acteurs secondaires des infractions en Centrafrique sont l'armée centrafricaine (A) et les citoyens non civils (B) A. L'armée centrafricaineCertaines forces de l'armée centrafricaine sont citées dans le cadre des violences, vols et certaines exactions sur le territoire centrafricain. Suite à cette prise de pouvoir, certaines forces armées se sont dissimilées parmi les antis balaka pour commettre des infractions et violés les droits de l'homme. Il s'agit en l'occurrence certains gardes présidentiels et certains FACA pour des revendications jugées patriotiques. On retrouve Alfred yekatom soldat de première classe et aussi Edouard Ngaissona leadeurs du groupe anti balaka. D'autres se sont lancés dans les vols, braquage à main armée, pillage contre la population civile. Tout comme l'armée centrafricaine, ces infractions sont aussi faites par certains citoyens non civils (B) B. Les citoyens non civilsLes personnes qui ne participent pas aux hostilités, les hommes, les, femmes, les vieillards sont protégées par la convention de Genève et leur protocole additionnel ainsi que d'autres instruments juridiques de protection des civils. Ces personnes doivent être distinguées des militaires et les citoyens non civils. Les citoyens non civils sont des personnes qui ne bénéficient pas de la protection juridique en raison de participation directe ou indirecte dans les conflits ou à la commissions des infractions. Beaucoup de jeunes s'étaient ralliés à la coalition seleka dans l'espoir d'être recrutés mais, en profitent pour infliger des souffrances aux populations. Ils sont ceux-là même qui causent beaucoup des dégâts matériels, physiques tels que le vol, le pillage, le viol. On compte presque la majorité des civils musulmans aux cotés de seleka. Beaucoup sont cités dans les affaires de vol de moto, dans le meurtre, le pillage, la destruction des maisons et des églises. Du côté des chrétiens ces personnes profitent du soutien des balaka pour extorquer la population. D'autres sont constitués en auto défense et volent les paisibles citoyens50(*). Ces civils, comme nous l'avons dit, échappent à cette protection juridique et peuvent être poursuivis en justice pour toutes ces infractions commises. * 50Exemple : A Ouango, deux jeunes armés de machette menacent à mort deux commerçants en leur soutirant leurs marchandises |
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