2.4.1 DEFINITION6
Un pont suspendu est un ouvrage métallique dont le tablier
est attaché par l'intermédiaire de tiges de suspension verticales
a un certain nom re de câbles flexibles ou de chaines dont les
extrémités sont reliées aux culées, sur les
berges
2.4.2 HISTORIQUE
Les premiers ponts, dont on peut dater l'apparition à
cause de leurs anciennetés, permettaient aux hommes de traverser des
obstacles naturels comme rivières. On peut alors parler de l'apparition
de l'ancêtre du pont suspendu, car ces ponts n'étaient
fixés que sur deux bords de la rivière et donc pas
supportés par des piliers.
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TRAVAIL DE FIN D'ETUDE
Lors de leur apparitions, traverser un pont signifiait rejoindre
Dieu, car il traversait un obstacle que Dieu avait placé enfin de se
cacher des hommes. Aujourd'hui encore, le pont a une signification religieuse
importante et il est à l'origine du surnom du pape, « le souverain
pontife ». En effet, le pape est par cette métaphore
considéré comme celui qui doit montrer la voie de Dieu.
Dans les civilisations chinoises, incas, ou Africaines, le pont
suspendu fut très tôt un moyen de franchissement traditionnel,
principalement dans les régions montagneuses ou se présentait la
difficulté de gorges à franchir. Ainsi on estime que l'on
trouvait plus
de 200 ponts suspendus chez les incas au XVI siècles
à l'arrivée des espagnols, pièces maitresses du vaste
réseau de chemins de l'empire amérindien. Ils atteignaient
couramment les 50 mètres de longueur, pro a lement plus, soit plus long
qu'aucune arche de maçonnerie européenne de l'époque.
Seule l'apparition du pont à structure métallique
permettra de dépasser cette distance franchissement sans pilier
intermédiaire. Si les Incas furent la seule civilisation
amérindienne à développer de tels ponts suspendus, ils
existaient dans d'autres civilisations de régions montagneuses du monde,
dans l'Himalaya et en Chine ancienne.
On trouvait déjà en Chine des ponts suspendus avec
chaines d'acier au III siècle avant Jésus Christ. Mais ces
ponts antiques étaient le plus souvent composés de lianes, et
d'un ta lier en ois, permettant le passage d'une charge modeste avec une
structure de pont légère. Comme à l'instar de cette
passerelle suspendue, au Népal.
C'est en Amérique que nait le pont suspendu moderne. Un
juge, James Finley, a l'idée d'un pont suspendu avec des chaines en fer
forgé. Le pont Jaco 's Creek est achevé en 1802, à l'ouest
de la Pennsylvanie. Jammes Finley, devant le succès de cette formule qui
maximum. Mais l'utilisation des ponts fait apparaitre un problème
d'oscillation : le pont entre facilement en résonance, et la pression
qui s'exerce sur les chaines les faits céder. En réalité,
le savoir-faire américain en ingénierie et dans la qualité
du fer forgé est bien trop faible. Le développement des ponts est
limité en taille, et en charge. De nombreux accidents interrompent le
succès naissant du pont suspendu.
La technique va alors franchir l'atlantique pour trouver de
nouveaux adeptes chez les Britanniques, qui possèdent une énorme
avance dans la métallurgie. Les chaines sont considérablement
améliorées. En conséquence, les ponts suspendus deviennent
très ambitieux. Les premiers ponts britanniques sont construits vers
1815 et les dimensions ne cessent de croitre. En 1826, le célèbre
ingénieur Thomas Telford construit le pont suspendu de menai (menai
bridge), de 125 mètres de portée, qui permet le passage des
ateaux à voiles. C'est alors le plus grand pont du monde,
la plus part des ponts de l'époque se situant entre 70 et 100
mètres de portées. Le pont suspendu est le seul moyen pour
atteindre de telles longueurs, et devient monument à la gloire du
progrès, en pleine révolution industrielle européenne.
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TRAVAIL DE FIN D'ETUDE
C'est justement l'essor européen de celle-ci qui exporte
le pont suspendu sur le continent. En France, la technologie est connue au
travers des exploits britanniques relatés dans les journaux. Une mission
d'étude des ponts et chaussés et menée en 1821, sans
aboutir. Le territoire contient un des fleuves les plus difficilement
franchissables à l'époque : le Rhône. Les ponts sont
très peu nombreux : 3, dont un rompu (le pont d'Avignon) entre Lyon et
l'estuaire. En effet, le fleuve est large, très puissant, et ne connait
pas de baisse notable de son flux puisque subissant la fonte des neiges. Sans
saison « sèche », il est donc impossi le d'édifier des
piles selon la méthode éprouvée. La compagnie Seguin
Frère (Annonay, Ardèche), dirigée par Marc Seguin, propose
donc un projet innovant en 1822 : le pont suspendu de Tournon.
L'entreprise comprend très vite qu'un pont suspendu
classique est impossi le en France du fait de la qualité médiocre
des chaines. On tente alors de les remplacer par des faisceaux de fil de fer.
C'est la naissance du câble. Apres plusieurs essais et un refus des ponts
et chaussées, le projet est finalement accepté. A l'innovation
des câbles est ajoutée l'utilisation de béton hydraulique
pour la fondation, du béton armé (25 ans avant les premiers
brevets) pour les superstructures, et des structures de renforcement
rigidifient le tablier en bois. Le pont suspendu a pris sa forme moderne.
En 1823 est construit à Genève la passerelle de
Saint-Antoine, puis des 1832 à Fribourg le grand pont suspendu dont le
câble en fils tréfilés à 87 kilos de rupture, et
utilisés à 27 kilos (fils parallèle) permet d'atteindre
273 mètres de portée. De nombreux pont léger sont ainsi
construits : Bercy et Constantine à Paris (101 mètres), Gray,
Chateaulin, La Roche-Bernard... mais ces ouvrages étaient très
mobiles et les charges de circulation devaient y être limitées.
Ils subirent une éclipse en France jusqu'au moment où la
création de la poutre de rigidité permit de réaliser des
ouvrages d'une tenue compara le à celle des ponts en charpente.
D'après un premier décompte, environ 400 ponts
furent construits pendant XIX siècle, une grande majorité entre
1825 et 1850. Nombre sont encore les réalisations toujours en place.
Figure 1 : Pont suspendu ancré au sol, année
1832-1834 de 246,26 mètres de portée
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Figure 2 : le pont suspendu à chaines, le pont de
menai année 1819-1826 de 176 mètres de portée
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