5.2. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE A LA MALADIE
Les résultats de notre recherche à la figure
n°7 démontre que 60,68% des ménages enquêtés
ont eu au moins un cas de maladie au sein du ménage dans les 30 jours
précédent l'enquête.
5.2.1. Sexe et âge des malades
Le tableau n°6démontre que 59,22% des malades sont
femmes, et 40,77 sont hommes, Cette féminité observée chef
les patients est proche de trouvée au Kivu par MUSHAGALUSA (2006) soit
56% patientes et 44% des patients.
Un grand nombre de malades se trouve dans les tranches
d'âge de 15 à 49 ans soit 36,05% et celle de 0 à 4 ans soit
34,33%. Le sexe féminin prédominant toujours dans les deux
groupes avec respectivement 25,75% et 18,02%. Le sexe ratio est de 0,68.Ceci pourrait s'expliquer dans le groupe des enfants
de 0 à 4 ans par le fait que ces derniers sont plus exposés
à certaines maladies de l'enfance.Pour le
groupe 15 à 49, il est constitué en majorité par les
femmes en âge de procréer, ce sont elles d'ailleurs qui
représentent 25,7% des tous les malades soit 71,4% des malades de cette
tranche d'âge.
5.2.2. Maladie dans les ménages
La figure n°8 des nos résultats explique que,
lamalaria et les maladies fébriles représentent 69,52% suivi des
maladies se manifestant par la diarrhée et le vomissement avec 7,72%,
puis viennent les maladies respiratoires et les accouchements
compliqués. Ceci s'explique par le fait que la ZS est dans une
région endémique du paludisme, la promiscuité
sévissant également dans cette ZS justifie les maladies
diarrhéiques et vomissement.
5.2.3. Gravité de la maladie et fréquentation
d'une FOSA
Les résultats du tableau n°7indiquent que, 44,2%
de ménages ont considéré la maladiecomme étant
grave, tandis que 55,7% l'on considéré peu grave;51,9% ont
fréquenté une FOSA alors que 48,0% ne l'ont pas fait. 32,6% de
ménages ont considéré la maladie comme grave et ont
consulté tandis que 11,6% ne l'ont pas fait; 19,3% des
ménagesl'ont perçu comme peu grave et ont consulté,
pendant que 36,4% ne l'ont pas .Odds Ratio0,1881; RR: 0,4009; Chi-deux
corrigé(Yates)33,7717.
Khi-carré calculé est supérieur au
Khi-carré théorique, donc Ho est rejeté
c'est-à-dire il y a dépendance. Il est donc claire que la
perception du patient sur sa maladie a une incidence sur la décision de
fréquenter ou non une structure des soins.
5.2.4. Recherche des soins
La figure n°9 révèleque, parmi les
ménages ayant eu au moins un malades, 3,43% n'afait recours à
aucune forme de soins, principalement pour des raisons financières.
25,75% des ménages se sont livrés à des pratiques telles
que l'automédication, groupe de prière, le tradipraticien, le
guérisseur, pendant que 18,88% des ménages se sont
contentés de l'automédication médicamenteuse seule. 29,18%
des ménages ont recouru aux pratiques précitées avant de
fréquenter une FOSA, et seulement 21,03% des malades ont consulté
directement dans une FOSA .
Il est claire par la figure n°10 que 51,93% des
ménages ont fréquenté une FOSA, alors que 48,06% ne l'ont
pas fait; 63,51% déclare avoir fait l'automédication
pharmaceutique; 40,77% affirme avoir fait recours à un groupe de
prière; 1,28% est passé chez le tradipraticien, 9,87% a
usé de l'automédication traditionnelle, et 1,28% a
fréquenté un guérisseur.
Ces résultats se rapprochent de ceux trouvésau
Sénégal par SADIO (1994) selon lesquels 50% des malades n'avaient
pas cherché les soins dans une FOSA; se rapprochent également de
ceux trouvés par ITAMA (2006) au Tchad où 19% s'est livré
à l'automédication. Par contre, ils sont différents de
ceux trouvés à Kinshasa par MANZAMBI (2002) selon lesquels 21%
faisait recours au tradipraticien.
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