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Comportement de ménages en termes de l'utilisation des services de santé lors d'une maladie. Cas de la zone de santé urbaine de Kansele.


par William BRANHAM MUSASA
Université officielle de Mbujimayi - Docteur en Médecine 2012
  

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5.2. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE A LA MALADIE

Les résultats de notre recherche à la figure n°7 démontre que 60,68% des ménages enquêtés ont eu au moins un cas de maladie au sein du ménage dans les 30 jours précédent l'enquête.

5.2.1. Sexe et âge des malades

Le tableau n°6démontre que 59,22% des malades sont femmes, et 40,77 sont hommes, Cette féminité observée chef les patients est proche de trouvée au Kivu par MUSHAGALUSA (2006) soit 56% patientes et 44% des patients.

Un grand nombre de malades se trouve dans les tranches d'âge de 15 à 49 ans soit 36,05% et celle de 0 à 4 ans soit 34,33%. Le sexe féminin prédominant toujours dans les deux groupes avec respectivement 25,75% et 18,02%. Le sexe ratio est de 0,68.Ceci pourrait s'expliquer dans le groupe des enfants de 0 à 4 ans par le fait que ces derniers sont plus exposés à certaines maladies de l'enfance.Pour le groupe 15 à 49, il est constitué en majorité par les femmes en âge de procréer, ce sont elles d'ailleurs qui représentent 25,7% des tous les malades soit 71,4% des malades de cette tranche d'âge.

5.2.2. Maladie dans les ménages

La figure n°8 des nos résultats explique que, lamalaria et les maladies fébriles représentent 69,52% suivi des maladies se manifestant par la diarrhée et le vomissement avec 7,72%, puis viennent les maladies respiratoires et les accouchements compliqués. Ceci s'explique par le fait que la ZS est dans une région endémique du paludisme, la promiscuité sévissant également dans cette ZS justifie les maladies diarrhéiques et vomissement.

5.2.3. Gravité de la maladie et fréquentation d'une FOSA

Les résultats du tableau n°7indiquent que, 44,2% de ménages ont considéré la maladiecomme étant grave, tandis que 55,7% l'on considéré peu grave;51,9% ont fréquenté une FOSA alors que 48,0% ne l'ont pas fait. 32,6% de ménages ont considéré la maladie comme grave et ont consulté tandis que 11,6% ne l'ont pas fait; 19,3% des ménagesl'ont perçu comme peu grave et ont consulté, pendant que 36,4% ne l'ont pas .Odds Ratio0,1881; RR: 0,4009; Chi-deux corrigé(Yates)33,7717.

Khi-carré calculé est supérieur au Khi-carré théorique, donc Ho est rejeté c'est-à-dire il y a dépendance. Il est donc claire que la perception du patient sur sa maladie a une incidence sur la décision de fréquenter ou non une structure des soins.

5.2.4. Recherche des soins

La figure n°9 révèleque, parmi les ménages ayant eu au moins un malades, 3,43% n'afait recours à aucune forme de soins, principalement pour des raisons financières. 25,75% des ménages se sont livrés à des pratiques telles que l'automédication, groupe de prière, le tradipraticien, le guérisseur, pendant que 18,88% des ménages se sont contentés de l'automédication médicamenteuse seule. 29,18% des ménages ont recouru aux pratiques précitées avant de fréquenter une FOSA, et seulement 21,03% des malades ont consulté directement dans une FOSA .

Il est claire par la figure n°10 que 51,93% des ménages ont fréquenté une FOSA, alors que 48,06% ne l'ont pas fait; 63,51% déclare avoir fait l'automédication pharmaceutique; 40,77% affirme avoir fait recours à un groupe de prière; 1,28% est passé chez le tradipraticien, 9,87% a usé de l'automédication traditionnelle, et 1,28% a fréquenté un guérisseur.

Ces résultats se rapprochent de ceux trouvésau Sénégal par SADIO (1994) selon lesquels 50% des malades n'avaient pas cherché les soins dans une FOSA; se rapprochent également de ceux trouvés par ITAMA (2006) au Tchad où 19% s'est livré à l'automédication. Par contre, ils sont différents de ceux trouvés à Kinshasa par MANZAMBI (2002) selon lesquels 21% faisait recours au tradipraticien.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld