3.2 Evolution de la facture alimentaire des biens
importés
Durant les périodes de bas prix agricoles sur le
marché international, la facture des importations alimentaires ne semble
pas préoccuper grand monde puisque ayant les ressources de paiement.
Cependant, lorsqu'il y a pénurie d'aliments le pays est obligé de
payer plus cher : c'est la loi de l'offre et de la demande. De ce fait, la
répétitivité de ce phénomène rehausse
inflation des denrées alimentaires chaque année. Cela pourrait
donc expliquer pourquoi les dépenses alimentaires totales n'ont jamais
diminué durant la dernière décennie ; nous pouvons le
vérifier dans le graphique5. Nous y voyons que la facture alimentaire a
une tendance croissante car elle est passée de 165 à 339
milliards de FCFA entre 2005 et 2013;
Graphique 5: Décomposition des
dépenses annuelles d'importations alimentaires au Gabon entre 2005 et
2013
4E+11
3,5E+11
3E+11
2,5E+11
2E+11
1,5E+11
1E+11
5E+10
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Viandes et abats comestibles. Tabacs et succédanés
de tabac fabriqués.
Céréales. Poissons et crustacés, mollusques
...
Lait et produits de la laiterie; oeufs; miel ... Autre
Graisses et huiles (animales et végétales)...
Préparations alimentaires diverses.
Préparations à base de céréales, de
farines... Préparations de viandes,de poissons,de crustacés..
Produits de la minoterie; malt; amidons ... Préparations
de légumes, de fruits ...
Source : DOE (2013)
21 Selon les statistiques probablement
sous-estimées de l'ONG-Agir pour le Gabon, 80% de jeunes de ces milieux
ont déjà gouté à la cigarette et 46% d'entre eux
ont continué de fumer. L'état est encore pire en zone rural
où accéder à des cigarettes importées est un
privilège.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève Ingénieur
d'Application de la Statistique, niveau4
19
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Plus spécifiquement, nous remarquons que la valeur des
importations de viandes et abats comestibles est la plus grande des
dépenses chaque année. Elle était de 31.711.162.536 FCFA
en 2005 et, malgré une légère baisse de 4milliards en
2009, elle n'a cessé de croitre atteignant les 94 milliards de FCFA en
2013 ; les demandes en viande ont donc triplé en moins de 10 ans. En ce
qui concerne les céréales, le lait, les poissons, les
préparations de légumes, le constat est le même; les
dépenses correspondantes à ces produits ont respectivement eu des
taux d'accroissements annuels de 13.8%, 27.6%, 10.5%, et 11.8% ; Finalement,
ces produits, à l'exception du tabac, ont vu leur dépenses
doubler. Les dépenses de tabacs ont diminué de moitié
à cause des surtaxes douanières élevées. Les
dépenses d'importations des autres produits, à l'exception du
tabac, ont aussi évolué dans le même ordre. Cependant,
comparé aux dépenses, les quantités de produits
importées ne furent pas croissantes.
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