RESUME
Le projet d'aménagement de la route de contournement de
l'Aéroport International de Yaoundé-Nsimalen fait partie de la
nouvelle stratégie d'appui de la Banque Mondiale aux efforts de
compétitivité et de réforme du secteur des transports au
Cameroun. Ce projet, situé dans l'arrondissement de Mfou,
Département de la Mefou et Afamba, Région du Centre a
été soumis à l'étude d'impact environnemental
détaillé couronné par un plan de gestion environnemental
et social. L'évaluation de la mise en oeuvre de ce plan faisant l'objet
de la présente étude vise à assurer une meilleure prise en
compte des considérations environnementales pour ce type de projet en
faveur d'un développement durable. Ce plan de gestion prédit des
impacts sur les différentes composantes de l'environnement et proposent
des mesures d'atténuation et de bonification. A partir des observations,
des enquêtes, les entretiens et le traitement des cartes, un état
des lieux avant et après le projet a été fait et les
écarts ont été établis. On note que les mesures
proposées dans le PGES ont été réalisées
soit totalement, soit partiellement, d'autres non et des omissions. Pour les
impacts d'importances majeures, 23% de mesures sont réalisées.
Pour les impacts d'importance moyenne 18% de mesures sont
réalisées. Pour les impacts d'importance mineures, 11% de mesures
réalisées. On note que, 66% de mesures sont efficaces
(éviter le déplacement inutile des engins dans les zones
habitées et éteindre les moteurs en temps d'arrêt,
remplacement périodique des filtres et huiles de moteur etc.) 40% plus
ou moins efficaces (limitation de vitesses circulation des engins et
véhicules dans les zones d'habitations et des travaux, arrosage au moins
une à deux fois par jours en sèche les zones de travaux et celles
habités etc.) et 4% de mesures non efficaces (interdiction du rejet des
déchets issus du dégagement des emprises dans les plans d'eaux).
Les écarts sont notés entre l'état initial et
l'état actuel du site du projet. Les omissions telles que l'inondation
d'un champ de cacao par les eaux de ruissellement à PK 12 et les
conflits entre le personnel de l'entreprise dans l'inventaire initial des
impacts sont relevées. Les résultats de la prise en compte des
mesures est meilleure sur la composante physique (35%) suivie de la composante
humaine et socio-économique (28%) et vraiment minimale pour la
composante biologique (2%). L'effectivité et l'efficacité de la
mise en oeuvre du plan de gestion environnemental et social sont
évaluées aussi bien quantitativement et qualitativement. Face
à ce constat, des mesures correctives et additives ont été
proposées à travers un plan de gestion additionnel et correctif
dans le but d'améliorer la mise en oeuvre du plan de gestion
environnemental et social initial de l'entreprise (PGES-E). Cette proposition
ne tiendra la route que si les recommandations adressées aux
différents acteurs sont respectées.
Mots clés : Plan de gestion
environnemental et social, route, Yaoundé-Nsimalen, étude
d'impact environnemental et social.
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Mémoire de master professionnel en
étude d'impact environnementaux (EIES)
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