V. THÉORIES EXPLICATIVES
Au-delà des considérations données dans
le travail scientifique, ces dernières nous renvoient à plusieurs
Théories et d'autres concepts, certains sont essentiellement retenus
pour nous permettre de mieux saisir les phénomènes
étudiés pour ressortir les différences entre les
réalités à examiner et la vérité.
Pour concevoir notre sujet d'étude nous n'avons pas
mené nos réflexions dans l'abstrait, il y a quelques auteurs qui
nous ont inspiré à partir de leurs écrits et aussi
certains enseignements reçus dans le cadre de notre formation
universitaire, ceci compte tenu de notre objectif. Notre souci i n'est rien
d'autre qu'avoir un Congo stable, libre et développé sur tous les
plans. C'est sur base de nos deux méthodes utilisées que nous
avons opté pour la théorie fonctionnaliste et la théorie
systémique.
A. Théorie fonctionnaliste
Elle est représentée par Gabriel Almond et James
S, Coleman15 envisagent la société ou le
système politique comme un ensemble d'éléments
interdépendants qui contribuent chacun d'une manière
spécifique à l'organisation et au fonctionnement de l'ensemble
dont ils font partie.
Cette théorie suppose que tout système politique
évolue de façon continue et unilinéaire vers une norme
définie de fonctionnement. Ce qui permet d'apprécier son niveau
de développement par référence à
l'épanouissement des processus fonctionnels qui sont censés s'y
accomplir. Grâce à cette théorie ,nous voulons cependant
voir le système politique congolais évoluer de façon
continue vers une norme définie de développement,
c'est-à-dire que la classe politique congolaise ne néglige pas
les présidentielles et législatives comme une étape
déterminante dans le processus démocratique dans ce pays et comme
la manière aussi de réaliser un niveau d'épanouissement
plus poussé vers la construction d'un État où
l'autorité joue un rôle d'éclaireur et de pilotage des
affaires publiques ; des dirigeants acceptés par les filles et fils du
Congo et non imposés.
L'adaptation de cette théorie dans notre travail
s'explique par le fait que nous avons dans la mesure du possible
disséqué le processus électoral et nous avons tant soit
peu compris les raisons qui fait à ce que les résultats issus des
élections soient contestés, nous pensons que la contestation
serait à la base de l'illégitimité des certaines
institutions et des leurs animateurs.
15
Cette théorie nous permet également de bien
saisir la réalité sur la manière dont la CENI doit
fonctionner en toute indépendance des autres institutions politiques
pour garantir l'organisation des élections, la transparence dans ses
actions et demeurer neutre dans ses actions.
B. Théorie systémique
Elle repose sur le mot système que l'on peut
définir comme un ensemble d'élément lié les uns aux
autres de telle manière que si l'un des éléments change,
chacun des éléments change aussi et par conséquent tout le
système change.
Le système politique dans son fonctionnement en
relation d'échange avec les différentes composantes de son
environnement local et naturel, il reçoit des inputs (demandes) qu'il
doit transformer.
Le système politique reçoit constamment des
demandes et des sanctions qui constituent l'input, c'est-à-dire ce qui
entre dans le système et alimente16.
En cela, nous considérons la Commission Electorale
Nationale Indépendante comme un système, qui facilite la
stabilité du système sur base des relations contractuelles avec
les institutions politiques afin de garantir de bonnes élections aux
citoyens congolais.
Ainsi, entant que l'ensemble des éléments
liés les uns aux autres, la Commission Electorale Nationale
Indépendante ne fonctionne pas de façon isolée. Sa
collaboration avec les autorités dans le cadre de ses activités
doit déboucher sur les actions susceptibles de le rendre neutre,
indépendante, impartiale et déboucher sur des actions de
développement tout en garantissant la crédibilité
électorale au citoyens congolais.
16 DAVID EASTON, Analyse du système
politique, Paris, Ed, A. colin, 1974, pp.330
16
|