2.1 LE STATUT DE LA FEMME DANS LA
SOCIÉTÉ.
2.1.1. LA FEMME ET LE SPORT DANS L'ANTIQUITÉ.
Il convient ici de faire d'abord une distinction entre SPARTE
et ATHENES où la conception que l'on se faisait de la femme était
différente. Par ailleurs, la connaissance du statut de la femme dans la
CRETE permet d'élargir le champ de l'étude.
La CRETE, une île de la Méditerranée
rattachée à la GRECE en 1913 conférait un statut
particulier et favorable à la femme. Une place privilégie lui
était donnée du fait que le grand dieu crétois, la
déesse-mère était une femme. Dès lors, "la
crétoise assistait à tous les spectacles, semblait circuler
librement avec ou sans son mari17.
L'Athénienne par contre était recluse dans son
gynécée tandis que son mari vivait en plein air, de fois à
l'extérieur de la maison. De ces pièces où elle
était confinée, elle donnait des ordres à ses esclaves et
supervisait la maison. À l'homme athlète, bronzé,
immortalisé par tant des statues splendides, s'opposait la femme au
teint blanchâtre et aux chairs affaissées petite fille timide
à qui le mari donnait les conseils très précis sur l'art
de faire son travail de ménagère"
Pour la spartiate au contraire, "PLATON préconisait
déjà une éducation semblable à celle des
garçons dans le domaine du sport et de la vie en général".
Elle jouissait d'une liberté supérieure à celle de son
mari et partageait avec les garçons les palestres et les stades.
Partout, «la femme accède au rang de compagne plus ou moins
brillante de l'homme, mais s'il est un domaine où l'on a coutume
d'insister sur sa faiblesse et son effacement, c'est celui du sport".
Cependant, il convient de noter que cette conception varie
d'une cité à l'autre selon la place faite à la femme dans
la société. De ce fait, de la CRETE à SPARTE et ATHENES,
la considération était différente. Longtemps
déjà, Il Y a environ trois mille cinq cents ans, la CRETE
reconnaissait aux femmes le droit aux sports violents18". La
crétoise par sa liberté et son activité pratiquait les
mêmes activités que les hommes, activités gymniques et
sportives. Elle s'adonnait même à des sports qui
généralement étaient faits pour les hommes. Citons la
lutte, la boxe et la tauromachie. "La liberté d'allure dont jouissait la
femme, la rendait aussi sportive que l'homme et elle se livrait même
à des activités qui, comme la boxe, semblaient peu faites pour
elle"19. A SPARTE, l'entraînement physique concernait les deux
sexes mais les buts recherchés différaient car les filles
étaient entrainées dans le but de produire des fils sains futurs
défenseurs de leur cité. La seule liberté qui était
accordée à l'athénienne était de se faire belle, de
donner des ordres.
A cette époque, les jeux olympiques
caractéristiques de la GRECE ANTIQUE, étaient uniquement
réservés aux hommes. De ce fait, les femmes étaient
exclues de l'enceinte des jeux tant que durait la fête à Olympie.
C'est peut-être une des causes de la participation tardive des femmes aux
jeux olympiques modernes.
Carole Oglesby, le sport et femme, du mythe à la
réalité p revue EPS n45
18 Carole Oglesby, le sport et femme, du mythe
à la réalité p 16
19 Assa Janine : la femme et le sport à travers
les âges p 8
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L'antiquité grecque connaissait déjà
l'inégalité de traitement entre les hommes et les femmes.
Pourtant on a trouvé des femmes vaillantes qui ont fait preuve de
courage moral et physique. C'est le cas des amazones guerrières femmes
légendaires, qui procédaient à l'ablation du sein droit
pour pouvoir caler leur arc. Une preuve que les femmes sont capables d'exploits
aussi bien dans la défense de leur patrie que dans d'autres domaines de
la vie quotidienne.
Suivant la période considérée, elles font
valoir leurs capacités à travers les besoins de
l'époque.
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