B. APRÈS INDÉPENDANCE.
Après les indépendances, la
quasi-totalité des pays africains fut touchée par le mouvement
sportif. Cependant, dans les pays qui jusqu'alors pratiquaient le sport de
manière régulière, un changement s'installe.
Il s'agit ici de faire un bref rappel de ce qu'était le
statut de la femme congolaise dans la société traditionnelle. On
a souvent tendance à condamner cette dernière à cause de
la place qui
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Les jeunes nations qui sortaient de la colonisation avaient
besoin d'investir pour leur développement économique, politique
et social. Dès lors, le sport se voyait déposséder de tous
ses avantages jusqu'à devenir le parent pauvre des investissements.
L'élimination progressive du brevet sportif contribua
pour une large part à décourager la pratique sportive surtout
chez les filles qui avaient le plus besoin de motivations.
Néanmoins, elles ont continué dans certains pays
comme le BÉNIN à pratiquer en participant à des
compétitions nationales et internationales de manière
irrégulière. De plus, la création d'école de
formation en matière de sport dans certains pays africains encourage la
pratique sportive féminine.
Ainsi, au CAMEROUN, le nombre de filles entrant dans les
écoles de formation s'accrut. De 5 en 1969, il passa à 32 en 1983
sur un effectif de 258 élèves. Parallèlement, le sport
scolaire et universitaire faisait son chemin et les rencontres
inter-établissements encouragèrent la pratique sportive.
Plusieurs athlètes féminines sont issues du sport scolaire.
De ce fait, les compétitions internationales
enregistrent de plus en plus la participation des femmes africaines. "Les jeux
d'Afrique NOIRE et de MADAGASCAR" en 1957 à BRAZZAVILLE voient la
participation d'athlètes féminines.
En 1963, lors des "jeux de féminines de Basket-ball et
d'athlétisme sont présenté. Les records féminins
obtenus à cette situer le niveau des femmes dans leur
activité.
"Trois ans après les jeux de l'Amitié, les
sportives africaines se présentent pour la première fois à
des olympiades : les VIIIe jeux olympiques à TOKYO. Rose HART
et Claire AHANOTOU réalisèrent 11" 9/l0è aux séries
de 100 m"
Progressivement, le sport féminin touche tous les pays
et le niveau s'améliore. Les rencontres sportives féminines
drainent de plus en plus de monde ce qui dénote un certain
intérêt vis-à-vis de la pratique féminine. Les
performances deviennent de plus en plus représentatives d'une certaine
élite aussi bien au plan de la sous-région qu'a niveau mondial.
Ainsi la victoire de N. El MOUTAWAKIL aux jeux olympiques de LOS ANGELES en
1984 est un grand pas de plus pour l'avenir du sport féminin en AFRIQUE.
Elle a réussi à bouleverser la tradition du sport féminin
dans les pays arabes et dans toute l'AFRIQUE.
Néanmoins, la pratique sportive des femmes est toujours
sous l'emprise de tabous et préjugés qui font que son
évolution est jalonnée de difficultés. Les hommes en
particulier trouvent toujours des motifs pour décourager les sportives.
Pourtant des études ont prouvé qu'une pratique raisonnée
du sport ne peut en aucun cas nuire à la femme. "On peut supposer que
l'hostilité à l'émancipation sportive de femme est une
conséquence de l'orgueil du sexe masculin offensé de voir
disparaître ce qu'il croyait être un monopole" De plus, "au lieu de
poupées qu'ils désirent, les hommes ne craignent-ils pas de voir
se dresser devant eux des femmes avec lesquelles ils faudrait compter
physiquement et virilement ».
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