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La femme face à  la pratique sportive études menée dans la ville de Lubumbashi.


par Daniel Nkulu Ngoie
Institut supérieur pédagogique de Lubumbashi ISP - Graduate en pédagogie appliquée 2020
  

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2.1.3. LA FEMME ET LE SPORT EN L'AFRIQUE

A. AVANT INDÉPENDANCE

De tout temps et dans toutes les sociétés, les femmes ont connu le même destin. Longtemps elles se sont tues et ont supporté les inégalités et les injustices dont elles sont l'objet.

En AFRIQUE précoloniale, la femme connue une situation qui a contribué pour un large part à retarder son intégration économique, politique et même sociale.

En effet, dans l'AFRIQUE traditionnelle, la femme avait deux rôles principaux ; elle assurait la survie de la famille et faisait des enfants à son mari.

Pour le premier cas, il est de coutume dans la plupart des pays d'AFRIQUE que les femmes s'occupent particulièrement de l'agriculture pour produire la nourriture dont la famille a besoin. Cette répartition n'exclut le fait que l'homme participe aussi à l'entretien de la famille. Néanmoins, dernier est beaucoup moins concerné par la production vivrière et s'emploie aux cultures industrielles pour se procurer de l'argent.

Parallèlement à ce rôle de production alimentaire, la femme africaine n'était vraiment considérée que si elle était en mesure de donner à son mari des enfants et de sexe masculin de préférence. Sa fierté résidait dans le fait qu'on puisse l'appeler "la mère des familles»

Dès lors, une femme sans enfants se voyait indexée, on la considérait comme maudite, impure, sans rendement pour la société. Il est évident que la complexité des sociétés auxquelles appartiennent les femmes africaines fait que pour les décrire, la nécessité de tenir compte des variétés culturelles s'impose. Toutefois, nous ne pouvons que généraliser le but de cette partie étant seulement de passer en revue les traits caractéristiques du statut de la femme.

Aussi différente que soit son origine culturelle, il semble qu'au niveau du statut qu'on peut lui accorder dans la société, le nombre d'enfant est d'un grand appui. Une famille était considérée comme riche, suivant le nombre d'enfants et le nombre de femmes en état d'en produire. Le règne de polygamie s'expliquait entre autre par le besoin de main-d'oeuvre et les dés de vanter sa puissance ; Or, "quand la femme ne vaut plus que comme mère, elle est bien près de disparaître ». Disparition physique, du fait d'altérations biologiques dues à des grossesses répétées et à des charges familiales trop lourdes, mais sa progéniture fera que jamais on ne cessera de prendre exemple sur elle.

Dès sa plus jeune enfance, la fille doit respecter certaines règles et s'acquitter de ses devoirs vis-à-vis de la société. Ainsi, dans la majeure partie des pays d'AFRIQUE, les filles devaient subir l'épreuve de l'excision et de l'infibulation qui continue toujours à se pratiquer. À l'une des plus cruelles mutilations subies par les femmes, les africaines ont tardé à réagir car, "ce qu'elles vivaient été à leurs yeux, la condition féminine normale" Pendant longtemps aussi,

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elles n'ont pas eu le droit à la parole dans les grandes décisions communautaires. En somme, elles n'avaient aucun droit puisque "quand une femme n'a que le droit de ne pas avoir de droit, elle n'a aucun droit ». Même dans les sociétés matriarcales son pouvoir est réduit. "Elle n'a pas de pouvoir réel mais un pseudo-pouvoir Dans la mesure où elle ne gêne pas son mari, elle peut agir. Donc ce qu'elle peut croire être de pouvoir n'est qu'illusion.

Au niveau de l'accès à l'instruction, le nombre réduit d'écoles ouvertes à cette époque était uniquement réservé aux hommes. L'analphabétisme a été l'une des causes de la lenteur de l'évolution de la condition de la femme. Ce n'est qu'après les indépendances que les femmes ont progressivement intégré l'école et le circuit de développement social.

Généralement Institué par le colonisateur, le sport en AFRIQUE d'avant les indépendances était réservé au sexe masculin. Une grande importance lui était accordée dans la mesure où il était considéré comme un facteur d'amélioration de la force physique.

De ce fait, il fut introduit, dans la majorité des pays aux programmes scolaires et sa pratique sanctionnée par le brevet sportif.

Cette considération du sport fit que "dans certains pays comme le BENIN ont dégagé à des équipes féminines de basket-ball, d'handball, de volley-ball et quelques athlètes de grande valeur"

Au CAMEROUN, le Centre national d'éducation physique et sportive (CNEPS) de DSCHANG en 1950 enregistre la candidature d'une femme parmi une majorité d'hommes. Quelques années plus tard, elle fut rejointe par deux autres femmes qui passèrent les mêmes épreuves que les hommes.

On ne peut cependant pas en dire de même pour la majorité des pays africains. Le sport y était inaccessible aux femmes à causer de préjugés socio-culturels, de tabous et d'interdits religieux. L'interdiction du port d'habits courts fut une des causes majeures du retard de la pratique sportive féminine. De plus pour certaines profanes, le sport était causé de stérilité et de virilisation de la femme.

Dans certains pays où les mutilations sexuelles existent, la pratique sportive féminine est en partie inhibée par l'excision et l'infibulation. Cette dernière en particulier est un handicap pour certaines activités sportives telles que la gymnastique et l'athlétisme (le grand écart, la chandelle, les haies).

Tout mouvement brusque ou mal exécuté peut entraîner une ouverture de la cicatrice. C'est pourquoi, "meurtries par la douleur, les filles craignent une déchirure et éprouvent une certaine appréhension face au activités physiques et sportives". Malgré ce manque de pratique des sports dits modernes dans certains pays, des jeux traditionnels permettaient lors des séances rituelles de tester le degré de développement physique des générations montantes. Les filles y trouvaient l'occasion de s'exprimer physiquement surtout dans les séquences de danse. Petit à petit, les sports modernes ont pris le pas sur les jeux.

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