1.7. Caractéristiques
spécifique de la pintade
Les oeufs de la pintade sont très
appréciés des consommateurs (Lhoste et al., 1993).
Contrairement aux autres oiseaux indigènes, la pintade pond en continu
jusqu'en ce que s'installent les conditions climatiques défavorables.
Selon Ndrodza (2015) la pintade peut pondre annuellement 200 oeufs dans des
conditions optimales avec des taux de fertilité et
d'éclosivité envoisinant respectivement 70% et 88%. Son oeuf plus
petit que celui de la poule possède une coquille beaucoup plus solide.
C'est une caractéristique interessante pour le transport sur les routes
difficiles (Nagalo, 1986 et Théwis et al., 2005). Grace
à son squelette léger, il possède un net avantage par
rapport à la poule. Son poids vif peut atteindre 2kg. Le mâle est
plus lourd que la femelle (Lhoste et al., op.cit.).
1.8. Maladies des pintades
Les pintades sont sensibles à certaines maladies
malgré leur résistance par rapport à d'autres volailles.
Il s'agit par exemple de la maladie de Newcastle, de Syndrome infectieux de la
grosse tête, de Syndrome «
entérite-frilosité », de la Pancréatite virale,
de la Maladie foudroyante ou « maladie X », de la Candidose, de la
Coccidiose.
1.8.1. Maladie de Newcastle
La maladie de Newcastle est une maladie infectieuse,
très contagieuse, affectant les oiseaux et particulièrement les
Gallinacés. Elle est provoquée par certaines souches de
Paramyxovirus de type 1 (PMVi). Le virus de la maladie de Newcastle affecte au
moins 117 espèces d'oiseaux appartenant à 17 ordres. La maladie
de Newcastle sévit le plus souvent sous forme d'épizooties
très meurtrières qui laissent derrière elles des reliquats
enzootiques (petites populations aviaires infectées). Elle affecte
sélectivement certaines espèces aviaires (Guérin et
al., 2011).
1.8.2. Syndrome infectieux de la
grosse tête de la pintade
Il s'agit d'une affection du genre Gallus (poule) et
du genre Numida meleagris (pintade) provoquée par un
métapneumovirus et qui se traduit par un gonflement et une
déformation de la tête accompagnée de signes respiratoires
et de baisses de performances (Guérin et al.,
op.cit.).
1.8.3.
Syndrome « entérite-frilosité» ou «
entérite-mortalité » du pintadeau
Ce syndrome, appelé autrefois « entérite
transmissible de la pintade » frappe les pintadeaux dans leur
première semaine d'existence jusqu'à 10-12 jours. Il est
d'ailleurs apparenté aux entérites virales des autres
galliformes. Un astrovirus, semblable à l'astrovirus associé au
PEMS du dindonneau (TAstV2) a été isolé. La
morbidité peut dépasser la moitié du lot. Les pintadeaux
sont apathiques, présentent un plumage ébouriffé avec les
ailes pendantes. Ils sont frileux et s'installent sous les radiants. Ils
émettent une diarrhée aqueuse, glaireuse et blanchâtre.
L'autopsie révèle un contenu intestinal et surtout caecal
glaireux, avec des bulles de gaz, de couleur gris verdâtre clair. Il y a
souvent une néphrite associée (Guérin et al.,
2011).
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