Chapitre premier :
Considérations générales sur la pintade
1.1. Taxonomie
La pintade appartient à l'ordre des Galliformes,
à la famille des Phasianideae, sous-famille des Numideae
qui regroupe quatre genres dont Numida. L'espèce
Numida meleagris galeata appelé pintade commune ou pintade
à caroncule rouge constitue l'espèce principale et la plus
domestiquée de l'Afrique (Ayeni, 1983 ; Ayorinde,1991 ; Le Coz-Douin,
1992).
1.2. Origine
La pintade est un oiseau originaire d'Afrique où elle
est encore largement répandue à l'état sauvage (Bossini,
1995). La population à l'état sauvage en Afrique est assez mal
connue bien que certains pays de l'Afrique de l'Ouest aient pu en donner une
estimation approximative. Le Nigeria, avec ses 55 millions d'oiseaux et la
République Centrafrique sont les deux pays les plus habités par
la pintade. La France est le pays occidental qui en élève le plus
grand nombre : 60 millions par an. Par ordre décroissant, les pays
producteurs sont l'Italie, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis, le Japon, le
Brésil et l'Ile de Maurice (Bossini, op.cit.).
Dans les zones sahélo-soudaniennes, on rencontre
tantôt par petits groupes, tantôt par bande importante, la pintade
commune issue d'oeufs sauvages mis à couver sous les poules.
1.3. Ethologie
La pintade vit en général en bandes
grégaires mais forme au moment de la reproduction des couples
isolés. Quand elle panique, elle est bruyante et se réfugie dans
un endroit obscur ou sur les perchoirs, et s'immobilise. Elle provoque des
dégâts aux cultures à cause de sa préférence
alimentaire pour les végétaux. Pour s'alimenter, elle ne gratte
pas le sol de ses pattes comme le fait le poulet, mais utilise son bec pour
déchirer brusquement. Ceci entraîne aussi un gaspillage des
aliments farineux dans la mangeoire (Le Coz-Douin, op.cit). La pintade
est par ailleurs très habile dans la chasse aux insectes qui font partie
de son alimentation quotidienne complémentaire (Ayeni,
op.cit).
1.4. Morphologie
La pintade commune a un corps ovoïde ou fusiforme,
incliné à 45° sur l'horizontal. Le corps s'effile à
sa partie antéro-supérieure avec un long cou (environ 13cm de
long) surmonté d'une petite tête. A sa partie
postéro-inférieure, la queue est portée basse et les
rectrices touchent presque le sol.
Ø La tête
La tête de la pintade est nue, et est surmontée
d'une corne céphalique de la couleur de bois qui se recourbe
légèrement en arrière. Cette corne se ride avec
l'âge et est plus développée chez le mâle que chez la
femelle. La tête comporte en outre une caroncule nasale, un fanon, une
paire de barbillon rouge vermillon de chaque côté du menton en
arrière du bec qui est court et robuste, des oreillons blancs farineux
qui deviennent gris bleus à la lumière du jour et à
certains moments d'excitation (Verger et al., 1977).
Ø Le cou
Le cou est faiblement parsemé de quelques poils dans sa
partie supérieure et présente vers le milieu une étroite
bande de plumes à partir de laquelle s'étendent surtout le corps
des plumes normales (Verger et al. op.cit).
Ø Le plumage
Le plumage de la variété grise est la plus
répandue. Le plumage abondant, assez uniforme, est parsemé de
taches perlées claires sur fond sombre et identique dans les deux sexes.
Un camail d'un gris vineux couvre la partie supérieure du corps et du
haut de la poitrine. Chez l'adulte, le plumage est bleu, plus ou moins
foncé, rehaussé de nombreuses taches blanches
régulièrement rondes de la taille d'un grain de mil
appelées perles. Ces tâches sont plus larges dans la partie
supérieure du corps. On note sur le bord interne des grandes plumes des
ailes et de la queue des barres transversales disposées
parallèlement et dont le contour a un aspect en dents de scie. Les
pintadeaux nouvellement éclos sont brun rougeâtres. La tête
porte cinq bandes longitudinales noires. Le dos est également
rayé et ponctué de bandes et de taches noires. Le ventre est
jaunâtre, les pattes et le bec sont rouges. Vers l'âge de sept
semaines, les pintadeaux prennent la livrée adulte (Verger et
al. op.cit).
Ø Les pattes
La pintade commune est caractérisée dans ses
variétés par des pattes grêles de coloration brune
noirâtre (Verger et al. op.cit).
Ø Les ailes
Les ailes sont proportionnelles à la taille de l'oiseau
qui lui permettent d'effectuer des vols de plusieurs centaines de mètres
et cela avec une relative légèreté. La pintade commune a
été décrite par plusieurs auteurs, mais tous suivent le
mêmes schéma tel que présenté dans la figure 1
relative à la morphologie de la pintade commune (Verger et al.,
1977).
![](tat-de-lieux-de-la-mlagriculture-dans-la-ville-de-Kisangani-RDC1.png)
Figure 1 : Morphologie de la pintade
(Houndonougbo, 2017)
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