Liste des figures
Figure 1 : Morphologie de la pintade
Figure 2 : Présentation de la ville
de Kisangani
Liste des tableaux
Tableau 1 : Caractéristique de la
reproduction et des oeufs de différentes variétés de la
pintade
Tableau 2 : Profil sociologique des
enquêtés
Tableau 3 : conditions d'habitations
Tableau 4 : Alimentation et distribution de
l'eau
Tableau 5 : Reproduction des pintades
à Kisangani
Tableau 6 : Endroit de ponte et la
couvaison des oeufs
Tableau 7 : Causes
des mortalités, et période à risque et vaccination
Tableau 8 : Contraintes
Tableau 9 : Caractères
économiques de l'élevage de la pintade
Introduction
Problématique
L'insuffisance en protéines d'origine animale dans
l'alimentation humaine est l'apanage des pays d'Afrique au sud du Sahara. Ces
dernières décennies, l'écart entre l'offre (productions
animales africaines) et la demande des populations ne cessent d'accroître
dans ces pays. Cette situation est imputable à la croissance
démographique qui y est enregistrée. Les prévisions
d'évolution démographique et de la croissance de la consommation
individuelle de produits carnés montrent que d'ici 2025 il va falloir
produire plus de 100 milliards de tonnes de viande dans les pays en voie de
développement (Faye et Alary, 2001). Face à ce défi, une
prise de conscience en matière des productions animales s'impose dans
tous les pays du sud.
La République Démocratique du Congo (RDC) est le
deuxième plus grand pays d'Afrique en superficie et compte une
population de plus de 80 millions d'habitants. Elle a un énorme
potentiel pour la production agricole. Les estimations de Global Growing (2017)
montrent que la RDC a un potentiel d'environ 80 millions d'hectare de terres
arables dans des conditions climatiques favorables pour l'agriculture et
pourtant seulement 10 millions d'hectare de terres sont actuellement
cultivés.
Les secteurs de l'élevage et de la pêche ont un
très fort potentiel. Le poulet et le poisson congelés
importés restent toutefois la norme en RDC. La production de volaille et
d'autres animaux d'élevage souffre d'un manque de capitaux,
d'équipements obsolètes, d'une disponibilité insuffisante
et peu fiable d'intrants (provende, produits vétérinaires,
matériels agricoles, etc.) ainsi que de matériel
génétique. La majeure partie de la population urbanisée de
la RDC voit ses revenus augmenter mais attend toujours des prix plus bas pour
satisfaire ses besoins de consommation plus importants. Les conséquences
de tout cela sont une augmentation vertigineuse des importations de produits
alimentaires de manière générale et en particulier la
viande de volaille et les oeufs.
Ainsi dans le souci de diversifier les sources de revenus et
d'assurer la sécurité alimentaire des populations rurales et
urbaines, les nouveaux programmes de développement de l'élevage
s'orientent vers la promotion des espèces à cycle court en
général, la volaille en particulier. L'une des
préoccupations actuelles des agro éleveurs en matière de
production animale est l'aviculture qui représente une source
complémentaire de revenu dans laquelle il faut puiser en cas d'urgence.
Dans ce volet avicole, la méléagriculture (élevage de la
pintade) occupe une place de choix compte tenu de son importance
socio-économique et nutritionnelle dans la vie des populations. Toutes
fois En Afrique, l'élevage des pintades est de type traditionnel avec
quelques expérimentations du type moderne. Le premier se
caractérise par une liberté totale (le plus souvent
associé avec l'élevage des poules), un cycle de reproduction
saisonnier, une taille réduite et une incubation naturelle
effectuée par des poules. Pour passer leur nuit, les pintades se
perchent le plus souvent dans les arbres ou sur les toits des cases. Mais s'il
existe un poulailler, il arrive qu'elles soient enfermées avec les
autres volailles (Nagalo, 1984 cité par Ndrodza, 2015).
Comparée au poulet, la pintade est
économiquement plus intéressante en région tropicale parce
qu'elle est plus rustique et par conséquent s'adapte mieux à
l'élevage traditionnel. Elle est apte à vivre dans des conditions
d'élevage difficiles contrairement aux poulets exotiques.
Elle permet la diversification du revenu des populations
rurales africaines et permet de faire face à des dépenses
ponctuelles imprévues. Cette production à cycle court assure des
débouchés presque partout, en raison de la possibilité de
vendre la production en unité de faible valeur (quelques oeufs, une
jeune pintade...), qui les met à la portée des acheteurs les plus
modestes (Chrysostome et al., 1997; Mopate et Lony, 1998).
Au vu de ces avantages, l'élevage de la pintade
représente un atout pour les producteurs ruraux et périurbains et
la promotion de son élevage est hautement opportune pour la
République Démocratique du Congo en général et
à Kisangani en particulier. La population boyomaise s'intéresse
bien à la méléagriculture depuis un certain temps.
Toutefois, très peu d'études ont porté sur cette volaille
malgré la part importante de sa contribution dans les revenus issus des
ventes de la volaille. En dehors de son utilisation comme source de revenus et
de protéines (Dahouda, 2003). Cette manque d'informations à ces
jours nous pousse à mener la recherche auprès de la population
boyomaise spécialement celle élevant les pintades. Ainsi, une
étude a été menée dans la ville de Kisangani et ses
environs afin de connaitre le profil sociologique des éleveurs, la
conduite d'élevage, les contraintes de productions, et l'apport
économique de cet élevage. Pour y arriver, nous nous sommes
posé quelques questions qui constituent la quintessence de la
présente recherche :
Ø Quel est le profil sociologique des éleveurs
des pintades ?
Ø Quelle est la conduite de cet élevage ?
Ø Quelles sont les contraintes qui entravent le
développement de cette activité dans la ville de
Kisangani ?
Ø Quel est l'apport économique des pintades dans
chez les éleveurs ?
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