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état de lieux de la méléagriculture dans la ville de Kisangani, RDC.


par Lebon Muhangwa Katentula
Institut facultaire de sciences agronomiques de yangambi (IFA/YBI) - Diplôme d'ingénieur agronome 2020
  

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Liste des figures

Figure 1 : Morphologie de la pintade

Figure 2 : Présentation de la ville de Kisangani

Liste des tableaux

Tableau 1 : Caractéristique de la reproduction et des oeufs de différentes variétés de la pintade

Tableau 2 : Profil sociologique des enquêtés

Tableau 3 : conditions d'habitations

Tableau 4 : Alimentation et distribution de l'eau

Tableau 5 : Reproduction des pintades à Kisangani

Tableau 6 : Endroit de ponte et la couvaison des oeufs

Tableau 7 : Causes des mortalités, et période à risque et vaccination

Tableau 8 : Contraintes

Tableau 9 : Caractères économiques de l'élevage de la pintade

Introduction

Problématique

L'insuffisance en protéines d'origine animale dans l'alimentation humaine est l'apanage des pays d'Afrique au sud du Sahara. Ces dernières décennies, l'écart entre l'offre (productions animales africaines) et la demande des populations ne cessent d'accroître dans ces pays. Cette situation est imputable à la croissance démographique qui y est enregistrée. Les prévisions d'évolution démographique et de la croissance de la consommation individuelle de produits carnés montrent que d'ici 2025 il va falloir produire plus de 100 milliards de tonnes de viande dans les pays en voie de développement (Faye et Alary, 2001). Face à ce défi, une prise de conscience en matière des productions animales s'impose dans tous les pays du sud.

La République Démocratique du Congo (RDC) est le deuxième plus grand pays d'Afrique en superficie et compte une population de plus de 80 millions d'habitants. Elle a un énorme potentiel pour la production agricole. Les estimations de Global Growing (2017) montrent que la RDC a un potentiel d'environ 80 millions d'hectare de terres arables dans des conditions climatiques favorables pour l'agriculture et pourtant seulement 10 millions d'hectare de terres sont actuellement cultivés.

Les secteurs de l'élevage et de la pêche ont un très fort potentiel. Le poulet et le poisson congelés importés restent toutefois la norme en RDC. La production de volaille et d'autres animaux d'élevage souffre d'un manque de capitaux, d'équipements obsolètes, d'une disponibilité insuffisante et peu fiable d'intrants (provende, produits vétérinaires, matériels agricoles, etc.) ainsi que de matériel génétique. La majeure partie de la population urbanisée de la RDC voit ses revenus augmenter mais attend toujours des prix plus bas pour satisfaire ses besoins de consommation plus importants. Les conséquences de tout cela sont une augmentation vertigineuse des importations de produits alimentaires de manière générale et en particulier la viande de volaille et les oeufs.

Ainsi dans le souci de diversifier les sources de revenus et d'assurer la sécurité alimentaire des populations rurales et urbaines, les nouveaux programmes de développement de l'élevage s'orientent vers la promotion des espèces à cycle court en général, la volaille en particulier. L'une des préoccupations actuelles des agro éleveurs en matière de production animale est l'aviculture qui représente une source complémentaire de revenu dans laquelle il faut puiser en cas d'urgence. Dans ce volet avicole, la méléagriculture (élevage de la pintade) occupe une place de choix compte tenu de son importance socio-économique et nutritionnelle dans la vie des populations. Toutes fois En Afrique, l'élevage des pintades est de type traditionnel avec quelques expérimentations du type moderne. Le premier se caractérise par une liberté totale (le plus souvent associé avec l'élevage des poules), un cycle de reproduction saisonnier, une taille réduite et une incubation naturelle effectuée par des poules. Pour passer leur nuit, les pintades se perchent le plus souvent dans les arbres ou sur les toits des cases. Mais s'il existe un poulailler, il arrive qu'elles soient enfermées avec les autres volailles (Nagalo, 1984 cité par Ndrodza, 2015).

Comparée au poulet, la pintade est économiquement plus intéressante en région tropicale parce qu'elle est plus rustique et par conséquent s'adapte mieux à l'élevage traditionnel. Elle est apte à vivre dans des conditions d'élevage difficiles contrairement aux poulets exotiques.

Elle permet la diversification du revenu des populations rurales africaines et permet de faire face à des dépenses ponctuelles imprévues. Cette production à cycle court assure des débouchés presque partout, en raison de la possibilité de vendre la production en unité de faible valeur (quelques oeufs, une jeune pintade...), qui les met à la portée des acheteurs les plus modestes (Chrysostome et al., 1997; Mopate et Lony, 1998).

Au vu de ces avantages, l'élevage de la pintade représente un atout pour les producteurs ruraux et périurbains et la promotion de son élevage est hautement opportune pour la République Démocratique du Congo en général et à Kisangani en particulier. La population boyomaise s'intéresse bien à la méléagriculture depuis un certain temps. Toutefois, très peu d'études ont porté sur cette volaille malgré la part importante de sa contribution dans les revenus issus des ventes de la volaille. En dehors de son utilisation comme source de revenus et de protéines (Dahouda, 2003). Cette manque d'informations à ces jours nous pousse à mener la recherche auprès de la population boyomaise spécialement celle élevant les pintades. Ainsi, une étude a été menée dans la ville de Kisangani et ses environs afin de connaitre le profil sociologique des éleveurs, la conduite d'élevage, les contraintes de productions, et l'apport économique de cet élevage. Pour y arriver, nous nous sommes posé quelques questions qui constituent la quintessence de la présente recherche :

Ø Quel est le profil sociologique des éleveurs des pintades ?

Ø Quelle est la conduite de cet élevage ?

Ø Quelles sont les contraintes qui entravent le développement de cette activité dans la ville de Kisangani ?

Ø Quel est l'apport économique des pintades dans chez les éleveurs ?

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