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Devenir à  moyen et long terme des 50 enfants cardiaques tchadiens operes par la chaàŽne de l'espoir de 2003 à  2012


par Ngardig Ngaba NEGUEMADJI
CHU Bon Samaritain du Tchad - Doctorat en médecine 2013
Dans la categorie: Biologie et Médecine
   
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I-2-1. Le coeur : anatomie et fonctionnement

Le coeur est un organe creux et musculaire qui assure la circulation du sang en pompant le sang par des contractions rythmiques vers les vaisseaux sanguins et les cavités du corps.

Il consiste en quatre chambres, appelées cavités cardiaques : les atria ou oreillettes en haut, et les ventricules en bas (figure 1). Un mur musculaire épais, le septum, divise l'atrium et le ventricule gauche de l'atrium et du ventricule droit, évitant le passage de sang entre les deux moitiés du coeur. Des valves assurent le passage unidirectionnel du sang depuis les oreillettes vers les ventricules puis vers les gros vaisseaux (aorte et artères pulmonaires). La fonction de pompage est assurée par les ventricules qui éjectent le sang vers le corps (ventricule gauche) ou vers les poumons (ventricule droit). Leurs parois sont plus épaisses que celles des oreillettes, et la contraction des ventricules est plus importante pour assurer la distribution du sang alors que la contraction des oreillettes contribue seulement à vider complètement ces cavités. Le ventricule gauche est bien plus massif que le droit parce qu'il doit fournir une pression considérable pour forcer le sang à traverser tout le corps contre la pression corporelle.

La paroi du coeur est composée de muscles qui, à la différence des muscles squelettiques, ne se fatiguent pas. Elle consiste en trois couches distinctes. La première est l'épicarde qui se compose d'une couche de cellules épithéliales et de tissu conjonctif. La deuxième est le myocarde ou muscle cardiaque. A l'intérieur se trouve l'endocarde, une couche additionnelle de cellules épithéliales et de tissu conjonctif. Le coeur a besoin pour fonctionner d'une quantité importante de sang, distribuée par les artères coronaires gauche et droite issues des embranchements de l'aorte.

Fig. 1: Anatomie du coeur : coupe horizontale des quatre cavités et gros vaisseaux

(Source : www.e-cardiologie.com (c))

Le coeur a un rythme au repos de 50 (sportif pratiquant une activité endurante) à 80 battements par minute. Pendant un effort, la fréquence cardiaque théorique est 220 moins l'âge de la personne. Chaque battement du coeur entraîne une séquence d'événements dont la succession est appelée révolution cardiaque. Celle-ci consiste en trois étapes majeures :

a)la systole auriculaire ou atriale : après le remplissage passif des oreillettes droite et gauche grâce aux veines caves et pulmonaires, ces deux cavités se contractent et éjectent le sang accumulé vers les ventricules (remplissage actif).

b)la systole ventriculaire : c'est la contraction des ventricules, expulsant le sang vers le système circulatoire. Sous la pression sanguine, les valves auriculo-ventriculaires entre les oreillettes et les ventricules se ferment (valve mitrale à gauche et valve tricuspide à droite), ceci afin d'empêcher un reflux du sang vers les oreillettes. Une fois le sang expulsé, les deux valves sigmoïdes (la valve pulmonaire à droite et la valve aortique à gauche) se ferment. Ainsi le reflux vers les ventricules est empêché. Pendant cette systole, les oreillettes maintenant relâchées (diastole atriale) se remplissent de sang.

c)la diastole : les deux ventricules sont relaxés permettant le remplissage passif. La contraction des oreillettes vient terminer le remplissage (remplissage actif).

La régulation des séquences de contraction du muscle cardiaque est obtenue par le noeud sinusal situé dans la paroi supérieure de l'atrium droit. Le courant électrique induit est transmis dans l'ensemble des oreillettes et passe dans les ventricules par l'intermédiaire du noeud auriculo-ventriculaire. Il se propage dans le septum par le faisceau de His, constitué de fibres spécialisées appelées fibres de Purkinje (fibres musculaires permettant une bonne conduction électrique), assurant la contraction simultanée des parois ventriculaires.

Ce système électrique explique la régularité du rythme cardiaque et assure la coordination des contractions auriculo-ventriculaires. L'analyse de cette activité électrique est réalisée sur les mesures fournies par des électrodes posées à la surface de la peau et qui constituent l'électrocardiogramme ou ECG. Chaque phase de l'activité électrique est associée à un état du coeur (Figure 2).

Fig. 2: ECG : représentation schématique et phases de contraction cardiaque

(Source : http: //interstices.info).

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