II. Intérêts de l'étude
A. Intérêts personnel et professionnel
Notre choix pour ce thème est dû principalement au
fait que nous sommes acteur dans le dispositif de pilotage du budget programme
au Burkina Faso. En tant qu'Administrateur des services financiers,
appréciant le métier de contrôle et d'audit et
étant, nous avons estimé que dans le cadre de la réforme
budgétaire impulsée par les directives de l'UEMOA, la mise en
place du contrôle interne soulève de pertinentes questions telles
que :
V' Que recouvre la notion de contrôle interne ?
V' Par où commencer le contrôle interne ?
V' Comment fonctionne-t-il ?
V' Quel niveau de détail faut-il avoir ?
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La réponse à ces interrogations suscite notre
intérêt à la présente étude et se veut comme
notre contribution à la construction de cet édifice qu'est
l'amélioration des performances dans les ministères et
institutions.
Cette réflexion contribuera à mettre en place un
outil important (un cadre de référence interministériel de
contrôle interne) pour le pilotage de nos programmes budgétaires
dans les
ministères et institutions. Ainsi, le Ministère
de l'économie, des finances et du développement qui a la
charge d'accompagner les ordonnateurs principaux de crédits, à la
mise en place des dispositifs de contrôle interne, pourrait ainsi
exploiter les résultats de notre étude pour ses actions de
conception d'outils.
B. Intérêt scientifique et social
La multitude de risques pouvant entraver significativement les
politiques publiques, il apparaît d'autant plus nécessaire de
disposer d'un processus qui permette de comprendre et de gérer
efficacement les risques sur l'ensemble des actions.
C'est ce que confirment les auteurs Bernard BARTHÉLEMY
et Philippe COURRÈGES dans leur ouvrage « Gestion des risques :
méthode d`optimisation globale », 2e édition (Edition
d'organisation) ; P.34, par ces termes : « La Gestion des Risques
apparaît souvent sous son aspect défensif : réduire les
risques. C'est oublier que la réduction des risques augmente la
disponibilité des ressources corporelles ou incorporelles, et donc leur
contribution au compte d'exploitation de l'entreprise... » ; « ...La
gestion des risques permet de remplacer une perception diffuse des
vulnérabilités par une connaissance rationnelle. Elle permet
d'optimiser le traitement des risques grâce à un programme global
et cohérent, mettant en oeuvre une palette d'outils, en particulier des
outils de financement et de réduction des risques non
matériels... »
Le contrôle interne pouvant être
appréhendé comme un processus permanent qui irrigue tout
l'appareil étatique, est mis en oeuvre par l'ensemble des
collaborateurs, à tous les niveaux. Il doit être pris en compte
dans l'élaboration des politiques publiques et mis en oeuvre à
chaque niveau pour permettre d'obtenir une vision globale de son exposition aux
risques.
Nous souhaitons que notre étude constitue un important
apport dans les travaux d'élaboration et de mise en oeuvre de politiques
publiques au Burkina Faso d'une part et servir de source et
de référence dans le cadre des enseignements
comme dans le cadre des recherches de fin d'études.
Par ailleurs, notre étude, si elle est mise en pratique
au Burkina Faso, permettrait aux autres pays membres de l'UEMOA en quête
de construction de référentiel de contrôle interne, de
disposer de sources et d'expertises locales.
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