Participation politique des jeunes de la ville de Matadi sur l'organisation des élections 2018.par MoàƒÂ¯se Kintaudi Bayama Université Kongo - Graduate en Sciences Sociales, Politiques et Administratives 2019 |
I.1.3.2.1. Le Système MajoritaireLe système est dit majoritaire lorsque le siège est attribué au candidat qui a obtenu le plus grand nombre de voix. Ce système présente deux variables : a) Le système majoritaire à un tour : il s'applique souvent dans une circonscription à un siège à pouvoir. C'est ainsi que le candidat qui obtient plus de voix est automatiquement proclamé vainqueur des élections. b) Le système majoritaire à deux tours : dans ce système, il s'agira de rechercher la majorité absolue (50% +1) pour gagner les élections. Pour triompher, le candidat doit donc s'assurer qu'il bénéficie de l'appui de plus de la moitié des électeurs. Si au premier tour aucune majorité absolue n'est obtenue, les deux candidats les mieux positionnés passent au deuxième tour, au cours duquel la majorité relative suffit pour être déclaré élu.18(*) Le système majoritaire présente comme avantage la formation d'un gouvernement stable et cohérent. Il permet aussi l'alternance politique, favorise le changement des leaders en cas d'une mauvaise gestion de la chose publique par l'équipe du pouvoir. Son inconvénient réside dans le fait qu'il consacre l'exclusion des faibles car, ils ont difficile à réunir la majorité autour de leur candidat.19(*) I.1.3.2.2. Le Système ProportionnelDans ce système, les sièges sont distribués aux parties ou regroupements politiques ou aux candidats indépendants proportionnellement aux voix que chacun a obtenues en rapport avec le quota électoral de la circonscription électorale concernée. Ce système est appliqué lors des élections législatives où il y a plusieurs sièges à pourvoir. L'avantage de ce système est qu'il permet de former un gouvernement représentatif de toutes les couches de la société. Il a comme désavantage l'instabilité du gouvernement formé à la suite des alliances parfois secouées par des caprices des uns et des autres.20(*) En effet, l'élection est un processus libre, démocratique et transparente. Le peuple y participe librement et elle se déroule tout en respectant certains fondamentaux. Les élections libres, démocratiques et transparentes répondent donc aux principes fondamentaux suivants : - La liberté de vote ; - L'égalité de vote ; - L'universalité de vote ; - Le secret de vote. La liberté de vote signifie que chaque électeur est libre de participer ou non à une élection jugée non transparente, de la contester, mais en tenant compte des clauses de la loi électorale et de la Constitution. Elles répondent au principe de l'égalité de vote en ce sens que chaque électeur a droit à une voix (un individu= une voix). Quant à l'universalité de vote, elle veut que la participation au vote soit sans discrimination. Homme, femme et jeune qui remplissent les critères d'électeur et d'éligibilité peuvent donc participer au vote. Cependant, le principe de secret de vote est l'un des principes à respecter dans la loi électorale et la conception du matériel de vote, lequel principe permet à un électeur d'opérer un choix judicieux de son candidat sans être influencé, sans achat de conscience. Disons que l'élection est considérée comme une technique démocratique par excellence qui émane du peuple, et doit être un indicateur de choix et de confiance du peuple envers ses gouvernants et aussi, elle doit être le résultat d'une décision réfléchie des électeurs. I.2. BREF APERCU SUR LA TENUE DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONCOCette section examinera les différentes élections organisées dans notre pays depuis son accession à l'indépendance jusqu'à ce jour. I.2.1. ELECTIONS AVANT ET PENDANT LA PREMIERE ET LA DEUXIEME REPUBLIQUE (1957-1990).* 18L. AKENAWI et MAKWIZA DILANDA, Education civique et morale, Centre des recherches pédagogique, Kinshasa, 2011. * 19Ibidem, p.46. * 20Ibidem, p.47 |
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