I.1.2.1.2. PARTICIPATION POLITIQUE NON-CONVENTIONNELLE
Cette forme de participation renvoie à toutes les
formes de participation protestataire qui se situent aux marges, voire en
rupture de la légalité et qui mettent en cause la
légitimité du système (la manifestation, la grève,
voire les actions violentes de casseurs, l'occupation illégale de
locaux, la prise d'otages de patron d'usine).
Cette distinction doit cependant être critiquée :
d'une part, les frontières changent selon les époques et les
lieux. A titre d'exemple, la manifestation est rarement tolérée
dans les dictatures, elle prend donc des chemins détournés (un
enterrement peut être un prétexte à manifester comme on a
pu le voir lors du printemps arabe de 2011) ; d'autre part, les
frontières ne sont pas étanches. Dans certains cas, les militants
ou les dirigeants politiques peuvent être amenés à
commettre des actions illégales (collage sauvage d'affiches, recours
à des financements occultes).
I.1.3. ELECTION
A la faveur du développement de la démocratie
pluraliste, l'élection s'est aujourd'hui imposée à la fois
comme mode d'expression de l'opinion des individus et des groupes d'individus,
comme mode de désignation des dirigeants ou des gouvernants par les
dirigés ou les gouvernés, comme modalité de changement
politique, comme mode de légitimation des gouvernants et du pouvoir
qu'ils exercent, comme mode aristocratique d'accès au pouvoir politique,
comme source de puissance, et comme forme de participation politique.
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