Analyse du questionnaire
Un questionnaire a été réalisé
pour connaître les habitudes de consommation. Pour ce faire, 12 questions
fermées et ouvertes ont été rédigées.
Le but de ce questionnaire est de savoir si le voyage est une
pratique ancrée chez les répondants, mais également de
connaître les raisons pour lesquelles ces personnes voyagent et si la
notion de tourisme durable leur est familière. Ce questionnaire fut
diffusé massivement auprès de mon entourage familial, amical et
professionnel durant 1 mois. Les réseaux sociaux tels que LinkedIn,
Facebook, Instagram, Twitter et Messenger ont permis de transmettre le lien du
questionnaire.
Présente sur de nombreux groupes Facebook en rapport
avec le voyage, j'ai également partagé ce questionnaire
auprès de certains groupes dans le but d'obtenir davantage de retours
auprès d'une cible ayant un attrait marqué pour le tourisme.
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Résultats du questionnaire et
interprétation :
Sur une base de 146 répondants :
· L'échantillon se compose de 65 % de femmes et de
35 % d'hommes. (Annexe 6)
· La tranche majoritaire des répondants est
située entre 20 et 30 ans (61 %) entre 30 et 40 ans (9 %) 40 et 50 ans
(14 %) puis 50 et 60 ans (13 %). (Annexe 7)
· 49 % des répondants voyagent entre 1 à 2
fois par an, 31 % entre 3 à 5 fois et 16 % moins d'une fois par an.
(Annexe 8)
· Les voyages nationaux et internationaux sont
privilégiés à 56 %. Ensuite, ce sont les voyages à
l'étranger avec 28 % et 16 % pour les voyages nationaux. (Annexe 9)
· Généralement, les individus restent
entre 1 semaine et 15 jours à 80 %, 11 % voyage uniquement le temps d'un
week-end et entre 16 jours et 1 mois 10 %. (Annexe 10)
Figure 1 : Critères importants dans le choix de
la destination
Les trois critères les plus importants dans le choix
d'une destination sont principalement :
· Les attraits naturels (89%)
· Le prix du séjour (71%)
· La culture et la gastronomie locale ex aequo avec les
attraits historiques et culturels (70%)
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Nous pouvons noter que le confort apporté et les
attraits culturels et festifs ont reçu le moins de suffrages (30 %) et
semblent moins importants aux yeux des répondants. La
sécurité n'est pas un critère important et cela semble
exclure le fait que les répondants privilégient un pays à
un autre en fonction de la stabilité de la destination.
Figure 2 : Prise de conscience de son empreinte
carbone
62 % de l'échantillon ne se soucie pas de leur
empreinte carbone et 39 % s'en soucie. Cela met en avant le peu
d'intérêt qu'ont les voyageurs quant à leur impact
environnemental. Néanmoins, 37 % de cet échantillon est
sensibilisé et est soucieux de son empreinte carbone ce qui peut
suggérer que le concept de tourisme durable leur est familier.
Figure 3 : Concept de tourisme durable
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50 % sont familiers avec le concept de tourisme durable contre
50 % qui ne le sont pas. Nous pouvons en conclure que le concept de tourisme
durable n'est pas connu de tous. La moitié des sondés n'ont
jamais entendu parler de ce concept. Il est possible que cette
méconnaissance du tourisme durable soit un frein quant à son
développement et que la promotion de ce concept ne soit pas
suffisante.
Figure 4 : Tourisme durable et synonyme
Le tourisme durable est synonyme pour les répondants de
:
· Mieux pour l'environnement (91 %)
· Dans l'ère du temps (61 %)
· Avantageux pour le pays d'accueil (37 %)
Les résultats de cette question mettent en
lumière l'intérêt pour le tourisme durable et des points
positifs qu'a cette forme de tourisme sur l'environnement. Cette branche du
tourisme semble plus respectueuse envers le pays d'accueil, mais aussi pour les
voyageurs.
Les répondants ne pensent pas que cette forme de
tourisme soit sans avenir, mais pensent tout de même qu'elle est plus
onéreuse et marginale. L'impact environnemental est le premier point
évoqué, cette transition vers un tourisme plus soutenable semble
être dans l'ère du temps.
Figure 5 : Intérêt du tourisme
durable
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86 % des répondants seraient intéressé(e)
par ce type de tourisme contre 15 % qui ne le seraient pas. Le tourisme durable
éveille l'intérêt et la volonté de pratiquer cette
forme de tourisme semble très forte. Cela signifie qu'il y a une
réelle attente et une demande en matière de produits touristiques
durables. L'offre produits touristiques durable semble être en
progression, laissant supposer un intérêt grandissant des
individus pour des séjours plus respectueux.
Figure 6 : Consommation des produits touristiques
durables
22 % des répondants sont soucieux de l'impact du
secteur touristique sur l'environnement et paieraient davantage pour consommer
des produits touristiques durables. Le prix est un facteur important et 74 %
possèdent un budget modeste et ne souhaitent pas que la hausse soit trop
significative. Le tourisme de masse, avec les agences low-cost et les
séjours à petits prix ont pour habitude de proposer des tarifs
toujours plus bas pour attirer de plus en plus de clients.
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Par conséquent, la transition vers un tourisme plus
soutenable aura sans doute un impact sur le prix des séjours mais cette
hausse ne doit pas être trop élevée. Sur l'ensemble des
répondants, près de 6 % ne se sentent pas concernés par
les problèmes environnementaux ce qui constitue une faible part
d'individus.
Question ouverte :
Quels sont les freins liés au tourisme durable
?
L'analyse des freins empêchant la pratique du tourisme
durable est nécessaire pour son développement. Cela permet
d'adapter l'offre, d'anticiper la demande et de favoriser l'expansion du
tourisme alternatif.
Le premier frein est sans surprise le prix, comme nous avons
pu également le démontrer lors de la question
précédente. Ce frein a aussi été relevé avec
l'étude (CTB Trade For Development, 2013), indiquant qu'une hausse de
prix pour cette forme de tourisme freine 40% des répondants. Ainsi, le
tourisme de masse attire plus facilement et est plus accessible de par son
prix.
Les modes de consommation sont également
pointés du doigt, avec une hausse des voyages low cost, ce désir
de voyager rapidement, à l'étranger, et de se faire plaisir
durant ces vacances sans se soucier de son empreinte carbone et des
conséquences environnementales.
La méconnaissance et l'indifférence sont aussi
des freins liés à ce type de tourisme. Cependant, cela
paraît logique. Pourquoi voyager de manière durable si l'on ne
sait pas ce que cela signifie ? Est-ce incompatible avec l'avion et sommes-nous
limités dans le choix des destinations comme certains répondants
se posent la question ? Comment trouver des séjours durables et
s'assurer que ces derniers le soient réellement ?
Certains répondants font part du peu de structures
touristiques labellisées développement durable et du manque
d'activité sur le sujet de la part des professionnels du secteur. Les
partenariats semblent insuffisants et cette démarche doit être en
amont, amorcée par les professionnels du secteur. Le greenwashing
81est également une crainte ressentie par de
81 Le greenwashing est une méthode marketing
ayant pour but d'utiliser un discours intégrant des arguments
écologiques souvent trompeurs. Source : Journaldunet
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nombreux répondants, pensant que les grandes
entreprises ne jurent que par le profit, refusent de changer leurs
modèles économiques par peur de perte de rentabilité en
dépit des petites entreprises écologiques.
Enfin, l'individualisme et le désintérêt
est également un point notable, certains répondants
préfèrent partir régulièrement malgré
l'impact environnemental. D'autres personnes pensent que le tourisme durable
renvoie une image élitiste, peu appropriée pour les familles avec
de jeunes enfants par exemple. Cette forme de tourisme est-elle adaptée
à une catégorie de personnes en particulier ? Ou est-elle
à la portée de tous ?