INTRODUCTION
Les accidents de la vie courante (Ac-VC) sont à
l'origine chaque année de cinq millions de passages aux urgences et
vingt mille décès. N'épargnant aucune tranche d'âge
ou catégorie sociale, ces accidents sont un problème majeur de
santé publique.
L'émergence d'un nouveau coronavirus, à
l'origine de la pandémie du Covid-19, a marqué l'année
2020, de par les inquiétudes liées à la maladie et
l'instauration d'un dispositif de confinement sur l'ensemble du territoire
français.
Ainsi, les mesures prises par le gouvernement ont
imposé la fermeture des lieux publics, des crèches, des
établissements d'enseignement scolaire et restreint les
déplacements hors du domicile entre le 17 mars et le 11 mai 2020.
En lisant deux articles de la revue « Parents
», j'ai été interpellée par l'augmentation
majeure de cas graves d'accidents domestiques, notamment chez le jeune enfant,
lors de cette période de confinement. (1) (2)
Je me suis alors intéressée aux données
relatives aux accidents de la vie courante : celles du bulletin
épidémiologique hebdomadaire (BEH) en période de
confinement et celles de l'enquête permanente sur les accidents de la vie
courante (EPAC).
Selon le BEH, la hausse de traumatismes non intentionnels chez
les enfants s'est observée par : « Une augmentation des
passages aux urgences pour les enfants de moins de deux ans pour ingestion de
corps étrangers (+54%, 28 en 2019 vs 43 en 2020), [...] ingestion ou
intoxications de produits chimiques (+16%, 12 en 2019 vs 14 en 2020), et chez
les 2-4 ans une stabilité pour ingestion de corps étrangers (+2%,
105 en 2019 vs 107 en 2020) ». (3)
Mais, même en dehors de cette période de
confinement, et malgré les nombreuses stratégies de
prévention, les accidents domestiques touchent chaque année
plusieurs milliers d'enfants. Depuis plus d'une décennie, le nombre de
victimes stagne à un seuil encore trop élevé pour
être satisfaisant. En 2017, l'EPAC, basant ses statistiques sur les
données d'onze hôpitaux français, estimait que sur 122 000
passages aux urgences pour accident domestique, 15% des victimes étaient
des enfants âgés de 0 à 4 ans. (4)
Les études menées, notamment celle sur cette
période de confinement, révèlent un véritable
problème : l'ingestion accidentelle d'un corps étranger ou d'un
produit chimique chez le jeune enfant. J'ai donc choisi de privilégier
ce sujet pour la suite de mes investigations. Plusieurs questionnements se sont
alors posés :
- Quelles sont les séquelles de l'ingestion d'un corps
étranger par un enfant ?
- Le mode de garde de l'enfant impacte-t-il la fréquence
de survenue d'un accident par
ingestion ?
- Quelles formations les professionnels de la petite enfance
reçoivent-ils ?
- Comment l'infirmière puéricultrice maintient-elle
ses acquis ?
- La nature des corps étrangers ingérés
a-t-elle évolué ces dernières décennies ?
- Comment accompagner les parents et l'entourage dans la
prévention des accidents
liés à l'ingestion de corps étrangers ?
Nous choisissons d'orienter ce travail sur l'infirmière
puéricultrice1 exerçant en Protection Maternelle et
Infantile (PMI), ce lieu semblant le plus propice pour ce type de
prévention. En effet en prénatal ou à la maternité,
les parents reçoivent une multitude d'informations, il paraît donc
peu pertinent de les surcharger et de les inquiéter en effectuant
à ce moment-là
une campagne de prévention sur les accidents
domestiques. Les parents des enfants de 6 mois à 4 ans sont
ciblés pour cette enquête. La prévention étant
1 Ce métier étant à large
dominante féminine, nous emploierons le mot puéricultrice. Par
puéricultrice, comprendre aussi puériculteur.
2
compliquée auprès de ces jeunes enfants, il
convient de s'intéresser d'autant plus à leur protection, en
passant donc par la sensibilisation de leurs parents.
Plusieurs notions seront abordées dans le cadre
théorique : l'infirmière puéricultrice, la PMI, le
développement de l'enfant ainsi que la cellule familiale avec les
concepts de parentalité et d'oralité puis ceux de l'accident et
de la prévention.
Nous en venons donc à notre problématique de
recherche :
à En quoi le professionnalisme de la
puéricultrice de PMI peut-il avoir un retentissement sur la diminution
de survenue des ingestions accidentelles par les enfants de 6 mois à 4
ans ?
L'hypothèse est la suivante : En proposant une
prévention individualisée et personnalisée auprès
des parents, les actions de la puéricultrice de PMI les
responsabilisent, renforcent leurs compétences parentales et permettent
ainsi de réduire la survenue et la potentielle gravité
d'ingestions accidentelles.
Afin d'affirmer ou d'infirmer cette hypothèse, nous
allons dans un premier temps effectuer diverses recherches théoriques.
Dans un second temps nous réaliserons une enquête de terrain. Tout
d'abord auprès de parents afin de mieux percevoir leurs connaissances,
besoins et attentes en matière de prévention ; puis auprès
de puéricultrices afin d'enrichir notre réflexion par leur
partage d'expérience.
Enfin, nous établirons un projet professionnel,
basé sur les données recueillies, afin de le rendre le plus
pertinent possible.
3
CADRE THEORIQUE
CADRE CONTEXTUEL
I. L'infirmière puéricultrice en
PMI
1. Cadre législatif
Une puéricultrice est une infirmière
diplômée d'État, ayant suivi une année de formation
supplémentaire pour se spécialiser aux soins et activités
en faveur des enfants de leur naissance à leur majorité.
La fonction d'infirmière puéricultrice est
relativement récente puisque la création du diplôme
d'État date de 1947. La formation de professionnels de santé,
spécialisés dans la petite enfance, a été mise en
place autrefois pour faire face au taux important de mortalité et de
morbidité infantile. Auparavant, ce rôle était
déjà exercé mais aucun texte ne le
légiférait.
L'exercice de la puéricultrice est régi par le
même cadre législatif que celui de l'infirmière en soins
généraux. Seul un article du Code de la Santé Publique lui
est dédié. L'Article R4311-13 du 29 juillet 2004 du Code de la
Santé Publique, relatif aux actes et à l'exercice de la
profession d'infirmière, détaille les actes devant être
dispensés prioritairement, par une puéricultrice ou son
étudiant :
« 1° Suivi de l'enfant dans son
développement et dans son milieu de vie
2° Surveillance du régime alimentaire du
nourrisson
3° Prévention et dépistage précoce
des inadaptations et des handicaps
4° Soins du nouveau-né en
réanimation
5° Installation, surveillance et sortie du
nouveau-né placé en incubateur ou sous photothérapie.
» (5)
Selon le professeur Lelong, qui a initié et
développé de nombreuses idées concernant la profession :
« La puéricultrice est partout où il y a des enfants,
qu'ils soient malades, convalescents ou sains. » (6)
De multiples missions lui sont attribuées, et
diffèrent selon les lieux d'exercices.
Ce travail se centre sur le rôle de la
puéricultrice exerçant en Protection Maternelle et Infantile
(PMI).
2. Histoire de la PMI
À la fin de la seconde guerre mondiale, la logique
politique française prônait l'égalité et
l'accessibilité aux soins pour tous. Dans ce contexte
d'après-guerre, l'ordonnance du 2 novembre 1945 donna naissance à
la Sécurité Sociale et à la Protection Maternelle et
Infantile afin de répondre aux besoins sanitaires de la population. La
PMI était notamment chargée de la protection de la santé
des mères et de leurs enfants afin de favoriser la natalité.
Depuis, ce service de santé est resté public,
placé sous la responsabilité du président du conseil
départemental. De nombreuses activités ont vu le jour, mais
toutes restent centrées sur la protection des enfants de moins de six
ans et l'aide proposée à leur famille.
Pour assurer ces services, plusieurs professionnels de
santé collaborent : médecins, maïeuticiens,
puéricultrices, assistantes sociales et psychologues. Il est
également possible de rencontrer des éducateurs, des auxiliaires
de puériculture, des conseillers conjugaux...
Le souhait d'une véritable
complémentarité existe entre la PMI et les autres
établissements de santé (médicaux, sociaux,
médico-sociaux...). (7)
Souhaitant mettre en avant le rôle de la
puéricultrice de PMI dans la sensibilisation des parents aux accidents
domestiques des enfants en bas âge ; nous allons étudier plus
précisément les missions de la PMI et le rôle de la
puéricultrice dans cet établissement.
3. 4
Rôle de la puéricultrice en PMI
Les infirmières puéricultrices
diplômées d'État (IPDE) sont les professionnelles de
santé les plus représentées en PMI. Le décret du 6
août 1992, relatif à la protection maternelle et infantile,
prévoit une puéricultrice pour deux cent cinquante enfants
nés vivants, de parents résidants dans le département. (8)
Malgré les nombreuses évolutions sociétales, ce quota n'a
pas été révisé depuis la publication du texte.
La puéricultrice joue un rôle majeur dans le
suivi des familles, le soutien à la parentalité, et la
prévention. Dans un climat de bienveillance, elle cherche à
établir une relation de confiance avec les parents. Elle apprécie
ainsi la relation parent-enfant, répond aux interrogations,
conseille.
Elle oeuvre donc en premier lieu auprès des parents,
dans un simple but : leur permettre de répondre aux besoins de leur
enfant, tout en assurant sa sécurité. L'accompagnement
individualisé permet un échange entre les parents et la
professionnelle de santé qui peut ainsi les rassurer sur leurs
compétences. Comme l'exprimait Donald Winnicott : « Pour tirer
le meilleur parti des parents, nous devons leur laisser l'entière
responsabilité de ce qui les regarde vraiment : l'éducation de
leurs propres enfants. » (9) L'objectif visé est donc leur
autonomisation. La puéricultrice peut également proposer des
visites à domicile et entrer dans l'intimité même de la
famille.
Elle intervient aussi auprès des assistants maternels
lors de visites ou d'entretiens relatifs aux agréments, puis participe
aux bilans de santé dans les écoles maternelles.
La coordination entre les puéricultrices
hospitalières et celles de PMI favorise l'accompagnement des parents et
des familles en difficultés. (7)
La multiplicité des champs d'actions de la
puéricultrice de PMI, lui permet de toucher une population en contact
régulier avec les jeunes enfants, voire les enfants eux-mêmes.
Au-delà des soins effectués, elle sait allier les dimensions
éducatives et préventives dans son travail. Dans le cadre
d'accidents domestiques, elle peut agir autant en amont du problème que
suite à sa survenue. C'est pourquoi il nous semble pertinent
d'étudier la prévention dispensée par la
puéricultrice en PMI.
4. Situation en Isère
L'implantation des centres de PMI diffère selon les
départements. Plus de cinq mille centres sont ouverts au niveau
national. Le département de l'Isère en compte cinquante-deux.
Selon des données de 2017, en Isère, on
dénombre plus de quatre-vingt-quatorze mille enfants de moins de six
ans, soit 7.5% de la population. Vingt mille de ces enfants vivent dans une
famille à bas revenus, dont les ressources mensuelles sont donc
inférieures à 1052€. (11)
II. La cellule familiale
1. L'enfant
a) Son développement
Il convient à présent de s'intéresser au
développement de l'enfant afin de mieux saisir les risques d'accidents
encourus selon l'âge. Un tableau synthétisant les étapes du
développement de l'enfant de six mois à quatre ans est disponible
en annexe (cf. Annexe I). Les informations sont données
à titre indicatif ; il s'agit d'âges statistiques, permettant
d'avoir des repères quant aux capacités de l'enfant. Il est tout
à fait possible qu'un enfant ne se conforme pas parfaitement à
ces données. Quoi qu'il en soit, la vigilance des parents, de
l'entourage et des professionnels de santé est de mise tout au long de
la vie de l'enfant.
5
Dès six mois un enfant est en capacité de se
mouvoir en rampant. À neuf mois il se déplace seul à
quatre pattes et acquiert l'usage de la pince supérieure. Cette
évolution signe le début des premières explorations
à risques. L'enfant peut alors se rendre dans les différentes
pièces du domicile, attraper des objets et les porter à sa
bouche.
Aux environs d'un an, ses possibilités sont
élargies avec l'acquisition de la marche et l'affinage de sa pince
supérieure.
En parallèle de son développement moteur,
l'enfant se développe psychologiquement. Ainsi, de la naissance à
ses dix-huit mois, il vit ses premières pulsions en découvrant le
plaisir oral. La sensation de bien-être que lui procure la succion ou
l'ingestion l'incite à porter à sa bouche de petits objets.
Pour autant, dès un an, l'enfant est en capacité
de comprendre le « Non », s'il est dit avec douceur mais
fermeté, et accompagné d'une explication simple.
L'évolution du jeune enfant se traduit
également, dès dix-huit mois par une quête
perpétuelle d'autonomie. Affirmant sa personnalité, il s'expose
de plus en plus aux risques sans en avoir conscience. Mais, dès sa
troisième année de vie, survient l'âge des questions ;
à cette période, toutes les occasions sont bonnes à saisir
pour éduquer l'enfant et lui inculquer les règles de
sécurité. Il est en mesure de comprendre les risques et les
consignes associées. L'entourage a alors un rôle majeur à
jouer : apprendre à l'enfant à déceler une situation
dangereuse.
Passé trois ans, les accidents de la vie courante
surviennent plutôt à l'extérieur du domicile et la
fréquence d'accidents par ingestion diminue ; c'est pourquoi notre
travail s'oriente sur la population des enfants de 6 mois à 4 ans.
Les notions de danger et de mort sont abstraites pour un enfant
et l'acquisition d'un savoir est imprévisible en matière de
délai. Malgré les mises en garde des parents, les enfants restent
inconscients du danger potentiel à saisir les objets à leur
portée. De même, ils n'ont pas conscience du risque
présenté par les produits toxiques ou l'armoire à
pharmacie car l'enfant apprend aussi par mimétisme en
agissant comme ses parents.
Un moment d'inattention de la personne qui s'occupe de
l'enfant, suffit à la survenue d'un accident, d'une gravité plus
ou moins importante. (7)
Considéré comme une personne vulnérable,
et dont le devenir et le développement sont cruciaux pour l'avenir de la
société, l'enfant s'est vu accorder des droits.
b) Ses droits
En 1989 est née la Convention Internationale des Droits
de l'Enfant (CIDE). Ce texte a été le plus ratifié de
l'histoire avec, à ce jour, cent quatre-vingt-quinze pays signataires,
et seulement deux absents : la Somalie et les États-Unis. Il a
été appliqué en France dès le 6 septembre 1990.
Suite à la naissance de ce traité, l'enfant
s'est vu attribuer des droits. L'État doit alors les garantir, sans
distinction et répondre de ses engagements auprès de l'ONU.
L'article 24 de la convention exige notamment auprès des états de
« faire en sorte que tous les groupes de la
sociétéì, en particulier les parents et les
enfants, reçoivent une information sur la santé [...]
l'hygiène et la salubritéì de l'environnement
et la prévention des accidents, et bénéficient d'une aide
leur permettant de mettre à profit cette information. »
(12)
L'ensemble des enfants a donc le droit à un
environnement sûr, et à être protégé contre
les violences et les traumatismes.
Mais, l'enfant n'étant pas en capacité de faire
valoir ses droits, la Convention Internationale des Droits de l'Enfant,
rappelle que la responsabilité d'élever et d'assurer la
protection d'un enfant, incombe aux parents.
6
2. Les parents
a) Droits et devoirs
À la naissance d'un enfant, les parents se voient
attribuer des droits et des devoirs. Une fois la filiation établie, la
loi confère aux parents l'autorité parentale.
Elle est définie dans l'article 371-1 du Code Civil
comme « un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité
l'intérêt de l'enfant. Elle appartient aux père et
mère jusqu'à la majorité ou l'émancipation de
l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa
santé et sa moralité, pour assurer son éducation et
permettre son développement, dans le respect dû à sa
personne. » (13)
L'article 27-2 de la Convention Internationale des Droits de
l'Enfant précise : « C'est aux parents ou autres personnes
ayant la charge de l'enfant qu'incombe au premier chef la
responsabilitéì d'assurer, dans les limites de leurs
possibilités et de leurs moyens financiers, les conditions de vie
nécessaires au développement de l'enfant. » (12)
Ces devoirs sont donc les mêmes quelles que soient les
conditions de vie qu'ont à offrir les parents.
La famille d'aujourd'hui a de multiples visages :
monoparentale, homoparentale, séparée, recomposée. Pour
faire face à ces nouvelles formes familiales, la loi s'est
adaptée afin de permettre une meilleure coparentalité, notamment
en cas de famille recomposée. Il est désormais possible
d'établir une autorité partagée, pour répondre aux
besoins éducatifs de l'enfant, avec le nouveau conjoint du père
et/ou de la mère. Les beaux-parents jouissent ainsi d'un statut
juridique au sein de la famille recomposée, sans pour autant remplacer
l'un des parents.
Dans le cas des familles homoparentales, de longues
démarches sont nécessaires afin d'adopter l'enfant et de pouvoir
jouir de l'autorité parentale.
Quoi qu'il en soit, un adulte se doit de toujours veiller
à la sécurité d'un enfant. Mais la conception du danger
étant subjective, les attitudes éducatives diffèrent elles
aussi selon les parents.
b) Modèle éducatif
Afin de comprendre les possibles causes d'accidents
domestiques, il convient de s'intéresser aux comportements des parents.
Sont-ils potentiellement à risque ? Quels rapports les parents ont-ils
avec les accidents domestiques ?
Selon une étude réalisée pour «
Assurance prévention » :
- 82% des parents connaissent les numéros d'urgence 15
et 18 et leur correspondance. - Plus de la moitié des adultes
interrogés ignore l'existence de centres antipoison et du numéro
d'appel dédié aux intoxications.
- 11% déclarent avoir déjà
transvasé des produits toxiques dans un contenant alimentaire, en ayant
conscience de la dangerosité mais agissant ainsi par facilité.
(14)
Plusieurs modèles éducatifs existent. Il se peut
qu'au sein d'un même couple, d'une même famille, les parents
adoptent une attitude différente auprès de leur enfant.
Sans incriminer un profil parental plus qu'un autre, il
convient de s'intéresser aux répercussions des conceptions
éducatives sur la sécurité de l'enfant.
7
Tableau 1. Attitude des parents envers leurs enfants et
impacts éventuels sur la sécurité
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Source : Colson S. et al. Le guide de la
puéricultrice : Prendre soin de l'enfant de la naissance à
l'adolescence. 4ème édition. Issy-les-Moulineaux :
Elsevier-Masson, 2016. (7)
Le profil de parents aménageurs semble
particulièrement adapté à la sécurisation des
enfants en bas âge puisqu'il met en oeuvre des actions
préventives, tout en cherchant à responsabiliser l'enfant
dès son plus jeune âge.
Pour les profils surprotecteurs et éducatifs, est
constatée une réelle intention de protéger l'enfant. Les
méthodes employées peuvent cependant être
ajustées.
La puéricultrice se doit de reconnaître les
différents modèles éducatifs et d'adapter ses
interventions. Le tableau ci-dessus laisse cependant présager une
difficulté d'accompagnement des parents fatalistes, peu convaincus par
l'intérêt de la prévention.
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