2.1.1.2. Types de traitements expérimentés dans
le pays
A) Compostage en Haiti
En Haïti, le compostage se fait de façon
traditionnelle, à petite échelle. Ce sont les agriculteurs qui
font des composts à partir des déchets de culture pour pouvoir
améliorer la qualité de leurs sols. Au début des
années 1980, il existait une usine de production de compost industriel
à Port-au-Prince (UNACOM). Cette usine avait une capacité de 250
tonnes métriques d'ordures ménagères par jour,
fonctionnant 16 heures/jour pendant une période de 350 jours par an.
Installé à petite place Cazeau, elle a fonctionné de mars
1980 à septembre 1984 pour une production cumulée de 39000 tonnes
métriques de compost. Avec un rendement de 80%, cela fait une production
moyenne de 26 T.M par jour correspondant au traitement de 33 T.M d'ordures
ménagères par jour. L'expérience a échoué et
les causes énoncées par certains auteurs sont : la mauvaise
localisation de l'usine, le coût relativement élevé du
combustible utilisé (huile lourde) et celui du transport du produit fini
sur longue distance. Une tonne de co .. mpost se vendait ex-usine à
U.S $11. La République a été incapable de gérer
valablement l'UNACOM dont le coût d'installation aurait été
de l'ordre d'U.S $5 millions (Victor, 1989).
B) Production de biogaz
En Haïti, diverses expériences ont
été réalisées dans quelques zones du pays de 1990
à 2000 pour arriver à produire du biogaz local. Ces digesteurs
n'utilisaient pas des déchets ménagers car ils nécessitent
un broyage préalable avant leur introduction dans le bio digesteur. Dans
la majorité des cas, la matière première utilisée
est la déjection des animaux et des résidus
végétaux.
À Hinche, les petites soeurs et les petits
frères de Sainte Thérèse possédaient un digesteur
continu traitant l'herbe et la bouse de vache. Les problèmes
rencontrés se trouvent dans les opérations de chargement et de
déchargement du système.
Il y avait un digesteur basé sur le modèle
chinois à la ferme école de Vialet, commune de Petit Gôave.
Ils utilisent les déjections animales et les résidus
végétaux comme matière première et les
problèmes rencontrés étaient le colmatage du digesteur en
raison de la matière première utilisée.
Il existait d'autres digesteurs fonctionnant notamment au
centre de recherche et de documentation de Damien de capacité
15m3, au centre de formation de Salagnac de capacité
45m3, à l'école moyenne d'agriculture de Dondon de
capacité 20m3, à la ferme de Prinsa (Thomazeau) de
capacité 35m3, à Dufailly (Mirebalais) de
capacité 20m3. Ces digesteurs traitent les déjections
de porc et de bouse de vache, des déjections de porc et du fumier de
poule. (MARNDR, 2002).
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