Paragraphe 3 : Au niveau de la Médecine du
Travail
La loi sur les soins de santé des travailleurs n'est
pas appliquée par toutes les entreprises. Seule une partie des
entreprises déclarées à la CNPS offrent des soins de
santé à leur personnel et leur famille. Même les
entreprises qui disposent d'un service de santé n'offrent pas la
totalité des services requis selon la loi. Un suivi de
l'exécution de cette loi pourrait accroitre le nombre de personnes
bénéficiaires des soins de santé.
Section II : Autres recommandations
Paragraphe 1 : Au niveau des programmes publics de
santé et des ESCOM
Les programmes publics de santé offrent des services et
des soins de santé vers des populations et pour des pathologies
spécifiques. Leur financement est tributaire des ressources
financières des Partenaires au Développement.
Il est bon de trouver des sources de financement internes
autonomes et pérennes pour la mise en oeuvre de ces programmes. Par
ailleurs, les soins et services de santé de ces programmes devraient
être intégrés à la CMU. Une
49
analyse de l'espace budgétaire pourrait permettre de
dégager des ressources financières additionnelles au profit de la
CMU pour la prise en compte de ces programmes.
Le système de pré paiement était une
alternative de protection contre le risque maladie. Malheureusement, la
mauvaise gouvernance des ESCOM n'a pas permis à ce projet d'atteindre
les objectifs escomptés. Le Ministère en charge de la
santé doit s'employer à corriger les dysfonctionnements des
ESCOM. Ce qui peut inciter les populations à adhérer à ce
système de pré paiement. Le renforcement de la gouvernance et la
gestion des ESCOM contribue à accroitre le nombre d'adhérents.
Paragraphe 2 : Au niveau des assurances privées
et des
mutuelles de santé
Les assurances privées marquent toujours des
difficultés à accroitre leur part de marché au niveau des
régimes maladie. Cela est dû aux primes qui sont
élevées et ne sont pas à la portée de tous les
ménages surtout ceux du secteur agricole et informel. Une
réduction des primes peut accroitre le nombre d'assurés. En
effet, l'évaluation des coûts des prestations en cours dans le
cadre de la CMU permettra de mieux apprécier les coûts de
production des actes médicaux et donc réajuster les primes.
Les mutuelles de santé qui sont viables se trouvent
dans le secteur formel qui offre plus de facilité. L'absence d'appui de
la part de l'Etat n'incite pas leur trop grande expansion surtout dans le
secteur informel et agricole.
L'État doit trouver la meilleure stratégie
d'assurer l'arrimage entre la CMU et les mutuelles de santé dans la mise
en oeuvre de la CMU. De plus, le règlement communautaire de l'Union
Économique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA)
relativement aux mutuelles sociales est un atout pour inciter à la
création de plus de mutuelles.
50
|