III.1.1.2. LA SOUMISSION CONDITIONNEE DE LA FEMME
Plusieurs passages bibliques répètent
implicitement la soumission de la femme à son mari ; parmi lesquels,
nous pouvons énumérer :
« Or, de même que l'Eglise est soumise à
Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes
choses »77.
« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il
convient dans le
Seigneur »78.
III.1.2. LES FACTEURS D'ORDRE SOCIAL III.1.2.1. LA
DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL
Dans toute société, la différence
sexuelle a donné lieu à des modèles de comportement
distincts pour des hommes et pour des femmes. La nature masculine, la nature
féminine parait avoir toujours existé au niveau des
systèmes de valeur. Cette différenciation a donné lieu
à une grande variété de modèles de comportement
distincts sur le plan sociologiques79.
Dans cette même optique, ESMAN note : « depuis les
origines même des sociétés, une division naturelle du
travail et de fonction s'est établie, perpétuée et
constamment accentuée entre les deux sexes. A l'homme sont
échoues la vie publique et les fonctions qui s'y rapportent ; à
la femme, appartiennent la garde et le soin du foyer domestique et la
tâche capitale de la première éducation des enfants...
»80.
C'est ce qui a fait dire à Pierre KOKOLOMAMI LODIHA que
l'élément sexuel détermine aussi le degré de
participation et la connaissance de la vie politique de son pays : « plus
on est du sexe féminin, moins on s'intéresse à la
77 La sainte bible, épitre de Paul aux
Ephésiens, chapitre 5 verset 24.
78 Idem, épitre de Paul aux Colossiens, chapitre
3 verset 18.
79 Albert MULUMA MUNANGA, Sociologie
générale sociologie africaine notions d'anthropologie,
éd. SOGEDES, Kinshasa, 2011, p.141.
80 NTUMBA LUABA LUMU, Droit constitutionnel
général, éd. Universitaires africaines, 2007,
p.94.
81 Pierre KOKOLOMAMI LODIHA, Notes du cours des aspects
politiques et administratifs du développement, inédites, L2
SPA, UNILOD, 2018-2019, p.19.
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vie politique »81. Ainsi, la vie publique est
assurée par les hommes et les travaux ménagers par les femmes.
III.1.2.2. LA TRADITION
L'acculturation produite par la fameuse et prétendue
civilisation des métropoles européennes n'a pas réussi
à déraciner définitivement l'ensemble des valeurs
culturelles africaines, congolaises, sankuroises et tetela.
Dans la communauté tetela, l'inégalité
entre les hommes et les femmes prend corps à travers les proverbes
traditionnels tels que :
1. « W'omoto hâle Nkoy » :
l'impossibilité pour la femme de n'est pas porter une charge
publique ;
2. « W'omoto nyama kolama » :
le fait que la femme doit toujours restée fidèle à
l'homme » ;
3. « W'omoto hoto kumi » :
l'impossibilité pour la femme de n'est porter une charge
coutumière.
III.1.3. LES FACTEURS D'ORDRE FINANCIER
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