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1. INTRODUCTION
01. REVUE DE LA LITTERATURE
La question du déficit de la participation
électorale de la femme n'est pas une innovation dans le monde
scientifique, en général, et dans la Faculté des Sciences
Sociales, Administratives et Politiques, en particulier.
En effet, certains de nos prédécesseurs l'ont
abordée chacun dans un contexte bien précis et sont
également tombés sur des conclusions diverses.
Cependant, parlant « De la corrélation genre
et participation politique : une analyse des causes et impacts de
l'invisibilité des femmes dans les institutions politiques de la RDC.
Avec un regard particulier sur Kindu dans la Province du Maniema de 1960
à 2011 », Gaston LUKONGO KALONGE scrute les indicateurs
manifestes des inégalités hommes-femmes comme étant
à la base de l'invisibilité des femmes au sein des institutions
politiques de la RDC et conclue qu'en RDC, les conceptions explicatives sur le
genre sont issues des connaissances empiriques et réflexives ; par
conséquent, elles bloquent le processus du développement
politique inclusif. En outre, les facteurs à la base de la
déconsidération du genre selon la majorité de nos
enquêtées sont : la déconsidération des
potentialités féminines, la primauté des pratiques
traditionnelles face aux textes juridiques modernes sur la position de la
femme, l'abandon forcé de scolarité des jeunes filles en faveur
des enfants du sexe masculin seraient des faits générateurs de
l'invisibilité des femmes dans l'espace où les décisions
politiques sont prises en RDC.
Par ailleurs, dans sa thèse intitulée : «
L'effectivité des droits des femmes sous la Vè
République au Niger », Hassane HAMADOU NAMARY s'appuie sur la
représentation des femmes dans les institutions publiques, les partis
politiques et les associations tout en faisant un constat selon lequel, les
femmes, compte tenu de leur capacité de mobilisation et d'animation sont
beaucoup sollicitées par les organisations politiques où elles
jouent plus un rôle de mobilisatrices d'électeurs que de leaders
capables d'influencer significativement les décisions
stratégiques. A cet effet, il estime que la représentation
effective des femmes est essentielle pour atteindre un plus grand respect de la
dignité humaine et un meilleur équilibre social.
S'accentuant sur : « La question de la participation
de la femme dans les services publics congolais. Cas de District du Sankuru de
2012 à 2014 », Béatrice OHAMBE WAMU démontre,
à travers les données recueillies, la marginalisation de la femme
dans la gestion des services publics dans le District du Sankuru (actuelle
Province du Sankuru). En outre, elle pense qu'il ne suffit pas seulement
à travers cette réflexion de prélever les principaux
obstacles au processus de la parité
1 Béatrice OHAMBE WAMU, La question de la
participation de la femme dans les services publics congolais. Cas de District
du Sankuru de 2012 à 2014, FSSAP, mémoire de licence,
inédit, UNILOD, 2015-2016, p.17.
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homme-femme, mais qu'il faille aussi de proposer quelques
pistes de solution en vue de réduire l'inégalité des sexes
dans tous les domaines de la vie. D'où elle propose comme pistes de
solution :
? La lutte contre l'analphabétisme ;
? L'engagement et la promotion de la femme ;
? Le combat des pratiques liées aux mentalités
aveuglantes (mariage précoce par exemple) ;
? L'organisation des campagnes de sensibilisation de la femme ; ?
La prise de conscience de la femme.
A la différence de nos prédécesseurs,
nous avons préféré parler de « La sous
participation électorale de la femme en République
Démocratique du Congo. Regard particulier sur les législatives du
30 Décembre 2018 dans la circonscription électorale de Lodja
», nous attelant sur l'identification et la catégorisation des
différents facteurs à la base de la sous participation
électorale de la femme étant donné qu'ils sont de
plusieurs ordres à savoir : religieux, social, financier, intellectuel
et proposer les alternatives de solution susceptibles de relever ce défi
qui ne fait que freiner son autonomisation et l'émergence de son
leadership.
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