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Conclusion
La Banque Centrale de Tunisie a pour un objectif principal
d'assurer la stabilité des prix, et de contribuer à la
stabilité financière de manière à soutenir la
politique économique de l'Etat en termes de croissance et d'emploi. En
contribuant à la réalisation d'une croissance économique
saine, soutenue, durable et non inflationniste, la politique monétaire
favorise un niveau d'emploi élevé et soutient la
compétitivité de l'économie nationale.
Pour atteindre son objectif ultime, la stabilité des
prix, la Banque Centrale de Tunisie utilise le taux d'intérêt en
tant qu'instrument privilégié de conduite de la politique
monétaire. Ainsi, en fonction de ses anticipations sur l'inflation et la
croissance économique, la Banque Centrale de Tunisie ajuste le niveau de
son taux directeur qui influence directement le taux interbancaire au jour le
jour, considéré comme cible opérationnelle de la politique
monétaire. Celui-ci influence, à son tour, la structure par terme
des taux ce qui permet in fine d'agir sur les conditions de financement de
l'ensemble des acteurs économiques.
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Chapitre 3- étude empirique et
méthodologie
Introduction
Comprendre le mécanisme de transmission de la monnaie
est très utile pour évaluer l'utilisation du ciblage de
l'inflation. Par conséquent, des études
économétriques sont nécessaires pour identifier deux
canaux principaux, à savoir le canal du taux de change et le canal du
taux d'intérêt. À l'époque, les autorités
monétaires ont également affecté la contraction de
l'économie. Protéger le système bancaire des risques
systémiques en empêchant les banques d'adopter une politique
monétaire robuste contre l'inflation.
Section-1- la méthodologie de la
recherche
1-1- revue de la littérature
Le modèle VAR proposé par Christopher A. Sims
(1986) peut remplacer le modèle macroéconomique structurel, dont
la performance empirique s'est révélée peu satisfaisante,
imposée aux autres par sa souplesse et sa pertinence. L'analyse
nécessaire du mécanisme de transmission de la politique
monétaire. En fait, cette spécification permet d'absorber
efficacement les chocs structurels. À cette fin, l'autorité
monétaire s'est appuyée sur un nombre limité de
contraintes théoriques, améliorant ainsi sa facilité
d'utilisation.
En raison de ses avantages indéniables, la
méthodologie VAR a ouvert la voie à une abondante
littérature sur les mécanismes de transmission monétaire
et le choix des outils et des objectifs. Des études récentes
utilisent des modèles VAR pour évaluer le succès du
régime d'inflation dans les pays en développement (voir Stephen
G. Cecchetti 1999, Soyoung Kim et Nouriel Roubini 2000, Jan Gottschalk et David
Moore 2001, Piti Disyatat et Pinnarat Vongsinsirikul 2003, Adam Elbourne et
Jakob de Haan 2004, duo Qin et al. 2005).
Cecchetti (1999) utilise le modèle SVAR et soutient
qu'il existe des différences systématiques dans les
mécanismes de transfert monétaire des onze anciens États
membres de l'UE. Ces pays varient en taille, disponibilité des fonds,
concentration et systèmes bancaires.
De même, Kim et Roubini (2000) ont proposé la
perspective SVAR pour mettre fin aux anomalies causées par l'influence
de la politique monétaire du G7 (sauf aux États-Unis). Ils
utilisent des modèles basés sur le rôle
réactionnaire des autorités monétaires pour identifier les
chocs politiques. Ils soulignent que l'impact des chocs monétaires sur
les variables macroéconomiques est le même que prévu par
les modèles théoriques.
Gottschalk et Moore (2001) ont examiné la relation
entre les instruments de politique monétaire polonais et les objectifs
d'inflation. Leur analyse est basée sur la recherche de la relation
entre les taux d'intérêt à court terme comme outil
politique. La politique monétaire et l'inflation sont les objectifs. Le
principal résultat des recherches de Gottschalk et Moore est que le taux
de change est le principal outil de la politique monétaire. Dans les
années 90, le lien entre les taux d'intérêt à court
terme et l'inflation était négligeable.
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Disyatat et Vongsinsirikul (2003) ont analysé le
mécanisme de transmission de la politique monétaire
thaïlandaise. En utilisant les modèles VAR et VECM, les auteurs
peuvent constater que les investissements sont particulièrement
sensibles aux chocs monétaires et que les banques jouent un rôle
important dans le processus de transfert.
Elbourne et de Haan (2004) ont étudié la
relation entre la transmission monétaire et la structure
financière entre les nouveaux et les futurs membres de l'UE. Dans leurs
exemplaires, ils montrent des estimations des transferts de capitaux de 10 pays
en transition. Comme Kim et Roubini (2000), ils ont utilisé SVAR pour
tester l'effet des variations des taux d'intérêt sur la production
et l'inflation. Contrairement aux conclusions de Cecchetti (1999), ils ont
constaté un lien faible entre les indicateurs financiers et la
transmission de la politique monétaire dans les économies en
transition.
Qin et al. (2005) ont approfondi le mécanisme de
transmission de la politique monétaire chinoise à partir de
l'expérience. Dans le modèle VAR, la loi du contrôle
quantitatif direct des taux d'intérêt, des ratios de
réserves obligatoires et de la demande de base en monnaie constitue
l'instrument de politique monétaire le plus efficace de la Chine. Les
modèles de simulation montrent que ces outils sont les plus efficaces
pour allouer de l'argent et des prix, mais qu'ils ont un impact moindre sur
l'économie réelle à long terme.
Dans cette littérature, cet article vise à
aider le débat récent à comprendre le mécanisme de
transmission de la politique monétaire tunisienne et à
évaluer le succès du système de ciblage de l'inflation.
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