2.6.Implication en termes de
politiques économiques
Dans cette section nous formulerons quelques recommandations
de politiques économiques pour promouvoir la création d'emplois
et améliorer de façon durable et soutenable les conditions de vie
des sénégalais.
§ Amélioration du niveau
d'emploi :
Comme les résultats ont montré qu'une
augmentation de l'emploi va entrainer une augmentation de la croissance,donc,il
faut tout faire pour augmenter le niveau d'emploi et mettre en oeuvre des
politiques qui permettront aux Jeunes d'avoir un accès facile à
l'emploi. Par ceque si tous les Jeunes ou bien si la majeure partie de la
population a un emploi, cela aura un effet positif sur la croissance
économique.
Il revient à l'Etat de mettre en oeuvre des politiques
susceptibles de développer le secteur manufacturier, qui est parmi les
secteurs générateurs d'emplois et susceptibles d'absorber le
chômage des jeunes car, tant que nous ne développons pas le
secteur manufacturier, la production locale c'est-à-dire procéder
à une substitution de la production locale à la production
étrangère. Il faut faire en sorte que la finance soit nationale
avec des ressources propres, car celles-ci vont entrainer la
compétitivité des entreprises et augmenterons leurs productions.
Par conséquent, l'accroissement de production va, par la suite,
générer des emplois pour les jeunes.
§ Promouvoir des politiques assurant et valorisant
une meilleure adéquation entre Capital humain et niveau de
richesse :
La valorisation du capital humain constitue un des principaux
moteurs de la croissance économique. Il est désormais
généralement reconnu que le développement des ressources
humaines d'un pays est essentiel à la prospérité et
à la croissance de même qu'à l'emploi efficace de son
capital physique. La valorisation du capital humain fait donc partie
intégrante de tout effort de développement.
Comme les résultats nous montrent une
corrélation positive entre le taux de scolarisation (capital humain) et
la croissance, donc des politiques éducatives qui permettront aux gens
d'être alphabétisés durablement sont vraiment
nécessaires.Et, le Sénégal doit approfondir sa politique
de scolarisation des jeunes car en effet c'est l'un des facteurs qui influe
plus sur la croissance du PIB et attire un maximum d'IDE.Pour cela, il faut
améliorer la qualité de l'enseignement et les conditions de vie
de l'enseignement pour en récolter une augmentation de son rendement. En
effet, l'éducation au Sénégal est un objectif de
première importance pour le gouvernement.
Cependant, faute de moyens, il devient de plus en plus
difficile d'acquérir ce capital humain. Bien qu'il existe plusieurs
écoles et universités privées, qui ont un véritable
succès, le gouvernement a du mal à en faire autant avec les
universités publiques.L'Etat doit mettre en place des formations de
qualité pour les jeunes surtouts ; des formations qui doivent
répondre aux exigences des entreprises, c'est-à-dire l'Etat doit
faire en sorte qu'il y ait une adéquation entre formation et emploi.
Car, aprèstout, enAfrique, plusparticulièrement au
Sénégal, lechômage des jeunes est lié à
l'inadéquation de la formation, avec la réalité du
marché du travail. Quant à la production élevée des
jeunes qui abandonnent les études sans qualification, les
autorités doivent mettre également des dispositifs qui auront
comme priorité l'accès des jeunes les moins qualifiés,
à des formations professionnelles qualifiantes, adaptées à
leurs niveaux d'études pour ainsi espère voir ces jeunes
s'épanouir sur le marché de travail.
A cet égard, les jeunes actifs en situation
d'illettrisme, ils doivent être repérés orientés le
plutôt possible vers une structure d'insertion professionnelle ou
éducative ; de préférence une structure appliquant
une pédagogie de l'alternance.
Ainsi, un pays bien éduqué, l'est aussi
économiquement.
§ La mise en place d'une commission de
contrôle pour la gestion des investissements directs
étrangers :
Les autorités sénégalaises doivent mettre
en place une institution pour le contrôle et le suivi de la gestion de
l'aide publique au développement. Ceci pour non seulement luttercontre
les détournements des fonds publics mais aussi, pour investir ces fonds
dans des secteurs créateurs d'emplois décents. Par ce que,
plusieurs études empiriques montrent que l'efficacité de l'aide
dépend de la qualité des politiques économiques.
§ La mise en place de nouvelles réformes pour
soutenir les politiques d'investissements :
Favoriser les dépenses d'investissement par rapport aux
dépenses de consommation. Certes, ces dernières sont
indispensables, mais ne sont pas productives et occupent plus de 50% des
dépenses publiques, ce qui n'est pas favorable pour le pays. L'Etat
devrait donc améliorer la gestion de ses finances publiques de
façon à consacrer une bonne partie de son budget aux financements
des infrastructures (de santé, d'éducation, de transport).Ces
nouvelles réformes doivent faciliter l'investissement des bailleurs de
fond et les jeunes entrepreneurs nationaux en allégeant le taux
d'imposition. Ceci contribuera à la réduction du taux de
chômage des jeunes qui ne cesse d'augmenter au fil du temps. Dans cette
logique, nous pouvons parler de la politique de protection des industries
naissantes, puisque sans cette stratégie, il ne peut y avoir de
l'industrialisation au Sénégal.
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