Figure 3 :Taux de croissance
Source : calcul de l'auteur à partir des
données de la Banque Mondiale (1991-2015)
La Figure 3 fait état de la situation du taux de
croissance par habitant de1991 à 2015.
De toute évidence, l'économie
sénégalaise n'a cessé de surprendre dans le monde et dans
la sous-région dans tous les domaines.
Bien entendu, le niveau de vie mesuré par le PIB
par habitant (au prix constant de 2010) est un revenu moyen et il
permet donc de mesurer ce qu'en moyenne une personne peut consommer pour
satisfaire ses besoins matériels (se nourrir, se vêtir, etc.).
Malgré l'étendue et la gravité de la
pauvreté ont nécessité la mise en place de politiques de
développement marquée par la définition de la
communauté internationale des Objectifs du Millénaire pour le
Développement(OMD), dont la vocation première demeure une
réduction de moitié de l'extrême pauvreté, le taux
de croissance réel par habitant a connu lors des vingt-quatre
dernières années une évolution cyclique.
En 1991, il est de -0,53% avant de rechuter d'une
manière spectaculaire de -1,78% à -2,84% entre 1992 à
1994.Ce qui s'explique un niveau de vie très précaire avant
1994.La dévaluation du FCFA en 1994 a permis une reprise de la
croissance, mais cette reprise a été très faible. Nous
constatons aussi quelques pics de croissance 3,84% et 3,94% allant de 1999
à 2003 mais qui n'ont pas longtemps tenu à cause de l'inexorable
recul du secteur agricole (arachide, coton...), l'effondrement de l'industrie
chimique en 2006, le développement insuffisant du secteur tertiaire ou
l'engorgement persistant de la capitale.L'augmentation du coût de la vie,
notamment liée à la hausse des cours du pétrole, suscite
des manifestations de rue en novembre 2007. Le taux de croissance
économique s'est, ainsi établi à -0,41% en 2009
après 8,8% en 2008 année de la crise de crédit qui enfonce
beaucoup plus la vie quotidienne des ménages. La faiblesse de la
croissance s'est sans doute répercutée sur le plan social. La
proportion de sénégalais en dessous du seuil de pauvreté
est passée de 67,9% d'après l'Enquête
Sénégalaise Auprès des Ménages(ESAM1) en 1994
à 57,1% d'après l'ESAM 2 réalisée en 2002 mais a
baissé de moins de deux points de pourcentage entre 2006 et 2011 en
passant de 48,3% d'après l'Enquête Sur les Priorités (ESP
1) à 46,6%(ESP2).
Tout d'abord, un revenu moyen élevé peut cacher
de fortes inégalités et donc, ne pas refléter
fidèlement le niveau de vie de la population : une petite partie de
la population peut très percevoir une grande partie des revenus.
Et, ce qui est malheureusement le cas en Afrique en
général et au Sénégal en particulier.
2.6. Part des investissements
directs étrangers dans la Croissance économique
|