WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidence de la politique monétaire sur la croissance en république démocratique du Congo de 2003 à  2018.


par Shadrack Mashala
Université de Lubumbashi - Licence en économiie monétaire 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre nous avons établi la causalité au sens de Granger et modéliser premièrement la relation entre instruments de la politique monétaire et le niveau des crédits à l'économie, puis celle entre le niveau des crédits et la croissance économique en R.D.Congo par le modèle ARIMA.

Ensuite nous avons présenté nos différents résultats, avant de les discuter par rapport, premièrement aux théories économiques (de Keynes et Friedman) et deuxièmement aux autres travaux empiriques cités dans l'introduction.

En définitive, nous avons trouvé que la politique monétaire avait un impact sur le niveau des crédits accordés à l'économie mais pas sur la croissance économique. En outre, les instruments de la politique monétaire s'adaptent en fonction du niveau de croissance.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici donc au terme de notre étude qui s'était assignée comme objectif de percevoir l'incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en République Démocratique du Congo en utilisant des données trimestrielles pour la périodeallant de 2003 à 2018, via le canal de transmission du crédit (étroit).

Ce travail est compartimenté en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion :

Dans le premier chapitre, nous avons eu à présenter les différentes théories et notions économiques en rapport avec la politique monétaire et la croissance économique. Nous avons également expliqué de façon théorique les liens pouvant exister entre la politique monétaire et la croissance économique.

Au second chapitre nous avons présenté la situation monétaire en République Démocratique du Congo pour la période sous-étude et les performances économiques.

Et pour finir, au troisième chapitre, nous avons procédé à l'évaluation de l'incidence qu'a la politique monétaire de la BCC sur la croissance. Pour ce faire, nous avons usé de l'économétrie.

Nous sommes partis de l'observation selon laquelle la politique monétaire en R.D.Congo pourrait avoir un impact positif sur le niveau de production. En usant de façon optimale du canal de crédit, elle se donnera les moyens d'influencer considérablement la demande globale et donc le niveau de production pour l'ensemble du pays. C'est ainsi que sont nées en nous ces quelques interrogations : Quel est apport total de la politique monétaire menée par la BCC dans l'évolution du PIB en R.D.Congo ? Quels pourraient être les éléments qui limitent les effets de cette dernière? A ces interrogations nous avons estimé que la politique monétaire n'a pas d'impact considérable sur la production. En outre, ses actions seraient limitées par une forte dollarisation de l'économie, un faible taux de bancarisation et une forte prédominance du secteur informelle. De fait, en résolvant ces problèmes, elle peut grandement impacter l'économie réelle de façon positive.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait usage des méthodes systémique, inductive et démonstrative soutenues par les techniques d'observation directe et documentaire.

Nous avons développé dans le cadre de cette étude deux modèles économétriques basés sur le modèle ARIMA afin de nous rendre compte de la causalité au sens de Granger de cesdeux variables principales que sont la politique monétaire et la croissance économique.

Lalittérature économique, via le modèle IS-LM, confirme le fait que la politique monétaire par l'intermédiaire du taux d'intérêt peut avoir de l'effet sur la sphère réelle.

Pour ce qui a été de notreétude, nous l'avons faite en utilisant deux modèles. Le premier a évalué les effets des instruments de la politique monétaire de la BCC, à savoir : le taux directeur, le coefficient de réserve obligatoire et le Bon BCC sur le niveau des crédits accordés à l'économie. Le second, quant à lui, s'est chargé d'évaluer l'incidence des crédits accordés à l'économie sur la variation de la production.

Les résultats de notre première analyse ont été positifs, il en est sorti que la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo avait un impact via ses instruments sur le niveau des crédits accordés à l'économie. Notre modèle après avoir subi différents tests économétriques s'est avéré optimal et explicatif. Les variations du taux directeur, du coefficient de réserve obligatoire ou encore du Bon BCC influencent en sens inverse le niveau de crédits accordés à l'économie dans un délai de quatre trimestres. Cela s'explique par le fait qu'à très court terme (moins d'une année) le niveau des crédits est expliqué par lui-même et qu'il faut toujours un temps d'adaptation pour les banques commerciales afin d'appliquer les nouvelles normes.

Les résultats de notre deuxième et principale analyse ont étés quant à eux négatifs, il en est sorti que la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo n'avait pas d'impact majeur sur le taux de croissance économique. Malgré le fait que notre second modèle après avoir subi différents tests économétriques s'est avéré optimal. Le lien de causalité entre les deux variables n'a pas été significatif. La croissance économique serait donc mieux expliquée par d'autres facteurs tels que l'extraction minière. En outre, cette faible incidence de la politique monétaire peut-être expliquée par le faible taux de bancarisation, le pays n'a pas une grande culture bancaire, également le niveau élevé du secteur informel. Ce qui réduit le champ d'action via le canal étroit du crédit de la politique monétaire menée par la Banque Centrale du Congo.

Ces résultats confirment nos hypothèses.

La politique monétaire menée par la BCC pourrait avoir un apport considérable sur la croissance économique, le fait qu'elle influence le niveau des crédits accordés à l'économie est d'ores et déjà un point positif. En développant le système financier dans le pays et en l'élargissant, la politique monétaire pourrait agrandir son champ d'action et influencer mieux l'activité réelle.

Il faut signaler que la politique monétaire en République Démocratique du Congo est sur une dynamique positive. De jour en jour, elle devient de plus en plus indépendante et tend à réaliser les objectifs qu'elle se fixe à différents niveaux.

Pour clore ce travail, disons que c'est ici son aboutissement heureux d'un long et difficile parcours jonché d'embuches et d'obstacles de toutes sortes ; de ce fait, nous ne prétendons pas avoir épuisé notre étude, c'est pourquoi nous prions le lecteur attentif d'être indulgent pour les erreurs et omissions éventuelles, notre responsabilité de chercheur restant pleine, toutes les remarques et suggestions seront les bienvenues pour pallier aux dites lacunes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry