Incidence de la politique monétaire sur la croissance en république démocratique du Congo de 2003 à 2018.par Shadrack Mashala Université de Lubumbashi - Licence en économiie monétaire 2019 |
1.2. LA CROISSANCE ECONOMIQUELa croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue.Pour rendre compte du changement de dimension d'une économie, on a trèssouvent recours à des agrégats mesurant l'évolution de l'ensemble desproductions tels que le PIB (Produit Intérieur Brut). Le taux de croissance se définit alors comme la variationrelative du PIB en volume d'une année sur l'autre. Pour apprécier le niveau de vie d'un pays, on rapporte le PIB à la population totale, on obtientainsi le produit par tête (ou encore revenu moyen par habitant). 1.2.1. APPROCHES THEORIQUES DE LA CROISSANCE1.1.1.7. PREMIERES THEORIES (SMITH, MALTHUS, RICARDO ET MARX)a. La division internationale d'Adam Smith (1776) Dans son ouvrage sur la nature et les causes de la Richesse des Nations (1776), Adam Smith démontre le rôle de la division du travail (surplus, marché, gains de productivité) comme facteur de croissance. Cette division du travail se trouve renforcée par la participation du pays au commerce international (théorie des avantages absolus). Pour Smith la croissance peut être illimitée (elle dure tant que l'on peut étendre la division du travail et le marché). b. Le principe de population de Thomas Malthus (1796) Dans son Essai sur le principe de population(1796), T. Malthus considère que la croissance est limitée en raison de la démographie galopante. Il attribue la misère en Angleterre au décalage entre deux lois : la loi de progression arithmétique des subsistances et la loi de progression géométrique. La sortie de cet état passe par la mortalité, la baisse de la natalité et le célibat. c. Les rendements décroissants de David Ricardo (1817) David Ricardo souligne que la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants. La valeur ajoutée se répartit entre trois agents : les propriétaires fonciers (rente foncière), salariés (salaire de subsistance) et le capitaliste (profit). Le profit des capitalistes est résiduel, c'est-à-dire qu'il intervient une fois le salaire et la rente foncière payés. Lorsque la population s'accroît, il convient d'augmenter la production agricole, or les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins productives. Le coût de production va donc s'élever, entraînant inévitablement la hausse des salaires et de la rente foncière. Les profits vont se réduire jusqu'au moment où les capitalistes ne seront plus incités à investir. L'économie atteint la situation d'état stationnaire. Afin de retarder cette situation, Ricardo préconise d'augmenter les gains de productivité dans l'agriculture grâce au progrès technique et de s'ouvrir au commerce international. d. La destruction du capitalisme selon Marx (1844) Karl Marx a été le premier économiste à proposer un modèle formel de croissance, à l'aide de ses schémas de reproduction élargie. Il considère que la croissance est limitée dans le mode de production capitaliste en raison de la baisse tendancielle des taux de profit. En effet, la recherche d'une plus-value toujours plus importante (notamment grâce à des salaires bas, Minimum de Subsistance) et la concurrence entre capitalistes devraient provoquer une paupérisation des ouvriers et un blocage dans le développement du système capitaliste (crise). |
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