Pourquoi la commission européenne a mis à l’agenda la proposition du pacte vert pour l’Europe en 2019?par Rose Kocak Institut des études européennes-Saint Louis UC Louvain - Master de spécialisation en analyse interdisciplinaire de la construction européenne 2020 |
4.2. Limites méthodologiques101 CVCE, Traité sur l'Union européenne - Déclaration n° 17 relative au droit d'accès à l'information (Maastricht, 7 février 1992) [en ligne], https://www.cvce.eu/content/publication/2006/10/25/c93fe321-0e77-43a0-b316-d0d45635ff98/publishable_fr.p df (consultation le 28 avril 2020). 102 UNIVERSALIS, Think tanks [en ligne], https://www.universalis.fr/encyclopedie/think-tanks/1-difficultes-de-definition/ (consulté le 28 avril 2020). 24 Une première limite se situe au niveau personnel. Notre recherche se limite à une observation externe et nous souhaitons tendre vers une neutralité axiologique en n'émettant pas de jugement de valeur, nous espérons ainsi nous éloigner des biais inhérents à tout chercheur. La seconde, la méthode choisie consiste en un recueil de données existantes qui se base sur des données secondaires et documentaires . Nous analyserons, entre-autres, les discours des 103 acteurs politiques. Certes, la communication politique est un processus indispensable à l'espace politique contemporain en permettant la confrontation des discours politiques caractéristiques de la politique: l'idéologie et l'action pour les hommes politiques, l'information pour les journalistes, la communication pour l'opinion publique et les sondages 104 . Aussi, le langage politique s'impose comme un univers de significations partagées, il a pour lui la vigueur de l'évidence et de la naturalité. Au terme d'un mécanisme circulaire sans fin, il impose des visions du monde qui finissent par s'objectiver dans les institutions. Le langage produit les visions du monde social à partir desquelles les comportements s'organisent . Cela aboutit parfois en un hiatus entre le discours et la réalité, qui doit inciter 105 à faire preuve de précaution lorsqu'on aborde la communication politique. Une troisième limite sera d'identifier le «Policy stream», ces propositions qui cherchent des problèmes pour s'y attacher. Nous supposons qu'elles sont produites par la société civile; il s'agira de vérifier cela avec les ressources dont nous disposons, c'est-à-dire, du matériel de second ordre. Nous ne bénéficions pas d'un accès direct aux acteurs politiques de la CE ou de la société civile en raison d'un manque de faisabilité. Une dernière limite se situe au niveau de la non-exhaustivité du choix des acteurs participant à la fenêtre d'opportunité. Les lobbys non-verts, défendant des intérêts économiques et présents dans le registre de la transparence, interviennent aussi en amont pour avoir une influence sur cette politique publique. Cependant, nous ne développons pas à quel degré ils ont impacté la mise à l'agenda du PVE. Nous n'effectuons pas une critique des solutions 103 VAN CAMPENHOUDT, L., QUIVRY, R., Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, 5è éd., 2017, p.178. 104 WOLTON, D., « La communication politique : construction d'un modèle », Hermès, La Revue, vol. 4, no. 1, 1989,.p.35. 105 LE BART, C., « Les effets sociaux du discours politique », Christian Le Bart éd., Le discours politique. Presses Universitaires de France, 1998, pp. 97-121. 25 proposées telle qu'une analyse technique des énergies renouvelables comme alternatives durables. |
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