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La gestion par résultats. Un levier pour une meilleure coordination des interventions de la direction générale de la microfinance au Bénin.


par Komi Frédéric DADE
Ecole nationale d'administration publique (ENAP) du Québec (Canada) - Maitrise en Administration publique, option Gestionnaire 2019
  

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INTRODUCTION

Dans la vague des réformes de modernisation de l'administration publique au cours des années 1990, le « Nouveau management public » est apparu comme un nouveau paradigme de gouvernance publique (Mazouz et al., 2006, p. 1 ; Mercier, 2002, p. 14). La Gestion par résultats (GPR), considérée comme l'un des éléments dominants de ce nouveau paradigme (Proulx et Machiavelli, 2005, p. 42), est devenuel'alternative aux problèmes de performance de l'appareil public (Mazouz et Rochet, 2005, p. 70). Elle est un cadre de gestion fondé sur la réalisation des engagements de résultats préalables dans un souci permanent de transparence à travers la reddition de comptes, la responsabilité et l'imputabilité, en vue de fournir des services de qualité aux citoyens (Mazouz et Leclerc, 2008, p. 184). Implantée dans la structure publique, la GPR permetde dépasser les considérations légales et formelles, d'instaurer une synergie d'action, de rationaliser les ressources disponibles et d'atteindre les objectifs fixés en termes d'efficacité et d'efficience (Proulx et Machiavelli, 2005, p. 43).

Au Bénin, la Gestion axée sur les résultats a été instituée en 2005 par Décret n° 2005-789 du 29 décembre 2005 portant Cadre de réforme de la gestion budgétaire axée sur les résultats (CAFRAD, 2013, p. 2), avant d'être renforcée en 2013 par la Loi n° 2013-14 du 27 septembre 2013 portant loi organique relative aux lois de finances (Kakpo, 2015, p. 14). Mais force est de constater que malgré ces dispositions, les outils et les concepts résultants de la GPR ne sont pas intégrés de la même façon dans les différents niveaux hiérarchiques des organisations. Il en découlequ'il n'existe pas un modèle officiel contextualisé de gestion axée sur les résultats au Bénin, soit les gestionnaires n'adhèrent pas aux principes de la GPR perçus trop exigeants, soit ils ne comprennent pas les concepts et outils. Ce qui les empêche alors d'implanter une stratégie de GPR dans leur structure. En effet, la Direction générale de la microfinance (DGM) est actuellement confrontée à cette situation. On remarque principalement une absence de synergie entre les actions des différentes directions et services qui composent l'organisation. Des activités similaires orientées vers les mêmes cibles et clientèles, se retrouvent dans le même Plan annuel de travail (PTA) de la Direction. De même, les objectifs et les résultats pour lesquels ces activités sont prévues ne sont pas clairement définis. Ce qui contraste avec la vision du Gouvernement qui consiste à rationaliser les ressources pour répondre aux besoins réels de la population (PAG 2016-2021). C'est fort de ces constats et pour remédier au problème que notre projet se focalise sur le sujet intitulé : « La Gestion par résultats : un levier pour une meilleure coordination des interventions de la Direction générale de la microfinance au Bénin ».

L'objectif de cette étude est d'analyser la mise en oeuvre de la gestion par résultats au sein de la DGM et de voir de quelles façons ses composantes sont présentes et appliquées au regard du contexte et du modèle choisi. Elle se fixe également comme objectif d'arriver à persuader les dirigeants et autres membres de la DGM de la nécessité d'adopter et d'intégrer la GPR comme cadre de gestion et du changement pour une meilleure coordination des actions.

Le développement du projet permettra non seulement à la DGM de prendre conscience des problèmes de gouvernance dont elle fait face, mais aussi à tous ses membres de savoir ce que signifie la GPR, ses différents facteurs et ses produits. Il a également pour bénéfice de les amener à comprendre le processus d'intégration de la GPR et les mécanismes qui permettent de la pérenniser (Mazouz et Leclerc, 2008, p. 359).

Le présent rapport est structuré en cinq parties. La première étape va consister à présenter le contexte de l'étude à travers la présentation générale de l'organisation, la description du problème organisationnel et l'établissement du lien entre le projet et les objectifs du programme de maîtrise. La deuxième étape va aborder le cadre conceptuel en recensant les écrits des auteurs, les modèles et théories en lien avec le sujet de l'étude, et en opérant un choix du modèle sur lequel vont fonder l'analyse des résultats et les recommandations. À la troisième étape, le rapport va s'intéresser à la démarche méthodologique utilisée pour la réalisation du rapport ainsi que les limites de l'étude. Dans la quatrième partie, les résultats de l'étude seront présentés. Enfin, la cinquième et dernière étape sera consacrée aux recommandations et aux conditions de mise en oeuvre.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984