b) Evolution du taux d'inflation et du taux de
change
La décennie 90 est la période la plus sombre et
la plus désastreuse en matière du taux d'inflation. Cette
période, caractérisée par des forts déficits
budgétaires est marquée par une forte instabilité
politique, bref une destruction du tissu économique qui a ramené
le taux d'inflation à quatre chiffres. Le processus démocratique
amorcé en 1990 par le régime de la deuxième
République s'est fait accompagner d'une gestion budgétaire
laxiste consacrant la monétisation du déficit budgétaire
(MWANIA, 2013). Plusieurs efforts entrepris sous forme de différentes
réformes monétaires non réussies ont contribué
à amplifier l'hyperinflation. Entre 1990 et 1994, le taux est
passé de 264,9% à 9796,9%, soit une moyenne annuelle de 5030,9%.
La persistance de l'hyperinflation a eu des répercussions
négatives sur l'activité économique dans l'ensemble, et
sur le mécanisme de financement dans le système bancaire.
L'inflation qui a débuté en RDC en 1990, a vu son taux annuel
passer subitement de 264,9% en 1990 à 3642% en 1991; de 2989,6 % en 1992
à 4851,7% en 1993 et en 1994, il a atteint un sommet de 9796,9%. Les
prix intérieurs ont connu une hausse fulgurante, et parallèlement
à cela, le taux de change a connu une dépréciation
accélérée par l'expansion excessive des liquidités
dans l'économie congolaise. Les années 2000 ont connu une
amélioration par l'entremise de programmes d'interventions du FMI et de
la Banque Mondiale.
On sait voir à travers la lecture de la conjoncture,
l'évolution désastreuse de la monnaie congolaise, qui n'a
cessé de se déprécier par rapport au dollar
américain. La monnaie congolaise connait sans cesse une
dépréciation et même la production qui était
censée soutenir sa valeur est restée faible par rapport à
l'évolution de la masse monétaire, ce qui exposait la monnaie de
la RDC à une instabilité.
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