III. RESULTATS
3.1. Dynamique d'émergence et survie
Dans le milieu naturel, la dynamique d'émergence ne
diffère pas beaucoup entre rivières et d'un radier à
l'autre. Pour les deux rivières, l'émergence a commencé
entre le 6-7 avril, soit 264 degrés-jours environ après
éclosion. Elle a duré 9 et 12 jours respectivement pour le Samson
et l'Aisne. Le profil d'émergence et le nombre de larves
émergées est proche entre les radiers pour l'Aisne tandis que
pour le Samson, le profil est proche entre les radiers mais le nombre de larves
émergées est plus élevées pour le radier 3, sans
que nous ayons pu détecter une différence significative. À
la fin de l'expérience, bon nombres de larves ont été
récupérées dans les incubateurs (figure 10). Dans le
Samson, le taux de survie à l'émergence était de 34%
tandis que dans l'Aisne il était de 25% (figure 11 A). Ces moyennes ne
diffèrent pas statistiquement à cause d'une grande
variabilité entre radiers (annexe 2, page VII). Le taux de survie
à l'émergence dans les écloseries est très
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élevé comparativement aux valeurs obtenues en
rivières. Il est compris entre 98% et 99% (figure 11A). Aucune
différence n'a été calculée entre les valeurs
moyennes de survie des larves à l'émergence des diverses
modalités d'incubation.
Après 19 jours de nourrissage en bassins au
début de la phase post-émergence, le meilleur taux de survie a
été observé chez les alevins venant de la condition tiroir
alimenté avec de l'eau de forage (72#177;12%) tandis que les valeurs les
plus faibles ont été enregistrées pour les alevins issus
de la condition claie sans substrat (13 #177; 10%) (Figure 11B). L'analyse
statistique a montré des différences très hautement
significatives entre les modes d'incubation (figure 11B, p = 0,000615)
3.2. Poids et longueur des alevins à
l'émergence
? Poids
Les meilleurs poids vifs à l'émergence ont
été observés chez les larves issues des oeufs
incubés dans la condition tiroir alimenté avec l'eau de forage et
des individus incubés sur claie avec galets (138#177; 12 mg pour les 2
conditions). Les oeufs incubés en tiroir alimenté avec l'eau de
la rivière Aisne donnent des larves avec un poids moyen de 128#177;13
mg. Le poids le plus faible (107#177; 13mg) a été
enregistré chez les larves venant de l'incubation sur claie sans
substrat. L'analyse statistique a montré des différences
très hautement significatives entre les modes d'incubation (figure 12 A,
P= 3,6E-39)
? Longueur
À l'émergence, les larves significativement les
plus longues sont issues des oeufs incubés dans la rivière Samson
(26,7#177;1 mm), en tiroir avec de l'eau de forage (27,2#177;0,8 mm) et sur
claie avec galets (27,3#177;0,7 mm). Les larves les moins longues sont
dérivées des oeufs incubés sur claie sans substrat
(25,8#177; 0,8 mm). Les différences statistiques entre les conditions
sont hautement significatives (figure 12 B, p = 8,98E-30)
3.3. Capacité de croissance en bassins au
début de la phase post-émergence
Après 19 jours d'alimentation, le gain de poids relatif
le plus élevé a été observé chez les alevins
de la condition claie sans substrat (169#177; 36%) tandis que le plus faible a
été observé chez les individus de la condition tiroir
alimenté avec l'eau de rivière (111#177;15%). La condition tiroir
alimenté avec l'eau de forage et la condition claie avec galets ont
donné respectivement 129#177; 1% et 132#177;19% (figure 13 A). Aucune
différence entre les moyennes n'a été calculée pour
ce paramètre. Le taux de croissance spécifique (SGR) des alevins
venant de la condition d'incubation tiroir avec l'eau de rivière semble
être plus faible (4#177; 0,3 %.j-1) par rapport aux autres
conditions testées tandis qu'il semble plus élevé pour les
alevins de la condition claie sans substrat (5,2#177; 0,8 %.j-1).
Cependant l'analyse statistique n'a pas permis de détecter des
différences significatives pour ce paramètre (figure 13 B).
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