Le sacrifice de l'animal dans les sociétés africaines précoloniales: le cas des Mbo à la lumière ds égyptiens anciens( Télécharger le fichier original )par Cédric Stéphane Mbah Université de Yaoundé 1 - Master 2 en Histoire 2017 |
CHAPITRE II : FONDEMENTS ET CIRCONSTANCES DU SACRIFICE DE L'ANIMAL CHEZ LES EGYPTIENS ANCIENS ET LES MBO PRECOLONIAUXL'iconographieEgyptienne, les textes de pyramides, de sarcophages font plusieurs fois référence aux sacrifices des animaux comme élément nécessaire pour le fonctionnement de la société et à l'équilibre du cosmos égyptien ancien115(*). Les Egyptiens sacrifiaient les animaux pendant les cérémonies des dons, pendants l'investituredu pharaon d'autant plus que la queue du taureau par exemple servait de régalia ou attribut du pouvoir au pharaon.Chez les Mbo tout comme chez la plupart des populations d'Afrique noire, le sacrifice de l'animal est un acte courant et essentiel pour la stabilité de l'homme dans la société. La quasi-universalité du sacrifice animalier en Afrique, apparaît à l'homme comme le principal facteur intégrateur de l'humain dans le cosmos. Dans cette perspective, il nous revient d'analyser les fondements du sacrifice et les circonstances qui peuvent conduire au sacrifice de l'animal dans la société égyptienne ancienne et Mbo précoloniale. I- FONDEMENT DES SACRIFICES ANIMALIER DANS LA SOCIETE EGYPTIENNE ANCIENNE ET MBO PRECOLONIALE Dans l'univers égypto-africain, toutes les activités sont en relation avec la religion et la magie116(*). Dans ce sillage, les sacrifices animaliers s'appréhendent dans l'univers égyptien et Mbo comme des actes qui s'inscrivent dans le registre des rites magico-religieux. Ces deux derniers aspects peuvent expliquer au mieux les leitmotivs ou fondements des sacrifices animaliers dans l'univers égyptien ancien et Mbo précolonial. A- FONDEMENTS RELIGIEUX DU SACRIFICE DE L'ANIMAL CHEZ LES EGYPTIENS ANCIENS ET LES MBO PRECOLONIAUX L'expression, les Egyptiens furent les plus religieux des hommes d'après Hérodote117(*), nous laisse entrevoir que la religion pénétrait toutes les activités de l'univers égyptien. Il est convenable et même judicieux dans cette rubrique de définir, d'abord la notion de religion, afin de mieux comprendre cette dernière comme fondement du sacrifice de l'animal dans l'univers égyptien et Mbo. L'étymologie de la religion est discutée depuis l'antiquité. Cicéron la rattache au verbe religere, tandis que A. Ernout et A. Meillet préfèrent religio, une dérivation de religare118(*). Plusieurs réflexions et définitions ont été données à ce mot [religion]. De toutes les étymologies, accordons nous à la conception liminaire que Morris Jastrow donne au terme religion avant d'essayer de concevoir une définition contextuelle. Pour Morris Jastrow,« La religion se compose de trois éléments : la reconnaissance d'un pouvoir ou des pouvoirs qui ne dépendent pas de nous, un sentiment de dépendance à l'égard de ce ou de ces pouvoirs et l'entrée en relation avec ce ou ces pouvoirs »119(*). Si l'on réunit ces trois éléments dans une seule proposition, on peut définir la religion comme la croyance naturelle à un ou à des pouvoirs qui nous dépassent, et à l'égard desquels nous nous sentons dépendants. Cette croyance et ce sentiment de dépendance produisent chez l'homme, une organisation des actes spécifiques (des rituels sacrificiels) et une réglementation de la vie ayant pour but, d'établir des relations favorables entre lui et les pouvoirs en question. De cette conception de Morris Jastrow, nous constatons que la croyance est en un seul et unique Dieu suprême. Cependant les hommes dans le but de souder davantage les liens avec le suprême, utilisent dans certaines circonstances des dieux subalternes, raison pour la quelle Jastrow mentionne le pluriel dans la désignation de la transcendance. Le mot religion vient du latin « religare » qui signifie relier ; on pourrait aussi le traduire par : l'art de relier les régions, c'est-à-dire de reconduire vers l'unité toutes les parties divisées qui composent le tout, toutes les créatures du monde et de l'univers et tous les savoirs qu'elles recèlent. Chez les égyptiens anciens, l'influence exercée par l'école d'Héliopolis sur la religion de l'Égypte ne s'est pas seulement manifestée pas la diffusion de sa cosmogonie, mais aussi par la prépondérance à laquelle arriva son dieu solaire dans tous les sanctuaires de l'Égypte. Il semble en effet que Râ (Rê) soit devenu le dieu égyptien par excellence. Tous les dieux chefs d'ennéades se transformèrent à son exemple : en soleil. Ceux même dont le caractère originel s'était le moins effacé comme Khnoum, Ptah, Amon etc,avaient accepté la prépondérancede Râ dans leurs sanctuaires. Le nom du dieu d'Héliopolis Râ entra en composition avec un grand nombre de noms divins. Amon-Râ, Knoum-Râ, Sebek-Râ, etc. Par cet accordage,Râ a désormais le titre de père de tous les dieux.Cette convergence vers l'unicité d'un Dieu à travers les dieux subalternes fait de ce peuple uneentitéreligieuse monothéiste. Nonobstant lacroyance au Dieu unique, les Mbo ont généralement empruntés des dieux transitaires, afin de parvenir au Dieu suprême et lointain.Cette conception des Mbo à conduit à penser que ces derniers étaient monolâtries120(*). Cette définition nous donne l'idée selon laquelle, la vie de l'homme, depuis l'essence du monde est largement tributaire d'une puissance transcendantale. Ainsi, cette puissance qu'on renvoi aux divinités se doit d'être alimenter, afin que le divin puisse maintenir en équilibre le cosmos dans lequel l'homme se meurt sans inquiétude, car lié aux êtres suprêmes par le lien de dépendance. 1- La dépendance humaine à la transcendance comme motif des sacrifices animaliers chez les Egyptiens anciens et les Mbo Le culte rendu aux dieux en Egypte antique donne encore plus la mesure du degré d'exigences qui le caractérise. Le temple est la demeure où les dieux résident en corps et en esprit. Le temple n'était à l'origine qu'une chambre où la représentation du dieu, dressée sur son socle, recevait l'adoration des fidèles, ou encore une sorte d'étable précédée d'un enclos où s'ébattait l' animal divin. Les purifications, les offrandes dont on le nourrissait, les sorties solennelles qu'on lui faisait faire furent à l'origine et restèrent toujours les éléments essentiels du culte. Diverses causes contribuèrent de bonne heure à la transformation du temple : Les nombreuses scènes qui illustrent les temples nous initient clairement aux rapports du dieu et du pharaon. Parfois nous les voyons assis côte à côte sur un pied de quasi-égalité; mais le plus souvent le dieu trône seul, et reçoit de son fils bien-aimé l'offrande du vin, de l' eau, du lait, des pains sacrés, etc. Nous voyons le roi lui-même chasser au lasso les boeufs du sacrifice, qu'il accomplira intégralement comme un simple officiant. Ces scènes strictement liturgiques ornent l'intérieur des chapelles, des chambres des salles hypostyles et les parois de certaines tombes de l'Ancien Empire. Figure 1: Une scène de sacrifice de l'animal en offrande à Dieu, représenté dans le mastaba de Ty, Ancien Empire Source:P. Montet (de), Les scènes de la vie privée dans les tombeaux égyptiens de l'Ancien Empire, Paris, Librairie Istra, 1925, p. 163. Selon Emil Fackenheim, l'homme primitif avait peur de l'inconnu, car le cosmos étant peuplé de divinités colériques et irascibles. Que leur colère fut justifiée ou non, il fallait apaiser leur courroux, ce qu'il faisait en leur sacrifiant les produits des champs, les bêtes de moindre valeur comme les volailles ou plus précieuses, comme le boeuf, le bélier, lorsque la fureur de la divinité était extrême121(*). En parcourant la quasi-totalité des prières recueillies lors des sacrifices animaliers dans l'univers égyptiens anciens et les Mbo, nous constatons en premier chef, qu'ils ont trait à la vie dans son sens général: le mystère de la naissance, les rites de puberté, l'engagement dans le mariage, les différents rites agraires que règlent l'alternance des semailles et des récoltes, les prières pour une heureuse chasse ou une heureuse pêche etc. Tous ces aspects de la vie prennent sens, dans le souci de l'existence qu'il faut, tout à la fois défendre et promouvoir via les sacrifices. Comme la menace se fait de plus en plus présente, en ce sens que l'homme ne peut se soustraire aux risques des catastrophes naturelles, aux nécessités de la faim, de la maladie.Comme l'on craint d'être en butte à la malédiction d'une puissance invisible, il sollicitera pour cela, les faveurs de la transcendance qui l'épargneront de ces risques, à travers les sacrifices animaliers pouvant lui permettre de conserver autant que faire se peut, la santé et la sécurité sans lesquelles il n'y aurait pas de vie. Les sacrifices animaliers pourraient donc tirer leurs fondements dans le recours aux forces divines réalisés par Dieu, grâce à l'intercession du prêtre et pour la satisfaction du sacrifiant. Le sacrifice animalier aura ainsi pour mission, d'assurer un circuit de forces divines à travers l'autel, par l'intermédiaire de la victime animale. Cette dernière permettra alors, aux relais de Dieu, mieux aux puissances transcendantales de « se nourrir » de l'âme de l'animal consacré en offrandecar, le relais de Dieu perd de sa force en intervenant dans l'existence humaine, en fécondant, en protégeant l'homme contre les méfaits de la sorcellerie etc. Pour cela, il devient un devoir de reconnaissance pour l'homme de restaurer l'énergie perdue à son égard. Il s'agit aussi de donner par dévotion aux divinités, afin d'avoir l'énergie nécessaire pour vaincre le destructeur pendant le combat cosmique. De ce fait, Albert de Surgy pense que : Le sacrifice nous apparaît ainsi, comme une réaction obligatoire sous peine de dysfonctionnement de la machine cosmique se traduisant par des souffrances pouvant conduire à la mort, à des modifications, ardemment espérées par l'homme, du système naturel de programmation des événements122(*). 2- Le sacrifice de l'animal comme un apaisement des dieux chez les Egyptiens ancien et les Mbo précoloniaux Dans la pensée négro-africaine, la vie de l'Homme se trouve mise en échec de suite de négligence et la faute de l'homme, qui, oubliant sa dépendance et sa subordination vis-à-vis des divinités protectrices de la vie, ne respecte pas les interdits et prescriptions de ces dernières123(*). Suite à cela les dieux entrent alors «en guerre» pour réclamer leur dû, et faute de les apaiser, l'homme encourt leur malédiction et leur malheur. C'est dans le contexte de cette disjonction qu'il est question des malheurs et de la misère de l'homme124(*). Pour cela,la mise à mort de l'animal par laquelle l'on tente de restaurer l'harmonieuse communication entre le visible et l'invisible devient par ce fait une nécessité indéniable dans l'univers égyptien ancien et Mbo précolonial. Le sacrifice est le signe qui soit plus convenable à l'homme d'exprimer sa dépendance vis-à-vis du Divin125(*). Et, par le fait même, le sacrifice est l'acte par excellence du culte divin. En général, ce sont des sacrifices de dévotion aux divinités, suite à un attachement aux principes religieux comme Mâat en Egypte ancien ou yèmeuh chez les Mboqui conduisent au maintient de l'ordre établi. Les sacrifices dans ce contextes deviennent celles qui apaisent les dieux, car ces derniers, ont besoins des ressources du monde des vivants pour vivre et pourvoir au maintien l'équilibre cosmique, socle de vie de l'homme. Le sacrifice va d'une simple oblation végétale au sacrifice d'une vie animale avec ou sans effusion de sang. Toutefois, le sang semble être élément même recherché par les divinités, car nécessaire pour remplacer leur énergie dépensée à l'égard de la protection de la vie de des hommes, en perpétuelle état de proie par les esprits maléfiques. Par cette substance (sang), les divinités se désaltèrent, et substituent les énergies dépensées en « mangeant » l'âme de l'animal à eux offert par les hommes126(*). Ainsi, pour se rapprocher d'un type digne, vrai et parfait du sacrifice, les hommes prennent généralement pour victimes, les animaux domestiques les plus précieux comme le boeuf, la chèvre pour y parvenir. Cependant, les hommes et les divinités devraient se « rencontrer »à une frontière où les échanges devraient avoir lieu. Cette frontière est par conséquent, le sacrifice de l'animal qui par le fait, rapproche les hommes et la transcendance par le biais de l'acte sacrificiel. 3- Le sacrifice de l'animal : unecourroie entre les dieux et les Hommes chez les Egyptiens anciens et Mbo précoloniaux Les Egyptiens croyaient que les dieux, pour surveiller les actions des humains, s'incarnaient dans des corps d' animaux. De là les animaux sacrés auxquels on rendait hommage et qu'il était défendu de tuer sous peine de mort à savoir : le chat, le crocodile, le serpent, l'épervier, etc., étaient adorés comme des incarnations de la divinité. Ce qu'il y avait de singulier, c'est qu'un animal considéré comme sacré dans un nome, ne l'était pas nécessairement dans un autre. Par exemple On vénérait le crocodile à Thèbes, on le tuait à Éléphantine127(*). Cependant quelques animaux étaient adorés dans toute l'Égypte. Tels étaient le scarabée de Ptah, l'ibis et le cynocéphalede Thot, l'épervier d'Horus, le chacal d'Anubis etc. Toutefois, les plus célèbres des animaux sacrés étaient le boeuf Mnévisen qui l'on voyait l'âme de Râ, le bouc de Mendèsconsidéré comme l'âme d'Osiris, l'oiseau Bennou, c'est-à-dire le phénix, et le taureau Hapi ou Apisqui passait pour l'expression la plus complète de a divinité sous forme animale. Il séjournait à Memphis et il était l'objet d'un véritable culte dans toute l'étendue de l'Égypte. La durée de sa vie était fixée par les lois religieuses : passé vingt-cinq (25) ans, les prêtres le noyaient dans une fontaine consacrée au Soleil128(*). C'était un véritable sacrifice non sanglant à Râ. Dans les religions monothéistes, la distance entre Dieu suprême et les hommes se fait toujours remarquer. Ainsi, au sommet de la transcendance, il se trouve placé l'Etre suprême : un Dieu souvent inaccessible depuis la création parce qu'il n'a pas de rapports directs avec le monde et les hommes129(*). Chaque religion permet à ses fidèles d'entrer en relation avec l'Etre suprême moyennant entre autres des rites, des cultes, etc. Si l'Etre suprême dans les religions traditionnelles africaines est lointain, l'Africain manifeste sa relation à ce dernier par le biais du monde intermédiaire dont l'accession se fait par des sacrifices qui peuvent être le produit végétal ou animal offert à Dieu via des ancêtres130(*). Le sentiment religieux apparaît dès lors, comme un système de relations entre le monde visible des hommes et celui de monde invisible régi par un créateur et des puissances qui, sous des noms différents et, tout en étant la manifestation du Dieu unique, sont spécialisées dans des fonctions de toutes sortes131(*). Toutefois la croyance à une multitude d'esprits ou de divinités, influence et affecte profondément la vie et la survie des adeptes des religions traditionnelles en Afrique et chez les Mbo en particulier. A ce Dieu suprême, sont associés les esprits et les ancêtres qui prennent une place très importante dans la vie quotidienne des Mbo. Ces esprits sont honorés comme des médiateurs qui transmettent les paroles et les offrandes à Dieu suprême. Dans l'expression religieuse, ces esprits peuvent se substituer à l'Etre Suprême soit parce que ce dernier est inaccessible, soit en vertu du principe d'économie, car se référer à Dieu ne relèverait que des circonstances exceptionnelles132(*). Les résidences de ces esprits sont variées : pieds d'arbres, eaux, rochers, etc. C'est dans ce sens, que pour des raisons d'offrandes ou de sacrifices, le rituel se fait dans la résidence de l'esprit qui est à l'honneur afin d'entrer en contacte avec lui par le sacrifice qui lui permettra de conduire les doléances des hommes vers le Dieu suprême. Ici, le sacrifice trouve son fondement sous l'angle de raccourcir la distance entre les hommes et les divinités par le biais de l'animal consacré. Il ressort que les sacrifices trouvent leurs fondements dans la religion. Ainsi, l'homme étant sous la domination du démiurge133(*), il se trouve contraint de lui consacrer les sacrifices afin que ce Dieu-créateur lui procure à profusion, vie, santé, bonheur, quiétude etc. L'on se trouve également contraint de leur faire des sacrifices afin de lui procurer des énergies qui leur permettront de vaincre les esprits susceptibles de détruire le cosmos, sans lequel aucune vie n'est appréhendable. Ainsi, les sacrifices deviennent les frontières où l'homme et le divin se rencontrent. Nonobstant l'apport du divin dans la stabilité et la survie de l'homme, ce dernier se doit par le fait même, de participer à grande échelle à sa survie via les sacrifices. D'où les fondements magiques des sacrifices animaliers chez les Egyptiens anciens et les Mbo. Pour cela, le démiurge, conscient de l'essence dualiste du monde134(*), celui-ci va mettre en l'homme une puissance vitale qui lui permettra d'assujettir certains éléments de la nature et de se défendre de certaines situations sans toutefois lui faire appel. C'est la force vitale qui doit être activé en l'homme. C'est ce que les Egyptiens anciens appellent Ka, les Mbo Akhem, les Béti nsin-nsni135(*) les Bandjounais juègne136(*). Toutefois l'activation de ce principe vital passe nécessairement par certains rituels dits magiques qui par ricochet, font appel aux sacrifices animaliers. D'où la magie comme fondement des sacrifices dans la société égypto-Mbo. B- FONDEMENTS MAGIQUES DU SACRIFICE DE L'ANIMAL CHEZ LES EGYPTIENS ANCIENS ET LES MBO PRECOLONIAUX* 115N. Grimal « histoire de l'Egypte ancienne », www.Histoiredel'EgypteAncienne.htm, consulté le 25 Mars 2014. * 116R. K. Ritner, « Une introduction à la magie dans la religion de l'Egypte antique », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences religieuses, no 117, 2010, pp 101-108. * 117 Sauneron, « Religion », Dictionnaire.., 1959, pp.250-252. * 118 M. Bréel et A. Bailly, Dictionnaire étymologique latine, Paris, 1985. * 119 M. Jastrow, The Study of religion, New York, 1901, p. 170. * 120 La monolâtrie ou (plus rare) le monolâtrisme, est une doctrine religieuse, forme du polythéisme, qui reconnaît l'existence de plusieurs dieux mais qui en vénère un de préférence, voire à l'exclusion des autres. Ce terme est formé à partir du grec ancien ìüíïò (monos) qui signifie « un », « unique », et ëáôñåßá (latréïa) qui veut dire « vénération », « adoration ». À la différence du monothéisme, la monolâtrie reconnaît l'existence d'autres dieux, ressortissant à divers cultes. Seul un dieu, celui dont les monolâtres reconnaissent le culte, est considéré comme digne de vénération. * 121E. Fackenheim, La Présence de Dieu dans l'histoire, Verdier, 2004, p.49. * 122 A. Surgy (de), La voie des fétiches : Essai sur le fondement théorique et la perspective mystique des pratiques des féticheurs, L'Harmattan, Paris, 1995, p.35. * 123 P. Lupo, Dieu dans la tradition malgache : approches comparées avec les religions africaines et le christianisme, Karthala, Paris, 2006, p. 189. * 124 B. A. Dadie, « Penser Dieu autrement, de la métaphysique à l'anthropologie : les fondements d'une pensée négro-africaine sur Dieu », thèse de science des religions, Université Paris 4, 2000, p. 314 * 125 Anonyme, « La symbolique de Sacrifice », www.sens-de-sacrifice.html, consulté le 28 mars 2014. * 126 Entretien, Serge Matou, 65 ans, Tradipraticien, Mouamenan le 7,8, 9, 10 Mars 2015. * 127 H. Germond et J. Livet, Bestiaire égyptien, Citadelles et Mazenod, 2001, p. 96. * 128 Ibid. p. 124. * 129 A. Stamm, Les religions africaines, édition PUF, Paris, 1995, p. 42. * 130 A. Vianney et M. Katayi, Dialogue avec la religion traditionnelle africaine, L'Harmattan, 2007, p.266. * 131 Gerhard J. Bellinger, Encyclopédie des religions, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », Paris, 2000, P.804. * 132B. Idowu, African traditional religion : a definition, Fountain Publications, Kampala, 1991, p. 156. * 133 Démiurge, du grec dêmiourgos signifie, créateur de l'univers, du monde ou personne qui manifeste une puissance créatrice. * 134A. Surgy, (de),La voie des fétiches : Essai sur le fondement théorique et la perspective mystique des pratiques des féticheurs, L'Harmattan, Paris, 1995, p. 85. * 135Y. V. Ngono, « Théologie de l'oblation en Afrique : Essai sur la symbolique des offrandes chez les anciens Egyptiens et les Béti du Sud-Cameroun », Mémoire de Master II en Histoire, UYI 2013. * 136 L.G. M. Togueu, « La place de l'au-delà dans la vie quotidienne Bandjounais moderne, au regard des égyptiens anciens », mémoire de Master II en histoire, UY I, 2015. |
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