1.7. Objectifs du mémoire et
hypothèses
Les principaux objectifs de cette étude sont :
? Déterminer les facteurs spatiaux et environnementaux
favorisant le risque de dégradations agricoles selon chaque
espèce animale
? Déterminer les facteurs socio-culturels impactant les
représentations des habitants envers les animaux sauvages et la
conservation ainsi que leurs attitudes envers la résolution des
conflits
? Proposer des pistes de solutions pour réduire la
fréquence et les impacts des dégradations agricoles animales,
ainsi que pour faciliter la cohabitation hommes-faune et la préservation
de la biodiversité animale
Cette étude s'attachera donc dans un premier temps
à déterminer les configurations spatiales influant le risque de
dégradations agricoles par les sangliers, éléphants,
macaques et sambars. Les hypothèses suivantes seront testées :
1) Certaines récoltes sont particulièrement
attractives et augmentent les risques de conflits.
2) Les mesures de prévention utilisées par les
habitants ne sont pas efficaces.
3) Les conflits diminuent selon la distance à l'Aralam
Wildlife Sanctuary.
4) Les signes de présence humaine (routes,
bâtiments) réduisent les risques de conflits.
5) Selon le type de couverture des sols environnants, les
risques de conflits augmentent : couvert forestier dense pour les primates et
les sangliers, espaces de végétation intermédiaire pour
les éléphants et les sambars.
Dans un deuxième temps, la dimension sociale sera
étudiée pour mieux appréhender la vision des habitants et
des gestionnaires. Les rapports des habitants vis-à-vis des animaux
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sauvages, de la conservation et des solutions à mettre
en place seront examinés. Plusieurs hypothèses de filtres
socio-culturels pouvant influencer ces représentations et attitudes
seront analysées. Les hypothèses pourront varier selon le type
d'attitude étudié. Par exemple, une personne âgée
peut avoir une représentation positive de la faune sauvage mais une
attitude négative envers la mise en place d'une action collective car
elle ne se sent pas assez dynamique pour s'y impliquer.
1) Le sexe. Par exemple, l'hypothèse sera faite que
les femmes supportent moins la conservation que les hommes.
2) L'âge. Par exemple, l'hypothèse que les
personnes plus âgées sont moins favorables à une initiative
de gestion collective des conflits sera testée.
3) Les expériences passées de coexistence avec
les animaux sauvages. Par exemple, il sera supposé que les personnes
ayant une expérience plus forte de la cohabitation seront plus
favorables à une gestion collective des conflits.
4) La source principale de revenus (agriculture, travail
journalier agricole, travail journalier non-agricole). Par exemple,
l'hypothèse que les agriculteurs sont plus enclins à soutenir une
amélioration du système de compensation sera émise.
5) Les bénéfices obtenus des autorités
de conservation et de l'Aralam Farm (emplois, activités
d'écodéveloppement...). Par exemple, l'hypothèse que les
personnes recevant des bénéfices de l'AWS soient plus satisfaites
de la gestion de la faune par l'AWS sera testée.
Dans un premier temps, le contexte dans lequel cette
étude a été effectuée et la méthodologie
mise en oeuvre seront détaillés. Les caractéristiques
socio-économiques des personnes interviewées seront
également examinées. Ensuite, la nature et le type de conflits
hommes-animaux sur ce terrain seront abordés en prenant en compte le
point de vue des habitants et des gestionnaires de l'AWS. Puis les dimensions
spatiales et sociales de ces conflits seront analysées. Enfin, les
résultats obtenus seront discutés pour des pistes
d'amélioration de la coexistence entre les communautés locales et
la faune sauvage.
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2. CONTEXTE DE L'ÉTUDE
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