4.3.4. Description des Horizons
des sols dans le secteur
Il devient donc difficile de pouvoir distinguer les
différents horizons selon leurs caractéristiques propres ;
la répétition de certaines couches sur le profil rend
malaisée la transition entre horizons. Ce cas est présent dans
l'Avenue Kerhedi communément appelé HEWABORA où
résident les familles militaires actuellement, sur un profil
d'altération nous y avons remarqué la présence d'horizons
représentés de la manière suivante :
*) Au sommet on a un sol presque noir
à tendance grisâtre recouvert par une immense couche de
débris organiques riches en humus et entrecoupé par des
racines.C'est l'horizon A ;c'est une couche caractérisée par
un sol sec, moins dur de granulométrie moyennement fine.
Il est plus épais que l'horizon B et C ;
*) Après vient une autre couche de sol de couleur grise
à jaunâtre moins épaisse que l'horizon humifère.
Mais à la longue cet horizon évoluera en brun ; dans cet
horizon, le sol est mi- humide avec une consistance moyennement dure que le
précédent, à texture fine. Le sol acquiert une
plasticité marquéedue à l'apport d'eau.
*) Puis on trouve une bande de terre plus épaisse que
l'horizon de sols gris à jaune qui a une coloration blanchâtre
à gris-blanchâtre, à son sein on trouve quelques fragments
des basaltes très altérés ; le sol dans ce profil
reflète encore les caractéristiques morphologique de la roche qui
l'a donné naissance.
*) En fin vient le sol rouge dont l'épaisseur n'est pas
déterminée car nous nous retrouvions sur des talus artificiels.
Sol très dur et de granulométrie fine, à texture compacte.
Par contre, le profil décrit au niveau du camp
Saïo, sur le flanc gauche de la route Nyawera- Barrage Ruzizi I et celui
observé au niveau du Quartier latin juste au poste frontalier Ruzizi II
sur la route Gyamba-Essence sont loin de représenter la même
physionomie et demeurent très différents quant à la
disposition des horizons. Ces profils suivent un ordre que voici :
v Au sommet, on a un sol noir riche en humus mais aussi
traversé par des racines de plantes et est moins épais. Sol sec
et friable à la main, à texture fine et moins dur.
v Puis vient un sol de couleur jaune plus altéré
que l'horizon suivant. Ce sol se caractérise par une humidité
contrôlée parl'eau d'infiltration;
v Après, vient un sol de couleur blanche à
gris-blanchâtre reflétant encore les propriétés
macroscopiques de basalte, il constitue une zone de transition entre l'horizon
B1 et B2 ; caractérisée par une humidité
élevée, et est plus épaisse que les horizons A et B1
qui le remanient.
v Puis on trouve un sol brun à tendance
rougeâtre, moins épais que les précédents
v Ensuite, vient de nouveau l'horizon d'un sol blanc, plus
altéré que l'horizon précédent du même
genre.
v En fin, on a l'horizon de sol rouge comme les briques
cuites. L'épaisseur de cet horizon est difficile à
déterminer car la limite inferieur n'est pas connue.
Ce profil est celui observé sur la route Camp
Saïo-barrage Ruzizi I sur le flanc gauche.
Figure 4Profil
pédologique observé sur la route barrage Ruzizi I
En ce qui concerne le profil observé sur la route
Gyamba-Essence au niveau de la frontière Ruzizi II, sur le flanc droit,
se présente de la manière suivante en fonction des
différents horizons :
1. Au sommet le sol est de couleur noire à
grisâtre avec apport important du couvert végétal ;le
sol est sec mais moins consistant que les autres horizons ;
2. Ensuite on a un sol gris-blanchâtre à gris, on
y voit également les fragments des basaltes dans cet horizon ;
3. Puis vient un sol de coloration rouge à tendance
grise à brunâtre ;
4. En fin, on a un sol jaune à
jaune-brunâtre ; pour terminer avec l'horizon de sol très
rouge.
Figure 5 Profil
pédologique observé juste à la frontière Ruzizi
II
Voilà ce qui a constitué la complexité
des sols dans notre secteur d'étude.A la suite de nos observations,nous
avons constaté que la succession des différents horizons n'est
pas uniformément réparties sur tout l'ensemble du secteur. Il
semble que les sols de notre secteur d'étude ne sont pas
réellement des sols en place, mais ils proviendraient de quelque part(ce
sont donc des sols transportés, « sols
allochtones »).
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