IV - Promouvoir le maraîchage
Le maraîchage est dominée par la culture des
tomates dans les bas-fonds, en contre saison froide et en décrue. Cette
pratique est l'une des principales alternatives face aux mauvaises campagnes
agricoles de l'hivernage. Sur l'ensemble des superficies exploitées
à usage agricole, les 39 % sont dominées par le maraîchage.
Et cela cachent une triste réalité de la prédominance de
la culture des tomates ; 88 % des surfaces maraichères, 47
aujourd'hui confrontée à d'énormes difficultés,
telles que le tarissement précoce des marigots juste après
l'arrêt des pluies. Les populations sont aujourd'hui obligées de
transporter l'eau de leurs domiciles vers les champs ; une pratique qui
recommande parfois la disposition d'un moyen de transport. Un autre
problème de la culture des tomates à liée à la
faible productivité des variétés cultivées,
combinée aux prix dérisoires qui sont parfois proposés aux
paysans. A cette pratique, s'ajoute la culture de l'aubergine, des courges, des
choux, du concombre et des salades. Ces dernières qui sont
considérées par les paysans comme les véritables cultures
maraichères, occupent une infime partie du territoire. La plupart de
ceux qui s'aventurent au maraîchage accusent la cherté des tarifs
en eau qui a fini par décourager pas moins d'un. Aussi, vu le manque de
moyens, cette activité requiert un investissement physique énorme
et a besoin d'une main d'oeuvre en permanence. Par contre cette activité
est prometteuse, vu que sur plus de 40% de la superficie de la zone, le sol est
riche en argile et adapté aux cultures maraîchères.
Le développement de cultures maraîchères
et des vergers pourrait être d'un apport important dans le pouvoir
d'achat des populations de la Commune de Mont- Rolland. En effet, située
aux abords de la zone des Niayes, la Commune de Mont-Rolland est
caractérisée par un faible développement des pratiques
maraichères, comparées à leur développement
fulgurant dans la Commune de Notto Gouye Diama qui dispose d'ailleurs d'un
grand marché de légumes et de fruits, à sa limite nord. La
modernisation de l'agriculture de manière générale
stimulera fort probablement le développement du maraîchage ; par
exemple la variation des modes d'approvisionnement en eau dans les bas fonds
avec le développement des cultures irriguées (méthode
d'aspersion et méthode goutte à goutte) facilitera la
disponibilité de l'eau qui est le
47 PAOS 2013
84
moteur du maraichage. Par exemple, la construction d'un bassin
de rétention à côté d'un forage permettrait de
multiplier les modes d'approvisionnement en eau.
|