Avant-propos
Dédicaces à notre père François
Mbengue, à notre mère, à nos tantes, à toute notre
famille, à nos amis et à toute la population de Mont-Rolland.
Nous souhaitons ainsi remercier Professeur Madame Aminata
NDIAYE qui a accepté de diriger ce travail. Nous vous remercions tout
particulièrement de nous avoir accordé votre confiance.
Notre reconnaissance envers vous chère professeur, va
au delà de ce travail, car de par votre professionnalisme, vous avez
renforcé notre amour de la géographie et en particulier de la
climatologie, en étant notre professeur en DUEL II et en Master II.
Ainsi nous profitons de l'occasion pour remercier l'ensemble
du corps professoral du Département de géographie pour la
participation et la collaboration à notre formation.
Nous tenons aussi à remercier l'ensemble du personnel
du Département de Géographie et en particulier Madame Jeanne Ciss
pour son soutien et ses encouragements sans fin.
Notre gratitude va aussi à l'endroit de Monsieur Ba de
l'ANAMS, Monsieur Aliou Sarr du SDRDR de Tivaouane, Madame Oumy Laye chef du
service régionale de l'ANSD de Thiès. Nous remercions
également, les personnes ressources qui nous ont apporté des
précisions sur l'évolution de la société et,
particulièrement, celle de l'agriculture dans la Commune de
Mont-Rolland; ainsi que les populations qui ont été à
notre disposition dans le cadre de nos enquêtes.
Ainsi nous remercions Monsieur Yves Lamine Ciss : Maire de la
Commune, Monsieur Pape Diene : ancien PCR (Président de la
Communauté Rurale de Mont-Rolland), Monsieur Antoine Mbengue, Monsieur
Henri Faye et l'ensemble des chefs de villages et notables de la Commune de
Mont-Rolland.
Mention spéciale à Monsieur Thomas Gana Diouf,
Chercheur à la Tradition Orale Ndut, les échanges et discussions
ont été passionnantes et fructueuses.
Notre gratitude va enfin à notre famille,
particulièrement à nos parents et tous ceux qui ont
participé de prés ou de loin à l'accomplissement de ce
travail que nous pensons pouvoir contribuer à la recherche de solution,
à travers le développement de l'agriculture, pour une
réduction effective de la pauvreté qui est devenue l'un des
principaux fléaux du XXIe siècle.
III
«Erra»
1
Introduction Générale
La plupart des pays sahéliens sont confrontés
à des problèmes de sécurité alimentaire. C'est en
ce sens qu'en 1974, lors de la conférence mondiale de l'alimentation,
tenue sur le thème de la disponibilité mondiale de vivres,
l'alerte a été sonnée pour la première fois par le
comité de la FAO (Organisation des Nations Unis pour l'Alimentation et
l'Agriculture) faisant de la sécurité alimentaire une
préoccupation majeure. En effet, l'éradication de
l'insécurité alimentaire est devenue aujourd'hui une
priorité dans les pays en voie de développement, et
particulièrement, chez les populations du Sahel.
Le contexte du Sénégal reflète cette
situation d'ensemble des pays sahéliens. Au Sénégal la
production agricole ne permet pas d'assurer la sécurité
alimentaire de la population alors que le secteur agricole emploie une grande
partie de la population active du pays. Entre 2000 et 2012, en moyenne, moins
de la moitié de la main d'oeuvre, celle employée dans l'industrie
et les services représente plus de 80% du PIB, alors que l'agriculture
ne représente que 7,6 % du PIB (UEMOA, 2012). En effet, ce secteur est
confronté à une situation de crise depuis la fin des
années 1970. Depuis cette période, la zone sahélienne est
marquée par des sécheresses récurrentes, se manifestant
par une baisse nette des pluies.
Cette sécheresse est l'une des conséquences des
variations climatiques et particulièrement de la variabilité
pluviométrique. Des variations pluviométriques qui sont toujours
perceptibles et qui ne manquent pas d'avoir des effets, parfois cumulatifs,
directs, sur les écosystèmes et particulièrement sur
l'agriculture qui est très dépendante des pluies en domaine
sahélien.
«Les limites du Sahel correspondent à
des moyennes pluviométriques annuelles. La limite septentrionale est
constituée par l'isohyète de 150 mm correspondant à la
limite nord du cram-cram (Cenchrus biflorus) (Quézel,
1965)»1 , ainsi le Sahel est limité au nord par le
désert du Sahara et au sud par la zone soudanienne ; où il
reçoit une pluviométrie moyenne annuelle de moins de 600mm.
L'agriculture y est depuis longtemps dominée par une agriculture
pluviale et cela justifie la corrélation qui existe entre
variabilité pluviométrique et productions agricoles surtout en
milieu rural, où l'agriculture sous-pluie demeure la principale
activité.
Ainsi dans la plupart des nouvelles communes à vocation
rurale du Sénégal, à l'exemple de celle de Mont-Rolland,
les populations avaient une autosuffisance alimentaire, assurée par les
productions céréalières locales et particulièrement
par le mil. Mais depuis l'avènement de la
1 OZER P. et al, (2010)
2
sécheresse des «années
1970», ces populations à forte majorité paysanne
ont une dépendance de plus en plus accentuée aux produits
importés.
Aujourd'hui, la variabilité climatique et
particulièrement pluviométrique est de plus en plus
renforcée, avec une fréquence des pauses pluviométriques
et un raccourcissement de la saison des pluies. Alors, se pose le
problème de production agricole lié à la
variabilité pluviométrique.
3
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