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La situation conflictuelle entre cultivateurs de maà¯s et éleveurs des caprins dans le Masisi à  Mupfunyi Shanga en 2013-2014.

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par Benoit KIKWAYA SIMABAOSI
Institut Supérieur de Développement Rural des Grands Lacs - Licence 2014
  

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0.2. PROBLEMATIQUE

La population mondiale, qui est actuellement estimée à plus de 7 milliards d'habitants, devrait atteindre 8 milliards d'ici 2020 et 9,4 milliards d'ici 2050. D'ici là, la population des pays en voie de développement sera probablement de 8,2 milliards (Lal, 2000). Approximativement 50 pour cent des terres potentiellement cultivables sont actuellement en cultures annuelles ou permanentes. De plus, 2 milliards d'hectares ont été dégradés et la dégradation des terres continue en raison de nombreux processus, principalement liés à une mauvaise gestion des terres par les hommes. (Oldeman, 1994, FAO, 1995b, UNEP, 2000).

Dans ce contexte mondial, plusieurs pays en voie de développement devront relever des défis majeurs pour atteindre une sécurité alimentaire durable en raison de leur surface de terre disponible par habitant, d'une grave pénurie des ressources en eau douce, des conditions socio-économiques particulières de leur secteur agricole, des structures internes et des conflits (Hulse, 1995).

Augmenter la production alimentaire durable exigera une utilisation appropriée des ressources disponibles en terre et en eau, c'est à dire: intensification agricole sur les meilleures terres arables, utilisation adéquate des terres marginales et prévention de la dégradation des sols et restauration des sols dégradés. Afin d'augmenter l'intensification, la diversification et la spécialisation des systèmes de production agricole pour apporter des gains de productivité et des revenus, des technologies innovantes spécifiques des divers sols devront être développées, mises à l'essai et transférées aux producteurs dans un temps relativement court. Ces technologies aborderont des questions prioritaires comme: l'augmentation de l'intensité de culture en exploitant des différences entre génotypes pour l'adaptation à des environnements particuliers et pour l'efficacité

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d'utilisation des éléments nutritifs, l'augmentation de l'efficacité d'utilisation des éléments nutritifs et du recyclage par la gestion intégrée des sources d'éléments nutritifs dans les systèmes de culture, la conservation des sols et des eaux par la gestion des résidus de récolte et le travail de conservation du sol et l'amélioration de l'efficacité d'utilisation de l'eau par l'élaboration de méthodes efficaces d'irrigation, de collecte d'eau et de recyclage. (Lal, 2000).

Afin de prévenir et inverser le processus de dégradation des sols, les principaux thèmes liés au développement durable concerneront le contrôle de l'érosion des sols et de la sédimentation associée et les risques d'eutrophisation des eaux de surface et de contamination des eaux souterraines. (UNEP, 2000). De même, l'augmentation de la séquestration de carbone dans les sols agricoles pour améliorer la qualité et la productivité des sols et atténuer l'effet de serre sera également une question importante.(Lal, 1999).

La limite des terres agricoles est susceptible de se déplacer vers des terres marginales, avec des conditions environnementales difficiles, qui comprennent des sols fragiles ayant une capacité de production inférieure et un plus gros risque de dégradation. L'emploi de génotypes de plantes ayant un potentiel de rendement adapté, efficaces dans l'utilisation des éléments nutritifs et tolérantes aux stress provenant du sol et de l'environnement (sécheresse, acidité, salinité, gel, etc.) sera d'une importance stratégique. Leur utilisation devient de plus en plus importante dans beaucoup de programmes internationaux et nationaux de sélection. (Date et al., 1995). Cette approche est actuellement utilisée pour la gestion durable des sols acides déficients en phosphore. (Rao et al., 1999).

Le développement et l'application d'une approche intégrée de gestion des éléments nutritifs dans l'agriculture des pays en voie de développement impliqueront l'utilisation d'engrais chimiques et de sources naturelles d'éléments nutritifs, tels que les phosphates naturels (PN), la fixation biologique de l'azote (FBA), et les fumiers animaux et engrais verts, en combinaison avec le recyclage des résidus de récolte. (FAQ, 1995a). L'utilisation de ces technologies nécessite l'évaluation de l'offre en éléments nutritifs des matériaux localement disponibles appliqués comme sources d'éléments nutritifs, leur adaptation en fonction des systèmes spécifiques de culture et la fourniture de directives pour leur

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application. (FAQ, 1998). C'est en particulier le cas des ressources locales de PN sous les tropiques.

Le perpétuel conflit entre éleveur et cultivateur date de la sédentarisation, de la domestication des bêtes et de la culture des végétaux.

Il sied de remarqué une ségrégation parfois jugé noble entre les cultivateur et les pasteurs, au sens globalisant des termes, ainsi vous trouverez les pasteurs dans des savanes et montagnes, les cultivateurs dans des forets et vallée.

En France, après plusieurs études sur les sources de conflits entre éleveur et cultivateur, une principale a été mise en évidence, la divagation des bêtes, alors ceci a provoqué une réforme législative du code rural Français en y ajoutant des articles suivants :

Il est interdit de laisser divaguer un animal domestique. Lorsqu'un animal est trouvé en divagation sur la voie publique, il doit être conduit à la fourrière animale du lieu où il a été trouvé. La fourrière doit alors prévenir son propriétaire, qui dispose d'un délai de 8 jours ouvrés pour venir le chercher. L'animal n'est restitué à son propriétaire qu'après paiement des frais de fourrière. Chaque commune doit disposer d'une fourrière apte à l'accueil et à la garde des chiens et chats trouvés errants ou en état de divagation (Code rural Francais). A l'issue d'un délai franc de garde de huit jours ouvrés, si l'animal n'est pas réclamé par son propriétaire, il est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire de la fourrière. Après avis d'un vétérinaire, le gestionnaire de la fourrière peut céder les animaux à titre gratuit à des fondations ou des associations de protection des animaux disposant d'un refuge qui, seules, sont habilitées à proposer les animaux à l'adoption à un nouveau propriétaire. (Code rural Français).

Lorsque l'animal n'est pas identifié, il est gardé pendant un délai franc de huit jours ouvrés. Si, à l'issue de ce délai, l'animal n'a pas été réclamé, il est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire du refuge. Après avis d'un vétérinaire, le gestionnaire de la fourrière peut céder les animaux à titre gratuit à des fondations ou des associations de protection des animaux disposant d'un refuge qui, seules, sont habilitées à proposer les animaux à l'adoption à un nouveau propriétaire. (Code rural Français).

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En Afrique , nous arrivons à décrypter ce conflit entre éleveurs et cultivateurs à travers l'histoire de la désertification du Sahara et des migrations des peuples vers le sud ; nous trouvons les précurseurs qui sont des Bantous à connotation cultivateurs, ceci revient à dire que les cultivateurs sont les premiers à deviner une probable désertification, par une perturbation des pluies ou saison, des mauvaises production alors de ce fait, ils jugent les premier le Sahara d'invivable.

Le peuple Pasteur, les nilotiques et les massai, le constate un peu tard que leur frère Bantou, car leurs vaches s'habituaient encore à la savane et puis aux steppes pendant que les bantous étaient déjà partis.

Tous se dirigèrent au sud ou la saison est plus au moins bonne, et de ce fait, ils se retrouvèrent tous vers le centre de l'Afrique, mélangés cultivateurs et éleveurs, et c'est la perpétuité des conflits qui jadis étaient latent devient de ce jour plus criant que l'on craint dans le futur proche d'une véritable guerre foncière entre cultivateurs et éleveurs. Les uns se cachant derrière le masque d'autochtone car cultivateur et donc premier arrivé et d'autres au nom de la minorité d'où pasteur dernier arrivant ou occupant. C'est ce qui au fond gangrène les raisons des guerres tribales et inter ethnique que nous vivons, les uns se déclarant protecteurs de la minorité, les autres se déclarant protecteur de leur sol ou terrain. Les conflits entre agriculteurs et éleveurs au Tchad en général et dans la zone méridionale en particulier sont devenus très fréquents ces dernières années. Ces conflits qui dans la plupart des cas trouvent leurs origines dans la gestion des ressources naturelles et de l'espace, ne laissent personne indifférent tant les dégâts sont impressionnants. Malheureusement les causes de ces conflits ne sont pas clairement identifiées et peu de travaux de terrains sont disponibles pour documenter ce fait de société.

A partir d'une étude menée dans plusieurs cantons du Moyen-Chari et du Mayo-Kebbi, il ressort plusieurs points qui méritent d'être discuté. Beaucoup d'écrits ont montré que les conflits dans ces régions sont dus aux perturbations climatiques, à la poussée démographique et à la pression foncière.

Cependant, l'étude comparée des causes du conflit dans les deux régions montre assez bien que la persistance des conflits dans la zone soudanienne est provoquée surtout par

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l'arrivée brusque et massive des troupeaux dans une région à tradition agricole et par les mauvaises gestions de ces conflits.

En RDC, ce conflit se vit souvent en période de culture pendant la saison pluvieuse, certains éleveurs mal intentionnés laissent leurs bêtes en divagation ce qui ravage les champs des paysans cultivateurs alors l'agissement de ce dernier en revanche occasionne de fois des pertes soit d'animaux considéré comme bourreau ou simplement la perte de vie de son propriétaire pris comme assaillant en laissant la bête sous sa garde en divagation comme par exemple, l'élevage traditionnel d'animaux en divagation est un élevage de subsistance pratiqué généralement par des petits éleveurs en milieu rural, en complément d'une activité agricole ou artisanale. Ce type d'élevage est présent dans toutes les provinces du pays dans un but alimentaire ou pour subvenir aux petits besoins financiers du ménage. Les troupeaux sont constitués de deux à une dizaine d'animaux élevés dans des conditions rudimentaires, sans réel habitat, sans soins ni alimentation spécifique. Cette pratique non seulement offense le cultivateur en voyant impuissamment sa culture dévastée mais aussi et surtout elle pose évidemment de vrais problèmes d'hygiène. Le confinement n'est pas permanent, les animaux sont très souvent libérés le matin ou le soir afin de parcourir le village ou le quartier à la recherche de restes de nourritures et autres déchets ménagers et/ou agricoles pour compléter leur alimentation.

En RDC, ces élevages sont généralement considérés par leurs propriétaires comme une « épargne sur pied ». Les animaux ne font l'objet d'aucun suivi sanitaire. Ce type d'exploitation, où règne un manque d'hygiène manifeste, sans soins et où la divagation est de règle, paye un lourd tribut aux dévastations des champs et favorise les parasitoses et les maladies infectieuses graves.

La table-ronde a été organisé par APDIK du 7 au 21 juillet 2012 sous la compétition de trois groupes d'intérêt : les agriculteurs, les éleveurs, les autorités administratives et les notabilités locales. Sous l'appui financier de l'ONG Diakonia, ce qui a permis l'identification, la mise en application de pistes des solutions suivies par un comité mixte consultatif des agriculteurs et éleveurs. Dans l'ultime but de contribuer à l'amélioration des revenus de ménages à travers la promotion de la paix entre agriculteurs et éleveurs. Et plus particulièrement à travers le renforcement de la cohésion sociale entre les

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agriculteurs et les éleveurs. Le tout étant sanctionné par de convenances. Et à présent des conventions ont été élaborées et des couloirs conventionnels pour la transhumance des bétails sont clairement bien définis.

Le partenariat souscrit avec Diakonia a ainsi permis de mettre en oeuvre une série d'activités pour la promotion de la paix et la cohabitation pacifique entre les agriculteurs et les éleveurs de cette partie du Sud-Kivu. Deux activités paysannes qui s'avèrent interdépendantes. Ce partenariat permet alors de sensibiliser les deux parties compétitives et dont les deux activités se complètent mutuellement. A travers leurs associations coopératives respectives et en faveur de la cohésion sociale et pour l'amélioration des revenus de leurs activités.

En fin des comptes, un comité consultatif mixte des agriculteurs et éleveurs a été mis sur pied. Par ailleurs il y a eu la création des couloirs pour la transhumance. Et par-dessus tout, l'APDIK poursuit sa mission d'accompagnement des agriculteurs et éleveurs en étroite collaboration avec les autorités locales.

C'est ce qui se fait remarqué au Nord-Kivu, à Masisi plus précisément dans le groupement Mupfunyi Shanga, ou les cultivateurs des maïs sont en perpétuel conflit contre les éleveurs des caprins qui les laissent en divagation pendant la saison culturale ; ces derniers dévastent des vastes étendues des champs, ce qui constitue un manque à gagner au cultivateur et c'est la raisons de cette juxtaposition de ces deux activités pourtant du même secteur.

Pour mener à bon port cette étude, nous émettons notre problématique :

? Quelles sont les causes profondes de la situation conflictuelle entre éleveurs et cultivateurs de Masisi ?

? Quelles sont les conséquences immédiates et lointaines de ce conflit, une fois non résolu ?

? Quelles sont les stratégies salvatrices de cette juxtaposition de ces deux catégories des ruraux dans le territoire de Masisi?

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